Lieder ohne Namen - Chants sans noms, VIII, IX, X : Poésies didactiques, tome 6 (édition bilingue)

Dès que point le matin doré de la vie
On martèle de savoir la tête des enfants ;
C’est un fait : quand les enfants s’encombrent
D’un fourbi de savoir, leur âme ne peut mûrir.

Ne te fais pas de soucis au sujet de l’origine –
Dans la Toute-Possibilité tu étais caché.

Certes, tu dois penser aux choses terrestres,
Et ne peux autrement ; il faut toutefois
Balayer chaque jour le fourbi des pensées,
Quand la Paix de Dieu s’étend sur ton cœur.

La science implique la pure objectivité –
Elle exige l’élimination de tout ce qui vient de l’ego.
Mais ceci n’est qu’un aspect de la connaissance –
L’autre aspect, de même, est un monde en soi,
Et vu de cette façon nous sommes un tissu
De moi et de toi. La science n’est point le nombre
Seul –elle requiert que je vive.

L’iniquité aussi est inscrite dans les étoiles ;
Ne perds pas courage –tu as pu en apprendre du bien.

Ne vous étonnez point d’une épreuve,
Car sans épreuve nul homme ne peut fructifier

Dante nous montre trois fois la femme en image :
En premier lieu la divine Marie, puis
La sainte Béatrice ; ensuite Mathilde,
Qui grâce à sa noblesse capta le regard de Dante.

Le poète nous a décrit trois femmes –
Trois façons d’aimer l’éternel Féminin.

A quelle fin sommes-nous nés sur cette terre ?
Pour que l’âme devienne héritière du Ciel.

La philosophie est par trop souvent une pensée
De la volonté de ne plus penser ; et non une réflexion
Sur Ce qui est la Quintessence de toute pensée ;
On nourrit des pensées qui se réduisent à néant.

Le penchant vers la dureté n’est pas sans grandeur –
Il est toutefois petit, si les gens en meurent exsangues.