AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,44

sur 2636 notes
5
70 avis
4
59 avis
3
14 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce troisième épisode de la jeunesse franco-syrienne du petit Riad est encore meilleur que les précédents.
On retrouve les mêmes thématiques : mariage mixte et choc des cultures, difficultés conjugales, petits et gros problèmes du quotidien d'un enfant, vie au Moyen-Orient dans les années 80 (pauvreté, pénurie, corruption...), religions. L'auteur évoque également la situation en Arabie Saoudite.

Riad Sattouf démontre encore son talent pour rendre compte des observations et sentiments d'un enfant, sans mièvrerie, avec la candeur et la brutalité de cet âge. C'est instructif, parfois émouvant et souvent drôle. Toujours très juste, en tout cas. ♥
Commenter  J’apprécie          763
Dans le troisième tome qui couvre la période 1985-1987, l'auteur Riad Sattouf met plutôt l'accent sur les différences culturelles qui existent entre l'Orient et l'Occident. Les différences sont ancrées en chaque individu dès le plus jeune âge par l'éducation et l'environnement familial et il est très difficile de s'en débarrasser.

L'auteur vit en effet dans une famille partagée entre deux religions, deux cultures et deux pays aux sociétés si différentes qui ont beaucoup de mal à dialoguer. Cela pose une vraie question sur la double identité.

Il sera également question d'événement religieux comme Noël ou le Ramadan. Et puis, il y aura la circoncision rituelle qui se pratique depuis l'Antiquité pour des motifs culturels et religieux. Il faut savoir que dans le judaïsme la circoncision est l'un des 613 commandements de la Torah.

La mère de Riad, qui était assez effacée au début, devient de plus en plus présente au fil des tomes. Elle se rebelle contre son mari et manifeste le désir de retourner vivre en France avec les enfants.

Il est vrai que la figure du père est de plus en plus énervante. L'épisode le plus marquant est sans doute celui de cette bouteille de vin rouge provenant de France qui est bouchonnée et qu'il continue à boire en raison de son prix en déniant encore une fois la réalité. C'est tout à son image.

Visiblement, plus le temps avance, plus les promesses ne sont pas tenues. Certes, il y aura bien l'achat d'appareils électro-ménagers mais cela ne fait pas le poids face aux conditions de vues entre une eau brunâtre et de multiples coupures l'électricité sans compter sur les étagères des magasins qui restent désespérément vides. Les incursions en vacances en France sont autant de bonheur pour tout le reste de la famille.

L'épisode le plus choquant est sans conteste celui de la belle-fille qui est enceinte avant le mariage. Il est normal dans ces contrées de la tuer pour laver l'honneur de la famille. le pire est encore l'impunité des assassins. Là encore, la réaction du père laisse franchement à désirer.

J'ai bien aimé l'analyse de la religion que fait l'auteur car je la partage bien volontiers. Tout cela est quand même d'une grande hypocrisie et ce sont surtout les femmes qui en payent le prix. Je suis tellement choqué qu'elles préparent le repas pour ces messieurs qu'elles doivent regarder manger en silence avant de recevoir les restes en remerciant dieu de ce jour de grâce. C'est sans commentaire !

J'ai éprouvé beaucoup de peine à voir toute cette classe de petits écoliers qui n'ont rien dans le ventre et qui ne peuvent pas boire afin de respecter le ramadan. On voit également que le professeur est avachi sur sa chaise en train de dormir. C'est l'épuisement total pour tout le monde. Mais bon, cela purifie le corps.

J'ai été également dégoutté par cette corruption manifeste jusque dans les notes d'examen pour réussir son diplôme à l'université de Damas, la soi-disante meilleure du monde. Comment peut-on en arriver à de telles extrémités ? C'est hautement immoral. Dès qu'il y a un petit peu de pouvoir, cette corruption s'exerce. On doit éviter le châtiment corporel d'un élève qui a quitté la classe parce qu'un professeur a plus de deux heures de retard, on le paye allègrement. L'arabe du futur me fait très peur...

A noter que le dessin est toujours aussi expressif et drôle. La sobriété reste de mise avec peu de décors afin que l'attention soit portée par les personnages. La qualité du papier est aussi à prendre en compte avec un papier épais et un joli grain.

C'est souvent triste et pourtant l'humour est toujours présent. La bande dessinée est un excellent moyen de raconter les cultures. Avec l'humour de Riad Sattouf, le lecteur passe des moments très agréables pour comprendre un monde qui n'est pas le sien, mais qui aujourd'hui, interroge tout le monde.

