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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Poids des héros est une merveilleuse BD qui nous raconte davantage qu'une histoire. Son auteur, David Sala, nous invite par les mots et le dessin à nous plonger avec nostalgie dans le souvenir d'un récit autobiographique, qui a illuminé sa famille.
Antonio Soto de Torrado était son grand-père maternel, né à Oliva de la Frontera, au sud de l'Espagne. Il a survécu à la guerre d'Espagne, il a survécu au camp de concentration de Mauthausen.
Mais bientôt il va mourir et en mourant il va accomplir l'objectif qu'il s'était assigné : ne pas mourir avant Franco.
Son autre grand-père, Josep Soca, était espagnol aussi et tout comme le grand-père maternel il fut un héros de la guerre et de la résistance.
C'est six mois après l'annonce du décès du « Caudillo », qu'Antonio Soto s'éteint paisiblement dans son sommeil.
Nous sommes dans les années soixante-dix et l'auteur se souvient de ces années-là, les années de son enfance, où, petit garçon, il allait grandir avec le poids presque écrasant de ses deux figures familiales, qui échapperont de peu à la barbarie et à la mort, fuiront vers la France, connaîtront le déracinement, mais aussi l'amour et la transmission de leurs engagements politiques.
Ce sont ces années-là qui sont peintes et dépeintes dans cette formidable bande dessinée, une période qui représente pour l'auteur des jours heureux mais aussi une prise de conscience qui sera sans doute déterminante dans sa trajectoire personnelle.
David Sala convoque ses souvenirs d'enfance pour retrouver les figures tutélaires de ses grands-pères, c'est peut-être aussi une manière pour lui de se libérer du poids parfois oppressant qu'ils ont marqué dans la destinée familiale.
Alors nous voici plongés avec jubilation dans le décor kitsch des années soixante-dix, les tables d'école avec l'encrier de porcelaine, la Citroën ami 8, la même que celle que possédait mon père, les pantalons pattes d'éph et aussi ce pull-over jacquard que porte ce petit garçon sur la couverture, je suis sûr que j'en ai porté un aussi, un comme celui-là à son âge...
Mais ce décor est aussi fait de l'imaginaire de l'auteur, un déferlement de couleurs psychédéliques, de vagues et de fleurs, de paysages oniriques, alternant avec le récit, comme pour mieux cacher l'émotion, comme pour mieux faire passer des messages intimes et touchants avec pudeur.
Certaines pages sont d'une beauté à couper le souffle, ce sont pour certaines de vraies peintures, tantôt enchanteresses, tantôt agressives, toujours lumineuses et poétiques.
Mais quels sont ces messages ? Quel est le propos du texte au-delà du récit familial ? Quel est son sens ? Voici un livre dédié à la mémoire, à l'identité, au déracinement et à la transmission. David Sala rend hommage à ses grands-parents, de vrais héros au sens noble et historique du terme, mais il se déleste aussi du poids que de ces deux hommes, qui a pesé sur l'héritage familial. Car il n'est pas simple de faire son chemin plus tard, de creuser son sillon, lorsqu'on est un petit-fils de héros, comment avancer dans sa vie ordinaire avec ce poids sur les épaules ? Comment donner du sens à une vie « ordinaire » ?
David Sala est un passeur à sa manière. Quand je referme ce magnifique livre, séduit par le talent de cet auteur, je me dis qu'il a réussi avec brio sa mission et que sa vie est loin d'être ordinaire.
Et comment ne pas apprécier la citation si inspirante de l'écrivain Romain Gary, choisie comme épigraphe par l'auteur : « Lorsque vous écrivez un livre sur l'horreur de la guerre, vous ne dénoncez pas l'horreur, vous vous en débarrassez. » ?
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Ancien coiffeur engagé volontaire dans la cavalerie de l'armée républicaine afin de combattre les forces du Général Franco, Antonio Soto de Torrado est dénoncé par son oncle, bras droit de Franco. Prévenu par sa tante, condamné à mort, il n'a d'autre choix que de fuir son pays et quitter sa famille, avant le lever du jour. Arrivé en France, il est incorporé dans la 15è compagnie des travailleurs espagnols volontaires. Il participera à la campagne de France, puis se fera prisonnier par les Allemands avant d'être déporté au camp de concentration de Mauthausen, dont il sortira vivant en mai 1945... Aujourd'hui, sur son lit d'hôpital, il reçoit la visite de sa fille et de son petit-fils, David. Si son état de santé est préoccupant selon son médecin, pour lui, il est hors de question de mourir avant Franco. Il décèdera paisiblement pendant son sommeil... 6 mois après la mort du Général... Tout gamin à l'époque, David se souvient encore de ce grand-père maternel, dont le portrait, d'une infinie tristesse, ornera pendant longtemps un mur de la maison familiale.

