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Chrétien est un tueur à gages en bout de course, aussi bien sur le plan professionnel qu'au niveau physique. Très malade, il accepte tout de même une dernière mission. Mais, voilà, il se fait prendre de court et la personne qu'il était censé éliminer, un dénommé Rankin, se fait tirer dessus par un autre homme. C'est bien la première fois que cela lui arrive et Chrétien ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Alors, il part à la chasse de ce dernier...
Jimmie est un jeune garçon de 10 ans. Ses parents sont partis de la maison sans crier gare et il se retrouve ainsi tout seul chez lui à tout gérer. Il passe énormément de temps sur la toile, notamment à vendre et acheter de multiples objets afin de gagner de l'argent...
Sayles, lui, est flic. Avec son coéquipier, ils vont tenter de résoudre cette affaire qui semble bien plus complexe qu'il n'y paraît...

Le décor est planté: Phoenix, ville étouffante et bien mystérieuse où se mêlent réalité et rêves, des héros cabossés et en proie au doute, à la tristesse et à la maladie. Ce polar crépusculaire à trois voix fait s'entremêler le destin de ces personnages parfois étranges mais finalement attachants, ne sachant pas toujours dès les premières lignes lequel des trois prend la parole. L'auteur a su introduire, en plus de cette ambiance oppressante, une sorte de détachement par rapport à la réalité. Avec peu d'action mais des ressentis finement décrits, ce polar à l'écriture poétique et vaporeuse nous laisse dans une sorte d'apesanteur.
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Je découvre Sallis, ça glisse moyen au pays de l'enthousiasme béat, on va pas se mentir.

Je pense que tout découle d'un bête malentendu.
Lorsque je claque deux n'euros d'investissement initial, j'avoue avoir succombé au mot thriller arboré en bas de couv'. Sublime, la couv', au demeurant.

Bref, dans mon jargon, qui dit thriller dit meurtre, ouaiiis, voire meurtres, plus ouaiiiis encore.
Ici, l'on navigue sur trois barcasses distinctes se tirant la bourre sur une mare asséchée par vent de force nulle.

Un tueur au futur hypothétique. Pas de spoil, juste une fine observation du titre.
Un policier à la ramasse et un gamin abandonné par ses attentionnés géniteurs.

Et c'est parti pour un cassage de tête entre éclairés amateurs du genre.
C'est à celui qui décrochera la palme de l'introspection stérile forcément aux antipodes d'une ambiance joviale et festive à la spring break.
C'est long, c'est lent, c'est poussif.
Rien à redire sur l'écriture, tout à redire sur les thèmes traités auxquels je ne m'attendais absolument pas.
Des fois, j'aime bien les surprises, puis des fois, non.

Sallis, j'y reviendrai, à coup sûr.
Ce que je sais, itou, c'est qu'avant de casser mon PEL à deux n'euros, je me renseignerai plus avant sur la teneur du sujet et son traitement.
Le tueur se meurt ou l'histoire d'un rendez-vous manqué.
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Le lecteur se meurt...
Pardon, le tueur se meurt, de James Sallis.
Non, j'exagère, mais en fait, j'ai un gros problème avec ce livre.
Je ne peux pas en dire du mal, mais... je ne peux pas en dire du bien.
En fait, je l'ai lu en deux jours, mais je ne suis pas rentré dedans.
James Sallis ne m'a pas convaincu.
Je n'ai pas réussi à suivre l'histoire.
Je n'ai pas compris qui était Chrétien, ce tueur en série qui assiste à une tentative d'assassinat sur l'homme qu'il était venu abattre.
Je n'ai pas compris qui était Jimmie, ce jeune adolescent sans famille qui fait comme s'il en avait une.
Je n'ai pas compris ce duo de flics, Sayles et Graves, leur enquête, leur vie, tout m'a paru flou, complexe.
Je me dis que je n'étais tout simplement pas prêt.
Ce livre me laisse une impression de survol alors que je l'ai vraiment lu.
Bref, surtout, que ça ne vous détourne pas de sa lecture, si le coeur vous en dit, allez-y et peut-être que vous pourrez m'éclairer sur ce que j'ai loupé, quand à moi, ben...au suivant

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Que c'est bon un roman noir de ce niveau !
Cela se déguste comme un bon disque de blues .....
Des personnages magnifiques , avec une épaisseur concréte .
Une intrigue qui prend son temps , sns effet chocs , mais avec un souci trés agréable de mettre en place une tragédie contemporaine .
Un style magistral qui emporte le lecteur dans une histoire magnifique et addictive.
A l'opposé du glauque scandinave , les auteurs de genre américains proposent des oeuvres de caractére , tel ce somptueux roman ou l'on est pas loin du niveau de Thompson ...
Un chef d'oeuvre tout simplement .
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Court, mais au rythme et au découpage désarçonnant.
Polar moderne et efficace, parfois ultracinématographique, parfois introspectif.
Des zones d'ombres qui ne sont pas éclairées et c'est tout à fait bien.
Triste, glauque, désenchanté, d'une noirceur remarquablement transmise.
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Résumer un roman de James Sallis est une gageure tant cet auteur atypique échappe complètement aux codes du genre; Une voix complètement à part dans le roman noir, notamment au niveau de la construction de ses histoires. Drive a été remarquablement adapté au cinéma (rare pour être noté d'ailleurs!), et le film retranscrit parfaitement l'atmosphère sombre, envoûtante qui caractérise les romans de cet auteur. le tueur se meurt est un véritable chef d'oeuvre, le meilleur roman de James Sallis à ce jour: un roman très noir centré sur plusieurs personnages profondéments humains, dont l'auteur dissèque de manière mélancolique les pensées et les rêves: un tueur à gage en fin de vie, un flic surmené, et un garcon abandonné par ses parents qui vit seul dans la maison familiale; Des personnes normales, qui ont toutes subi une perte, un traumastisme, et qui sont engluées dans une ville étouffante, perdue dans le désert; Un décor de solitude et de désolation, qui incite à l'introspection, à la réflexion, mais aussi à la tragédie. Il y a bien sûr un scénario sous-jacent, une intrigue policière très subtile, prenante. Sallis n'oublie pas de captiver son lecteur de polar à énigme.

