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sur 116 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eté 1991, Brooklyn, un conducteur percute un mur derrière lequel jouent deux enfants. le petit garçon, Gavin, 7 ans succombera à ses blessures, sa petite cousine sera grièvement blessée. Gavin était noir, le chauffeur était juif. le soir même, par mesure de représailles, un jeune étudiant à juif qui a le malheur de traverser ce quartier est roué de coup et tabassé à mort. le quartier de Crown Heigths, en plein Brooklyn est à feu et à sang, les communautés afro-américaine et juives orthodoxes s'affrontent dans les rues, sous le regard indifférent des autorités municipales.

Eté 1991, New-York, Esther est une jeune parisienne de 24 ans, étudiante en journalisme. elle effectue un stage et rencontre Frédérick, professeur de littérature à le NYU spécialiste de Flaubert. Elle est juive et blanche, il est noir, marié et père de famille. Elle est jeune, débarque d'un Paris bourgeois, découvre la liberté et apprivoise le New York des années 90. Frederick Armitage a des origines française, il est issu de la bourgeoisie noire de Chicago et malgré les vingt ans qui les séparent, très vite leur relation devient adultérine, Frédérick allant cherchez chez Esther la fraicheur qu'il ne trouve plus chez Ruth sa femme ... c'est un peu lui Mme Bovary.

Colombe Schneck aborde dans "Nuits d'été à Brooklyn" des thèmes comme le racisme identitaire, l'antisémitisme, les violences policières, les inégalités sociales ou le communautarisme au travers des émeutes de quartier qui ont réellement eu lieu en 1991 et cette romance, deux histoires qui entrent en résonance.

La quatrième de couverture était alléchante, j'ai adoré toutes les anecdotes que Colombe Schneck a distillé jour après jour sur IG pendant ce printemps confiné et je ne peux malheureusement que constater qu'en 30 ans une majeure partie de ces problèmes n'a pas évolué entre les différentes communautés mais je ne sais toujours pas si j'ai aimé ce livre ou pas.

Tout y va très vite. Les chapitres sont courts. On passe d'un quartier à l'autre, d'une famille à l'autre, deux heures avant le drame, cinq jours après, puis la veille, le lendemain ... je me suis sentie perdue, lancée dans une course éperdue ... sans doute comme les habitants de Crown Heigths ou Esther ont pu l'être durant ces quelques jours où Brooklyn s'est enflammé.

Le livre est écrit dans un style sans fioriture, rapide, journalistique. Cela sert très bien l'enquête passionnante sur ces émeutes mais un peu moins bien la romance. En soi cela ne me dérange pas, l'intime peut très bien être mêlé à l'analyse de la société mais ni la quatrième de couverture, ni le titre ne collent avec cette image ... bref, je ne sais toujours pas trop quoi en penser. Et vous, l'avez-vous lu ?
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Contrairement à ce que pourraient laisser penser le titre et la couverture, ce livre n'est absolument pas une comédie romantique à la Woody Allen.

Esther vient de terminer ses études de journalisme et elle part faire un stage de trois mois à New-York. C'est là qu'elle rencontre Frederick Armitage, professeur et écrivain noir de vingt-ans son aîné. Esther, jeune parisienne blanche et juive devient sa maîtresse.

Mais en cet été 1991, leur histoire d'amour naissante va être compromise par des événements dramatiques. A Crown Heights, quartier résidentiel de Brooklyn, un jeune juif renverse et tue accidentellement un jeune garçon noir. Suivront des jours d'émeute et de pillage, la mort d'un jeune étudiant juif et des affrontements sanglants entre les deux communautés.

Esther ressortira de cet épisode meurtrie et mettra de nombreuses années à comprendre ce qui a amené Frederick à rompre avec elle mais aussi à démêler les fils des événements et leurs conséquences pour les habitants de ce quartier et plus largement pour les différentes populations qui se côtoient.

Ce récit, même s'il relate des faits remontant à près de trente ans, semble tristement proche de nous et très actuel.

Colombe Schneck a choisi de mettre en scène deux personnages fictifs au milieu de faits réels mais dont l'histoire personnelle est irrémédiablement impactée par les événements qui se déroulent durant cet été 1991.

