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3,97

sur 1454 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir lu les quatre tomes de "L'Arabe du futur" du même auteur (et adoré), c'est un amie qui m'a conseillé de lire "Les cahiers d'Ester" et étant donné qu'elle m'a prêté les trois premiers tomes (je ne sais pas si il y en a d'autres, je verrai cela au fil de ma lecture), j'ai décidé de m'y plonger tout de suite (alors autant, vous prévenir, vous aurez droit à encore au moins trois critiques d'affilé venant de moi concernant cet auteur-illustrateur de BD dont je suis tombée amoureuse : Riad Sattouf) !

Esther est une jeune fille de CM1 qui vit dans le 17 e arrondissement de Paris, elle n'est ni riche ni pauvre, juste une petite fille normale et apparemment sans histoire (j'ai bien dit apparemment car la lecture de ce premier tome va démontrer le contraire). Si dans sa vie, il ne se passe (encore une fois, a priori) rien d'extraordinaire, ce sont tous ses petits moments du quotidien qu'elle a confié à Riad Sattouf (et mis en scène par ce dernier) qui font que pour le lecteur, ils deviennent uniques. Il se remémore non seulement sa vie à lui (le lecteur ou lectrice) et se rappelle que l'on n'a pas toujours été soit compris, soit écouté, soit respecté et tant d'autres choses encore lorsque l'on avait dix ans et qu'il nous restait tant à apprendre de la vie (et il nous en reste encore beaucoup mais ce que je veux dire par là, c'est qu'à même pas dix ans, on a beau avoir un frère de quelques années plus âgé, on reste encore en pleine innocence et c'est tant mieux !).

Une première rencontre avec Ester très émouvante et les dessins de Riad Sattouf que j'adore toujours autant (avec leurs couleurs et graphisme si particuliers mais qui accrochent et interpellent le lecteur) ! Bref, je pense qu'Esther et moi allons bien nous entendre...la suite nous le dira !
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Ma petite-fille la «kiffe grave » et moi je la trouve bien attendrissante cette petite Esther.
Elle nous présente sa famille, son papa, le plus beau de tous les papas du monde, il est prof de sport, Antoine son frère qui est con, normal, c'est un garçon. de maman qui travaille dans une banque, elle ne parle pas beaucoup.
Et puis il y a l'école, la maîtresse qui est moche, les copines, la meilleure amie pour la vie, même si on en change tous les jours.
Bien sûr Esther est une grande rêveuse, elle se verrait bien chanteuse, faire un spectacle comme Tal qu'elle trouve belle.
Chaque page de l'album relate une histoire ou une aventure de la vie de la fillette.
Avec ses mots et ses réflexions Esther a un avis sur beaucoup de chose à travers ce qu'elle comprend ou croit comprendre.
Charlie, l'homosexualité, le racisme, la politique, autant de sujets de réflexion.
Riad Sattouf doit avoir beaucoup de tendresse pour cette fillette car il se dégage beaucoup de douceur de ces dessins.
Bien qu'en « noir et blanc » chaque page est agrémentée d'une tache de couleur.
Une magnifique BD dans laquelle mon coeur de grand-mère a chaviré tant j'y ai retrouvé, les bonheurs, les rêves, les inquiétudes d'une enfant d'aujourd'hui.
Une très belle réussite.

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Je vais commencer par un souvenir personnel avec Riad Sattouf: il était venue à la dernière Comédie du Livre ayant pu se dérouler à Montpellier (2019... oh le temps passe vite...) et un temps d'échanges était organisée pour la sortie du tome 4 des Cahiers d'Esther... mais (c'était annoncé comme ça) seuls les enfants pouvaient poser des questions. C'était sans doute une présentation humoristique... et aussi peut-être une volonté éditoriale de cibler un public pour cette bande dessinée... Toujours est-il que ça m'a un peu refroidi et que je n'y suis pas allé (mon fils de moins d'un an à l'époque aurait eu du mal à relayer mes questions !).

Deux ans après, je me réconcilie avec Esther en lisant ce premier tome... et constate que le public cible était bien mal choisi, ou en tout cas réducteur. Car c'est bien la force de cette série, en tout cas dans ce que je constate: s'adresser à toute la famille et l'intéresser totalement. J'aimerais évidemment avoir le ressenti d'enfants de 10-11 ans lisant Esther mais j'ai vraiment l'impression que l'auteur parvient à vraiment retranscrire très fidèlement les états d'âme de son héroïne.

