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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1985, le petit Riad a maintenant 7 ans. La famille est toujours installée à Ter Maaleh, en Syrie. Tandis que son père, Abdel-Razak, donne des cours à Damas, sa mère, Clémentine, reste à la maison, à s'occuper de son petit frère, Yahya. Elle se désole parfois d'habiter dans ce village reculé, loin de la ville, d'autant que les conditions de vie sont parfois pénibles. Riad, lui, continue sa scolarité, en troisième année à l'école du village. Élève très doué, il ne ramène que des bonnes notes à son papa. Noël approchant, sa maman veut célébrer cette fête chrétienne. C'est l'occasion pour Riad d'expliquer ce qu'est Noël à ses cousins et qu'il leur suffira d'écrire une lettre au Père Noël pour recevoir des cadeaux. Sous l'influence de sa propre mère, Abdel-Razak décide de circoncire son fils qui appréhende aussitôt mais qui se réjouit de montrer à ses cousins qu'il n'est pas juif...

Avec ce troisième volet, l'on continue de suivre la jeunesse du petit Riad en Syrie. Les ingrédients ne changent pas d'un tome à l'autre : c'est bourré d'anecdotes croustillantes, drôles ou émouvantes. L'on ressent un peu plus l'écart qui se creuse entre les parents de Riad, elle n'aspirant qu'à une seule chose : rentrer en France et offrir une vie plus décente à ses enfants. Elle s'affirme enfin, elle qui était effacée dans les tomes précédents. Mais, le père de Riad, lui, a semble-t-il, d'autres projets. L'on retrouve avec plaisir les aventures de Riad et sa famille. Ce dernier, de par son âge et sa candeur, pose un regard bien différent sur la Syrie. L'auteur croque avec humour, intelligence et tendresse ce petit bonhomme ainsi que le monde musulman. Des souvenirs touchants et amusants servis par un trait naïf mais efficace.
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Le petit Riad est enfin de retour ! Bon d'accord, Shattouf nous fait progresser que de trois petites années, mais comme c'est toujours aussi bien foutu, on est plutôt content que le petit arabe du futur ne grandit pas trop vite. Shattouf reprend les thèmes de cette odyssée familiale, la difficulté d'être le fils de parents de deux cultures différentes, les questionnements du petit Riad sur les croyances enfantines ou de religion, les tensions entre le parents dans leurs choix de vie (la Syrie ou la France). Riad Sattouf avec « L'arabe du futur » tome 3, nous conte tout cela avec justesse et tendresse. Un retour en enfance drôlement agréable à lire.
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Riad est né d'une mère Française et d'un père Syrien. A près avoir bourlingué entre la France, la Libye et la Syrie, la famille s'est installée dans le village natal du père, près de Homs, et va bientôt compter un troisième enfant.

Mais l'intégration n'est pas facile : le père a du mal à retrouver ses racines et revient vers un islam un peu puriste ; la mère peine à s'adapter et rêve de rentrer en France, ce qu'elle fera avec ses fils pour donner naissance au troisième garçon. Riad s'intègre mieux, se révèle bon élève et bon dessinateur.

Une toujours aussi belle autobiographie en forme de BD. le graphisme est simple, mais très expressif. Les textes sont percutants, ne cachant rien ou presque des vérités les plus dérangeantes.

Toujours un bon moment de lecture.

A suivre avec le Tome 4 !
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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J'ai retrouvé avec plaisir le petit Riad dans ce tome qui couvre les années 1985 à 1987.

Il a sept ans, change de classe et on le voit grandir, réfléchir autrement.

Ce T3 analyse davantage la situation de la mère, femme au foyer qui sombre un peu dans la dépression et essaie de construire un puzzle sur lequel figure une vue de Saint-Malo ? à vérifier

La vie inconfortable en Syrie, notamment dans le village, lui pèse de plus en plus, lorsque survient une troisième grossesse et l'envie de quitter le pays s'affirme de plus en plus.

Le père est toujours empêtré dans ses contradictions, alternant son travail à l'université et ses arbres fruitiers qu'il arrose la nuit. Il se revendique laïc mais fait le Ramadan, il espère toujours que la situation s'améliore d'elle-même mais ne fait rien pour changer.

