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Ce livre figure dès mon inscription dans mes livres pour une île déserte mais je n'en avais pas fait encore la critique. Qu'ajouter à un tel livre ?
Ramòn Sender l'a écrit 14 ans après la guerre civile espagnole alors qu'il était en exil. Il a d'ailleurs exigé, avant de rentrer en Espagne qu'il y soit publié.
Il est court (86 pages), la trame en est très simple : Mosén Millán, prêtre d'une paroisse aragonaise s'apprête à célébrer une messe de requiem pour Paco du Moulin, tué par les phalangistes un an auparavant. Il est dans sa sacristie avec un enfant de choeur et régulièrement il demande à celui-ci si les fidèles sont arrivés. Durant ce temps, il se remémore toute la vie de Paco, de sa naissance à sa mort. Il l'a bien connu, a participé à sa formation, Paco fut son enfant de choeur avant de prendre conscience des inégalités sociales et de s'engager en faveur des plus démunis. Adoré de tous, à l'exception notable des riches propriétaires terriens, il doit se cacher. Mosén Millàn, dans un moment de lâcheté révélera sa cachette et Paco sera fusillé.
Le prêtre se sent-il coupable, pas vraiment, il refuse de voir son véritable rôle, et voit dans la mort de Paco une tragédie.
La famille et les amis de Paco ne viendront pas à la messe, ne sont présents que les assassins qui se disputent pour payer cette messe et, revanche posthume, la mule de Paco qui fait irruption dans l'église.
Tout dans ce livre est fait de suggestion, de réserve.
Les souvenirs du prêtre alternent avec ses demandes à l'enfant de choeur; ce dernier chantonne une ballade sur Paco dont nous connaîtrons la fin au terme du récit.
Sous une forme elliptique, les thèmes de la culpabilité, la trahison, la lâcheté, de l'inféodation de l'Église espagnole avec les nantis.
Court récit mais récit dense et inoubliable.
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Voici tout d'abord un beau livre, à la typographie soignée, avec de belles gravures émaillant les pages de ces deux histoires, et c'est suffisamment rare pour être souligné.

Un bel objet. Mais pas seulement.

L'auteur a dû fuir le franquisme jusqu'au Mexique et c'est par la première de ces deux histoires, "Requiem pour un paysan espagnol" qu'il se fera connaître.

En quelques dizaines de pages au style dépouillé, Sender nous fait revivre toute l'horreur de cette guerre civile espagnole, vue de la province, des coins perdus d'Espagne.

C'est court, cinglant, efficace. De poignantes pages d'histoire à se remémorer.
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Requiem pour un paysan espagnol (1953) & le Gué (1948) (aux Editions Attila, 2010)

À l'intérieur d'une église qui reste obstinément vide, le curé, Mosén Millán, est sur le point, en cette année 1936, de célébrer la messe d'enterrement de Paco, fusillé par les phalangistes. Seul, appuyé contre le mur de l'église, il repasse le film de ses souvenirs, ceux du baptême, de l'enfance de Paco, de ses actes de compassion envers les pauvres, de son mariage, de ses espoirs et de sa lutte après 1931, et enfin de sa chute dont le prêtre a été l'artisan sans l'avoir vraiment voulu.

Par les yeux de ce prêtre passif, défenseur avec l'Église de l'ordre établi et des puissants, sont évoqués en filigrane la misère noire de l'Espagne d'alors, le système de domination des propriétaires terriens hérité de l'époque médiévale et les années troublées précédant la guerre d'Espagne.

Inspiré par l'histoire familiale de Ramón Sender, son frère et sa femme étant tombés sous les balles franquistes, ce court roman initialement publié au Mexique en 1953 est surtout une histoire humaine, celle du courage et de l'intégrité de Paco et celle de l'attitude du prêtre, homme gris qui a trop peu de force pour un grand dessein - qui rappelle ces mots de Primo Levi : « Les monstres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux ; ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter »

« Un groupe de jeune gens arriva au village, des fils de bonne famille avec des bâtons et des pistolets.
Ils avaient l'air de pas grand-chose, et certains poussaient des cris hystériques. Jamais on n'avait vu de gens aussi effrontés. Normalement, ces garçons rasés de près et élégants comme des femmes, on les appelait, au carasol, petites bites, mais la première chose qu'ils firent fut de passer une formidable raclée au cordonnier, sans que sa neutralité lui serve à quoi que ce soit. Puis ils abattirent six paysans, dont quatre de ceux qui vivaient dans les grottes, et ils laissèrent leurs corps dans les fossés de la route qui menait au carasol. Comme les chiens venaient pour lécher le sang, ils postèrent un des gardes du duc pour les écarter. Personne ne demandait rien. Personne ne comprenait rien. Les gardes civils n'intervenaient pas contre les étrangers.
À l'église, Mosén Millán annonça que le très saint sacrement serait exposé jour et nuit, puis il protesta auprès de don Valeriano, que ces petits messieurs avaient choisi comme maire, parce que les six paysans avaient été tués sans avoir eu le temps de se confesser. le curé passait ses jours et une partie de ses nuits à prier.»

