Mathilde ne dit rien

J'avais vaguement noté ce titre dans ma tête. Puis arrive la dernière Masse Critique. Je vois réapparaître ce titre. Aucun a priori, je ne sais plus ce qui m'avait tentée. Je sélectionne ce livre parmi d'autres. Un grand merci à Folio et à Babelio pour ce beau cadeau qui m'a ravie.
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Dans le dernier roman que j'ai lu, j'avais été déçue par les héroïnes, aucune empathie, aucune curiosité, rien. Là c'est pile le contraire et j'ai aimé ! J'ai d'abord été inquiète par Mathilde, puis intriguée, dubitative, surprise, attachée.... Je suis passée par tous les ressentis au fur et à mesure que se déroulait l'histoire.
Quel beau personnage que cette Mathilde ! Avec ses zones grises, son empathie vis-à-vis des autres (surtout des plus pauvres), ses secrets....
Un personnage réussi ! Plus que l'histoire c'est Mathilde qui fait l'attrait de ce livre. Mathilde qui parle peu mais s'occupe des autres.
Un livre qui parle de violence sociale, de violence tout court, de pauvreté, de recherche du bonheur....
Un livre qui parle d'une femme qui sort de l'ordinaire.... et pourtant elle pourrait habiter au bout de la rue. Fonctionnaire, ancienne championne de judo. Mais la vie, dans sa brutalité, qui passe par là.
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Alors si j'ai tant aimé ce livre, pourquoi une étoile en moins ? Peut-être la fin... Un peu "trop" pour moi.... Je n'en dirai pas plus, je ne veux rien révéler, ce livre doit être lu. Il colle en plein à l'actualité (sociale).
Vraiment un livre que j'ai aimé ! et un personnage exceptionnel !

Roman noir, roman social, thriller social.
L'héroïne se prénomme Mathilde, c'est une travailleuse sociale un peu atypique. Elle parle très peu, a peu de liens, a une allure de boxeuse.( oui, je sais beaucoup de clichés !)
Les débuts de l'histoire, sont tout à fait prenants pour ne pas dire angoissants. On ne comprend pas trop ce qui se passe et ce qui va arriver, puis une fois que l'on comprend on se dit que cette Mathilde est vraiment un personnage à part, un personnage qui mérite toute notre attention. Ce n'est pas le portrait type d'une travailleuse sociale. On est plongé dans un climat social très pauvre , chez ceux qui sont délaissés, non écoutés. Même les gilets jaunes leur paraissent loin d'eux.
On avance avec Mathilde et on comprend au fur et à mesure ce qu'elle est et ce qu'a été sa vie et on est content que cela soit roman et que cette vie ne soit pas la nôtre.
Mathilde est un beau personnage qui se bat dans un contexte de pauvreté et de violence sociale et qui se heurte l' inévitablement à la vie.
J'ai ai pensé à Marion Brunet à Solène bakowski et à Chloé Mehdi.
J'apprends que ce roman est le premier volet et que donc d'autres romans vont sortir faisant intervenir des personnages déjà rencontrés dans ce roman. Je ne me précipiterai pas sur leur sortie mais en revanche je les lirai avec plaisir.

Emprunté 10 février 2023- Bibliothèque Buffon

Déjà un mois que j'ai lu et rendu ce premier ouvrage d'un écrivain que je lisais pour la toute première fois...

Une découverte aussi déconcertante que singulière que cet auteur..qui surfe avec talent dans le roman noir et la chronique sociale contemporaine...dans un même temps !

Par contre , dubitative sur le classement choisi en bibliothèque et ailleurs ...dans le "rayon policier", car les sujets abordés, la manière vont au-delà du
" polar" !

Le récit nous interpelle frontalement sur les dysfonctionnements de notre société et tous les laissés pour compte ainsi que les malchanceux de tout poil !

Notre malchanceuse de service: " Mathilde" est pourtant une jeune femme fort sympathique, énergique, qui travaille avec acharnement comme
" travailleuse sociale " , elle se " défonce " pour sortir ses " protégés " des situations les plus dramatiques, jusqu'à se mettre elle-même en danger !

Mathilde , en plus, de son immense empathie et engagement, a eu la mauvaise idée de tomber amoureuse d'un mauvais garçon, qui se met aussi dans des coups foireux...Elle le protège , l'excuse, l'aide à colmater ses "âneries "...jusqu'au coup de trop, qui doit être le dernier, avant de recommencer une nouvelle vie, avec leur petite fille !

Malheureusement le sort en aura décidé autrement...et cela sera le drame absolu.

