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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand tout va mal et qu'on est proche du gouffre, rien de tel qu'un bon héritage pour vous permettre de remonter la pente. Et de retrouver une certaine tranquillité d'esprit. Est-ce bien sûr ? En tout cas, peut-être pas pour Charlie. Car si son oncle avait fait fortune dans les parkings, il avait d'autres activités moins officiellement acceptables. Et avec l'argent viennent aussi les responsabilités. Et les ennuis, explosifs.

Je suis un lecteur régulier de John Scalzi depuis que je l'ai découvert avec sa série du Vieil homme et la guerre. Depuis, je lis chacune de ses parutions avec un grand intérêt. Et dans l'ensemble, j'apprécie (par exemple, La Controverse de Zara XXIII ou La Dernière Emperox). Même si le roman de l'année dernière, La Société protectrice des kaijus m'avait un peu déçu. Il faut dire que l'auteur utilise un peu toujours les mêmes recettes et, parfois, cela peut lasser. Mais pas à tous les coups. La preuve, cette fois, j'ai beaucoup aimé. Superméchant débutant a été dévoré en quelques heures, un sourire légèrement niais sur mon visage. Pourtant, on y retrouve les classiques : un humour pas toujours léger, mais qui est passé comme une lettre à la poste ; des personnages stéréotypés, mais j'ai trouvé que l'auteur avait su en jouer avec une certaine finesse.

En effet, John Scalzi s'est attaqué à un nouveau genre dans ce récit. Il s'en est pris aux romans d'espionnage style super espion face aux super méchants. Enfin, à peu près. Car, le le titre le laisse deviner, notre héros ne va pas nécessairement se retrouver du bon côté de la barrière. Son oncle Charlie ne gagnait pas sa vie uniquement en spéculant sur les parkings. Il se mêlait un peu beaucoup de politique en tentant d'influencer les choix des différents gouvernements. Comment ? Eh bien, grâce à ses nombreuses inventions, toutes plus étranges les unes que les autres. Prenez les films de James Bond et piochez dans les armes mégalomanes, vous aurez une petite idée de l'éventail qu'il s'était bâti. On passe allègrement du laser tueur de satellites aux dauphins capables d'espionner ou de saboter des navires.

Le cadre aussi est directement inspiré de cette saga légendaire. le siège social de cette société est sis sur une ile, autrefois base secrète de gouvernements qui ont fini par l'abandonner. Et bien sûr, on y trouve le détail obligatoire : le volcan en activité. Quand on soigne son image de marque, il faut aller jusqu'au bout ! L'auteur pioche même du côté d'Indiana Jones, avec des références à un trésor nazi : d'ailleurs il ne s'en cache pas et cite lui-même une scène du film. John Scalzi recycle allègrement tout ce qui passe par son esprit.

Et, bien sûr, pour finir, les ennemis. Car même si on est du côté des méchants (du moins, officiellement), on se doit de rencontrer des difficultés portées par de gros méchants. Et là, Charlie est servi : toute une société secrète se dresse contre lui. Sans le savoir, il est tombé en pleine histoire d'espionnage à grand spectacle et à gros moyens. Lui qui ne savait pas comment conserver sa maison ni continuer à se nourrir convenablement. La transition va être brutale.

Ce qui fascine, évidemment, surtout au début, c'est l'écart prodigieux entre le quotidien d'une banalité affligeante de Charlie et le monde dans lequel il est projeté. D'un côté un jeune homme classique, sympathique mais banal, sans grand talent apparent, divorcé malgré lui et qui ne partage sa vie qu'avec une chatte. de l'autre, des hôtels de luxe, des armes incroyables, des aventures impressionnantes. L'opposition est forte et John Scalzi manie son humour ravageur à fond dans ces situations. La naïveté première de Charlie explose en remarques amusantes voire hilarantes face à ce qu'il découvre progressivement. Et cela nous permet, à nous lecteurice, de le suivre avec aisance. Ensemble, nous pénétrons ce monde violent et ridicule, meurtrier et sclérosé.

