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4,26

sur 5409 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai déjà essayé de découvrir l'oeuvre de Riad Sattouf, et à chaque fois, je m'y suis senti mal à l'aise. Pour celui-ci, malgré sa réputation, c'est presque pire. le fait que ça soit autobiographique rend encore plus fort ce malaise. Tous les personnages présentés dans cette bande dessinée sont d'une stupidité affligeante, à commencer par son père, on est mal pour lui et on est pas loin des généralités racistes. C'est une lecture totalement négative, il n'y a pas de plaisir.
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Une fois de plus, me voici sérieusement à contre courant.
Depuis le temps que je voyais d'excellentes critiques et des coups de coeur sur cette B.D. j'ai enfin trouvé l'occasion de la lire.

Quelle déception !
J'en ressors avec une impression de malaise.
Je crois n'avoir jamais lu de livre où on ne trouve absolument aucun personnage sympathique.
Pas une once de tendresse, tous aussi minables, arabe ou pas (allemand dans l'avion, bretons, grand-parents, voisins).
Que du négatif dans les rapports avec chacun.
La mère, qui pourrait servir de contrepoint, et de point d'ancrage pour le gamin, est totalement absente, effacée, c'est à peine si on la voit.
Aucun grand-parent pour offrir un peu de tendresse à l'enfant.
Tout est noir, moche et puant.
Il paraît qu'il y a de l'humour, je le cherche encore.
Si vraiment sa jeunesse n'a jamais eu un seul instant agréable, il a du mérite d'être devenu ce qu'il est !

Même si je ne suis pas une grande lectrice de B.D., je n'ai pas trouvé que la présentation desservait le texte. Ça ne m'a pas gênée que ce soit sous forme graphique. Et j'ai apprécié la couleur unique ou presque, le fond changeant selon la période, ce qui donne une bonne lisibilité.

J'ai quelques remords de poster une chronique aussi négative, vu le nombre de personnes qui ont apprécié, j'ai dû passer à côté de quelque chose.
Mais j'en suis ressortie si mal à l'aise que je ne peux pas faire mieux.
Il me semble que si ce n'était pas écrit par Riad Sattouf, on aurait probablement hurlé au racisme devant une telle présentation du monde arabe, non ?
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Je ne lis que très rarement de BD mais ces derniers temps, je n'ai pas de chance avec le genre, mais évitons d'être définitif et laissons encore la porte ouverte à de belles découvertes.
J'ai eu l'occasion de voir Riad Sattouf sur des plateaux télé et l'homme m'est bien sympathique. Des collègues m'avaient vanté les mérites de ce livre primé au festival d'Angoulême, je partais confiant.
Bon, d'accord, c'est le regard d'un enfant sur le parcours de sa famille en France, en Syrie et en Libye mais je n'ai pas accroché à la manière dont l'auteur dépeint ces deux dictatures et surtout le peuple de ces deux pays arabes. Certains propos m'ont carrément dérangé concernant particulièrement les femmes, les enfants, l'éducation, la religion ou la maltraitance des animaux. Soit il s'agit de lieux communs, d'une caricature d'une société, justement parce qu'il s'agit d'un enfant qui la regarde et qui tente de la comprendre avec une vision manichéenne propre à l'enfance, soit il y a là une intention chez l'auteur devenu adulte, je ne sais pas et je ne veux pas savoir car cela ne m'intéresse pas plus que ça.
J'ai trouvé le portrait du père désolant de niaiserie, s'agissant qui plus est d'un universitaire, la mère particulièrement absente, les enfants sont tous violents entre eux. Je ne comprends pas davantage pour quelles raisons je n'ai pas apprécié, alors qu'il s'agit d'un album primé et qui obtient une note très honorable de 4,2/5 sur Babelio.
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"Ce livre raconte l'histoire vraie d'un enfant blond et de sa famille dans la Lybie de Khadafi et la Syrie d'Al-Assad" peut-on lire en quatrième de couverture de cet album. Riad Sattouf y revient sur son enfance passée en Libye et en Syrie de 1978 à 1984. Né d'une mère française et d'un père d'origine syrienne, l'enfant jouit d'une double culture quelque peu déstabilisante surtout lorsque ses parents s'installent avec lui au Moyen-Orient et qu'il découvre sa famille paternelle. L'éducation du père calquée sur des modèles orientaux se heurte parfois à l'incrédulité de la mère qui s'étonne parfois de découvrir des facettes inconnues de son compagnon. D'anecdotes en souvenirs d'enfance, c'est avec une naïveté déguisée que le petit garçon aux bouclettes blondes évolue parmi ses cousins syriens dont il ne connait pas la langue et qui lui renvoient l'image d'une certaine vision du monde...