Le choix de se baser sur les histoires racontées par une vraie jeune fille est là très payant, puisqu'il y a je trouve de la fraîcheur dans les sujets abordés, des angles originaux par rapport à des BD avec des héros du même âge comme Titeuf ou Les Peanuts (pour ratisser large sur la BD avec héros enfants). Même si on sent que l'auteur a peut-être orienté ses questions à la pré-ado (l'affaire Charlie, le racisme, le sexisme), les réponses semblent l'avoir obligé à prendre un chemin qu'il ne voulait pas forcément emprunter (sur Charlie par exemple avec l'importance plus grande donnée par l'héroïne à sa dispute avec sa meilleure amie).

Pour les adultes, l'intérêt est double: voir que certains questionnement restent les mêmes à travers les génération (les premières histoires amoureuses, la fratrie, le rapport aux instituteurs...) et également mieux connaitre la nouvelle génération (rapport au portable, à la sexualité à l'heure d'Internet...). Toujours avec ce regard décalé de l'enfance, il aborde des questions sociétales essentielles (école publique-privée, inégalités sociales, revendication des origines...).

Au final, on a vraiment hâte de voir comment va grandir cette Esther, privilégiée par son école privée mais qui semble devoir aller se confronter (au tome 3 sans doute) au collège public tant diabolisé... mais rassurons-nous, elle aura alors le droit au téléphone portable et sa vie sera donc bien plus rose !
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A neuf ans, Esther est une petite fille ordinaire bien dans ses baskets. Mais encore ?
Ses parents ne sont pas très riches ; ils vivent à quatre dans un petit appart' parisien, Esther doit partager sa chambre avec son « con de frère », Antoine, collégien de quatorze ans.
Elle « aime d'amour » son super papa, « qu'elle trouverait beau même s'il n'était pas son père », un grand sportif baraqué, tout tendre avec « sa princesse ». Elle adore se blottir contre lui pour regarder la TV (le film 'Raiponce' de Disney, de préférence). Contre lui, dans le canapé, « ça sent comme si elle risquait vraiment rien ».
Elle a beau aller dans une école primaire privée parce que son père a décrété « que c'était mieux pour une fille de son âge », il s'en passe de belles dans la cour de récré ! Drôles de jeux débiles/rigolos, insultes, vacheries, curiosité pour le sexe... comme partout, quoi.
Esther est une chouette copine, ce qui ne l'empêche pas de se brouiller parfois avec l'une de ses meilleures amies, d'être une vraie peste avec les losers de l'école, tout en s'indignant du racisme et de la méchanceté des autres...

J'avais lu quelques planches des 'Cahiers d'Esther' dans L'Obs, sans accrocher. Grâce à cet album, j'ai appris à connaître cette petite fille et son environnement, qui rappellent le Petit Nicolas et l'adorable Rachel de Raphaële Moussafir ('Du vent dans mes mollets'), mais aussi ce qu'on a pu être à son âge et vivre soi-même - ou à travers nos enfants, plus récemment.

Humour, sensibilité et justesse dans ces « histoires vraies racontées par Esther, 9 ans » retranscrites et mises en images par Riad Sattouf.
Mes passages préférés : les histoires de cour d'école, réalistes (donc souvent cruelles) et drôles.
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Dès la première page, j'ai ri. J'en avais besoin après avoir lu ‘Le lambeau' de Philippe Lançon. Des scénettes racontées par Esther. Son monde, vu du haut de ses 10 ans. Son père qu'elle adore, sa mère, son frère, nul bien sûr. Parce qu'elle et ses copines sont d'avis, que les garçons c'est vraiment cons. Jubilatoire !
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J'avais beaucoup aimé "L'Arabe du futur" qui traitait d'un sujet dont je ne savais rien, ou si peu. De ce fait, je craignais que le quotidien d'une fillette parisienne de 10 ans ne présente que peu d'intérêt.
C'était sans compter sur l'humour et le sens aigu de l'observation de Riad Sattouf qui m'a conquise, cette fois encore.
Il y a, dans ses BD, deux niveaux de lecture : le premier, drôle et léger puis le second, significatif et lourd de sens.

