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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime en général, les romans du genre " social,societal".Celui-ci est le premier volet d'une trilogie 《 chroniques de la place carrée 》;dire que je continuerai ,je ne pense pas ,trop noir,malgré tout j'ai accroché et ma courte nuit d'avant hier peut en témoigner.
Après la lecture de "Fuir l'Eden " d'Olivier Dorchamps ,dans la même " lignée " ,le même ressenti,je pense avoir eu ma dose! Bien que le nouveau commencé hier soir n'augure rien de bon ,niveau gaieté et joie vivre.......
Ce roman est oppressant,thrillsr noir où l'on plonge dans la misère sociale,où la vie de notre héroïne : Mathilde cache de lourds secrets, qu'elle essaie de conjurer en faisant ce qu'elle croit être juste.
Travailleuse sociale ,Mathilde tente d'adoucir du mieux qu'elle peut ,face à ces couples immatures et démunis après études de dossier ,en injectant quelques billets pour un moment,qui leur permettra de n'être pas expulsé.
Misère sociale ,décrite avec brio ,j'ai aimé le style sec , net ,tranché .
Et puis la goutte d'eau qui fait déborder le vase: Mathilde vit seule ,dans un immeuble de quartier ,gangrené plus ou moins par la drogue( ce n'est pas de la fiction, hélas),mais aux yeux des autres locataires,elle est transparente sauf pour ses voisins arabes avec qui elle a tissé des liens d'amitiés .
Et ils lui demandent de l'aide car ils vont être expulsés. Mathilde " tombe de haut" car le père travaille et fait du travail au noir le soir .
Comment en sont-ils arrivés là?
Et là tout s'enchaîne et tout se met en place.Mathilde ,face à son passé, n'a plus rien à perdre et prendra de gros risques ,se battra pour éviter l'expulsion de ses voisins.
Situations poussées à l'extrême, violence et terreurs sont au rendez - vous de ce thriller noir,que je recommande pour les amateurs du genre.⭐⭐⭐⭐
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J'ai découvert ce livre dans le cadre du comité polar dont je fais partie et qui avait pour thème cette fois-ci un premier roman polar. La personne qui l'a présenté n'était pas emballée. Néanmoins j'avais envie de me forger ma propre opinion. La directrice de l'association où je travaille s'appelle Mathilde et j'ai travaillé pendant 10 ans au Secours Catholique. 2 raisons pour me plonger dans ce texte !
En apparence, Mathilde est une travailleuse sociale consciencieuse. En réalité, elle cache ses failles sous des joggings mous et des sweat qui ne la mettent pas en valeur. de son passé de judoka en compétition, elle conserve une forme physique et une volonté acharnée qu'elle mettra au service de ses voisins de palier endettés et menacés d'expulsion. le droit commun ne permettant pas de résoudre leurs difficultés, elle va choisir d'autres méthodes plus expéditives et non enseignées dans les écoles. « Auprès de la banque, ils ont une dette. Dans le monde des malfrats, ils ne doivent rien à personne. » Et Mathilde a été à bonne école avec Thibault. Il ne faisait pas dans le détail. « Les mecs qui t'emmerdent, disait-il, c'est comme les clébards. Il faut les éduquer le plus tôt possible. Plus tu attends pour les rappeler à l'ordre et plus ce sera long de les faire filer droit. » Nous ne sommes plus à l'époque des Tontons flingueurs d'Audiard mais dans le monde des gilets jaunes où la hausse des prix du carburant et d'autres charges fixes vous fait basculer du difficile équilibre financier à la précarité. Je me suis attachée à Mathilde. Au fil des pages, on découvre comment elle en est arrivée à poser cet acte. Je trouve que Tristan Saule décrit très bien la misère sociale. J'avais l'impression de me retrouver en commission d'attribution de secours dans mon passé professionnel dans les Hauts-de-Seine dans les années 90.
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Il y a des héroïnes qui vous marquent plus que d'autres. Mathilde est de celles-là. Plusieurs jours après avoir refermé le livre, je pense à elle comme à une amie qui aurait traversé ma vie et dont aujourd'hui je n'aurais plus de nouvelles. Elle m'a touchée et parler de ce livre me fait particulièrement plaisir.

