Jorge Semprun revient sur les deux années d'internement au camp de Buchenwald pendant la seconde guerre mondiale dans un récit poignant, à la fois source et témoignage inestimable pour la mémoire collective.
Les conditions inhumaines dans lesquels ces hommes jouent leur survie est terrible, bouleversante. Comment faire pour vivre un jour de plus ? D'autres scènes décrites semblent tout bonnement surréalistes (un orchestre de jazz improvisé en catimini, la présence d'une bibliothèque au sein même du camp,
Semprun y lira
Faulkner notamment).
Mais le texte de
Semprun qui aura toute sa vie combattu dans ces actes puis par les mots le fascisme et le nazisme est aussi l'occasion pour l'intellectuel qu'il est, de revenir sur des instantanés de vie d'avant et après son internement.
Et c'est dans ces moments là que j'ai par instant ressenti une baisse d'intérêt. Quand l'auteur de «
L'écriture ou la vie » semble se disperser dans son récit. Autre petit bémol, le choix de
Semprun de ne pas traduire certains passages en allemand ou en espagnol (je suis une brèle en langue et pas d'allusion salace Hugo) qui sont forcément frustrants. Mis à part cela, s'est bien évidemment un texte au combien précieux.
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