Esther, sorte de double de l'auteure, donne à l'histoire son caractère journalistique puisqu'elle mène une enquête sur ce qui s'est passé. Grâce à elle, le lecteur rencontre de nombreuses personnes qui ont été impliquées dans ces événements et dont on entend ici les voix.

L'histoire d'amour entre Esther et Frédérick offre aussi un parfait miroir aux événements, leurs deux histoires étant marquées par le racisme et l'antisémitisme.

Le début de ma lecture a été un peu bousculée par le fait que la romancière ne suit pas la chronologie de l'histoire mais déconstruit le récit grâce à des allers-retours temporels qui peuvent être perturbants. Mais je me suis assez vite accommodée de ce parti pris narratif qui permet aussi d'alterner les points de vue et les éclairages.
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Prêté par une amie, je me suis empressée de lire ce bouquin, curieuse de découvrir une autrice que je ne connaissais pas. Contrairement à ce que suggère la couverture, il ne s'agit aucunement d'une histoire d'amour guimauve, même si elle est présente, sans mièvrerie, dans le registre des amours impossibles. Une jeune juive blanche partage un amour clandestin avec un homme plus âgé, noir, marié et père d'une adolescente. Cette histoire intime est surtout une façon efficace de toucher le lecteur sur le réel sujet du livre, le racisme exacerbé entre deux communautés américaines, les Noirs d'un côté et les Juifs de l'autre, dans un quartier de New-York.

Colombe Schneck analyse l'évolution de la relation des amants sur la toile de fond de violentes émeutes ayant eu lieu à Brooklyn en 1991. Cette tragédie, assimilée à un véritable pogrom, qui a conduit au meurtre d'un étudiant juif, est considérée comme l'un des drames antisémites les plus graves des États-Unis. Sans jugement, ni prise de position, l'autrice explore les différentes composantes de cette opposition exacerbée par la misère des uns, la persécution ancestrale des autres, sous l'indifférence affichée des pouvoirs publics. L'hostilité ouverte entre les deux communautés a des racines profondément ancrées dans le terreau de l'intolérance malveillante du racisme. Malheureusement, les événements tragiques qui surviennent régulièrement dans certains états des USA, dans les quartiers défavorisés des mégapoles, ou partout ailleurs sur la planète, prouvent que le "vivre ensemble" n'est pas encore pour demain.
Si ce roman m'a donné une analyse intéressante sur l'aversion que se portent les communautés noire et juive, mélange de peur, de haine et de vengeance, le rythme donné par les chapitres en les situant par rapport à "l'accident" m'a totalement déstabilisée. La chronologie des événements n'étant pas respectée, la narration est totalement déstructurée. Il m'a fallu un effort constant pour me repérer dans le temps et suivre les mouvements et les pensées des protagonistes. J'avoue, cette gymnastique incessante, au lieu de m'entraîner dans un tempo cadencé, a fini par me lasser et je n'y ai pas trouvé grand intérêt.

L'écriture volontiers journalistique dans les descriptions des faits, m'a imposé une distance regrettable par rapport à Esther et Frederick. de ce fait, j'ai ressenti bien peu d'émotion dans cette banale histoire d'adultère qui aurait pu être sublimée par un style moins mécanique et plus sensible. Comme d'habitude, je ne regrette pas ma lecture, ayant appris beaucoup. J'aurais préféré être plus réceptive aux sentiments de ce couple incarnant l'union des deux communautés ennemies. Dommage.
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Esther, une jeune femme française et juive, vient passer plusieurs mois à New York durant l'année 1991 afin d'effectuer un stage de journalisme. Durant la même période, dans le quartier de Brooklyn, a lieu un terrible drame. Un enfant noir est tué accidentellement par une voiture escortant un célèbre rabbin. Cet événement déclenche trois jours d'émeutes et une série d'actes antisémites. Envoyée sur place pour rédiger un article sur le sujet, Esther voit les deux communautés se déchirer. Parallèlement à cela elle rencontre Frédéric, un universitaire noir et marié qui deviendra son amant. Leur histoire d'amour pâtit de l'actualité. le déchirement entre les deux communautés vient fissurer leur couple.

