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Je lis peu de BD en général, c'est un tort ! Ce style a vraiment evoluè et ce livre en est la preuve. En plus d'un graphisme époustouflant , on apprend beaucoup sur ce photographe de talent et sur le courage dont il a fait preuve pendant la guerre et a la libération
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Dans le cadre d'une opération masse Critique, j'ai eu la chance d'avoir été tirée au sort pour le très bel album de Morvan et Savoia intitulé " Cartier-Bresson, Allemagne 1945 ". Encore merci à Babelio et aux Editions Dupuis pour ce beau livre.
De Cartier-Bresson, je ne connaissais que le nom que j'avais déjà eu l'occasion de lire en faisant des recherches sur Capa et l'agence Magnum qu'ils ont fondé avec Chim. Bien sur, je connaissais certaines de ses photos , comme celle qui d'ailleurs illustre la partie inférieure de la couverture de cet album. mais , indiscutablement, c'est grâce à ce livre que j'ai pu (re) découvrir ce photographe qui aura été le témoin de beaucoup d'événements phares du vingtième siècle.
Cet album relate une tranche de vie de HCB, qui a été un témoin plus qu'impliqué lors de la deuxième guerre mondiale.
On découvre grâce à cette bande dessinée, ce qui a été la philosophie et la conception de son art du photographe .
Âpres la bande dessinée, cet album s'enrichit de quelques une des photos de celui qui a été surnommé à juste titre l'oeil du siècle.
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Cet album offre un regard original sur une période de la vie et de l'oeuvre d'Henri Cartier-Bresson aussi appelé HCB ou "Bébé Cadum" en raison de son visage poupin aux yeux bleus. Rien de réjouissant, cependant, dans les événements évoqués, puisque le livre se concentre sur le travail photographique de HCB autour de la deuxième guerre mondiale. « Les Anglais l'ont surnommée la fausse guerre. Les Allemands la guerre assise. Et les Français ont adopté l'expression de Roland Dorgelès... la drôle de guerre. Mais moi qui l'ai réellement vécue, qui ai crapahuté tant et plus... Je n'y ai rien trouvé d'amusant. »

La première partie reconstitue en BD les principaux souvenirs du photographe durant cette période : après le Front populaire, des voyages en Afrique et aux Amériques, la guerre d'Espagne... il couvre le début de la seconde mondiale dans le service de photographie des armées avant d'être fait prisonnier et envoyé dans un Stalag en Allemagne.

Sa captivité apparaît comme une épreuve marquante, fondatrice ; il ne réussit à s'échapper qu'à sa troisième tentative, en 1943. Il rejoint alors la résistance (comme l'illustre sa carte du FFI en quatrième de couverture) et réalise un reportage sur les artistes engagés de l'époque, puis il suit le recul progressif de l'armée allemande, ponctué d'actes d'extrême cruauté, comme le massacre d'Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne. Enfin, il filme et photographie la libération des camps en Allemagne, et le mélange de soulagement et de vengeance qui s'ensuit, tel ce fameux cliché en couverture, à Dessau, où une femme s'en prend violemment à une autre.

En 90 pages, les dessins en noir et blanc de Sylvain Savoia savent capter cette atmosphère et rendre en quelques traits les photographies les plus célèbres d'Henri Cartier-Bresson. le scénario imaginé par Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël fait aussi la part belle aux amitiés d'HCB, avec par exemple Robert Capa, et rend hommage au courage des hommes et des femmes épris de liberté.

La cinquantaine de pages suivantes reproduit des clichés célèbres de l'artiste accompagnés d'un essai de l'Allemand Thomas Tode qui complète la biographie de Cartier-Bresson durant cette période. On y trouve des détails pointus sur sa filmographie et l'analyse de son art photographique, notamment le fait de privilégier l'instant et de s'en tenir au cadrage original.

Le titre du livre "Allemagne 1945" est donc réducteur par rapport à son contenu, car il couvre bien plus qu'une année du travail de HCB pendant la guerre. J'aurais cependant aimé en savoir plus sur ses origines, son enfance et le reste de sa vie... ce qui aurait pu faire l'objet d'une chronologie ou de notes biographiques en fin d'ouvrage.

