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Dans la voiture qui les éloigne de la maison, Dolly et son amie Clemesta discutent. L'imagination débordante de Dolly, au « cerveau bien développé » est tempérée par la lucidité prudente de Clemesta. Les échanges avec le père au volant sont plus évasifs. Mais Dolly a confiance : la destination vers un but mystérieux mais surprenant et merveilleux la réjouit.

Cependant le road trip égayé par les réflexions de l'enfant dévoile peu à peu les circonstances qui ont abouti à ce qu'on identifie rapidement à une fuite…

Le procédé n'est pas nouveau, mais il atteint encore cette fois son but : émouvoir. Parce que cette petite fille de six ans, qui découvre le monde et organise ses acquisitions pour créer une cohérence au coeur de toutes les informations qu'elle reçoit nous entraine dans l'univers magique de l'enfance, à cet âge où on peut encore croire au merveilleux. Et comme elle a bien compris le message de Mlle Ellis son institutrice, elle fait feu de tout bois avec son intelligence et son ouverture au monde. Elle intègre les mots des adultes les relie aux situations et l'astuce de l'auteur de les démarquer en lettres capitales permet de tenir le projet jusqu'au bout. le vocabulaire de l'enfant n'est pas une distraction de l'auteur qui a perdu de vu le fait qu'il fait parler un enfant, c'est la capacité de Dolly d'apprivoiser le langage des adultes.

L'histoire est tragique et émouvante, comme l'est le combat vain de la fillette pour préserver le merveilleux dans un environnement que sa conscience pressent comme hostile. Une petite larme n'est pas exclue à la fin.

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond.
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C'est l'histoire de Dolly, une petite fille de six ans ,en réalité elle s'appelle Adaline, elle part à l'aventure avec son papa , ils changent d'hôtel chaque soir , voyagent dans la journée, mangent des burgers, boivent du coca .
C'est sûr , cela ne plairait à sa maman , actrice , belle et célèbre …

Elle s'éloigne de leur maison , accompagnée de Clemesta , un magnifique cheval alezan , offert lors de son quatrième anniversaire , faite de plastique recouvert de poils de cheval , à la grande et belle queue et les yeux noirs très expressifs..
Clemesta est la chose la plus précieuse que Dolly possède , elle est magique , elle lui parle , seulement à elle, c'est sa protectrice et son ange gardien , faux jouet et vraie reine cheval. ….
Lors de ce périple , au début Dolly est enchantée , elle fait confiance à son papa , car ce but merveilleux l'enchante …
Cependant le Road trip, enrichi par les conversations de Dolly avec sa Clemesta et les échanges plutôt étranges avec son papa , nerveux , évasif ou affolé dévoilent petit à petit un certain nombre de circonstances qui aboutiront à un sentiment de fuite.
L'auteure, en faisant le choix de conter cette histoire émouvante et tragique à hauteur d'enfant sublime les réflexions de Dolly ,en référence à son institutrice , mademoiselle Ellis et à sa maman
. Elle porte le récit très haut ,à sa manière , intelligente , subtile , un pari audacieux mais réussi .


Elle instille des traits de lumière sur la perte de l'innocence , le déni, le contexte sombre, le combat vain de Dolly afin de présenter le merveilleux et l'innocent au sein d'un environnement de plus en plus hostile et rébarbatif .
Confrontée à la noirceur des adultes ,leurs problèmes et leurs mensonges , Dolly reste presque égale à elle même . ….