J'aime bien cette analyse à hauteur d'enfant, il décrit ce qu'il voit sans porter de jugement mais sans concession quand même. La façon dont il explique Noël que sa mère tient à fêter dignement, ce qui donne des scènes plutôt croustillantes : par exemple la manière dont Riad explique à ses cousins qu'il faut mettre un arbre, le décorer et écrire une lettre au père Noël pour commander les jouets et la déconvenue des cousins le lendemain…

Riad Sattouf nous livre au passage des réflexions de son père sur l'Arabie Saoudite et son régime, ses relations avec l'argent, ses pratiques en matière de religion, de droits de l'homme et surtout de la femme ainsi que sur l'histoire de la Syrie (Empire Ottoman, Sykes-Picot…)

On sent que l'image du père se fissure un peu dans ce tome, car trop de contradictions dans les explications dithyrambiques et le petit Riad se rend bien compte que ses parents s'éloignent l'un de l'autre.

L'auteur arrive bien à faire passer son message, la société qu'il décrit m'irrite, et je me demande comment Clémentine, la mère peut supporter la situation donc son début de « révolte » arrive à point nommé. Je n'avais pas envie de continuer mais la fin m'a fait changer d'avis.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Dans ce tome 3, nous sommes en 1985, Riad a sept ans et la famille est toujours installée dans le petit village syrien de Ter Maaleh près de Homs. L'enfant s'est habitué à l'école syrienne où il est un excellent élève. Sa maman, en revanche, en a « ras le bol » de « ce trou » où elle s'ennuie et souhaiterait revenir en France ou, au moins, habiter à Damas. Son mari lui fait miroiter un avenir meilleur, grâce à une « relation haut placée ». Il défend toujours bec et ongles la supériorité des Arabes, même s'il n'est pas religieux, ce qui lui vaut des conflits familiaux, notamment avec sa mère. ● Cet album est une fois de plus une occasion d'apprendre beaucoup de choses sur la Syrie du milieu des années quatre-vingt, notamment sur la corruption endémique qui sévit dans tous les secteurs de la société, y compris à l'Université où le père de Riad enseigne. ● On voit apparaître plusieurs Chrétiens syriens, comme le maître d'école, et on assiste à un baptême, comme on assiste aussi à des circoncisions du côté musulman. ● Comme dans les autres tomes, les anecdotes drôles ou touchantes sont nombreuses. La maman commence enfin à s'affirmer et à exiger des choses de son mari. ● L'hypocrisie, surtout religieuse, est une des cibles de l'auteur. A l'occasion d'une anecdote, il revient aussi sur l'origine des frontières au Moyen-Orient, et dénonce les conditions de travail des domestiques en Arabie saoudite, des « esclaves ». ● Et, ce qui fait le sel de cette série autobiographique, la narration se fait toujours à travers le regard du petit Riad ; on découvre les événements en même temps que lui et selon son point de vue, ce qui donne lieu à des décalages pleins d'humour. le ton reste toujours léger, même quand des choses épouvantables sont dénoncées ou bien quand les enfants se laissent impressionner par le film Conan le barbare, imprudemment acheté sous forme de vidéocassette Bétamax par le père de Riad. ● le parallèle entre l'épisode syrien, qui occupe la quasi-totalité de l'album, et le petit épisode français est très habile : il permet de percevoir la chance des écoliers français, mais aussi la violence paysanne, avec la Fanchon, qui semble ne rien avoir à envier à ses homologues syriens. ● Bref, c'est encore une réussite !
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J'ai franchement bien accroché avec cette série extrêmement soulagée que l'on ait pu me prêter le quatrième tome que je ne possédais pas dans ma bibliothèque car cela aurait été vraiment dommage et frustrant de devoir s'arrêter là. Riad, en plus de s'être très bien intégré dans son école (qu'il redoutait de fréquenter au départ en raison de sa différence, s'intéresse désormais de plus en plus à le religion qui lui est non seulement enseignée à l'école mais une fois encore, nouveau choc des cultures, non plus raciales cette fois-ci mais religieuses : contrairement à ses cousins, Riad, lui, n'est pas circoncis et contrairement à ses camarades de classe, lui, ne fait pas le ramadan. Comment faire alors pour démontrer que malgré que sa mère soit une femme blanche et européenne qui plus est, lui n'est pas ce dont tous les autres garçons l'accusent d'être à savoir un Juif ? Il n'y aurait bien entendu rien de mal à cela mais allez expliquer cela à un enfant de sept ans qui a tout fait pour se faire accepter tel qu'il était malgré son impressionnante tignasse blonde et soyeuse ?
Aussi, pour Riad, il ne reste plus qu'une solution : faire comme les autres ! Si son père s'en trouve ravi, sa mère, elle, a de plus en plus le mal du pays d'autant plus qu'étant enceinte pour la troisième fois, elle refuse de devoir accoucher en Syrie. C'est donc tout naturellement qu'elle ira se réfugier chez sa mère en Bretagne pour accoucher de leur troisième enfant ! Malgré les efforts fournis par le père de Riad, rien à faire : pour Clémentine, c'est trop long et elle en a plus qu'assez de devoir dire à sa mère et son beau-père ainsi qu'à son père et à sa nouvelle compagne : ça y est, nous allons revenir en France ! Ces derniers n'y croient plus car cela fait des années qu'elle leur répète la même chose et elle-même commence à arriver à bout de forces. Il va falloir que les choses changent et d'une manière radical cette fois-ci mais comment ?