Mathilde est travailleuse sociale. Elle vit dans un appartement donnant sur la place carrée, lieu central de la ville dans laquelle elle réside. Solitaire et taiseuse, elle s'est néanmoins intégrée dans son quartier. Elle est toujours prête à aider quand quelqu'un a un soucis administratif ou financier. le jour où ses voisins sont menacés d'expulsion à la fin de la trêve hivernale, elle décide d'intervenir. L'injustice lui est insupportable. Mais dans pour ce cas là, elle comprend vite que les recours légaux seront inutiles. Elle décide d'employer d'autres méthodes. Enfreindre les lois la replonge dans un passé qu'elle tente d'étouffer depuis longtemps.

Nous suivons durant sept jours Mathilde essayant d'aider ses voisins. Ce qu'elle entreprend n'est pas vu d'un bon oeil par certains autres habitants du quartier. Des flashbacks réguliers nous renseignent sur sa vie d'avant. Nous découvrons que derrière sa carapace et sa solitude, se cache une femme brisée. L'auteur nous la raconte toute en sensibilité sans pour autant s'appesantir sur ses états d'âme. Il ménage des zones d'ombres et nous laisse deviner les failles qui la rongent. Elle ne s'embarrasse pas de longues réflexions, c'est un femme qui aime agir et n'a pas peur de la confrontation physique. Elle fonce, se bat pour ce qu'elle considère être juste. Elle est touchante car profondément vraie. Il n'y a pas de calcul chez elle ou de but personnel. Elle cherche juste à rétablir l'équité, à réparer les abus.
Mathilde ne dit rien n'est pas qu'un roman social, c'est aussi un texte haletant et sombre qui tient en haleine le lecteur jusqu'au bout. le présent et le passé de Mathilde se mêlent en maintenant le suspense jusqu'au bout. La construction habile du roman m'a complétement embarquée. Ce livre est le premier d'une trilogie alors il me tarde de lire le suivant qui est sorti récemment. Et j'espère y recroiser Mathilde…
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Je remercie la "Chouette Librairie " à Lille pour son invitation à une rencontre avec TRISTAN SAULE ( pseudo) à propos de ses romans et plus particulièrement le dernier MATHILDE NE DIT RIEN au coeur de la rencontre. La question du genre littéraire s'est posée rapidement sur ce livre. C'est un roman social, parce que situé entre les murs d"une cité de banlieue, mais aussi un thriller avec une action violente psychologiquement et physiquement et un suspense haletant sur la fin. C'est surtout une galerie de personnages plutôt méchants, brutes, fourbes, tricheurs qui en font un roman noir et même plus encore.

Et pourtant Mathilde, travailleuse sociale, est là, en super héroïne, pour rappeler quelques valeurs humaines. Elle ne dit rien mais elle agit instinctivement, à corps perdu, pour essayer de les défendre, pour essayer d'exposer la vérité, celle d'un quartier isolé microcosme en survie dans une société en déliquescence. le titre est pour cela d'un calme trompeur. Elle ne dit rien mais s'en prend plein la gueule physiquement avec une capacité hallucinante à se relever et à continuer le combat. Et c'est là que le bât blesse....Elle a beau tirer sa force d'un passé violent, d'une autre histoire échue d'amour absolu et destructeur, sa capacité à prendre des coups et à les rendre vire à l'invraisemblable qui finit par gâcher la lecture. J'ai trouvé le suspense final efficace (on ne le lâche pas) mais voyeuriste, trop sanguinolent et manquant de subtilité.

Dommage, car l'écriture de l'auteur, très riche et très maîtrisée, aurait pu faire de ce roman une pépite à l'image d'Idriss, seul enfant dont le regard sur ce quartier apporte une lueur d'espoir dans ce monde si cruel.
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Polar social, très noir qui nous raconte la vie de Mathilde. Mathilde est travailleuse sociale. Mathilde est au centre de la toile qui se tisse. Mathilde est à la marge dans ce quartier qui broie les aspirations des plus démunis. Mais Mathilde ne dit rien.
le focus se centre sur la fragilité des exclus, sur ceux qui se débattent pour survivre.
C'est noir, c'est poisseux comme le sang qui coule des blessures et des désillusions.
le roman nous emmène là où on ne l'attendait pas forcément. Les surprises se succèdent, les personnages sont bien campés et les scènes de tension particulièrement réussies.
Ce premier volume des ''Chroniques de la place carrée'' démarre excellemment bien la série.
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Dans ce premier opus des « chroniques de la place carrée », Tristan saule dépeint à travers le personnage de Mathilde un thriller social très prenant.
Il dépeint ces deux mondes : celui de Sainte-Madeleine et de Sainte-Thérèse, celui de la société consumériste et celui des oubliés.
Outre cette peinture sociale, c'est l'histoire d'une vie : celle de cette femme robuste qui ne donne que les informations essentielles, cet ange justicier qui cache derrière ses silences un lourd passé que le lecteur découvre au fil de sa lecture.
Intrigue bien menée, un personnage attachant.
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Lors de la dernière Masse Critique, le fameux livre Mathilde ne dit rien figurait dans la liste des livres à pourvoir, et bingo, ce roman de Tristan Saule est arrivé dans ma boîte aux lettres.