Kidnapping , kidnapping … un roman psychologique noir , délicat, autant qu'une histoire d'apprentissage l'auteure avec talent ,décortique à travers les yeux d'une enfant une quête désespérée d'amour et de tendresse .
Une relation filiale brisée , malgré le culte que Dolly vouait à son papa .
Troublant ! Original! Clair obscur , noir , entre mystère et fantaisie , candeur d'une enfant ,
Emprunté à la médiathèque , je ne connais pas l'auteure .
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Mis dans ma PAL suite à la critique de Zazaboum (merci !). Déniché par ma fille aînée qui a fouillé dans ma PAL pour me trouver un cadeau (au moins elle est sûre de tomber sur un livre que j'avais envie de lire !).
J'ai passé un bon moment en compagnie de Dolly, 7 ans, la narratrice de ce roman. Enfin "bon" moment.... c'est vite dire... Très rapidement on sent que quelque chose cloche. Tout le talent de l'auteure tient dans ce petit "quelque chose" qui va monter tout doucement au fil du récit.
.
Dolly est une petite fille adorable, en avance sur son âge, qui part à l'aventure avec son père aimant mais parfois nerveux, son père qu'elle admire tant. Elle quitte New-York et descend vers le sud, en compagnie de son père et de sa peluche cheval-amie imaginaire. Oui mais voilà il y a ce fameux "quelque chose qui cloche" qui envahit progressivement la voiture qui entraîne nos deux personnages, qui envahit l'histoire et qui commence à devenir oppressant. de la douceur voire de la candeur enfantine, on passe à quelque chose d'obscur, d'irrémédiable....
Un très beau roman ! Un très beau cadeau !
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C'est un samedi matin pas comme les autres !
La petite Dolly part à l'aventure avec son papa chéri, accompagnée de sa peluche jument qui ne la quitte jamais, Clemesta, son amie imaginaire.

Elle est toute excitée, surtout que ce voyage est l'occasion de passer du temps avec son père. Ils roulent longtemps et Dolly se réjouit de tout : de l'aventure, des restaurants, des hôtels. Mais très vite, son père devient nerveux et se comporte bizarrement. La petite virée n'est plus si chouette qu'elle en a l'air...

Voici un roman incroyable, à hauteur d'enfant. Dolly a sept ans et on suit toute l'histoire à travers son regard. Elle a «le cerveau très développé» et une imagination folle. On est plongé dans sa caboche de gamine, avec la naïveté de son âge, mais aussi beaucoup de jugeote.

Il y a de nombreuses zones d'ombre et on sent bien que quelque chose de grave s'est passé. La petite se réfugie dans son monde et dans son amitié imaginaire, se forçant à mettre dans un coin de sa tête ce qu'elle veut oublier. Mais Clemesta la rappelle à l'ordre, quitte à gâcher l'«aventure». C'est un peu sa conscience.

Michelle Sacks instille beaucoup de mystère et nous donne à lire un très beau clair-obscur entre la candeur et la fantaisie de Dolly qui se retrouve confrontée à la noirceur des adultes et à cette Amérique pauvre de motel. Très bluffant la manière dont l'auteure a su se glisser dans les pensées de cette petite, submergée par ses émotions et ses sentiments contraires.

J'ai plusieurs fois pensé aux romans de Laura Kasischke. Elles ont en commun de révéler avec subtilité ce que l'esprit humain a de plus sombre, quand tout paraît parfait, avec pour décor les États-Unis.

Il m'a été difficile d'arrêter ma lecture et je me suis couchée souvent tard. Un roman noir psychologique qu'on ne lâche pas ! Pour moi, un véritable coup de coeur.
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Dolly a 7 ans et elle est contente de partir à l'aventure avec son père, seulement son père mais avec sa “jumelle” Clemesta qui est sa reine des chevaux de plastique, sa meilleure amie, sa confidente, son doudou !

De longues heures de route et une halte différente chaque soir à travers l'Amérique commencent à inquiéter Dolly et Clemesta ! Pourquoi ne pas rentrer au bout de quelques jours pas amusants ?

Dolly est une petite fille intelligente et cultivée et Michelle Sacks a réussi à la rendre réelle, présente et émouvante et petit à petit nous suivons le cheminement de sa pensée. Elle dévoile les événements des mois précédent ce départ à l'aventure, les secrets avec sa maman, les colères de l'Ours qui habite son père.

Sans emphase et avec les paroles d'une enfant, l'auteure fait monter le malaise, au début comme un chatouillis qui prend de l'ampleur jusqu'à avoir envie de fermer les yeux et ne plus rien ressentir !

Son père est quasiment un personnage secondaire, toujours en retrait même s'il est le provocateur de ce road trip, c'est avant tout l'histoire de Dolly.

Et cette histoire fait mal mais avec tant de délicatesse que ça la rend encore plus pesante et intense ! Une très belle lecture mais il est préférable d'avoir le moral pour la lire, tellement elle imprègne lentement l'esprit de tristesse !

#laouvontlesbelleschoses #NetGalleyFrance

Lecture THEMATIQUE mai 2021 : Littérature étrangère
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Dolly, 7 ans, pas encore toutes ses dents. Sa jumelle est un cheval (de plastique) avec qui elle a des discussions infinies.