Un troisième tome fidèle aux précédents à savoir toujours avec ces dessins caricaturistes avec peu de couleurs mais très parlants et cette histoire vraie (dès lors, on ne parle plus de scénario étant donné qu'il s'agit d'une autobiographie) très poignante ! Un ouvrage que je ne peux donc que vous encourager, une nouvelle fois, à découvrir et à faire découvrir !
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L'Arabe du Futur 1, puis le 2, maintenant le 3, et toujours pas de lassitude.
Riad Sattouf a, décidément, beaucoup de talent. Et c'est un véritable trait de génie que d'aborder un sujet aussi sérieux - voire, casse-gueule - par le regard et la voix d'un enfant.
L'enfant qu'il était lui-même et qu'il a su retrouver pour nous narrer avec une candeur très habile et un humour touchant, l'absurdité d'un monde aussi cruel que vénal et l'immense bêtise de nombre d'adultes.
Chapeau bas, Riad !
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La série, contrairement à d'autres, ne fait que se bonifier avec le temps. le petit blondinet grandit et affronte donc des thèmes de plus en plus profonds, notamment la religion avec Noël, le ramadan, la circoncision. Les tensions familiales, les compromissions avec les puissants permettent de découvrir plus en profondeur ce personnage complexe du père dans ses renoncements et dans ses paradoxes.

On est de plus en plus dans la sphère privée et moins dans les problèmes politiques nationaux, mais cela ne perd pas de son sens critique, car le niveau du privé est un niveau privilégié pour étudier un pays et ses moeurs. Pour le côté politique, le final surprenant nous promet un tome 4 bien innovant. Je suis bien content de ne pas avoir cédé à la tentation de voir où la biographie de l'auteur allait nous mener car cela m'a permis d'apprécier le choc final plus complètement.

Le dessin reste constant avec les ambiances colorées (ajout du rouge vif pour la retranscription des films ou les photographies... et aussi pour certaines scènes animées). le trait un peu hésitant ne me gène pas, contrairement à certains, il reflète bien pour moi la maladresse de l'enfance et correspond donc à l'atmosphère installée.

En bref, une série qui mérite son succès qui ne se dément pas au fil des tomes.
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L'AGE DES RAISONS...

Les années 1995-1987... Il s'appelle Riad, il a 7 ans et, comme il l'ajoute en introduction, il est «remarquable» ! Vous vous souvenez certainement de cet adorable enfant à bouclettes, blond comme les blés, premier rejeton de ce qu'il est coutume d'appeler un mariage mixte : papa est originaire de Syrie, maman de Bretagne et ils se sont rencontrés par hasard dans le Resto U de leur université parisienne. L'enfance de Riad se déroule alors entre la Libye, la Syrie - où le père rêve de faire une belle carrière au service de sa patrie - et la Bretagne où se déroulent nombre de vacances ainsi que l'accouchement du petit dernier, Yahyah qui, lui aussi a bien grandi dans ce troisième opus.