Primé Fauve d'or au Festival d'Angoulême 2015, ce premier tome de L'arabe du futur de Riad Sattouf a créé l'événement à sa sortie en octobre 2014. Peut-être parce qu'il proposait une oeuvre sur un créneau dans lequel on ne l'attendait pas, Riad Sattouf qui aborde ici ses souvenirs d'enfance passés en Libye et en Syrie, surprend par son projet. On le connaissait surtout pour ses travaux auto-dérisoires traitant de l'âge ingrat. On le retrouve ici mu par l'envie de raconter une enfance passée dans ces pays qui font la triste une des actualités politiques du Moyen-Orient. Pari difficile donc pour cet auteur de faire la bascule entre les deux genres mais le coup de crayon reste bien reconnaissable et le ton est proprement ajusté. Peut-être que Riad Sattouf a t-il voulu ainsi donner de sa voix dans ce créneau largement déjà exploité par d'autres dessinateurs comme Marjane Satrapi et son Persepolis ? Toujours est-il que le résultat mérite une lecture qui certes, ne marquera pas durablement les esprits mais qui propose un angle de vision intéressant : celui du souvenir à travers les yeux d'un enfant... Une sorte de témoignage du passé qui devait construire l'Arabe du futur... et dont l'objectif est de mettre fin à la mauvaise presse de la BD souvent considérée comme une lecture légère destinée aux lecteurs "débiles" (cf. cet article du Monde).

Si l'intention est noble, elle ne séduit malheureusement qu'à moitié : le style Sattouf tant marqué par la légèreté des problématiques d'ados, peine à convaincre les lecteurs d'une sérieuse démarche de popularisation du roman graphique (bien que ce soit en l'occurrence le cas). Cela a déjà été brillamment réalisé par d'autres dessinateurs comme Marjane Satrapi ou Zeina Abirached dans des styles graphiques bien plus singuliers et dignes d'attention. Au regard de son histoire, c'est vrai que l'auteur a matière à exploiter ce filon mais on retrouve si peu l'ado complexé de ses précédents livres qu'on a l'impression qu'il ne s'agit pas du même auteur. Et puis le ton adopté à travers les mots d'enfants sonne mal : des souvenirs évoqués, il y a beaucoup de reconstitutions qui sortent trop à mon sens du cadre des souvenirs car Sattouf prête à une voix d'enfant des considérations d'adultes (comment peut-on en effet s'étonner des différences culturelles ou rapporter de telles anecdotes lorsque l'on a que 6 ans et que l'on vit la chose ?)... Même si cette BD offre un moment de lecture agréable, ce qui gêne finalement le plus, c'est qu'outre le prétexte de "fermer le clapet une bonne fois pour toutes à ceux qui pensent que la BD est destinée aux débiles légers", on comprend difficilement la pirouette du dessinateur... Cette chronique est certes un peu dure mais heureusement que tout le monde n'est pas toujours d'accord... Cela dit, c'est avec une grande curiosité que je lirai le second volet de la trilogie...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Mouais... Impression TRES mitigée, et je suis surpris de trouver tant d'enthousiasme...
Passons sur le graphisme, ça doit être délibéré pour faire "C'est raconté par un enfant"..
Mais le contenu??? le père le dit lui-même vers la fin du tome 1: "L'Arabe n'est bon qu'à vivre sous une dictature"... A se demander comment les associations antiracistes ont laissé passer.
Et la mère, ce n'est qu'une suiveuse. Pourtant une Bretonne devrait avoir du caractère.
Alors "L'Arabe du futur, c'est à lire absolument", je l'ai lu (surtout qu'on me l'a offert), mais je ne vais pas me précipiter pour acheter la suite...
Je n'ai d'ailleurs pas envie de retrouver une scène comme celle où des gamins massacrent un chien. Et ça aussi je me demande comment c'est passé, avec le sous-entendu "Les Arabes sont sadiques"...
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La 4ème de couverture est un résumé concis et précis de ce roman graphique.
Née d'une mère bretonne et blonde et d'un père libyen. Riad a hérité de la chevelure de sa mère.
Le père de Riad, docteur en économie, obtient un poste de professeur à l'université de Tripoli et toute la petite famille s'embarque pour la Libye.
A travers son récit, le petit blondinet montre les travers de la Libye et la Syrie. Les travers de son père qui est pétri de contradictions, de mauvaise foi. Pas facile de revenir à la réalité de son pays natal alors qu'il l'a idéalisé pendant ses études françaises. Des scènes cocasses comme tous ces gens qui lui caressent les cheveux (c'est encore vraiment actuellement).
On apprend de
En prenant le parti pris des souvenirs d'un très jeune enfant, l'auteur veut éviter l'écueil du dramatique tout en étant sérieux. Ce livre a le rythme de la BD où tout est circoncis en quelques plans ; tout est dit entre les mots et les images naïves.
J'ai été décontenancée par la lecture de ce livre d'images. Je crois que j'aurais préféré un « vrai » livre ; On ne se refait pas, puis j'ai accepté le rythme et je l'ai apprécié. J'ai aimé le choc des mots et des images. le retour du père en son pays n'est pas ce qu'il souhaitait, même s'il ne le dit pas. Je pense que les prochains tomes seront du même tonneau. le retour au pays c'est de la réalité, le souhait d'y retourner un doux rêve.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Je trouve se livre dérangeant… Il me rappelle le propos de certains de mes « amis » qui voyagent dans les pays arabes, ce guide israélien qui à côté des colonies juives en Cisjordanie parle des villes palestiniennes de long de la route 1 (Ezariya, Abus Dis…). J'ai du mal…
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J ai trouvé certains aspects intéressants comme de voir que les femmes mangent les restes du repas des hommes. Mais globalement le père de Riad Sattouf est un beauf arabe et sa femme bien soumise. Donc j ai décroché et je ne lirai pas les autres tomes. Quant au graphisme quand on sait que l'auteur a fait Les Gobelins ça laisse rêveur
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Ce roman graphique traite de sujets délicats d'un enfant blond et de ses deux parents en Libye et en Syrie.

