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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jamais facile d'aller à contrecourant d'un raz-de-marée de dithyrambes. Ce "rocher" m'avait été très chaudement recommandé, il cumulait les avis plus que positifs et c'était un roman historique, genre que j'affectionne particulièrement, donc je m'y suis attelé avec un a priori très positif.
Je l'ai lu très rapidement, et sans me forcer pour le finir, là n'est pas le problème. Ça se lit très bien, comme on lit un livre d'histoire, et pour en avoir "englouti" quelques-uns, je sais de quoi je parle.
Elisa Sebbel sait elle aussi de quoi elle parle, c'est indéniable. Elle maîtrise son sujet sur le bout des doigts, ça ne fait pas l'ombre d'un doute : elle est documentée, experte même, et c'est quelque chose que j'apprécie particulièrement dans un roman historique. Qui plus est, l'auteure avait saisi là un fait méconnu, tiré d'une époque pas toujours très exploitée dans la littérature, et le potentiel romanesque de cette histoire de débris d'armée vaincue et abandonnés à leur sort sur une île était très élevé.
Alors me dira-t-on, où est le problème ?
Eh bien, il est sur tout ce qui n'est pas L Histoire, justement. Autant sur ses aspects historiques et documentaires, ce livre est irréprochable, autant sur le plan "fictionnel", je suis resté à la porte. D'abord diffus, le sentiment s'est développé tout au long de la lecture que cela ressemblait bien plus à une chronique historique qu'à un roman historique.
Il n'y a qu'à voir par exemple le recours massif à l'imparfait et au plus-que-parfait plutôt qu'au passé-simple, cela saute aux yeux. Or, l'imparfait nous dit ce qui était, le plus-que-parfait nous dit ce qui avait été : ils expriment des faits, des réalités, là où le passé-simple, le temps des rebondissements par excellence, nous dit typiquement "ce qui se produisit soudain".
Sauf que quand il se passait quelque chose, je l'avais souvent deviné dès les premiers mots de la phrase.
De même, les dialogues, qui ont pour fonction de mettre du rythme dans le récit, sont peu nombreux. Quand il y en a, ils sont souvent convenus, voire peu crédibles.
Quand il se passe quelque chose avec un gros potentiel dramatique (un exemple parmi tant d'autres : la mort de l'âne Robinson), l'évènement est souvent éludé en un paragraphe, parfois même en une phrase. L'auteure ne veut pas s'y attarder, elle passe à la suite de son récit... et c'est la frustration.
Les personnages ne sont pas mauvais en soi, mais ils sont souvent survolés, tout particulièrement les relations entre eux. On voit très peu de rivalité, de jalousie, de haine, de violence, d'égoïsme... ils sont tous étonnamment solidaires, finalement, vu ce à quoi ils sont confrontés. Connaissant l'Homme, cela sonne étrangement.
(Aparté : j'ai été agacé par les scènes explicites, et par le vocabulaire employé. Là, je confesse qu'il s'agit de quelque chose de très personnel : j'ai très peu de goût pour la romance, et aucun goût pour la littérature érotique.)
Au final, tout cela (en-dehors de l'aparté) créé une distanciation entre l'auteure et son récit, qui reste assez "froid", déclenche peu ou pas d'émotion, assez peu d'empathie envers les personnages. Un contexte historique parfaitement maîtrisé, mais dont l'auteure n'aura finalement pas réussi à s'affranchir, donnant lieu à un roman ressemblant trop à une chronique.
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Bonjour les lecteurs ...

Voici un livre que je referme et qui me laisse assez mitigée ( contrairement aux nombreux avis plus que positifs lus de part et d'autre ).

"Le rocher " est ce qu'on appelle " un roman basé su des faits historiques ".
Entre 1809 et 1814, suite à la défaite des troupes napoléoniennes en Espagne, plus de 5000 soldats seront faits prisonniers sur un rocher minuscule au large des Baléares.
Parmi eux, une vingtaine de femmes vivandières ou cantinières qui, à l'époque, suivent les troupes en déplacement.
Angélique est l'une d'elles et nous allons suivre l'histoire de cette jeune femme qui relate leurs conditions de survie sur ce bloc hostile au milieu de nulle part.

Je ne peux qu'admirer le travail de recherche titanesque effectué par Elisa Sebbel mais autant la partie historique m'a intéressée, autant j'ai beaucoup moins adhéré au côté romance du récit.
Je me suis en fait très peu attachée aux différents personnages qui m'ont assez vite lassée.

Malgré tout l'auteure a une jolie plume fluide et le livre se laisse lire ( excellent roman de vacances ). Et grâce à elle, j'ai découvert un pan de l'histoire que j'ignorais totalement.

P.S: Ne zappez pas le prologue qui, même si il peut vous paraître ardu, explique la situation de l'époque et l'absurdité de ces 5000 soldats abandonnés sur leur rocher.

je le note à 3 étoiles sur 5
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