Son papa décide de l'emmener « à l'aventure », sans prévenir. Elle n'a même pas le temps de préparer elle-même son petit sac de voyage. Quelle excitation !

A 7 ans on dévore le monde des yeux, surtout quand on est une fillette très éveillée et qui a du vocabulaire. Sortir de l'État devient déjà une expérience folle. Traverser le pays transporte et transforme.

Mais que reste t-il de la gamine quand elle se retrouve tiraillée par les problèmes des adultes ? D'autant plus que Dolly est aussi bavarde et curieuse que son papa taciturne.

Là où vont les belles choses est autant un roman noir qu'une histoire d'apprentissage. Qui sort Dolly brutalement de l'enfance. Conté du haut de ses petites années de vie, le récit garde longtemps candeur et innocence, avant que la vérité ne se dévoile peu à peu. Avec cet humour, volontaire où non, ses mots d'enfants qui touchent et font sourire.

Très vite, Dolly n'est plus une gamine comme les autres, on s'y attache dès les premières pages, tant sa pureté et sa candeur frappent au coeur. Parce que le lecteur, même s'il ne sait pas vraiment comment se dérouleront les jours à venir, sait que ce road trip improvisé laissera des traces, et métamorphosera la chrysalide Dolly avant terme.

Le roman de Michelle Sacks joue à merveille sur les cordes sensibles, rendant cette histoire poignante, sans tomber dans la surenchère, toujours au plus près des émotions.

La vie est faite de mensonges, Dolly le découvre par elle-même, davantage à travers ses pensées et ses dialogues avec sa poupée, qu'avec ce que veulent bien lui dire les rares adultes qu'elle croise. Son éternel optimisme en prendra un coup, mais Dolly a du caractère, c'est le moins que l'on puisse dire.

Le roman est touchant, sans jamais être larmoyant ni tomber dans le pathos. Les réflexions d'une fillette sur la vie sont bien sûr naïves mais pourtant souvent confondantes de justesse. A cet âge-là, on se pose beaucoup de questions, et on analyse les situations avec les petites clés qu'on possède.

Le livre parle de cette perte brutale d'innocence, mais aussi de la relation père / fille, fantasmée. C'est l'histoire d'un amour inconditionnel, qui tente de faire abstraction de la triste réalité. L'histoire aussi d'une entreprise vers l'inconnu et au-delà.

Ce récit, qui pourrait sentir le déjà-vu, est sublimé par la narration de l'écrivaine ; poésie à hauteur d'enfant. Raconter à travers les mots et les maux d'une gamine n'est pas chose si aisée. Chaque paragraphe est pourtant bourré de bons et beaux mots, qui rendent l'ambiance ambivalente.

La joie de Dolly contrebalance la réalité de la situation. Sa manière de jouer avec son vocabulaire est tout simplement émouvante et vraiment réjouissante. Il y a beaucoup de lumière dans cette histoire noire, énormément de tendresse malgré la dureté du sujet.

Michelle Sacks a fait le choix de raconter son histoire à hauteur d'enfant, pari audacieux mais joliment réussi. Là où vont les belles choses est un récit sur la perte d'une certaine innocence et sur le déni, mais c'est aussi un beau portrait d'une relation filiale qui se brise malgré l'amour qui est bien là.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Dolly, jeune fille de 7 ans, a l'esprit bien affuté, les pensées qui vagabondent et elle était toute contente de partir à l'aventure avec son père et sa jumelle, Clemesta, un cheval en plastique, son doudou, sa conscience, sa Jiminy Cricket.

J'aurais dû prendre un pied fabuleux dans ce roman qui met face-à-face la poésie d'un enfant face à la duplicité d'un adulte, j'aurais dû avoir les yeux qui brillaient en suivant le récit de Dolly, ses conversations imaginaires avec son cheval en plastique qui semblait doué d'une vie propre, comme le tigre Hobbes du petit Calvin.

Ben non ! Comprenne qui pourra, moi je ne cherche plus à comprendre pourquoi je cale avec des romans que j'ai fluoré en jaune flashy parce que je voulais absolument les découvrir, avant de passer totalement à côté lors de ma lecture.

