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Les nouvelles constituent souvent une bonne solution (ou parfois alternative) lorsqu'on veut se familiariser avec les traditions littéraires et/ou culturelles d'un pays. C'est après avoir entendu une chronique sur ce livre que j'ai voulu tenter l'aventure avec ce recueil de Tayeb Saleh pour découvrir le Soudan dans la littérature.

Ce recueil est composé de trois nouvelles : la première et la plus longue (près d'une centaine de pages) est la nouvelle éponyme, celle qui conte Les noces de Zeyn. Zeyn est un jeune homme qu'on désigne comme "fou" entre autre car les autres villageois ne le comprennent pas, il est assez fantaisiste et on se demande parfois s'il a bien "la lumière à tous les étages" sans être un simplet pour autant, ou s'il est simplement candide ou "original". Une chose est sûre : il veut se marier, mais pas avec n'importe quelle fille. Et on voit ses choix osciller et sa détermination rester sans faille quelle que soit la (potentielle) promise. Si cette nouvelle où l'humour est un ressort important n'est pas mal écrite, je ne peux pas dire que j'ai été touchée.

La deuxième nouvelle m'a franchement déplue !

Quant à la troisième, j'ai aimé l'ambiance de conte avec ce petit-fils qui découvre la cruauté du système dans lequel il vit grâce à une simple datte.
Comme dans les autres nouvelles, l'écrivain adopte une langue simple avec beaucoup de tendresse et de réalisme sur cette vie traditionnelle au village avec ses coutumes et ses codes.

Je ressors certes mitigée de cette expérience de lecture mais n'en garderait pas un mauvais souvenir non plus, d'autant plus qu'il y avait tout de même quelque chose de dépaysant dans ces histoires.
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Les noces de Zeyn est un titre qui promet un dépaysement total au coeur d'un petit village soudanais. Je n'ai pas vu les pages passées tellement j'etais plongée dans le récit. La description des noces de Zeyn était tellement vivante que j'avais l'impression d'en entendre les musiques et d'en voir les danses.

L'auteur réussit à nous faire aimer ses personnages de suite car ce sont des êtres authentiques et simples. Ils sont drôles et attachants. Zeyn est le genre de personnage qu'on aime pour sa gaucherie tendre, son rire et son humour. Mis à part des personnages hauts en couleur et un récit vivant, l'histoire est aussi révélatrice d'une époque, d'un lieu. J'ai apprécié de voir un autre aspect de l'Islam qu'on a trop souvent tendance à oublier ou à nous faire oublier. Celle des soufis, des derviches, des hommes qui sont un autre niveau de spiritualité que les imams des écoles coraniques. On voit ainsi un Imam que la moitié du village ne respecte pas car toujours en train de psalmodier sur les pêchés, sur la mort imminente et Hanine, un ermite, un être qui baigne dans la spiritualité de l'Islam, que tout le monde respecte pour son calme, ses paroles sages et pour son impact bénéfique sur le village.

Les deux autres nouvelles qui suivent sont tout aussi bonnes qualitativement parlant. Dans "Le doum de Wad Hamid", un père parle à son fils de la croyance commune de leur village, lui demande de ne pas les juger lui qui vient de la grande ville. On sent dans l'écriture une nostalgie pour certaines traditions et pour la vie simple qu'on retrouvait dans ces villages. On y voit un monde qui disparaît de plus en plus.

Dans la dernière nouvelle, "Une poignée de dattes", le jeune narrateur découvre une facette de son grand-père qu'il n'aurait jamais imaginée. le récit en quelques pages pointe l'hypocrisie de certaines personnes et de certaines religion.

Lien : https://www.labullederealita..
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Récits ou nouvelles de qualité inégale, antérieures aux livres plus connus de l'auteur dont "Saison de la migration vers le Nord".
La postface indique que ces nouvelles ont connu des problèmes pour être éditer et je comprends quelque peu. A part la première qui vaut son titre à l'ouvrage, rien de bien consistant, à mon estime. Et même ces noces, leur propos est agréable si on le prend comme une longue digression, mais de savoir pourquoi la plus belle du village veut épouser Zeyn le fou, il n'y a aucune réponse, à part la bénédiction et la prédiction d'un anachorète.
Seconde incursion dans l'univers de cet auteur, mais j'hésiterai à m'aventurer plus avant. Pourtant la littérature arabe ne me déplaît pas, loin de là. Mais Tayeb Salih ne vaut pas Mahfouz par exemple.
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Ce volume est composé d'un très court roman (ou longue nouvelle), suivi par deux nouvelles. Nous sommes dans la campagne soudanaise, dans des villages traditionnels.

Dans Les noces de Zeyn, le personnage titre est un peu le fou du village, un gars dont les gens se moquent, plus ou moins gentiment, tout en se demandant un peu s'il n'est pas l'élu de Dieu, car il entretient des relations privilégiées avec le saint homme du lieu. Son occupation principale est de tomber amoureux des plus belles filles, sans espoir évidement, jusqu'au jour où le village stupéfait apprend ses futures noces avec la fille la plus convoitée du village…

C'est un joli récit, presque un conte. Mais je crois que j'attendais quelque chose d'autre de Tayeb Salih, quelque chose de plus acéré et coupant peut être. Mais encore une fois, c'est une jolie histoire très plaisante à lire.

J'ai en revanche d'avantage retrouvé l'auteur dans les deux courtes nouvelles qui suivent, qui sont le modèle de ce qu'est une nouvelle à mon sens, tout un univers humain et social en quelque pages qui font mouche à chaque mot.
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Escale au Soudan à travers les nouvelles de Tayeb Salih, Auteur qui m'était complètement inconnu malgré sa grande renommée en Afrique, attirée par des couleurs chaudes, je me suis laissée embarquer dans le récit principal : Les noces de Zeyn. Sans être un de mes coups de coeur, j'ai trouvé très divertissant et intéressant au niveau culturel... J'ai tout de même été dépaysée par les traditions soudanaises...Se lit d'une traite et agréable à lire. Pour une première découverte avec l'auteur, je ne suis pas déçue...
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Délicieux recueil de nouvelles et légendes propres à la vie communautaire africaine, les noces de Zeyn montre sous un visage nouveau le lien qui unit la population du village à l'administration d'un pays dont elle ne se soucie finalement que peu, à la religion et à un dieu plus présent dans la tradition et le respect des coutumes que dans la pratique aveugle.
Si le récit peut paraître parfois simplet, sans profondeur, cette absence de complexité inutile repose et apaise le lecteur, l'emportant avec douceur vers d'autres lieux.

Une lecture qui m'a réconciliée avec la simplicité !
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