C'est son histoire mais aussi celle de son grand-père paternel, espagnol résistant dans le maquis, que David Sala nous raconte avec forces et émotions au coeur de cet album. Une histoire familiale touchante qui trouve ses racines dans l'Espagne de Franco, que ses deux grands-pères ont combattu ou fui. Une histoire, évidemment, lourde à porter, inscrite elle-même dans L Histoire. Mais aussi un devoir de mémoire que l'auteur a dépeint, d'abord avec son regard d'enfant, lui qui a eu la chance de côtoyer ses grands-parents et écouter un pan de leur passé, puis avec son regard d'adulte, saisissant alors l'importance, la portée de ce passé, ô combien tragique et éprouvant. Une portée aussi bien historique, personnelle que familiale. Aussi, David Sala questionne-t-il sur le poids des héros, que furent ses deux aïeux. Un héritage tout aussi important que précieux. Ce récit, sensible, intime, est servi par un graphisme détonant. Les planches sont tantôt très colorées, fleuries, pleines de vie, tantôt beaucoup plus sombres, parfois violentes.
Un album profond et salutaire, pour tout simplement, ne pas oublier...
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C'est un livre qui pèse son poids, avec sa grande couverture épaisse, son beau papier glacé et ses 176 pages gorgées de souvenirs. Nous voilà au coeur des années 1970 – tapisseries et fauteuils fleuris, gilets jacquard, bande-son entonnée par tonton Georges. le quotidien du petit David est fait de bonbecs, de virées à vélo et de comics. Mais dans son esprit pulse aussi une mémoire incongrue dans cet univers enfantin – celle des actes héroïques de ses aïeux, victimes du franquisme et de la barbarie nazie.

Ouvrir cet album procure un vrai choc esthétique. Chaque case est un vrai tableau, on pense tour à tour à Van Gogh, Matisse, Klimt ou Chagal. le trait et les couleurs sont très expressifs. S'y déploient non pas les faits d'armes des grands-parents, mille fois racontés à David, mais plutôt les représentations qui s'en impriment dans son imaginaire. Les scènes de bravoure sont flamboyantes, auréolées de teintes bleutées et d'étoiles. Les épreuves traumatisantes voient des tonalités obscures ou criardes faire intrusion dans la palette colorée de l'enfance du narrateur. Cet univers oppressant surgit à chaque fois que l'histoire familiale est convoquée. Cette mémoire est lourde à porter pour un si petit garçon. Ainsi se posera fatalement la question le jour où il aura à son tour des enfants : comment les protéger dans un monde qui dysfonctionne ? Comment transmettre cette mémoire sans les accabler ?

Si nos lignées n'ont pas toutes éprouvé aussi douloureusement les horreurs du XXe siècle, ces questions nous concernent tous. Pour notre part, nous n'avons aucun tabou et nous répondons à toutes les questions des moussaillons mais nous rangeons nos livres sur la deuxième guerre mondiale hors de portée pour leur donner le temps de grandir avant de découvrir le pire.