Bizarrement, le courant n'est jamais passé entre moi et Dolly…

L'auteure a pris un risque en confiant la narration à Dolly, ça passait ou ça cassait. Dans d'autres romans, c'est passé merveilleusement bien et là, j'ai calé presque directement. Oui, l'horreur, après quelques lignes, je sentais que ça n'allait pas le faire, que les réflexions de Dolly allaient me flinguer la lecture.

Et ça ne l'a jamais fait, malgré que je me sois accrochée à toutes les pages de ce road-trip dont on comprend très vite qu'il n'est qu'une fuite en avant et que Dolly ne veut pas voir la réalité en face, alors que Clemesta, le cheval plastique, lui souffle la triste réalité.

Par contre, c'était intelligent de donner la parole à un doudou, à un cheval en plastique, c'est une belle métaphore sur le passage de l'enfance à celui de la raison, l'âge où les gosses remisent le doudou dans un placard, l'oubliant totalement, n'ayant plus besoin de lui.

Le côté fantasmé du père est, lui aussi, bien mis en scène, Dolly vouant un culte à son papa, occultant volontairement ses zones d'ombres, sa violence, le transformant à ce moment-là en un ours en colère. Dolly est dans le déni.

C'est subtil, ces métaphores enfantines sont facilement compréhensibles pour le lecteur qui additionnera tous les indices et saura que l'on se dirige vers un drame absolu.

Tout cela aurait dû m'émouvoir, m'apporter des émotions en vrac et ce fut un bide total de mon côté, ce qui m'énerve, car ce roman me tentait plus que tout et que toutes les critiques sur Babelio sont bonnes. Une fois de plus, je vais à contre-courant.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'histoire : Dolly est contente. Elle et son papa sont partis en voiture pour vivre une aventure. Ils changent d'hôtel tous les soirs, voyagent la journée, mangent des burgers et boivent du Coca. Maman ne serait pas ravie, mais ça lui apprendra à partir en week-end sans eux. Bien sûr, il y a ces soirs où sa mère lui manque, où son père s'énerve, mais dans ces moments-là Dolly a toujours sa jumelle Clemesta à qui raconter ses soucis.
Ce que Dolly ne dit pas, c'est que cette aventure ressemble plutôt à une fuite. Que sa mère n'est pas partie en week-end. Que son père se conduit de plus en plus bizarrement. Et que Clemesta, si elle lui apporte le réconfort qui lui manque tant, ne peut pas lui répondre. Les kilomètres défilent, un Etat succède à l'autre, les belles promesses virent au cauchemar, le destin de Dolly est sur le point de basculer…

Pendant ce road trip, on fait connaissance avec Dolly, petite fille de sept ans et trois mois, qui ne quitte pas sa « jumelle » : son cheval en plastique à longue crinière qui peut être coiffée, qui parle en secret à Dolly, et qui la « protège ». Comme une jumelle imaginaire avec laquelle elle discute sans arrêt. Une petite fille qui a visiblement un QI très élevé, et dont la curiosité est insatiable. Son institutrice lui donne des encyclopédies, des dictionnaires, lui donne visiblement tout ce qu'il faut pour occuper une enfant surdouée. Cette institutrice qu'elle aime, et dont ne veut pas être éloignée très longtemps, parce que en plus c'est la Semaine de la Gentillesse en classe, et Dolly a fait une liste d'idées. Mais Papa dit qu'il a prévenu l'école. On sent que Dolly, voyant passer les kilomètres, les nuits passées dans des hôtels sales, s'inquiète. L'aventure est vraiment loin, alors !! En plus son papa a oublié de lui prendre ses vêtements préférés dans son sac de voyage, des jouets, des livres, il a juste pris des vêtements qui deviennent trop petits.

On se rend vite compte, à travers le dialogue intérieur de Dolly, que quelque chose s'est passé. On ne sait pas quoi. Enfin, le lecteur a des soupçons tout de suite, et c'est ça qui s'est passé. Au bout de plusieurs jours il semble que ce soit plutôt une fuite qu'une aventure. le père ne parle pas. C'est uniquement Dolly qui parle (et Clemesta). Dolly qui parle à tous les animaux qu'elle rencontre, et à toutes les caissières de stations service, ou de gardiens de motels. Son père ne parle pas, n'est pas poli. Pour la Semaine de la Gentillesse.

