Toute sa vie,on traverse ses parents. On ne les connais pas. Du moins,on ne connait pas leur vérité.
Elle (la mort) est une mise en sommeil des chagrins, des peurs, des mensonges du vivant.
Les sensations véhiculent la mémoire, son plaisir,sa douleur, mais ne se partagent pas. Elles sont là mémoire de notre enfance.
Il existait donc un continent où le crime cesse. Celui de la folie.
C'est quoi l'horizon, maman ?
Ma chérie, l'horizon, ça sert à rêver.
À ton âge , Adèle, on se tourne vers l'avenir. Quand on vieillit, on se retourne vers le passé, on fouille ce qui a été, on s'en remplit de peur de se vider.
...il était le cri qu’on n’entend pas et qu’on enterre vivant.
Quand on vieillit, on se retourne vers le passé, on fouille ce qui a été, on s'en remplit de peur de se vider.
Encore aujourd'hui, ces livres me rassurent, ils sont sur mon étagère la présence vivante de ceux qui nous ont précédés et sont entrés dans l'éternité.
Je lis encore, le jour, la nuit. J’ai toujours lu, depuis que j’ai eu des livres. Toute ma vie j’ai eu soif de livres. J’ai toujours aimé le papier sous ma main, les pages à corner du bout du doigt, les mots à lire et relire comme autant de révélations silencieuses sur le monde, les sentiments, les mystères qui m’entouraient et me demeuraient pleins d’ombres… Encore aujourd’hui les livres me rassurent, ils sont sur mon étagère la présence vivante de ceux qui nous ont précédés et sont entrés dans l’éternité. D’autres ont été vieux avant moi, d’autres le seront après.