Requiem pour un paysan espagnol est suivi dans ce volume publié par Attila en 2010 par un deuxième court récit de 1948, également sobre et magnifique, «Le Gué», la culpabilité d'une moucharde après la folle dénonciation de son beau-frère, fusillé lui aussi par les franquistes.
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Le livre est composé de deux courts romans qui se situent tous les deux à l'aube du franquisme.

Requiem pour un paysan espagnol
le héros est déjà mort dès le début du récit, il s'appelait Paco du moulin et son histoire est contée par Mósen Millán le prêtre du village. le curé est en train de préparer sa messe, mais pas n'importe quelle messe, non celle qu'il va célébrer pour Paco, une messe de requiem. le temps passe et l'église reste vide, alors Mósen Millán égrène ses souvenirs.
On voit défiler la vie du village avec ses bagarres, ses superstitions, ses mesquineries. C'est un village où les plus pauvres vivent dans des grottes sombres, où le lavoir le carasol est le lieu de tous les échanges.
Paco, le curé l'aime bien, il l'a vu grandir, faire sa communion, se marier. Mais pourquoi est-il allé se fourrer dans les histoires ? Pourquoi livrer un combat perdu d'avance contre les puissants ? C'est un peu de sa faute au curé, car c'est lui qui éveillé la conscience de Paco.

Et quand un jour arrivent au village " Ces garçons rasés de près et élégants comme des femmes, on les appelait, au carasol, petites bites, mais la première chose qu'ils firent fut de passer une formidable raclée au cordonnier, sans que sa neutralité lui serve à quoi que ce soit. Puis ils abattirent six paysans, dont quatre de ceux qui vivaient dans les grottes, et ils laissèrent leurs corps dans les fossés de la route qui menait au carasol." ce jour là Paco a tenté de se battre pour un idéal, il a livré un combat perdu d'avance contre les puissants.
Le Gué
Ce second récit est lui aussi centré sur un mort, mort par trahison. Trahi par la femme qui l'aime le plus mais ce n'est pas sa femme, mais sa belle-soeur.
Il a été arrêté et exécuté, depuis Lucie garde le silence sur sa dénonciation, mais son secret l'étouffe, remonte, revient la hanter jour et nuit. Elle voudrait parler, crier que c'est elle, que c'est sa faute. Cette culpabilité enfle comme les eaux de la rivière, la nature se tourne contre elle, la rivière et le vent murmurent les mêmes mots "Moucharde tu parleras ". Elle croit voir le mort lorsqu'une chemise s'envole du pré, la folie guette, le remords la ronge, elle veut avouer....mais " laisser ce malentendu en suspens c'était peut être guérir son angoisse à jamais."

Deux superbes récits dans lesquels reviennent avec force les thèmes de la trahison, de la culpabilité, de la violence et des choix que les hommes ont à faire devant l'injustice ou l'oppression.
Ici pas de grandes tirades politiques, victimes et bourreaux sont parfois tout aussi malheureux et tout aussi coupables. L'âme humaine apparaît dans toute sa complexité et sa fragilité. Ce livre a été interdit en Espagne jusque dans les années 80. L'église n'en sort pas à son avantage.
L'écriture est fine, sobre, élégante et donne une fausse sensation de simplicité. Les personnages sont de ceux qui entrent en vous et ne vous quittent plus, personnages de tragédie qui continuent de vous habiter une fois la lecture terminée.
L'avis d'un critique
« Peu d'écrivains ont montré avec un tel sens du récit, de l'ellipse et du déplacement imaginaire, les horreurs de la guerre et la folie de l'homme » Philippe Françon dans Libération
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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C'est avec beaucoup de subtilité et d'à propos que Sender témoigne du traumatisme que fut la guerre civile espagnole. S'il dévoile brillamment la complexité des hommes lorsqu'ils sont aux prises avec les horreurs de l'Histoire, il enrichit son propos d'une dimension sociale importante.
Le récit est court et pourtant d'une puissance narrative admirable. En peu de mots, Sender signe un livre tout à la fois sur la culpabilité, la trahison et la lâcheté humaine. Un livre ESSENTIEL.