En allemand, il y a un verbe, « sich etwas von der Seele schreiben » qui signifie écrire quelque chose pour en soulager son âme. J'espère vivement que l'écriture de cet album à couper le souffle aura un peu soulagé l'auteur du poids de ses héros. En tout cas, il sera parvenu à montrer de manière incroyablement puissante les répercussions que peuvent avoir des histoires et des images terribles sur de jeunes enfants tout en relevant magistralement la mission de transmettre dont il se sent investi depuis si longtemps.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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J'avais déjà apprécié les dessins de ce scénariste dans le joueur d'échecs. le regard est tout de suite attiré par un festival de couleurs où les planches n'ont aucun vide. Ce roman graphique est une merveille ! Un homme reçoit sur son lit d'hôpital sa fille et son petit-fils et il n'est pas question qu'il meurt avant Franco !
David Sala rend hommage à ses grands-pères résistants espagnols ainsi qu'aux autres membres de sa famille. C'est avec pleins d'émotions, qu'avec ses yeux d'enfant, il nous fait revivre, à nous aussi, une certaine époque comme ces papiers peints ornés de gros motifs. Dessins et couleurs nous en mettent plein la vue. Prodigieux, talentueux, sublime, puissant, etc. etc.
Détaillez la dernière double page. Que de nostalgie !
Beaucoup de prix Goncourt sont adaptés en B.D. alors quand le roman graphique pourra-t-il concourir aussi ? Ce poids des héros l'aurait plus que mérité.
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Je ne vais qu'ajouter ma voix aux éloges déjà faits sur ce magnifique et original album.
On est dès les premières pages subjugué par les couleurs, les formes et l'agencement des étiquettes.
Les dessins de David Salsa m'ont par moment fait penser à Andy Warhol . Les couleurs vives , viennent titiller l'oeil du lecteur pris dans un mélange de choses graves , les tortures , la guerre, et le monde l'enfance.
David salsa s'est vu confier par sa mère la lourde tâche de transmettre la mémoire de son grand père.
C'est donc sous le prisme de l'enfance que nous découvrons la vie de ses 2 grands-pères.
Ses deux grands pères etaient des républicains espagnols. le grand père paternel a été interné dans le camp d'Argelès-sur-Mer et le grand père maternel, apres avoir été condamné à mort par Franco, réussira à s'enfuir d'Espagne mais il sera attrapé et déporté au camp de Mathausen en Autriche.

David Sala arrive à recréer l'ambiance
des années 60, les moindres détails sont reconstruits, les vêtements, les objets, la tapisserie, et la musique, c'est un véritable bond en arrière.
Il nous fait partager les grandes discussions des parents et l'ambiance .
Je trouve que c'est un album innovant mais aussi tellement en accord avec les yeux d'un enfant .
C'est vraiment un album lumineux qui parle d'un sujet bien sombre.