Je ne dirai rien sur les chats (la couverture annonce leur importance), car ce serait cruel de ma part de dévoiler cette part du mystère. Mais ils font partie de ce qui m'a plu dans ce nouveau roman de John Scalzi. Un moment de distraction bienvenu, intelligent et au rythme équilibré. J'ai retrouvé avec joie mon auteur-bonbon, capable de me faire sourire et rêver en même temps. Et de me sortir complètement de mon corps pour prendre des habits qui ne sont pas les miens : ceux d'un Superméchant débutant, par exemple.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Après Kaiju Preservation Society, John Scalzi continue sur sa lancée d'écrire des commentaires et leçons socio-économiques sous la forme de livres légers, courts et indépendants. Et avec le dernier en date, Starter Villain, l'auteur s'éloigne de son genre de prédilection, la science-fiction pure, pour s'aventurer en terres d'espionnage à la sauce 007. Certes, il y a des animaux augmentés (chats et dauphins en tête) et des armes extravagantes, mais nous restons fermement sur une Terre très proche de la nôtre, suspension d'incrédulité des films d'action-espionnage à la sauce Hollywoodienne en plus.
Dans Starter Villain, nous suivons Charlie Fitzer, un trentenaire divorcé, ancien journaliste économique devenu professeur contractuel (après un entretien d'embauche de 30 minutes ?) fauché comme les blés et en passe d'être expulsé de sa maison natale par ses demi-frères et soeur. Quand il hérite soudain de son oncle richissime qu'il n'a plus vu depuis ses cinq ans. Sauf que l'oncle Jack, n'était pas que le roi du parking, c'était surtout un vrai méchant avec tanière au coeur d'un volcan dans une île paradisiaque, sous-fifres humains, félins et delphiniens, lasers antisatellite et collègues et ennemis aussi riches et pourris que lui. Et voici Charlie qui va devoir du jour au lendemain découvrir le métier de PDG d'une holding spécialisée dans la malveillance, problème de liquidités et négociations syndicales en prime.
Comme pour Kaiju Preservation Society, Starter Villain ne restera pas dans les annales comme un chef-d'oeuvre absolu de John Scalzi, à la différence de sa série The Interdependency. Déjà parce que la mise en place est assez lente, et que l'épilogue me semble un peu beaucoup téléphoné. Mais il reste un moment très agréable qui se lit avec autant de plaisir pris à regarder un blockbuster hollywoodien (tendance True Lies pour les plus vieux d'entre vous), bardé de répliques bien ciselées, de scènes hautes en couleur, de clins d'oeil cachés et… de petits commentaires sur l'économie des grandes fortunes, et les différences d'un modèle de vente de licence par rapport à un service par abonnement. Si vous avez une spécialité de SES à présenter en fin d'année scolaire, ou si vous cherchez un livre drôle pour vous détendre avec des chats redoutablement efficaces, même sans pouces opposables, Starter Villain est fait pour vous.

Lien : https://www.outrelivres.fr/s..
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Quel plaisir de retrouver la patte de l'auteur et son humour!

On y retrouve son approche décalée de la science-fiction, ici il nous propose un pastiche des romans d'espionnage, où les superméchants et les super espions s'affrontent dans un monde caricatural, avec un côté James Bond plutôt vintage.

Le protagoniste, Charlie, hérite de l'empire de son oncle, un magnat aux activités douteuses. Ce leg inattendu le plonge dans un univers où l'entreprise de son oncle est une façade pour des opérations bien plus obscures, impliquant des satellites et des manipulations politiques.
L'auteur s'amuse avec les codes du genre en introduisant des éléments absurdes tels que des chats spéciaux et des dauphins syndiqués.

J'étais tellement contente de retrouver le style de Scalzi, son humour permettant de traiter les thématiques plus profondes, les personnages stéréotypés mais traités avec finesse, toujours avec une critique sous-jacente de la société contemporaine, notamment du capitalisme et du monde de l'entreprise.
Cette histoire ne déroge pas à la règle et offre une lecture hyper divertissante, tout en invitant à une réflexion plus profonde sur les sujets abordés!

Les dialogues sont un point fort du livre, avec des répliques ciselées qui font mouche et contribuent à l'atmosphère bon enfant de l'histoire, certaines situations sont vraiment tordantes par leur absurdité mais aussi leur réalisme.
Les personnages secondaires, notamment les chats et les dauphins, apportent de l'originalité et de la fraîcheur ajoutant la touche finale au tableau!