La suite sur : http://lebruitdeslivres.blogspot.fr/2013/03/requiem-pour-un-paysan-espagnol.html
Lien : http://lebruitdeslivres.blog..
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Ramón Sender est un journaliste et romancier espagnol du XXe siècle, très connu pour ses prises de positions politiques et son aversion pour le franquisme, dont l'oeuvre longtemps cachée décrit une Espagne confrontée malgré elle à la guerre civile. Aujourd'hui il est mondialement reconnu comme l'un des plus grands auteurs espagnols du XXe siècle, et bien qu'une grande partie de son oeuvre n'a jamais été traduite en français, il fait partie de ces auteurs incontournables pour les lecteurs français. Requiem pour un paysan espagnol a longtemps été censuré sous Franco, mais tous les intellectuels de l'époque avaient lu ce bijou littéraire, on le redécouvre aujourd'hui avec un immense plaisir.

L'Espagne franquiste sert de font à une merveilleuse nouvelle de Ramón Sender, dont le personnage principal est mort. du premier abord, ce postulat peut paraître incongru, cependant, il permet au narrateur et aux personnages d'avoir un recul sur l'époque traversée. (...)
Lien : https://jetenculture.wordpre..
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Tout le récit se passe pendant la longue attente d'un curé qui veut célébrer un requiem pour un paysan mort. Il évoque ses souvenir de Paco et de son itinéraire, jusqu'à ces jours difficiles de la guerre civile (jamais nommée).

Un très beau texte, très imprégné de l'âme et des contradictions espagnoles, de sa société écartelée entre rigueur et aspiration à la liberté. La panoplie de personnages qui traversent le roman évoque bien tous les aspects de la société espagnole de l'époque.

Ce qui est remarquable est d'avoir su regrouper tous ces ingrédients sans écrire une oeuvre didactique mais bien un oeuvre romanesque. Je recommande vivement cette lecture !

A noter également: une belle édition, avec un papier de bonne qualité, des illustrations et une couverture réussies.
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A la base je ne pensais pas lire ces 2 textes mais ma collègue me l'a un peu mis dans les mains de force...et je me suis laissée tenter parce qu'il faut dire que le bouquin est quand même super beau! Attila a soigné la présentation comme toujours, et c'est un plaisir de tourner ces pages de qualité et de regarder ces illustrations atypiques tout en lisant un texte de très grande qualité lui aussi, ainsi qu'un texte inédit en France!
Il faut présenter d'abord un peu Ramon Sender pour comprendre le livre: "Journaliste anarchiste, né en Espagne, il devient célèbre très jeune par ses prises de positions radicales contre les injustices : lié aux milieux anarcho-syndicalistes, il écrit des romans sur la prison, les ouvriers, les erreurs judiciaires... Marqué à vie par la guerre civile, où il perd sa femme et son frère - exécutés par les phalangistes -, il s'exile au Mexique, puis aux Etats-Unis : il ne cesse plus d'écrire, laissant plus de 60 romans (dont seulement 10 traduits en français)." (Attila) Ses textes ont été longtemps censurés à cause de ses prises de positions radicales contre Franco.
Finalement je n'ai absolument pas regretté que ma collègue m'ait un peu forcée au début, ces 2 textes sont vraiment excellents! Ramon Sender est un narrateur hors pair, son style est d'une qualité exceptionnelle, très juste et puissant!
Les 2 récits mettent en scène deux personnages qu'à priori tout oppose: un vieux prêtre et une jeune femme amoureuse. Pourtant ces deux êtres portent tous les 2 le lourd poids de la culpabilité et du secret: ils ont chacun dénoncé à la milice phalangiste une personne de leur entourage, et cette personne a été exécutée. Ok, rien de très joyeux me direz-vous mais honnêtement là on s'en fout! C'est très fort et plein de justesse, je vous le conseille vivement!
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Requiem pour un paysan espagnol

Une oeuvre , courte , dense , qui claque , sans échappatoire pour le lecteur .

Ecrite en 1953 au Mexique par Ramon Sender qui débutera sa carrière d'écrivain par cette première oeuvre majeure. Ce court récit est un écho lancinant des souffrances du peuple espagnol en cette période trouble de la montée du fascisme , qui marquera l'histoire de ce pays durant des décennies; Ramon Sender lui même étant touché directement par la perte de sa femme et de son frère dans cette guerre silencieuse , utilisera sa plume pour mener son propre combat et continuer à vivre.

Mosen Millan curé de campagne se prépare à dire une messe pour Paco ,jeune homme fusillé par les phalangistes ; dans l'attente des fidèles , sous le regard d'un enfant de coeur qui chante l'hymne qui circule depuis cette tragédie, sur ce héros de l'histoire , le prêtre se souvient .....

