Vous aimez les dessins d'Escher ? Vous aimez bricoler ?
Lancez-vous, ce livre est pour vous.
Un livre qui n'en est pas tout à fait un, puisqu'il est en partie consommable : les pages centrales contiennent des patrons à plier pour effectuer différentes constructions, et quand elles sont détachées, restent quarante pages de présentation et d'explications.
Vous pourrez ainsi construire les classiques solides de Platon (tétraèdre, cube, octaèdre, dodécaèdre et icosaèdre), un polyèdre semi-régulier (le cubo-octaèdre), et de "drôles de bêtes" appelées kaléïdocycles, que l'on peut faire bouger.
Si avec tous ces jolis noms je n'ai pas éveillé votre curiosité, c'est à désespérer !
Il y a même des kaléïdocycles torsadés, vraiment impressionnants...
Pas encore convaincus ?
Voici quelques photos :
−Les solides de Platon : https://public.joomeo.com/files/5bb78a3b2a292
−Le cubo-octaèdre : https://public.joomeo.com/files/5bb78fe38374c
−Un kaléïdocycle carré : https://public.joomeo.com/files/5bb9329b4cc13
−Un kaléïdocycle hexagonal : https://public.joomeo.com/files/5bb932f8967e9
Là, si je ne vous ai pas convertis à la géométrie, je commence à manquer d'arguments !
Que faire, donc, avec ce curieux ouvrage ?
D'abord, lire les explications générales. Vous y trouverez de la géométrie, accessible et très bien expliquée, combinée à de l'art puisque chaque construction est illustrée de dessins du célèbre Néerlandais Maurits Cornelis Escher.
Si un icosaèdre vous laisse de marbre (ce qui est dommage car c'est un objet esthétiquement et mathématiquement intéressant), une fois revêtu d'une illustration d'Escher, il ne pourra plus vous laisser insensible !
Embarquez pour le monde fascinant de la géométrie. Vous n'aurez besoin que d'un petit tube de colle : les patrons sont prédécoupés, dans du carton de qualité, et faciles à monter.
Les petites mains auront quelquefois besoin d'un peu d'aide, mais les enfants, comme les adultes apprécieront ce livre avec lequel l'expression "beauté des mathématiques" ou plus précisément "beauté de la géométrie" prend tout son sens.
Commenter  J’apprécie         312
Depuis des temps reculés les corps platoniques inspirent l'admiration et le respect car ce sont des polyèdres convexes parfaitement symétriques. En effet, les faces des corps platoniques sont toutes des polygones réguliers strictement identiques. : les arêtes et les angles de chaque face sont tous égaux. En outre, tous les sommets du corps sont identiques : à chaque sommet aboutit le même nombre de faces ayant exactement la même inclinaison les unes par rapport aux autres. Les mathématiciens appellent ces corps "polyèdres réguliers". Chaque polyèdre régulier remplit toutes les conditions imaginables de congruence. Ces exigences sont si rigoureuses qu'elles ne sont remplies que par cinq corps réguliers.
Le nom de ces corps vient du grec et indique le nombre de faces qu'ils possèdent. Trois d'entre eux sont composés de triangles équilatéraux : le tétraèdre, l'octaèdre et l'icosaèdre. Le plus connu est le cube qui est délimité par six faces carrées perpendiculaires les unes par rapport aux autres. Il tire son nom du mot grec désignant le jeu de dés : "kubos". Le dodécaèdre est limité par douze pentagones ; c'est probablement le corps le plus fascinant car le plus difficile à concevoir.
Tout le monde aime les surprises. Or, il en existe de deux sortes : les surprises qui résultent d'un heureux hasard et celles qui sont minutieusement préparées, voire astucieusement dissimulées, afin de paraître naturelles. Il est souvent difficile de savoir qui − de la personne étonnée ou de celle qui a conçu l'artifice − en tire le plus grand plaisir.
La puissance d'imagination d'Escher lui permettait certes de se représenter les effets fantastiques qu'il voulait représenter graphiquement mais l'instrument indispensable pour les maîtriser était mes mathématiques.