Esther est une enfant superficielle, influençable, égoïste, injuste, souvent cruelle mais sans réelle méchanceté. Elle n'est, somme toute, pas différente de la plupart des autres enfants. Il suffit de se poster en observation dans une cour de récréation pour en faire le constat.
La vie se chargera de modeler ces petits êtres "bruts de décoffrage".

Riad Sattouf, tant dans le dessin que dans les textes, a un style qui lui est très personnel mais il fait mouche à chaque fois.
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Esther est une petite fille de 10 ans qui nous raconte son quotidien à travers plusieurs anecdotes.
Elle ressemble à de nombreuses petites filles avec un père très attentif vis-à-vis de sa petite fille, une mère un peu effacée et un grand frère casse-bonbons.
Elle parle beaucoup de son environnement : la maîtresse très moche, les meilleures copines, les garçons très cons, et la vie en général.
Ce qui m'a beaucoup amusée, ce sont les remarques innocentes qu'elle porte sur les travers de notre société. le prisme de l'enfance finit par nous faire réfléchir aussi. La franche naïveté d'Esther sur ses relations à l'école et dans sa famille m'a fait sourire plus d'une fois.
J'ai bien aimé ses réflexions sur le racisme et l'intolérance en général.
Cette BD est une belle aventure.
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Esther est une fillette de presque dix ans qui va à l'école privée parce que son père trouve les garçons trop vulgaires. Elle vit avec ses parents et son grand frère Antoine.
J'avais déjà vu cette bande dessinée quand j'ai commencé L'arabe du futur. J'ai osé me lancer quand j'ai vu en bibliothèque le premier tome, l'occasion...! Qui est vraiment Esther, existe-elle vraiment ? Ca n'est pas vraiment indiquée dans la BD sauf cette indication en fin de chaque page, d'après une histoire vraie d'Esther. Je suppose qu'elle existe mais que Riad Sattouf arrange son histoire pour la rendre gentiment intéressante.
J'y retrouve les dessins particuliers de Sattouf, les personnages ne sont pas spécialement "beaux" (euphémisme) même si la petite Esther parait assez mignonne. Il y a aussi ses petites indications qui donnent des détails sur les personnages (celles sur son père revient fréquemment). Certains côtés sont assez répétitifs comme les jeux entre copines, son envie d'Iphone ou la guéguerre entre garçons et filles. Ca reste quand même très drôle et on passe un bon moment à découvrir ces scènes du quotidien d'une petite fille (qui semble rentrer doucement dans la pré-adolescence). Ma fille a adoré cette BD même si elle ne la conseillerait pas à sonfrère (ah ah !).
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Comme pour le premier tome de l'Arabe du futur, je suis un peu partagée à la fin de ce premier tome des aventures d'Esther.
Comme, par la suite, j'ai adoré la suite de l'histoire de Riad, je me dis que ça sera peut-être la même chose ici.
A la lecture des histoires de mes 10 ans, je me dis que le monde des enfants à beaucoup changé sur de nombreux points depuis "mon temps" mais que finalement, beaucoup de choses restent semblables : c'est une époque difficile et cruelle. En plus, j'avoue que, ayant une fille de 8 ans, je suis un peu paniquée de ce que j'ai découvert dans ce tome. Je crois que je ne suis pas prête à vivre tout ça côté parent...
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Riad Sattouf c'est « l'Arabe du futur ». Esther est son pendant féminin, sa fille spirituelle. On retrouve dans ses cahiers le même dessin simplifié, en noir et blanc si l'on fait abstraction des touches colorées qui agrémentent ici et là les pages. Il faut tout regarder et tout lire (ce qui n'est pas toujours facile étant donné la petitesse des caractères cursifs et le manque de contraste lié aux colorations ci-dessus mentionnées) tout lire donc pour bien saisir l'ambiance de l'univers d'Esther d'une façon générale et de chaque page, de chaque épisode particulier de sa vie. Si je compare à l'Arabe du futur, on y trouve la même analyse sociologique à travers la vision partielle et déformante d'un enfant, sans avoir la dimension politique ni la cohabitation impossible des cultures propres à la vie de l'auteur. Je situerais donc que Les Cahiers d'Esther un échelon plus bas que L'Arabe du futur, ce qui ne va pas m'empêcher de me jeter sur les épisodes subséquents en attendant le tome 5 de l'autre série culte…
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