Le tueur se meurt est une sorte de polar philosophico-métaphysique, dont la mort est bien sûr le sujet de réflexion central, mais pas seulement; C'est plus précisément le côté éphémère de la vie qui ressort, rien ne dure, la stabilité et la sécurité ne sont que des leurres. Une fois cette donnée intégrée, quel sens donner à sa vie? Faut-il d'ailleurs lui en donner un? Et de quelle marge de manoeuve disposons-nous, dans une société technologique de plus en plus “formatée”, où tout va toujours plus vite? Les réponses nous appartiennent. En tout cas arrêtez-vous un moment, prenez le temps de vivre et de vous plonger dans la narration hypnotisante de l'auteur. Les mots de James Sallis vous toucheront, et sa perception de la réalité, qui se mêle étrangement aux rêves de ses personnages, ne pourra pas vous laisser perplexe. Un livre puissant, hypnotisant! un roman intelligent tout simplement.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Le tueur a une mission mais elle tourne court. Il se fait doublé par un autre tueur. Pour arranger les choses, il est gravement malade. Un duo d'officiers est chargé de l'enquête qui patauge. En parallèle, un jeune garçon abandonné, vivant seul chez lui, survit en vendant des objets sur Internet.

Je n'ai pas retrouvé la qualité littéraire que je connais de James Sallis, notamment dans sa série sur Lew Griffin. Que ce soit dans la construction du récit et dans le phrasé.
Concernant les personnages, je n'ai pas accroché et je me demande encore quel est le rôle de l'enfant dans ce récit.

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Si c'était un film, je l'imaginerais dans les hautes lumières ou avec un travail sur le flou et des images évanescentes, troubles. Rues brûlées de Phoenix, réminiscences des rêves qui prennent le pas, frontières incertaines entre le tueur, le flic, l'enfant seul dans la ville. Chrétien traque l'autre tueur à gage. Un fantôme comme lui, anonyme de la toile à qui des inconnus passent commande pour abattre des hommes sans histoires. Pistage d'un double alors que la mort le ronge. Comme la femme de Sayles, qui s'efface tout doucement. Abandonné, Jimmie a appris à survivre en commerçant sur internet. Il est vite devenu un commerçant mécanique et rôdé. Comme Chrétien, il a retenu la leçon. Pour ne pas se laisser coincer, il faut savoir rester invisible, ne pas s'impliquer, ne pas laisser de traces. Juste glaner les citations « leçons de vie » sur les forums et faire son chemin comme ces chiens russes abandonnés mais adoptés par les habitants des villes. « Ils se sont fondus dans le paysage sans agressivité, et font de leur mieux pour s'adapter à un monde qui ne cesse de changer. Ils font comme nous. Ils ne quémandent pas la nourriture, que de toute façon, on leur donne. »
Mais attention aux tueurs suspendus et sans âme.
Encore un très beau Sallis !

Lien : http://polaroides.blog.lemon..
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Sombre, onirique, envoûtant, mélancolique. Magnifique.
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James Sallis, qui s'est fait connaître grâce à l'adaptation brillante de son premier roman "Drive", est un auteur difficilement classable. Il entre dans cette catégorie d'écrivains talentueux qui mélangent aisément et sans complexe les styles. Mi-polar mi roman noir, "Le tueur se meurt" navigue à travers plusieurs personnages qui chacun à leur tour tentent de survivre.
Jimmie, le jeune garçon abandonné par ses parents paie ses factures grâce au commerce sur internet.
Sayles, le flic génial mais dont la femme est gravement malade, tourne sur lui-même, vit avec les fantômes d'une vie qu'on imagine heureuse.
Chrétien, le tueur à gages rongé lui aussi par une maladie incurable et par ses vieux démons qui prennent racine au Vietnam.
Chrétien qui lui aussi se perd dans les méandres de la Toile pour essayer de découvrir qui a salopé le travail pour lequel il avait été payé. Un tueur qui se fait doubler par un autre, ça c'est original.

Les chapitres courts alternent les différents points de vue et nécessitent, sans précision de l'auteur, une réflexion de la part du lecteur qui ne sait donc jamais qui parle. cette gymnasique demande donc une certaine concentration.
Les personnages se perdent dans leurs rêves et cauchemars tout au long de ce récit. James Sallis excelle dans l'exploration du cortex humain et même si l'action n'est pas vraiment au rendez-vous ( ceux qui s'attendent à un roman qui déroule à 100 km/h vont être déçus), la recette prend bien et le lecteur se trouve happé rapidement. On en revient même à oublier l'intrigue en elle même.
Du moins, c'est ce que moi, j'ai ressenti. Jusqu'à la fin étonnante et prévisible à la fois, classique et originale à la fois. C'est sans doute la force de l'auteur qui réussit à manier les contradictions.
Lien : http://terredunoir.blogspot...
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