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Citations sur Le poète de Gaza (38)

Jamais tu ne regretteras ton silence, tes bavardages, oui.
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"Les gens sont prêts à payer cher pour assister au spectacle d’un torero égorgeant un malheureux taureau, on le couvre de fleurs et on en fait des livres, mais qui veut acheter un billet pour visiter un abattoir ?”
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Une seule question me taraude à la fin de ce livre "comment peut-on garder son humanité dans un monde en décomposition permanente ?". Vivre dans un pays en guerre c'est vivre côte à côte avec la mort mais c'est aussi mesurer les dégâts irrémédiables sur les gens, être sans illusion sur la condition humaine et pire sombrer chaque jour un peu plus dans le cynisme. C'est pourtant une belle histoire qui se tisse entre Dafna et la narrateur, mais la manipulation n'est jamais loin et quand il s'agit de sauver ce que l'on a de plus cher tous les coups sont permis. La chute de cet homme rompu par les interrogatoires est aussi effrayante que la tension permanente chez chacun des personnages dans un pays qui tutoie les Dieux et à ouvert les portes de l'enfer.
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L'air stagnait, la mer ne bougeait pas davantage dans sa bassine délimitée par les contours gris de la ville.Dafna dit soudain qu'elle s'en voulait de ne pas être allée le voir, là-bas. Toujours la peur de recevoir un coup ou une grenade. Dire que, maintenant, c'était pire!
"Et pourtant, on n'est pas loin." Hani trempa les lèvres dans son verre. "La même mer. Le même soleil. C'est juste qu'il y a plein de barrages au milieu.
- Un jour, toutes ces barrières tomberont et ont vivra ensemble, assura Dafna dont les yeux étaient repeints en turquoise par le paysage et le vin.
- Ces temps-là ne viendront qu'après nous, ma chérie", murmura Hani dans un petit rire. Il posa délicatement sa main desséchée sur le bras de Dafna.
" Aujourd'hui, ce sont les fous qui sont aux commandes et eux se fichent de la mer. Ils réclament des montagnes."
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Je me rendis soudain compte que Hani était devenu quasiment le clou de la soirée. Ils étaient tous survoltés à l’idée de rencontrer un Arabe authentique - de Gaza de surcroît -, presque aussi excités que s’ils avaient reçu la visite d’un extra-terrestre ! Il faut dire qu’un type comme Hani, charmant, poli et qui parlait bien l’hébreu, c’était exactement ce qu’il leur fallait. Notre poète esquivait en souriant les questions politiques, les femmes ne pouvaient s’empêcher de lui prodiguer de petites caresses sympathiques, il rayonnait, se laissait tripoter, heureux d’être le centre de tant d’attentions.
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L’immeuble était mal entretenu, sur les murs l’enduit s’écaillait et les longues fenêtres étroites de la cage d’escalier étaient, comme dans un couvent abandonné, opacifiées par la saleté.
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Les gens sont prêts à payer cher pour assister au spectacle d'un torero égorgeant un malheureux taureau, on le couvre de fleurs et on en fait des livres, mais qui veut acheter un billet pour visiter un abattoir ?
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J’avais été recruté sur le campus de la fac. Grâce à une enquête préliminaire, ils savaient, à l’agence, que j’avais servi dans les Renseignements militaires et que je parlais arabe. J’imagine aussi que je leur avais été recommandé par quelqu’un. Ils savaient encore tout un tas de choses sur moi, comme par exemple mes idées politiques. Si bien qu’ils m’ont tout de suite parlé de la fragilité de la paix, de tout le processus qu’il était crucial de protéger. J’ai hésité, de leur côté ils m’ont trouvé trop mou, mais Haïm à insisté. (...)
”On a besoin de gars comme toi, m’a t-il dit. Pas de têtes brûlées. De gars qui aiment leur pays sans cruauté. Je ne cherche pas quelqu’un qui hait les Arabes. En ce qui me concerne, tu peux les aimer autant que tu veux.”
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Vous ne risquez pas d'atterrir là-bas. Ni vous, ni personne de votre connaissance, pas même en visite. Alors vous ne voulez rien entendre. Qu'on les enferme à double tour dans des cages, ces hommes-singes, il ne faut surtout pas qu'ils s'échappent, qu'on leur obstrue la bouche avec un chiffons pour qu'aucun cri ne filtre. Parce qu'il ne faudrait pas... - mon regard a soudain été piégé par une photo de famille dans un cadre, au bout de la table : un mari typiquement israélien, joli garçon, deux enfants en combinaison de ski sur fond de paysage alpestre - ... il ne faudrait pas que quelqu'un vienne dévorer vos jolies jambes, ou vos enfants, ou votre charmant mari.
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- J’ai lu les nouvelles que vous avez écrites. Elles me plaisent beaucoup.
Mon compliment lui a fait plaisir mais il l’a balayé de la main.: ”Ces textes sont comme des dessins sur le sable, ils peuvent être beaux pendant un instant puis la mer les efface. Merci beaucoup, mon ami, tu peux me tutoyer”.
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