J'ai appréhendé ce livre comme un thriller, un roman noir. D'ailleurs, lors de la lecture du premier chapitre, mon coeur s'est emballé, vais-je réussir à dormir ce soir?
Finalement plus qu'un thriller, Mathilde ne dit rien est un roman social, touchant, complexe dans ses personnages, ni bons ni mauvais, et simple dans son déroulé, son action.
Certes parfois l'angoisse monte, mais ce livre se distingue des polars consensuels à mon sens. Ainsi, je le conseillerai aux lecteurs qui aiment les gens et les histoires de vie, plus qu'à des lecteurs habitués de romans noirs.
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Dans son joli pavillon, Gaëlle est accostée par une grande femme « baraquée », vêtue d'une combinaison d'ouvrier, qui – sous prétexte de lui rebrancher sa fibre – va la menacer d'une façon aussi silencieuse qu'effrayante. Elle lui dira simplement que son mari doit payer « ce qu'il doit à Mohammed » … La femme est vraiment impressionnante, avec ce regard glacial et hermétique, qui paralyse Gaëlle …

Cette femme, c'est Mathilde. Qui est-elle et pourquoi en est-elle arrivée là ? … Est-ce la détresse de Nadia et de Mohammed, bientôt expulsables pour non-paiement de loyer (à cause de l'ignoble escroquerie de Jean-Philippe – le fameux mari de Gaëlle ?…)

Mathilde est une travailleuse sociale qui vit dans la cité de la place carrée. Elle tente tant bien que mal d'aider des gens qui ne le lui rendent pas forcément. Mathilde, depuis douze ans est une « survivante », une morte vivante dont personne ne sait rien. Qui a juste une grande peur : celle de voir le soleil s'éteindre dans un futur proche et que le jour ne revienne plus …

Une intrigue sociale particulièrement noire, à mi-chemin entre le roman policier et un drame à la Zola ou une tragédie Balzacienne. C'est terriblement pessimiste et désespéré. Pas de jugement de la part de l'auteur, juste un « état des lieux » … Un récit très bien écrit, on ne peut plus percutant ! Un livre coup de poing !
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Un petit pavillon de banlieue, le mari est au boulot, l'épouse regarde derrière les carreaux. Elle observe une femme qui semble passer et repasser d'une maison à l'autre, elle a une combinaison de travail. Elle s'interroge sur ce qu'elle peut faire. Et puis, la sonnette de la porte d'entrée retentit et elles se retrouvent face à face. Apparemment, l'employée a coupé les fils d'internet, la fibre, et si la réparation extérieure est faite, il faut relancer la box dans la maison. Gaëlle la croit et retourne à ses tâches ménagères. Sauf que cette intruse s'attarde, se promène à l'étage, l'angoisse monte … Gaëlle sent bien que quelque chose ne tourne pas rond et c'est le drame : des menaces pour que son conjoint paie un certain Mohammed ….
On fait ensuite connaissance avec Mathilde, une belle plante comme on dit. Elle travaille dans le social, elle reçoit ceux qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts et qui demandent une aide financière. Toute la journée à écouter des doléances, à supporter toute la misère du monde qu'elle retrouve aussi chez ses voisins… Elle veut bien aider Mathilde mais certains profitent de la situation, trichent avec la réalité pour berner le système. À côté de ça, d'autres galèrent vraiment. Elle ne dit rien Mathilde mais elle encaisse. Ras le bol également des collègues tirant au flanc ou avantageant ceux qu'elles connaissent.
Alors, parfois, Mathilde craque, le trop plein envahit tout, et elle revêt sa cape de justicière comme lorsqu'elle est allée voir Gaëlle. Qu'est-ce qui peut pousser une femme ordinaire à franchir les limites ? Quelles sont les causes de sa colère rentrée, contenue, qui éclate parfois ? Qu'a-t-elle vu, vécu pour en arriver là ?
Si ce roman démarre tranquillement, le rythme va vite accélérer. de courtes incursions dans le passé nous aident à comprendre l'histoire de Mathilde, qui a finalement bien des zones d'ombre. Elle a souffert, ramassé, et même si elle n'a pas toujours eu raison, l'injustice, elle déteste. Dans un contexte social malheureusement réaliste où chacun se débrouille comme il peut, avec les moyens du bord, les petites magouilles, la peur au ventre de finir le mois dans le rouge, d'être expulsé avant la trêve hivernale, l'auteur campe des personnages vivants, crédibles, pas toujours bien dans leur vie, ni dans leur tête.
Avec une écriture vive, acérée, par petites touches, il nous rappelle que la vie est loin d'être un long fleuve tranquille, que l'effet papillon peut entraîner de gros dommages. Si au départ, je posais le livre pour aller faire autre chose, je me suis vite retrouvée accrochée au récit. Je voulais comprendre le parcours de Mathilde, le pourquoi de ses décisions, ce qui l'avait amenée à agir ainsi. Si quelques fois, on a le sentiment que Tristan Saule va sombrer dans les clichés, il se reprend vite et une certaine forme d'humanité transpire dans son style.
Un auteur qui mérite d'être connu !