J'apprécie le fait que l'auteur n'est absolument pas dans la posture moralisatrice. C'est juste le constat qui prédomine sans porter de jugement. L'auteur maîtrise complètement le sens de son récit entre le respect et la tolérance.

Amusant, instructif, divertissant, un vrai plaisir de la première à la dernière page. A lire absolument ! Une très belle réussite !
Commenter  J’apprécie          566
Troisième tome et toujours autant de plaisir, toutes les séries ne gardent pas une telle constante dans la qualité.
Ryad continue sa vie en Syrie tiraillé entre les réalités locales et la culture française de sa mère.
Le religieux prend plus d'importance et le père pour ne pas déplaire à sa famille s'impose le ramadan. La circoncision des enfants est aussi au goût du jour.
Les thèmes sont toujours là: Choc des cultures, corruption, religion mais aussi tolérance, adaptation , débrouillardise.
C'est toujours aussi fin , plein de tact, d'humour, vu par les yeux d'un enfant qui découvre le monde.
Un pur régal.
Commenter  J’apprécie          422
Toujours un vrai bonheur de suivre les aventures familiales de Riad Sattouf !

La série ne s'essouffle pas et le quotidien de ce petit garçonnet blond dans la Syrie des années 80 est un régal.

La mère de famille, décidément bien courageuse et endurante, montre néanmoins des signes inquiétantes de « trop, c'est trop ! », la crise conjugale montre le bout du nez, avec un père partagé entre sa culture, sa famille, son modernisme réactionnaire et son désir de réussite. Tétanisé par les colères de l'épouse, il louvoie et file doux sans prendre de décisions.

Riad observe, interprète, s'adapte comme il peut, nous raconte avec son interprétation d'enfant les bons et les pires moments des conflits amicaux ou familiaux.

La page syrienne va se tourner pour des lendemains enchantés (ou pas) vers un pays du Golfe réputé pour sa tolérance ;-) …
A lire la dernière planche, la suite devrait être savoureuse…
Commenter  J’apprécie          310
J'adore toujours autant cette série ! Riad Sattouf a véritablement un don pour raconter son enfance avec beaucoup de touches d'humour malgré la dureté de la vie en Syrie. Il a conservé pas mal de souvenirs de l'époque et sa bouille de blondinet innocent même s'il commence à faire son petit dur parfois. On voit sa mère être de plus en plus réticente à cette vie misérable et commence à râler auprès de son mari. Un petit passage en Bretagne dans la famille de la mère permet de bien saisir le contraste entre les deux pays. La fin de la bande dessinée annonce encore un changement ! J'adore vraiment cet auteur autant pour son humour que pour ses souvenirs, tous plus étonnants les uns que les autres.
Commenter  J’apprécie          300
Riad a maintenant sept ans, il est blond-châtain et ses cheveux frisent légèrement. Il vit avec ses parents et son petit frère Yahya à Ter Maaleh, un village syrien. Clémentine, sa maman rêve de rentrer en France parce que la vie est difficile en Syrie. Même si le père de Riad donne quelques cours à Damas, ils n'ont pas beaucoup d'argent. Mais Abdel aspire à devenir riche et il pense qu'il y parviendra en Syrie.
Riad Sattouf raconte sa vie entre la France — sa maman est revenue pour accoucher de son troisième enfant — et la Syrie, ainsi que ses années d'école. le père de Riad a un comportement de plus en plus problématique.
Commenter  J’apprécie          290
Où l'on découvre la suite des aventures de Riad (années 1985 – 1987), l'enfant blond franco-syrien, et dans ce troisième tome refait surface la souffrance des élèves, et plus particulièrement celle des très bons élèves, car le système scolaire décrit manque cruellement de garde-fous.
Ca fait froid dans le dos.
Et dire que chez nous, on en est à déblatérer sur la place du constructivisme dans la construction des savoirs !
Bon, bref.

Les relations du couple parental se durcissent, mais tiennent bon, malgré les orages. La religion prend de plus en plus de place dans la vie du père, jusque-là très libéral. Il faut dire qu'à vivre auprès de sa famille, la pression, la culture du pays se font forcément plus prégnantes.

Heureusement, les choses ne tournent pas comme dans Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody ; c'est déjà ça.