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Décidément, je suis bien conseillé en bandes dessinées.
Cette oeuvre dédiée à la mémoire est réellement du bel ouvrage. Ce qui frappe à l'ouverture, ce sont les couleurs ! C'est d'abord un choc visuel. le spectre entier du visible se déploie tout au long de l'histoire, servant au texte minimaliste ses teintes, ses textures changeantes.
Parfois intimiste, souvent flamboyante voire violente, cette débauche est un reflet des sentiments narrés par l'auteur, et provoquent chez le lecteurs des émotions en rapport.
Pastel, encre, gouache certainement, toute la palette y passe dans une mise en page sobre mettant en valeur la finesse des sentiments, l'intimité partagée.
Je crois n'avoir encore rien vu d'équivalent dans la forme.
Au service de la transmission de la mémoire. Pas une mémoire officielle et obligatoire, une vraie mémoire, individuelle, qui se transmet en famille et qui est gravée dans l'histoire, qui y participe.
Pas de leçon de morale à visée politique : du vécu, de la retenue, de l'intime, du beau, du triste, du gai, du vrai.
Pour finir ce commentaire légèrement dithyrambique (et assumé comme tel), les gens de ma génération retrouveront les décors, les objets, les références de leur jeunesse, ce qui doit participer à l'émotion ressentie à la lecture de cette magnifique bande dessinée.
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L'aspect autobiographique s'affirme d'emblée. Ce roman graphique, dédié aux grands-pères de David Sala, raconte une partie de l'histoire de ces deux républicains espagnols et témoigne à la première personne du Poids des héros sur la vie de l'artiste. Son grand-père maternel, Antonio Soto de Torrado, a fui l'Espagne de Franco et rejoint clandestinement la France. Après un passage au camp d'Argelès-sur-Mer, il est incorporé puis il combat à Dunkerque. Fait prisonnier, il sera déporté à Mauthausen dont il sortira vivant. Vieillissant, très malade, il se refuse à mourir avant Franco ! Si le parcours du grand-père paternel, Josep Sala, ressemble à celui de Antonio, il ne subira pourtant pas le même sort, car il réussit à rejoindre le maquis. David raconte ses grands-parents, ses parents, son enfance, l'école, les copains, un terrible fait divers, l'adolescence, l'école de dessin, ses débuts de Bédéiste, le passage à l'âge adulte, et toujours reviennent les souvenirs des deux grands-pères, le grand-père maternel occupant la plus grande place…
***
Les décors et les éléments réalistes des années 70 (les papiers peints, la blouse de la grand-mère !) alternent avec des paysages issus de l'imaginaire de David enfant, par exemple quand il se représente la fuite de Antonio volant à cheval au-dessus des Pyrénées. Même si l'enfance est souvent représentée comme un magnifique jardin empli de fleurs de toutes le couleurs et de toutes les tailles, à tout âge, le poids des générations passées et la force des souvenirs suscitent parfois chez David questions, reconnaissance et rancune, révolte et colère. Des aplats de rouge servent d'arrière-plans aux images où règne la violence. Plus David avance en âge, plus les couleurs respectent le réel et deviennent plus sombres, sauf quand on replonge dans l'imaginaire de l'enfant. le Poids des héros m'a semblé rempli de clins d'oeil à des mouvements picturaux et à de nombreux peintres : Van Gogh (les deux cases de la page 6, entre autres), Chagall (le cheval volant et les paysages de nuit en général), Magritte avec la colombe qu'on retrouve plusieurs fois, Schiele et Munch pour les représentations des camps, Klimt (la petite fée) et beaucoup d'autres qu'il serait fastidieux de tous énumérer, sans compter ceux que je n'ai pas reconnus… David Sala s'appliquera, comme l'avaient fait ses propres parents, à transmettre le passé, aussi douloureux et dramatique soit-il, à sa propre fille, une transmission habilement réifiée par le tableau, lui aussi rescapé. Je voudrais signaler les pages 156-157 qui m'ont bouleversée par leur force de suggestion pour exprimer le deuil, l'absence, le vide et le désarroi. À peu de détails près, la table de travail représentée sur la dernière double-page aurait pu être la mienne à la même époque… Un magnifique album qui touche à l'essentiel !
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Avoir deux grands pères résistants dont l'un a attendu la mort de Franco avant de s'éteindre pour ne pas lui faire ce plaisir de disparaitre avant lui,ce n'est pas rien ! C'est une force et une fierté, c'est un lien puissant qui unit tous les membres d'une famille. Mais c'est aussi un poids car on n'échappe pas à un tel héritage. David Sala prend lui aussi un rôle important dans cette lignée de résistants,celui de transmettre L Histoire à travers l'histoire de sa famille. Il le fait avec ses yeux et son coeur d'enfant et non de la hauteur de ses 49 ans. Il sait mêler la tristesse à la joie,passer du drame à la légèreté. Il enjolive les épreuves de ses grands parents par un imaginaire comme seuls les enfants en sont capables,telle cette vision du grand père survolant la terre sur son cheval pour fuir l'Espagne franquiste. Parallèlement il ne cache rien de l'horreur de la guerre et du cauchemar des camps mais il met l'accent sur la vie qui continue et qui doit, elle aussi être transmise,tout comme la beauté et l'amour.
Cet album est une explosion de couleurs. le graphisme est splendide et reflète avec génie tout le monde intérieur de l'enfance et son appréhension du monde adulte. Même pour les scènes décrivant la cruauté absolue des camps, David Sala opte pour la couleur mais cela n'efface en rien la douleur. Je dirais même qu'elle renforce l'émotion.
Certaines planches m'ont beaucoup fait penser à Klimt mais il y a énormément de variété dans les dessins. C'est vraiment un coup de coeur.
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Voilà une formidable BD parue très récemment chez Casterman, dans laquelle David Sala ,replonge dans son enfance et ses souvenirs de petit garçon pour aborder son histoire familiale et en particulier celles de ses grands pères.
Avec cette bande dessinée, il leur rend à la fois hommage et s'affranchit , il me semble, aussi d'un poids assez lourd qui pesait sur ses épaules.
Graphiquement avec cette BD? on a pris une claque. David Sala choisit une palette très colorée avec des couleurs vives aussi bien pour montrer la peur, la souffrance que la joie. C'est à la fois très singulier et très expressif !