On retrouve à nouveau toute la petite famille, toujours installée près de Homs, dans le village de Ter Maaleh. Riad est le premier de sa classe ; il a appris à se préserver des insultes de ses camarades et à éviter les coups. Il a trouvé son équilibre entre ses cousins devenus de précieux compagnons de jeu (bien qu'ils le traitent encore parfois de sale juif) ou les visites à la famille, toujours épique. Rien ne va plus en revanche entre ses parents qui ont du mal à combler un fossé culturel de plus en plus évident. On le pressentait un peu dès le premier album. On s'en doutait de plus en plus avec le second. Dans celui-ci, le torchon commence à brûler entre ce père gentiment mégalomane (qui rêve toujours de devenir un grand homme pour son pays) et une mère purement déracinée, qui ne parvient décidément pas à trouver ses marques dans ce pays à mille années lumières du notre, technologiquement - la scène d'appel téléphonique vers la France via un terminal très rudimentaire est purement d'anthologie -, matériellement - les habitations sont toujours aussi mal achevées, c'est une véritable expédition pour accéder à de vrais magasins et aux produits de première nécessité, l'état sanitaire est désastreux, etc, et puis, socialement et culturellement, c'est dur, très dur. C'est d'ailleurs ce qui mine le plus les rapports entre les deux époux, ces incompris, ces différences quasiment irréconciliables, ce fossé religieux qui s'agrandit (on sent le père de Ryad être peu à peu réinvesti par les aspects les plus visibles de l'islam, lui qui se proclamait facilement athée dans les volumes précédents). Quant à la maman, elle oscille entre colère terribles et déprime profonde...

Quant au jeune Ryad, s'il n'a pas encore parfaitement conscience du drame qui se noue, il est bel et bien entré dans ce fameux "âge de raison", ce début de commencement de fin d'innocence enfantine, où l'on s'aperçoit que le monde des adultes n'est pas ce long fleuve tranquille sur lequel vos parents vous permettent de naviguer sans vous préoccuper de rien. Il les voit bien, désormais, ces adultes hypocrites qui n'ont que les mots morale et honnêteté, mais qui font l'inverse dès que l'occasion s'en présente. Il les voit bien, ces riches Saoudiens, qui n'ont que la religion à la bouche, mais qui envoient leur employé acheter de l'alcool en douce… En attendant, la vie continue. Et tandis qu'un petit troisième est en route, Fadi, qui verra le jour, à l'instar de ses deux frères, en France, l'ultime retour en Syrie se double de deux nouvelles irréversibles... que nous ne divulguerons pas ici !

Ouvrage sans doute un peu plus sombre - ou, si l'on veut, moins léger - que les précédents mais un peu plus dense de contenu, de réflexions sous-jacentes, d'intentions. On aurait pu craindre - c'eut été compréhensible somme toute - une légère baisse de régime, après deux premiers titres très envolés, mais ce serait oublier que Riad Sattouf maîtrise non seulement son sujet à la perfection - et pas seulement parce qu'il s'agit de sa propre enfance - mais aussi toutes les ficelles d'un récit bien plus complexe qu'il pourrait sembler (avec, pour aller vite, trois niveaux de narration), des codes couleurs à la fois très symboliques et parfaitement explicites, selon les lieux, les personnes, les émotions et un dessin épuré, stylisé qui rappelle un peu celui de Guy Delisle, évidemment très éloigné d'un dessin strictement réaliste, mais qui a cette force évocatoire de ce qui met l'accent sur l'essentiel plutôt que de risquer se perdre dans des détails pas toujours absolument nécessaires.

Une belle réussite, donc, qui rend l'attente pour cette suite prévue pour 2018 décidément bien longue et éprouvante ! Il restera aux amateur de ce créateur de BD génial d'aller se régaler, dans un autre genre, du coté des Cahier d'Esther !
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Suite des aventures du petit Riad. Il a grandi et essaye toujours de faire de son mieux dans son école. Il va expliquer le concept de Noel à ses petits camarades.
C'est vraiment le tome où le petit garçon ( et les lecteurs ) commencent à mesurer que les parents de Riad ne s'entendent plus vraiment et n'ont plus les mêmes projets de vie. Alors que le père de Riad se satisfait de sa vie, son épouse quant à elle, bien plus présente que dans les deux tomes précédents aspire surtout à retourner en France.
Sa nouvelle grossesse lui permettra d'y retourner avec ses enfants et aussi de scolariser Riad qui va pouvoir mesurer les différences entre son ancienne école syrienne et l'école primaire du petit coin de Bretagne ou habitent ses grands-parents.
Toujours aussi sympathique.

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