En somme, un roman que j'ai dévoré, savoureux pour son humour et son inventivité.
Encore une fois un divertissement intelligent qui est la marque de fabrique de l'auteur et que j'aime tant.
On sent vraiment qu'il prend plaisir à écrire ses livres et ça se ressent dans l'excellent moment de lecture que je passe à chaque fois!
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Enfin j'ai lu mon premier Scalzi !
Je le connaissais de nom, et pour ces nouvelles adaptées par Netflix ( Love, Death and Robots)

Ce livre m'a fait rire, m'a fait réfléchir, c'était autant incroyable, qu'improbable sur un fond de cynisme… et les joutes verbales ?! Rarement eu lu de pareil combo ! Un régal !

Une histoire qui donne un nouveau souffle aux clichés ( et quels clichés !! Là on parle de base secret sur une île volcanique, des espions pas comme les autres, de syndicat…jamais vu ? de laser destructeur de satellites.. et je pense que vous avez compris) donc je disais, une historie qui donne un nouveau souffle aux clichés des supers méchants !

L'humour y est complètement décalé c'était un bonheur !
On évolue aux côtés de Charlie, qui n'a pas grand chose pour lui on va dire et qui apprend que son oncle lui a laissé un certain héritage.
Héritage ou cadeau empoisonné ? Je ne saurai dire si ce n'est qu'il se retrouve embarqué dans des aventures dépassant son entendement !

Si j'aurai un point à souligné, et je ne saurai dire si c'est propre à la plume, n'ayant pas lu d'autre livre de l'auteur.
J'ai trouvé surprenant la manière dont les émotions, les ressenti de Charlie n'est PAS mentionnés, et chose très contradictoire, je l'ai trouvé très plat mais en même temps tellement vivant dans ses punchline et différentes réactions.
Chose pas déplaisante mais surprenante.

Bref, ce livre est génial !
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J'ai ouvert ce livre un peu par curiosité - celle d'un titre et d'une couverture intrigants (j'aime bien). Les premières pages placent l'histoire dans le cadre convenu du loser (dont on présume forcément qu'il ne l'est pas tant) qui croupit dans sa médiocrité. Vient l'annonce de l'héritage improbable d'un oncle d'Amérique (rien de plus normal ici, puisque l'auteur et le protagoniste sont eux-mêmes américains :-), et bien sûr les clauses suspensives (sinon il n'y aurait pas d'intrigue :-)). Une fois ce décor narratif posé, l'auteur est parvenu à me surprendre coup sur coup. Il était temps ! de belles surprises qui donnent vraiment envie de continuer la lecture. La première concerne la cérémonie funéraire du fameux oncle durant laquelle notre héros doit faire acte de présence, et la seconde la mise en place des autres protagonistes de l'histoire. La suite en découle presque naturellement, avec sa succession de coups d'éclat. Une histoire à rebondissements, donc, qui forcément finit bien après une dernière péripétie en bouquet final. C'est assez drôle, plutôt bien rythmé, sans autre prétention que de passer un bon moment de lecture pour qui aime les histoires improbables… et les chats !
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Superméchant débutant de John Scalzi est un roman qui fait du bien en cas de panne de lecture, ou à n'importe quel moment d'ailleurs!

On a l'histoire d'un super-looser, Charlie, divorcé, sans le sous, journaliste raté vivant dans la maison de son défunt père avec son chat Héra, seule présence féminine .
Un beau jour il apprend par
les infos que son oncle, magnat de l'industrie du stationnement (avec qui il n'avait aucun lien et qu'il n'a pas vu depuis des années) est décédé, « mince c'est triste… tonton est mort… mais bon, c'est la vie ».
Charlie va alors être contacté par l'assistante de son oncle: tonton Jake lui a légué toute sa fortune! Mais pour ça il doit être présent à ses obsèques et s'impliquer dans la vie « industrielle ». Oui mais voilà, l'industrie du stationnement n'était qu'une couverture et Charlie va se retrouver à devoir jouer les super méchants (et il n'est pas très doué!)

Drôle et tordant: Un roman d'espionnage à l'ancienne, des animaux clones plus intelligents que l'homme, un super Charlie complément barré et dépassé, des gué-guerres et des coups bas… bref, un super moment de lecture, drôle, captivant et cinématographique! Chouette!
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