On retrouve avec grand bonheur dans l'enfance de l'auteur des souvenirs de la mienne : le radiocassette sur lequel on enregistrait des morceaux de musique, les lunettes 3D vertes et rouges distribuées dans un magazine pour regarder un film à la télé et une famille très « politisée » (chez nous aussi et en particulier chez mes grands parents maternels, les discussions au moment du repas tournaient beaucoup autour des idées politiques)....

David Sala nous livre une histoire très personnelle, la sienne, avec ces héros qui ont été courageux. le portrait de ce grand père qui a passé 4 ans dans un camp et qui est si triste, dit beaucoup sur ce poids.

Mais au delà de ces destins, le poids des héros parle du devoir de transmission, de l'héritage familial et aussi de l'indispensable oubli pour se sentir plus libre un jour et en cela, le poids des héros est universel.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Quelle magnifique BD.
Je suis encore pleine d'émotions après avoir refermé cet ouvrage qui est exceptionnel tant par l'essence de l'histoire que par la qualité picturale.
L'histoire, donc, pour commencer. L'auteur nous livre un récit fort, intime et édifiant sur le vécu de ses deux grands-pères, par leur expérience de la guerre et de leur reconstruction inévitablement imparfaite après celle-ci. Outre ces biographies, l'auteur nous livre le poids de la responsabilité que les destins de nos aïeux livrent à nos épaules. Sala nous montre à quel point il est parfois difficile de vivre sa vie qui semble si facile parfois par rapport à ce que nos parents/grands-parents ont vécu.
C'est magistral, c'est émouvant, c'est beau et c'est magnifiquement illustré.
Bon sang, comme j'ai adoré le dessin.
L'inspiration impressionniste, surtout Klimt, est palpable dans l'ensemble de l'ouvrage. C'est très ornemental, presque saturé par les éléments et les motifs. Les détails fourmillent et renvoient chacun à une histoire collective, nous plongeant dans des intérieurs standards typiques des années 70 notamment.
Les personnages sont très typés et, là, c'est plutôt l'influence expressionniste de Schiele qui se fait ressentir. Les visages sont reconnaissables mais avec une accentuation des spécificités de chacun, leur donnant une physionomie réaliste mais presque trop détaillée.
Sala parvient à exploiter les caractéristique de la BD pour créer une oeuvre complète qui jamais n'aurais pu avoir un impact similaire si elle avait été racontée par un autre média. Jamais un film ou un roman n'aurait pu rendre cette richesse du détail et ce côté pictural. jamais une peinture n'aurait pu raconter une telle histoire.
C'est ce genre de BD qui donne tout son sens au 9e ART.
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