J'ai beaucoup aimé le tout début, où l'on fait la connaissance de Dolly et de sa façon de parler. de penser, plutôt. Mais vers la page 50, l'intérêt commence à ralentir, on sent bien que le père est tendu et paumé, mais le suspense s'est délayé. le côté intellectuel et psychologique de la petite fille est intéressant, mais ça ne m'a pas suffi. Je suis allée jusqu'au bout pour être sûre que mes soupçons se confirment (oui) et je m'attendais à une fin un peu violente, genre « Suicide by cops » du père. Mais non C'est très bof. Moi qui avais beaucoup aimé son premier : « La vie dont nous rêvions« . Je suis déçue de ce roman-ci. Mais je reviendrai vers Michelle Sacks a la sortie de ses nouveaux livres, son écriture est vraiment bonne, en adéquation à chaque fois avec le sujet. Et le côté « portrait psychologique » de ses personnages principaux est vraiment, vraiment intéressant. Mais là c'était un peu trop long, pour une Dolly de 7 ans assise dans une voiture avec un père muet …..
Lien : https://melieetleslivres.fr/
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En premier lieu, c'est la couverture magnifique de ce livre qui a attiré mon oeil de lectrice. Parfois, il faut savoir suivre son instinct et plonger dans une histoire dont on ne connait ni la teneur ni l'auteure.
Dolly est une petite fille de 7 ans, à l'esprit vif et intelligent. Son père lui annonce soudainement qu'ils partent à l'aventure pour le week-end. Elle embarque Clemesta, son « petit poney » aux pouvoirs magiques qui est en fait sa meilleure amie imaginaire et saute dans la voiture, heureuse et impatiente de profiter de son papa et de la surprise qu'il lui a réservée.
L'air de rien, au travers des pensées et des paroles d'une enfant, Michelle SACKS révèle un malaise. Au début, il prend la forme d'une gêne puis très vite il gagne en ampleur jusqu'à devenir suffocant. le rêve va rapidement se transformer en cauchemar.
Le père est présent mais donne l'impression d'être toujours en retrait voire ailleurs. Il parle peu et fait comprendre à Dolly qu'elle doit être sage pour ne pas le perturber. Il est souvent triste et parfois aussi en colère. Il est nerveux et distant. Ils se nourrissent de Coca-Cola et de barres chocolatées, achetés sur des aires d'autoroute et dorment dans des motels isolés. Au fil des pages, ce road trip ressemble de plus en plus à une fuite. L'enfant préfère ne pas voir, ne pas comprendre et s'accroche à ses rêves de toutes ses forces.
Les quelques jours de la vie de la petite Dolly racontés dans « Là où vont les belles choses » traduisent avec justesse et délicatesse la perception de la rudesse du monde, de la noirceur des mensonges des adultes par une petite fille.
Cette histoire est bien écrite, tour à tour sombre et lumineuse, pleine d'émotions. L'auteure instaure une ambiance particulière. Une fois commencé, vous ne pourrez plus lâcher ce livre. Je vous recommande cette lecture.
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Là où vont les belles choses, c'est l'histoire d'un drame raconté à hauteur d'enfant. Dolly a 7 ans et elle part à l'aventure avec son papa et Clemesta, sa jumelle de coeur, son amie imaginaire, mais aussi la voix de la raison face à l'imagination débordante de Dolly.
On se rend vite compte que quelque chose cloche dans le voyage entrepris par le père, une fuite en avant où les histoires que Dolly se raconte n'arrivent plus à couvrir la vérité qu'elle occulte. L'histoire n'a rien de nouveau, mais fonctionne parfaitement. Les évènements se dévoilent peu à peu, au fur et à mesure que la petite fille nous livre ses réflexions, sans qu'elle comprenne elle-même tout ce qui s'est passé.
Dolly est très attachante. Petit à petit, elle évoque ses souvenirs, dessinant le portrait de ses parents et du couple qu'ils forment. A travers ses yeux d'enfants, elle cherche une explication rationnelle à ces histoires d'adultes qui la dépassent, mais dont elle est la confidente malgré elle, quand elle ne sombre pas totalement dans le déni. Je n'ai pas réussi à trouver ses parents sympathiques tant ils s'enferment l'un comme l'autre dans leur égoïsme.
Au final, un livre vraiment bien écrit qui nous fait traverser toutes sortes d'émotions jusqu'au final, inéluctable.

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