Mathilde continuera toute seule, se battant de toutes ses forces, au quotidien...pour elle et surtout pour une famille menacée d'expulsion...Au sein de cette famille, encore un mauvais garçon, mais celui-là, vraiment teigneux...avec toutefois un petit frère très mature, qui va tenter de protéger et de défendre Mathilde.

Le personnage de ce très jeune garçon est étonnant et lumineux, dans toute cette accumulation de malheurs et de fatalité sociale...Aussi lumineux que Mathilde, en dépit de l'accumulation des coups du sort !

Une petite lumière pointe timidement à la fin
pour " notre courageuse Mathilde"...et qu'est-ce qu'on aimerait que la vie lui devienne plus douce...plus bienveillante au vu des qualités et de son inébranlable volonté à changer et aider les " plus fragiles " et malheureux qu'elle...

"Elle tremble.Mais puisqu'elle a la force de marcher, elle marche.Comme tous les jours. Quand les heures s'étirent et que les pendules s'arrêtent. Pendant douze ans, elle n'a eu aucune raison de mettre un pied devant l'autre, de supporter la gifle d'une journée de plus.Pourtant elle l'a fait. Elle a vu passer les heures. Elle a encaissé les coups. Alors elle marche. Comme tous les jours, avec la certitude que c'est nécessaire, bien qu'elle ne sache pas pourquoi. "

Heureuse de cette première rencontre avec Tristan Saule....qui ne va pas s'arrêter là !

Mathilde est assistante sociale dans une banlieue difficile de la région parisienne. Solitaire, introvertie et un peu mystérieuse. On pressent rapidement un passé tragique.
Mathilde ne se lie à personne et a une vie très routinière jusqu'au moment où elle veut aider ses voisins menacés d'expulsion. Son existence tranquille va basculer à partir de ce moment.

Le récit alterne entre passé et présent de Mathilde, nous faisant découvrir peu à peu sa vie fracassée.
Roman noir plutôt que polar, ce Mathilde ne dit rien est très réussi. Il décrit parfaitement le monde des tours de banlieue et juste à côté, celui des pavillons. Ceux qui n'ont rien et ceux qui ont érigé la propriété en valeur suprême.

Avec un style sobre et efficace, l'auteur a su camper un beau personnage auquel on s'attache. Mathilde est complètement atypique, à la fois forte et fragile. Ancienne championne de judo, elle semble avoir renoncé à tout.

Ce roman m'a fait penser à ceux de Marion Brunet, en particulier l'été circulaire. Une chouette lecture !
Merci à Kirzy de m'avoir donné envie de lire ce Mathilde grâce à son bel enthousiasme et merci à Babelio et masse critique de me l'avoir envoyé !

Mathilde est conseillère sociale. Sa vie semble terne. Elle réside Place Carrée où  tout est codifié. Depuis dix ans qu'elle y habite, elle y est bien admise. Elle aide les habitants du quartier à résoudre leur problème administratif, mais quand elle apprend que ses voisins sont menacés d'expulsion, elle décide de prendre les choses en main.

Des choix  s'imposent légaux ou pas ?

Mathilde déteste l'injustice. Au fur et à mesure du livre, la tension monte. On découvre le passé de Mathilde.

A savoir,  que ces événements se passent sur sept jours et c'est également un des intérêts de cette histoire.

J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman noir, bien que le début soit accrocheur. Mais quand on commence, à connaître la véritable histoire de Mathilde, le roman prend de l'ampleur et devient plus intéressant.  le personnage de Mathilde est singulier et très attachant.

Ce premier volet s'intéresse aux habitants de la Place Carrée, à leurs parcours, leurs magouilles, leurs espoirs.

D'autres volets sont prévus  et je ne manquerai pas de m'y intéresser.

Merci à Babelio et aux Éditions le Quartanier de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Mathilde ne dit rien, mais elle n'en pense pas moins ! Elle travaille au bureau de l'aide sociale d'une petite ville de province et elle en voit passer des dossiers de petites gens à l'équilibre financier précaire qui, du jour au lendemain, peuvent basculer dans la misère et qui viennent solliciter une aide d'urgence. Mais parfois les recours légaux n'ont rien donné et Mathilde va tomber dans l'illégalité pour empêcher l'expulsion de ses voisins...

C'est un véritable thriller social que nous a concocté Tristan Saule ! Thriller parce qu'on se demande comment Mathilde va se sortir du guêpier où elle s'est fourrée et si elle va tenir face aux petits mafieux du quartier et on tourne les pages pour en savoir plus ..
Social parce que l'histoire est ancrée dans la France de 2020, celle des gilets jaunes, des zones pavillonnaires et des quartiers « sensibles », avec toute une galerie de personnages très bien vus, une chronique de la vie ordinaire , le tout sans misérabilisme ni excès.