Merci à Babelio et aux éditions Dupuis pour cet étonnant voyage à la découverte d'un immense artiste.
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J'ai ressenti une petite déception à de cet ouvrage que je ne saurais qualifier: pas seulement une BD, pas seulement un recueil de photos, pas vraiment une biographie non plus. Non que le parcours engagé de HCB ne m'intéresse, non que les images N&B m'émeuvent — qu'elles soient les photos d'archive ou les dessins modernes qui reconstituent l'époque de la guerre et de l'après-guerre, le contexte qui explique son cheminement. Ce qui, de mon point de vue, est moins réussi, c'est cette impression de bouts et de morceaux, inhérente au fait que plusieurs personnes ont contribué à l'ouvrage sans réelle collaboration; le fait aussi que les dessins illustrent d'assez près les situations des prises de photos donne une impression de "déjà vu", lorsqu'on parcourt, à la fin de l'ouvrage, l'album de photos. Si c'est par moments très réussi, surtout lorsque l'on connaît les photos et que les points de vue sont opposés (comme pour la célèbre photo des prostituées de Mexico), je me plais à imaginer que l'album aurait été plus réussi si les photos avaient alterné avec les dessins et le texte de Thomas Tode.
Mon avis donc, comme avec le premier album de cette collection, consacré à Robert Capa, n'est pas sans mélange.
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Après le premier tome consacré à Robert Capa, les Éditions Dupuis ne pouvaient que continuer cette exploration en collaboration avec Magnum Photos et sortir le tome 2 consacré à Henri Cartier-Bresson.
Hommage est ainsi rendu à deux grands photographes du 20ème siècle fondateurs avec David « Chim » Seymour, Ceorge Rodger et William Vandivert de l'agence Magnum Photos.
Le parti pris de cette BD se trouve dans sa volonté de « reportage ».
Dessins tout en délicatesse de Sylvain Savoia, volontairement noir et blanc tout comme les photos de Henri Cartier-Bresson que l'on découvre en fin de volume accompagné d'un dossier de Thomas Tode, traduit de l'allemand par Clara Bloch.
Le scénario de Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël retrace des moments de vie de Cartier-Bresson pendant la guerre et de reporter-photographe en Allemagne 1945 ainsi que ses positions en tant qu'homme et qu'en tant qu'homme photographe.
Les dessins comme les photos témoignent, le scénario accompagne et dit en mots la perception de Cartier-Bresson du monde meurtri et violent dans lequel son oeil se promène afin d'éveiller les consciences.
Il y a le terrible passage d' Oradour (on ne peut aussi que penser au texte de Jean Tardieu) et cette photo devenue iconique qui fait froid dans le dos et ne peut que provoquer explications et analyse sociétale d'une période particulière pour les générations qui n'ont vécu qu'en temps de paix.
Puis il y a cette redondance : la liberté dont on ressent tout le suc et l'importance que ce signifiant prenait dans les geôles où vivaient ces hommes meurtris.
La bande dessinée au service de la photographie.
Sachant qu'Henri Cartier-Bresson était aussi dessinateur, la boucle est bouclée.

Merci aux Éditions Dupuis (Aire Libre) et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce témoignage en images.





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Pour commencer, je vous annonce la couleur : c'est un coup de coeur. Un très bel ouvrage de qualité sur le plan éditorial. Un petit format où sur la couverture nous avons moitié du dessin, moitié une photo de Cartier-Bresson. En soit, Aire Libre a bien pensé sa BD !

Maintenant sur l'histoire c'est là aussi très intéressant. Nous partons de l'après guerre et le départ de Henri Cartier-Bresson (H.C.B.) pour New York pour revenir dans des flashback sur la période de la seconde guerre mondiale.

De là il y a deux lectures à avoir l'une biographique où l'on découvre le travail de H. Cartier-Bresson et l'autre qui va être sur la seconde guerre mondiale.

Je vais donc vous parler du côté biographique avant tout. J'aime beaucoup le fait que le narrateur soit H.C.B. Cela confère un côté immersif et personnel. Nous avons l'impression de rencontrer le photographe. A travers sa vie et son objectif, c'est une forme de lutte et de résistance contre l'occupation allemande et la privation des libertés, qui nous est racontée. Nous voyons comment Cartier-Bresson a caché son Leïca avant de partir au front, une fois au Stalag il a tenté de fuir 3 fois : pourquoi et comment ? Voilà ce qui nous est raconté. Et enfin, pourquoi, une fois libre, il a choisi en 1945 de repartir en Allemagne photographier la libération des camps. En parallèle, nous voyons ses liens avec d'autres photographes et d'autres artistes de son époque. le final avec un dossier photo permet de remettre visuellement les photographies que l'on a vu dessinée avant.

L'autre pan de cette BD c'est son aspect historique avec des événements factuels, cruels qui ont marqué notre photographe et qui nous sont racontés. On passe des stalags à la libération en passant par des boucheries dans certains villages. Une vision d'horreur qui permet de comprendre le besoin de liberté qui a poussé Henri Cartier-Bresson tout au long de sa vie.

Enfin le dessin n'est pas en reste ! Cette BD reportage, en noir et blanc nous offre un dessin efficace et très beau. C'est épuré quand il faut et détaillé avec minutie si le besoin se fait sentir. En soit : l'album est parfait.

Je pourrais vous en dire encore long mais je pense qu'il est temps de vous laissez découvrir cette BD par vous-même car, je n'en doute pas, vous le ferez !

En bref : il vous faut cette BD !
Lien : http://chickon.fr/2016/07/12..
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Belle découverte de la vie ou au moins d'une partie de celle ci de Cartier Bresson
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