Du baptême du nourrisson associé à ses papilles régalées en ce jour de fête ...

De l'enfant "Paquito"qui servit à ses côtés dans l'église , enfant de choeur bien-aimé ,

Du jeune homme curieux , et trop souvent dérangeant par son regard trop plein de questionnements sur l'ordre établi ,

De cet ordre justement , si bien gardé jusqu'alors où chacun avait sa place , noblesse ou paysannerie , et tout allait bien ainsi ...Avec les plus pauvres parmi les plus pauvres loin du centre villageois , dans les grottes ....parce que ça fait désordre et qu'on n'y peut rien,
Chut ,

De l'audace de Paco devenu homme qui refuse de se taire et bouleverse tous les rouages de cette structure ancestrale pour avancer vers la libération du peuple soumis encore au servage ,

De"la Jéronima" sorcière représentante des temps ancestraux où les croyances paiennes régulaient les passions des hommes , de Don Valériano et de Don Gumersindo représentant la puissance nobiliaire inattaquable , du rôle de chaque membre de cette petite communauté , rôle inébranlable jusqu'alors , bien gardés par la conscience collective ,

Et puis ....de son rôle à lui ....qui le conduit , au nom de Dieu le père tout puissant à ne pas pêcher par le mensonge et à faire acte de délation lorsque les fascistes poursuivaient Paquito , Paco ....l'homme au grand coeur , libre et rebelle ....
Dans la sacristie , il attendra en vain l'arrivée des villageois : le peuple a parlé par son absence .

Seul face à Dieu , seul face à sa conscience douloureusement tenue en éveil par la présence des trois notables impliqués dans l'assassinat de Paco et qui viennent payer la messe dans un souci de maintien de l'ordre immuable !

Les yeux fermés , tout au long de ses réminiscences qui remontent en surface , rythmé par le chant litanique racontant l'histoire de Paco mort pour le peuple .....

A travers une écriture elliptique , sêche , aride , des personnages symboliques aussi burlesques que dramatiques , Ramon Sender a su faire de cette oeuvre subversive , un pilier incontournable pour qui veut appréhender l'histoire de l'Espagne de l'intérieur .

Longtemps interdit en Espagne et circulant souvent sous le manteau , il fallut attendre la mort de Franco pour qu'il soit publié et dans son engagement sans réserve , Ramon Sender renoncera à ses droits d'auteur permettant ainsi une plus grande diffusion .
Une oeuvre magistrale .
J'ai regretté de ne pas l'avoir lu dans sa langue : les sons gutturaux de l'idiome espagnol accentuant sans aucun doute l'impact de ce récit rude , sobre et qui agit sur le lecteur avec un certain décalage dans la temporalité : l'impact ne se ressent pas dans l'immédiateté tel les contes et légendes .....
Au delà de son sens politique , Ramon Sender offre aussi une immense réflexion universelle : celle de la notion de culpabilité liée au sens du devoir démontrant la complexité du "dur métier de vivre" pour l'homme englué dans ses passions , sa moralité , ses appartenances religieuses et sociales .
On retrouvera d'ailleurs ce même thème dans la nouvelle "Le gué" , tout aussi poignante mais plus intimiste .

Le gué

A travers ce court récit , on retrouve les obsessions de Ramon Sender dans la culpabilité , la recherche de l'expiation , la délation dans une Espagne tourmentée , et la solitude de ces êtres à la dérive , aussi victimes que bourreaux , cherchant une issue pour échapper au poids du remords et du péché .

Lucie qui dénonça l'amour de sa vie aux franquistes parce qu'il s'était marié avec sa soeur ,
Lucie toute douleur qui traine désormais ce lourd péché de plus en plus insupportable ,
Lucie qui ne trouvera aucune réponse à sa quête de rédemption après sa confession ( l'accointance du pouvoir politique et religieux de l'époque ne voyant aucune forme de péché dans la délation d'un opposant au régime faciste !!!) ,
Lucie sombrant dans la folie ....ultime refuge pour supporter son fardeau ....par choix autant que par nécessité pour survivre !

Un texte d'une force poétique incroyable , et qui met en relief toute la complexité de l'homme , pétri de contradictions , soumis aux lois externes régis par les hommes , conditionné par un héritage culturel judéo-chrétien , chargé de tant de paradoxes qui l'ensevelissent dans la douleur première : celle de la culpabilité .

Un texte qui s'accroche au lecteur , ouvrant toutes les failles secrètes ou inconscientes et mettant à nu l'homme ..."l'homme de tous les temps , de tous les cieux , l'homme qui te ressemble ."
Un texte inoubliable .
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