La vie secrète des jeunes

" Y a des meufs, y a des keufs dans-Lô-Air-Euh-Airrr, la Bonlieue c'est pas roz', la Bonlieue c'est môroz' ! " - ah, ce fameux rap des "Inconnus"...

Riad SATTOUF a courageusement et longuement écouté (et observé) - à leur insu - ses contemporains.

Son gabion favori d'observation ? Les rames du métro ou du R.E.R. parisien.

Certainement pour s'occuper un peu en allant au boulot. On imagine qu'il se notait les dialogues en douce ("sur le motif" ou sur le terrain, donc), sélectionnait "à l'arrivée" et reconstituait ensuite visages et silhouettes devant sa planche à dessins.

Il a évidemment - "comme qui dirait" - choisi les plus craignos... Les plus (supposés) "marrants-et-navrants".

Résultat ? Les quidams remis-en-scène ici, version mâle ou femelle, en couple ou en bande, nous désespèrent TOUS de l'humanité...

Puisqu'ils sont TOUS stupides, ridicules, vulgaires, branchouillés-creux, arrogants, minables, interchangeables, snobs ou débiles mentaux, se mettant-toujours-en-scène, même pôs discrets, très bruyants, évidemment vertigineux de connerie et évidemment TOUS centrés sur leur petit ego censément passionnant-pour-tous... (Bah, un peu le fameux "tout-à-l'ego" à l'oeuvre chez les auteurs d'autofictions romancées qui s'astiquent le Narcisse à longueur de pages imprimées et seront un jour invités chez A. Traquenard).

Point attachants comme le sont parfois les zigues bavards et mémères péremptoires, interviewés par le courageux Guillaume Meurice [dans "Le moment Meurice" de France-Inter : tous les jours, du lundi au vendredi, à 17 h 37], débitant en confiance leurs discours les plus délirants.... pour notre plus grande rigolade d'auditeurs attirés par la poilade garantie (Meurice, allant bravement à la pêche-aux-cons tous les matins et gardant tout son sérieux et son talent , a cette habileté pour créer un rire libérateur en nous : notre nouveau Coluche... ).

Bon... le problème de "La vie secrète des Djeuns" ? (qu'ont rien des "Djinn", ici : je veux dire, pas mystérieux pour un Carambar...)

C'est qu'ici on crie vite : " Grâce, Riad !! "... " Stop, please !!! "... " Okay, Okay, on le sait, que le Con existe et que Dieu (ou le Néant) "nous" l'a inventé... "

Le problème de cette succession d'arrêts (sur images) à la Station Connerie, c'est : "A quoi bon ?" (Oui, à quoi bon se forcer à les montrer, les entendre, les supporter à longueur de pages, tous ces c...s ?).

On le sait, qu'ils sont c...s !!!
Voui... d'ac', Riad... entendu... On a compris... Allez, maint'nant arrête un peu d' nous désespérer... Okay ?

Mais bon, c'était "Riad SATTOUF dans Charlie-Hebdo" : c'était AVANT...

Et on t'en veut VRAIMENT pas, Riad... puisque tu nous offris plus tard : "Les Cahiers d'Esther" et, surtout, "L'Arabe du Futur" : ce chef d'oeuvre d'humanité et d'humilité, universelle et indépassable !
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