Et puis il y a bien sûr le personnage principal, cette Mathilde « grande, large, robuste » , qui n'a pas d'amis, qui parle peu et surtout pas d'elle-même, dont on ne sait rien même dans le quartier où elle vit depuis une dizaine d'année, la fameuse « Place carrée » qui sert de décor principal à l'intrigue. Mais au fil du roman, on va en apprendre beaucoup sur Mathilde et son passé douloureux...

J'ai passé un très bon moment avec Mathilde ( et avec l'attachant petit Idriss ! ) , et j'espère les retrouver dans la suite programmée de ces « Chroniques de la place carrée ».

Un grand merci à Babelio et à le Quartanier Éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman de Tristan Saule.

c'est du noir et du bien intense.....j'ai beaucoup aimé le premier chapitre car on découvre le personnage et il y a un vrai suspense pour savoir si cela va basculer ou non ( très Hitchock!) . La suite est bien, parfois parsemé de clichés , vite pardonnés car l'histoire se tient et ne s'éclaircit pas avec les pages qui se tournent. il semble que ce roman soit le premier d'une chronique....on attend la suite!

On est intrigué par Mathilde, puis on s'inquiète pour Mathilde, on souffre pour Mathilde, rapidement on aime Mathilde.
46 ans, grande, musclée, toujours en jogging, ceinture noire de judo, Mathilde travaille aux services sociaux du Conseil départemental. Elle attribue des aides financières et doit arbitrer entre différentes situations : toutes suent la précarité, le malheur, la disqualification.
Mathilde s'exprime peu. Ce n'est pas qu'elle n'a rien à dire, c'est juste qu'elle a aussi beaucoup trinqué. Que par amour pour Thibaut, elle s'est perdue, n'a pas saisi sa chance et même sacrifié sa famille. Alors, voilà, quand ses voisins sont menacés d'expulsion parce qu'un salaud n'a pas payé les travaux au black exécutés par le grand-père d'Idriss, elle n'hésite pas à se mouiller - et elle va cher payer à nouveau.
Dans un style simple, pas alambiqué mais qui va droit où se logent nos émotions, Tristan Saule brosse à travers un personnage héroïque une société qui dysfonctionne, où les pauvres essaient de se débrouiller. Un peu de trafic, un peu d'aide sociale, beaucoup de galère.
Ni bons, ni mauvais, dans un contexte de gilets jaunes en pleine activité, juste des gens qui peinent.
Mené tambour battant, pas un instant de répit, voilà un roman inclassable, malgré l'étiquette restrictive « policier » qui mérite le détour.
Sans hésitation, je lirai Héroïne, le second roman de l'auteur qui a également pour cadre la Place carrée et ses habitants.

Ce premier épisode de ce qui devrait être une série est très réussi. Les personnages et leur environnement sociologique sont bien vus, le suspens est efficacement géré, et l'écriture est agréable. La mécanique est bien huilée, un peu trop peut être, l'auteur n'hésitant pas à forcer le trait tant sur Mathilde que sur le scénario. On s'imagine déjà la série portée à l'écran. Reste que personnellement, au delà de 2 ou 3 épisodes d'une série, je me lasse. A suivre … la 2ème chronique de cette place carrée vient de sortir et les commentaires sur Babelio sont aussi bons que pour la 1ère.

Voilà un livre qui, par son titre et sa couverture, interpelle forcément ! Une couverture uniformement noire, on pourrait penser que ce n'est pas très vendeur... Mais moi j'aime bien les choses sobres, j'aime en savoir le moins possible avant de me lancer dans la lecture d'un roman (pas toujours facile car j'aime aussi lire les avis Babelio) et la quatrième de couverture est bien faite, elle amorce le décor mais on n'en sait pas plus.

Alors je ne vais pas trop en dire mais je vais confirmer le ressenti général. Car j'ai beaucoup aimé ce roman !

Il y a tout d'abord la construction. Des chapitres qui alternent entre aujourd'hui et hier et qui, petit à petit, permettent de reconstituer le passé de Mathilde...
Aujourd'hui, Mathilde est travailleuse sociale, aide son prochain comme elle peut, tente de dénoncer les injustices, commet des erreurs bien sûr, c'est une femme secrète...Elle a des angoisses, garde des séquelles de son passé...J'aime ce genre de construction qui maintient un suspens, une attente.

Ce roman est aussi une fine analyse de notre société, pertinente et pleine de justesse. Qu'il s'agisse des laissés pour compte, des habitants des zones pavillonnaires, des victimes ou des coupables de part et d'autre, ce roman actuel dénonce efficacement les travers de notre époque tout en nous tenant en haleine.
Mathilde est une héroïne attachante, le rythme du roman est soutenu, on ne s'ennuie pas une seule minute