Autant j'ai adoré "
L'art d'écouter les battements de coeur", autant je sors de la lecture de ce second tome avec un sentiment mitigé.
L'écriture de
Jan-Philipp Sendker est indéniablement très belle mais je n'ai pas retrouvé la profondeur des personnages rencontrés lors du premier tome.
Certes, dix ans ce sont passés entre les deux voyages en Birmanie de Julia (d'ailleurs, pourquoi n'a-t-elle pas éprouvé le besoin d'y retourner plus tôt ?) mais elle me semble être devenue bien superficielle durant cette période, tout au moins dans les premières pages.
Même U Ba n'a plus cette réflexion qui m'avait tant interpellée ou alors l'auteur ne la décrit plus de la même façon.
C'est vrai que, entre temps dans ce pays, la junte militaire a pris le pouvoir et c'est d'ailleurs le sujet en grande partie de ce livre.
La peur et la tension génère une atmosphère totalement différente.
Je pense que c'est le fait de ne pas retrouver la sérénité ressentie dans le premier tome qui m'a gênée dans ma lecture.
Après réflexion, je me dis que si j'avais lu ce roman individuellement, je l'aurais certainement apprécié un peu plus, ce qui m'amène à dire que je lirai d'autres livres de cet auteur sans aucun doute.