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Critique de croquemiette


C'est un samedi matin pas comme les autres !
La petite Dolly part à l'aventure avec son papa chéri, accompagnée de sa peluche jument qui ne la quitte jamais, Clemesta, son amie imaginaire.

Elle est toute excitée, surtout que ce voyage est l'occasion de passer du temps avec son père. Ils roulent longtemps et Dolly se réjouit de tout : de l'aventure, des restaurants, des hôtels. Mais très vite, son père devient nerveux et se comporte bizarrement. La petite virée n'est plus si chouette qu'elle en a l'air...

Voici un roman incroyable, à hauteur d'enfant. Dolly a sept ans et on suit toute l'histoire à travers son regard. Elle a «le cerveau très développé» et une imagination folle. On est plongé dans sa caboche de gamine, avec la naïveté de son âge, mais aussi beaucoup de jugeote.

Il y a de nombreuses zones d'ombre et on sent bien que quelque chose de grave s'est passé. La petite se réfugie dans son monde et dans son amitié imaginaire, se forçant à mettre dans un coin de sa tête ce qu'elle veut oublier. Mais Clemesta la rappelle à l'ordre, quitte à gâcher l'«aventure». C'est un peu sa conscience.

Michelle Sacks instille beaucoup de mystère et nous donne à lire un très beau clair-obscur entre la candeur et la fantaisie de Dolly qui se retrouve confrontée à la noirceur des adultes et à cette Amérique pauvre de motel. Très bluffant la manière dont l'auteure a su se glisser dans les pensées de cette petite, submergée par ses émotions et ses sentiments contraires.

J'ai plusieurs fois pensé aux romans de Laura Kasischke. Elles ont en commun de révéler avec subtilité ce que l'esprit humain a de plus sombre, quand tout paraît parfait, avec pour décor les États-Unis.

Il m'a été difficile d'arrêter ma lecture et je me suis couchée souvent tard. Un roman noir psychologique qu'on ne lâche pas ! Pour moi, un véritable coup de coeur.
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