Je suis un peu mitigée sur ma lecture. C'est très rare que je ne sache pas si j'ai aimé.

J'ai apprécié les dessins, les couleurs. Mais les textes étaient durs. La condition de la femme et cette scène avec le chien particulièrement ont été très éprouvantes pour moi.

Cette lecture a été addictive pour moi. J'avais envie de soutenir cette femme et cet enfant.
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L'Arabe du futur est une BD autobiographique qui a reçu le Fauve d'or en 2015. Riad Sattouf y raconte les premières années de sa vie. le premier tome est sorti en 2014, cinq tomes sont prévus. L'Arabe du futur m'a été fortement recommandé par des amis proches. Malgré tout, je n'ai pas su rentrer dans l'univers de cette BD. Je trouve étrange de raconter une autobiographie par la bande dessinée. Selon moi, le langage est un moyen plus facile de partager l'histoire de sa vie, il me semble qu'on est plus précis avec des mots. Ce n'est sûrement qu'une question d'habitudes et de pratique d'un art.

Riad Sattouf est un enfant de parents d'origine différente : sa mère, Clémentine, est française et son père, Abdel-Razak, est syrien. Ils se sont rencontrés à la Sorbonne, Abdel-Razak ayant reçu une bourse pour étudier à Paris et passer son doctorat d'Histoire. Dégoûté par la mention « honorable » de sa thèse, il ne veut pas accepter de poste en France. La petite famille va alors déménager à Tripoli, ville du Liban, où le père pourra enseigner en tant que professeur. C'est donc l'histoire d'un petit garçon balloté entre plusieurs cultures et qui relate ses relations avec les jeunes de son âge, ses difficultés à s'intégrer, à parler leur langue, à jouer aux mêmes jeux, à se faire à la culture d'un autre pays.

arabeJ'ai trouvé cette BD violente. Violente à cause du père, de son machisme, de ses choix et de l'image qu'il donne d'un homme à Riad. Abdel-Razak vient de Syrie donc a une certaine manière de voir les choses, d'appréhender la famille… C'est aussi un intellectuel qui a voyagé et a eu l'occasion d'appréhender une autre culture. Il a su prendre du recul face à la religion, omniprésente dans sa famille. Quand bien même, il a été très marqué par son enfance/adolescence en Syrie. Il a de l'ambition, est très attiré par l'argent et le pouvoir, il veut absolument réussir, a soif de reconnaissance. L'homme est celui qui est fort et doit montrer cette force. Abdel-Razak veut commander sa famille, il n'est pas à l'écoute des peurs de son enfant et du choc qu'il a subi de ce changement de culture. le père veut faire de son fils un « arabe du futur », un enfant éduqué. Il veut absolument le mettre à l'école alors que Riad ne parle pas l'arabe et qu'il a peur des autres enfants. La femme/mère ne dit rien, ne s'impose pas, ne critique pas. C'est ce que je trouve extrêmement violent dans cette BD, cette femme qui reste assez impassible, ne fait jamais de coup d'éclat quand le père s'affirme trop. Il y a de rares exceptions, comme le fait qu'elle s'oppose à la scolarisation de Riad après avoir vu des petits garçons maltraiter un chiot. N'en revenant pas de cette cruauté par des enfants si jeunes, elle refuse que Riad aille à l'école avec eux.

Cette BD peut être l'occasion de revoir sa politique ; la Libye de Kadhafi et la Syrie d'Hafez al-Assad à partir de 1978 (naissance du petit Riad). On y découvre ou re-découvre ces dictatures.

Je reproche donc à cette BD le fait que l'enfant, étant très jeune, soit uniquement dans l'observation : il subit ce qui se passe autour de lui uniquement, il n'est dans la capacité de réagir aux événements. Bien sûr, je pense que c'est un choix réel de l'auteur : ne pas se laisser envahir par des sentiments exacerbés (de plus, souvent faussés par l'âge adulte de l'auteur) mais juste dans des ressentis et des observations. Personnellement, cela m'a dérangé et m'a touché plus que je ne l'aurais cru. La lecture de cette BD a été difficile et souvent ennuyeuse.
Lien : https://tescerises.wordpress..
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