Tout est encore savoureux dans ce nouvel opus, et l'intelligence de son auteur (l'enfant blond dans le livre) lui permet de parler des choses délicates (comme l'interprétation toute personnelle du Coran de certains pays arabes ) avec la justesse et la délicatesse nécessaires pour dire les faits sans médisance.

Mais juste dire, comme avec un regard vierge d'enfant. Celui de Riad, qui parfois, a une délicieuse petite pointe d'humour.

Vraiment, j'ai encore une fois adoré cette BD, car elle sait croquer les humains dans le détail, de manière cocasse mais jamais moqueuse, qu'ils soient syriens ou bretons. Il a décidément un talent fou pour nous conter la misère, la corruption, les excès en tout genre, sans jamais verser dans le pathos ou le sordide.

Un succès assuré et forcément mérité.
Vivement le 4 !




Lien : http://justelire.fr/larabe-d..
Commenter  J’apprécie          270
Le troisième tome confirme mon intuition : Riad n'est pas heureux en Syrie, ni sa mère, ni même son père qui ne voit pas ses ambitions aboutir même s'il ne veut toujours pas le reconnaître.
Cet opus met encore en lumière la pénurie de biens de première nécessité, la corruption, l'emprise du dictateur, les violences scolaires...
Le grand sujet ici va être la circoncision.
Les dessins sont toujours aussi expressifs et les dialogues délicieux.
Allez, en route pour le quatrième tome. On ne s'en lasse pas.
Commenter  J’apprécie          222
Ayant dévoré les deux premiers tomes, c'est tout naturellement que je me suis plongée dans le tome trois de L'arabe du futur, qui couvre l'année 1985 à 1987.
Après avoir suivi son mari en Libye puis en Syrie, la mère de Riad ne supporte plus la vie au village de Ter Maaleh. Elle veut rentrer en France. Riad voit son père déchiré entre les aspirations de sa femme et le poids des traditions familiales...
Ce troisième tome est aussi bien ficelé que les deux premiers. J'ai apprécié l'histoire, et le passage où le petit Riad découvre ce qu'est l'école française, avec ses différences par rapport à ce qu'il connait en Syrie. J'ai trouvé sa maman touchante, la pauvre en a marre de la Syrie, elle aimerait tant rentrer pour de bon en France ! Et la fin m'a laissé sur ma faim car j'avoue que je ne m'attendait pas à ça !
Le quatrième tome est sorti, vivement qu'il soit disponible dans ma bibliothèque que je puisse le dévorer :)
Ma note pour ce tome trois ? cinq étoiles, évidemment !
Commenter  J’apprécie          220
Tous nos petits camarades de Babelio ont, ma foi, parfaitement raison : sans rire, la riche saga que formera "L'Arabe du futur" sera l'une des oeuvres MAJEURES de notre jeune XXIème siècle.
"Roman ou récit dessiné" qui peu à peu imprime sa trace inimitable (pérenne) en notre mémoire la plus sensorielle : sa grâce, l'originalité et la finesse de son humour (Un ami babéliote a si pertinemment évoqué Pagnol... peut-être, aussi celui de "Cigalon" ou du "Schpountz"), ou encore, patiemment retranscrite, cette simple joie de vivre d'un petit être venu sur Terre - à la fois finaud et perdu dans le pire des merdiers d'enfance : une joie si communicative [*]... Authenticité d'un artisan à l'heure de "faiseurs" qui se montent seuls le bourrichon par leur Sainte-Audience acquise à force de provocs fatigantes ou d'écriture surfaite et "littéraire" (?), travaillée au point d'être sans vie et inodore... Bon sang, quel beau travail et quelle fraîcheur ! Ce tome 3 est aussi "bon" que les deux précédents... Un puits de connaissances intimes. Tellement sincère.
-----------------------------------------------------------------------------
[*] Bon sang, "L'Arabe du Futur"... mais c'est NOUS tous ! D'autant qu'il emm... grave (d'avance) la Mère le Peigne, Poutine, Trump, Fillon, Erdogan, Assad... et tant d'autres humains aux discours et actes négatifs, aux visages fermés, nous parlant au nom de temps vermoulus, désormais révolus ! Alors je dis "BRAVO" au papa de Riad, qui mine de rien, sut être Prophète en son pays (et en dehors aussi) !
Commenter  J’apprécie          200





Lecteurs (5319) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Arabe du futur, tome 3 - Riad Sattouf

Quel film fascine Riad ?

Terminator
Conan le Barbare
Star wars

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : L'Arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987) de Riad SattoufCréer un quiz sur ce livre

{* *}