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Critique de Le_chien_critique


Les extraterrestres sont là, à notre porte mais ils n'osent pas sonner. Sont-ils timides ? Ont-ils des intentions hostiles ? Ont-ils peur qu'on les prennent pour des témoins de Jéhovah ?

Rien de tout cela. Ils sont juste affreux et puent terriblement. Et comme ils sont bien élevés, ils veulent se présenter sous leurs plus beaux atours. Après avoir sournoisement écouter derrière la porte, ils ont trouvé la solution : prendre un impresario pour établir un plan de communication !
Un pitch qui donne le ton de suite, le contact se fera à la mode humoristique et satirique, Scalzi est aux manettes. Critique de films à ses débuts, l'écriture est très visuelle, cette carrière dans le monde hoolwoodien est le plus gros défaut du livre. Il s'attarde dans une première moitié à nous faire la satire des agents d'acteurs et d'Hollywood. C'est drôle sans verser dans le lourd, mais la satire reste assez convenue : les coups bas entre agents, les relations avec les acteurs sans cervelles, les séries débiles, les égo démesurés. On se croirait devant la série française Dix pour cent, le pathos en moins. Pas désagréable, mais moi j'ai choisi ce livre pour le troisième type du titre, pas pour l'impresario. Et Tom Stein, l'agent choisi pour concevoir le plan de communication ne semble pas très curieux de notre cher alien...
En outre, Scalzi m'a habitué avec ses romans sous forme de divertissements de glisser quelques problématiques sociétales et là le compte n'y est pas.

Puis vient enfin la rencontre tant attendu, du moins son récit par la première personne qui les a réellement rencontré. Et là c'est assez iconoclaste. Comme les Yherajks ont un langage très fleuri, du moins olfactivement, nous aurons le droit à quelques scènes cocasses. Les événements s'enchainent enfin avec notre blob métamorphe digne héritier de la Chose en beaucoup moins flippant mais beaucoup plus puant.. La satire hollywoodienne devient plus grinçante et certains passages relèvent de la farce dramatique. Et derrière se glisse une critique des apparences, des plans marketing et d'une société du spectacle.

Un roman mi-figue, mi-raisin, à réserver aux inconditionnels de Monsieur le vieil homme et la guerre.
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