Le roman parle de racisme, d'antisémitisme et de la difficulté pour les diverses communautés de vivre ensemble dans un pays si divisé. Il explore aussi la question des couples mixtes et de la passion amoureuse.

La lecture de ce roman a été agréable et certaines réflexions sur l'identité ou les relations amoureuses m'ont beaucoup intéressées. Cependant la narration complètement déstructurée m'a perdue. Les allers et retours dans le temps sont des procédés littéraires que j'apprécie, mais ici je n'en pas compris le but. Je trouve même que cette narration dessert le propos et empêche que survienne l'émotion. Dommage...

Une lecture en demi-teinte.
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Août 1991 . New York
Alors qu'ils jouent tranquillement sur un trottoir, deux enfants noirs sont renversés par la voiture de l'escorte d'un rabbin. Gavin, 7 ans, mourra des suites de l'accident. Sa cousine , Angela, sera grièvement blessée. Ce fait divers va embraser le paisible quartier de Crown Heights à Brooklyn, qui deviendra le théâtre d'émeutes meurtrières entre les communautés juives et afro-américaines. Esther, jeune française en stage de journalisme va couvrir les événements et à cette occasion elle va rencontrer Frederick, un professeur de littérature de 41 ans, marié et père d'une fille de 15 ans. Entre eux c'est comme une évidence et rapidement elle devient sa maîtresse. Mais voilà il est noir et elle est blanche, et juive qui plus est. de retour dans ce quartier 25 ans plus tard, Esther revient sur ces semaines où son histoire d'amour s'est mêlée à l'Histoire de la ville.
.
Ce roman c'est la chronique d'une époque et d'une ville. Un récit qui mêle intime et enquête sociale et qui démonte les rouages d'un système qui oppose des communautés fragilisées et ostracisées. le journal d'un conflit identitaire dans un quartier cosmopolite où s'oppose racisme ségrégationniste et antisémitisme. Portrait d'une ville où l'insécurité est omniprésente, où les inégalités sociales sont banalisées et où sytème politique et police sont défaillants.
C'est aussi une histoire d'amour impossible, récit d'un adultère dangereux et fragile. On y retrouve les thèmes chers à l'auteur, que l'on imagine se cacher sous les traits d'Esther que cette relation pousse à s'interroger sur ses origines et sur sa judéité.
Ce livre avait tout pour me plaire, mais c'est un sentiment mitigé qui est le mien en le refermant. Ce n'est pas tant sa construction qui m'a déroutée que son écriture. La chronologie bouleversée m'a séduite car elle apporte un sentiment d'urgence à cette histoire. Mais le style dépouillé, sec, très journalistique m'a dérangée. Adapté au récit des événements, il met le lecteur trop à distance dans l'histoire d'amour. C'est dommage
.
Un livre d'actualité encore aujourd'hui, malheureusement.
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Quelle joie fut la mienne quand j'ai reçu ce livre dans le cadre du Prix du livre de Poche !
Quelle déception tout au long et encore plus à la fin !
J'avais apprécié, et même plus «  la réparation », mon attente était sans doute trop grande !
Le sujet pourtant me semblait intéressant : les émeutes à Brooklyn après la mort d'un petit garçon noir à la suite d'un accident causé par un chauffeur juif.
Les haines ancestrales entre noirs et juifs, chacun accusant l'autre d'avoir les faveurs des autorités locales, des avantages inouïs tandis que l'autre n'avait rien. Autant de contre vérités et d'intox pour alimenter la haine et allumer la moindre mèche  prête à provoquer un incendie mortel.
Le choix de l'auteure d'avancer par petites touches, de développer en même temps une histoire d'amour entre un noir bien intégré, professeur d'université et une jeune journaliste française blanche et juive et expliquer les mouvements racistes en cours peut se comprendre ; déstructurer le texte en heures et en jours avant et après les incidents également ;
mais la superposition des deux rend la compréhension difficile et même indigeste.
Ajoutons à cela la fin, que je laisse au lecteur la joie de découvrir !
Dommage !
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