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Citations sur Mon expérience des états-limites (42)

Je suis convaincu maintenant que plus une personne est saine, plus elle vit en ayant conscience d’avoir en elle une multitude de « personnes » -d’objets internes dont chacun apporte sa contribution au sentiment d’identité.
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Le sentiment de la propre identité [du patient bordeline] est si précaire, il repose de manière tellement complexe sur des défenses telles que le déni massif, le clivage, l’identification projective et autres que, s’il tente d’avoir une relation durale et de quelque intensité affective avec quelqu’un, il risque de perdre son identité subjective d’être humain.
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Quand un schizoïde […] est affectivement fermé, ce n’est pas tellement pour que ses besoins de dépendance (avec les frustrations et la rage qui les accompagnent) par rapport au monde extérieur continuent d’être dissociés, c’est plutôt pour que reste dissociée la jalousie intrapsychique intense que pourrait susciter en lui son intimité croissante avec le monde extérieur ; cette jalousie risquerait de le mettre en pièces, de fragmenter les objets internes qui forment son soi et qui […] ont existé en lui à l’état d’objets défensivement distants les uns des autres, sans lien les uns avec les autres.
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A la différence du vrai psychotique, le patient borderline dispose la plupart du temps d’un moi assez observateur pour ne pas se tromper complètement sur l’identité du thérapeute et le prendre pour une personne (ou l’aspect partiel d’une personne ou d’une chose) qui fait partie du passé réel du patient.
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Au cours d’une séance, une femme borderline, dont la vieille mère habite avec elle, son mari et leurs petits-enfants, s’écrie rageusement : « Ma mère est tellement évanescente… tellement immatérielle ! » Mais je sais, pour l’avoir suivie depuis des années, qu’elle ne peut voir dans sa mère un être réel, de chair et de sang, sans avoir à renoncer à une certaine image d’elle-même, qu’elle chérit encore inconsciemment et qui est fondée sur l’omnipotence, selon laquelle elle s’est créée toute seule.
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Tous ces patients borderline chez qui se manifeste cette sorte d’amnésie [de longues périodes de leur enfance] ont en commun, me semble-t-il, d’avoir eu des parents qui, en élevant leur enfant, ont cherché à oublier leur propre passé au lieu de s’en servir de façon bien intégrée, de s’en servir librement, de l’utiliser comme un guide ou comme support de leur relation avec l’enfant. Ces parents ont tant de haine non intégrée, de chagrin, de déception, de blessures non perlaborées, etc., qui leur viennent de leur propre enfance, qu’ils ne peuvent pas consciemment mettre leur passé au passé et qu’à la place ils revivent inconsciemment leur passé avec l’enfant qui se retrouvent, souvent à un âge très tendre, dans la position de mère ou de père, transférentiel de son propre parent.
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Le désir de vengeance qui fait dire au patient borderline : « Je vais revenir pour leur montrer ! » n’a pas de cause plus fondamentale que le besoin d’obliger son père ou sa mère à reconnaître et à accepter le fait que lui, le patient, a longtemps joué le rôle de parent psychologique (et non celui d’enfant) à l’égard du parent biologique […].
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Les chagrins normaux sont épargnés au patient borderline puisqu’il n’a pas en lui d’images internes bien assurées ; c’est ce qui permet à un patient d’affirmer, après plusieurs années de traitement : « Personne ne me manque… les gens ne me manquent jamais… Je ne me sens pas malheureux d’être loin de quelqu’un. »
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Toute individuation qui ne procède pas d’une phase relativement nette de symbiose thérapeutique est une fausse individuation ; le choix de la santé n’est qu’apparent ; le besoin de la psychose, l’envie de la psychose sont refoulés au lieu d’être affrontés à la lumière d’un choix conscient. Inconsciemment, le patient choisit au fond de rester psychotique.
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Alors que toute la question que se pose le névrosé est de savoir comment être en relation avec les autres, ou avec qui et de quelle manière être en relation avec les autres, la question qui agite inconsciemment l’individu borderline est de savoir s’il doit même avoir une relation avec quelqu’un.
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