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Mathilde est un mystère. Un mystère d'allure robuste, masculine même, avec sa grande et large carrure, ses cheveux courts et mal peignés, ses survêtements. Pourtant, bien que physiquement imposante, Mathilde est une discrète, une solitaire, qui a toujours vécu en retrait, exclue mais n'en souffrant pas vraiment, se construisant ainsi, à l'écart et mutique. En compagnie des autres, elle ne sait jamais vraiment très bien comment se conduire, ce qu'il faut dire pour paraître "normale".
D'aucuns la pensent insensible. C'est faux, bien sûr, Mathilde en a, des sentiments, c'est juste que sa vie est vidée par le renoncement, comme anesthésiée.

Quadragénaire, elle travaille au service social du Conseil Général, et vit dans une cité HLM aux côtés d'existences qui louvoient entre pauvreté et misère, des travailleurs précaires, au noir, des jeunes tentés par l'argent facile de la délinquance. Elle y est une sorte de voisine améliorée à qui on peut demander plus qu'une plaquette de beurre, mais qu'on n'invite pas aux fêtes. C'est toujours avec patience et cordialité qu'elle renseigne, aide à constituer les dossiers d'aide sociale.

Bref, elle connaît par coeur les étapes de la chute, mesure la fragilité des vies suspendues au coup dur, à la maladie, elle sait que sortir définitivement de la mouise, ça n'arrive presque jamais... pour autant, elle n'a aucune conscience politique, ne se sent d'affinités avec aucun mouvement, à l'instar de ceux qu'elle côtoie, trop occupés à survivre, trop dépassés pour battre le pavé avec les Gilets Jaunes.

Et pourtant, un jour, elle décide qu'il faut que ça s'arrête. Une rage profonde, face à l'injustice et à l'impuissance de ceux qui la subissent, la submerge. Mathilde part en guerre, pour ses voisins, Mohammed et Nadia. C'est la fin de la trêve hivernale, ils sont surendettés et menacés d'expulsion. Et tout ça parce qu'un des habitants de la zone pavillonnaire voisine -de ceux qui s'accrochent au bonheur promotionnel et consumériste incluant les maisons qu'ils habitent, tout en étant obsédés par les cambriolages-, dont Mohammed a construit la terrasse, avançant le coût des matériaux, refuse maintenant, sous un fallacieux prétexte, de le payer.

En même temps que se déroule l'engrenage violent et dangereux où sa soif de réparation mène Mathilde, des incursions dans son passé éclairent le lecteur sur les drames qui l'ont faite échouer dans cette morne solitude.

D'un réalisme noir, "Mathilde ne dit rien" est aussi et surtout un roman profondément humaniste, qui redonne chair et complexité à ceux que l'on qualifie habituellement "d'invisibles".

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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