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Critique de jwpack


La littérature d'horreur a surtout été popularisée par Stephen King. Par contre, nous retrouvons, un peu partout, des écrivains francophones qui semblent bien manier l'épouvante. L'art de faire peur n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Il faut créer la bonne atmosphère, le crescendo et la chute qui doit être l'apothéose du récit.

L'auteur « Patrick Senécal » est un québécois qui fait de plus en plus parler de lui. J'ai lu, « le vide » édité par « Alire » en 2007. Il s'agit ici d'un pavé de 642 pages. J'avais déjà chroniqué une oeuvre de Sénécal : « le passager » que je n'avais pas apprécié. Voyons maintenant ce que j'ai pensé de celui-ci.

Nous sommes devant une panoplie de personnages qui se croiseront au fil du récit. La première chose que l'on constate en ouvrant le livre c'est que les chapitres ont été mélangés, comme si l'auteur avait écrit l'histoire et qu'ensuite, pour créer un mystère et un crescendo, il en a remanié l'ordre. le titre des sections permet de bien comprendre puisqu'il se nomme : « Chapitre 37 » ou « Chapitre 4 ». Il ne s'agit que d'un détail, car le bouquin se lit bien du début jusqu'à la fin. le récit n'est tout simplement pas chronologique, mais c'est désiré.

Les personnages, donc, sont multiples. Une série de meurtres les relieront tous entre eux pour finir avec une chute macabre. C'est l'attente de découvrir le plan machiavélique de Maxime qui nous fait tourner les pages rapidement. Un policier qui a ses propres faiblesses est aussi loin de l'archétype du super héros. J'ai aimé ce point de vue concret de l'homme derrière le métier. Que dire du psychologue qui en manque d'émotion forte dépasse ses limites et ceux des lois existantes pour une dose d'adrénaline? En y pensant bien, il y a beaucoup de multiples facettes aux personnages dans ce bouquin. D'autre part, on y rencontre une satire de la mode des télé-réalités avec une petite touche philosophique bien appréciée.

Nous désirons également en savoir plus sur le passé des protagonistes pour tenter de comprendre leurs maux. C'est bien jouer de la part de l'écrivain. Sa plume et la structure du livre attisent notre curiosité. Facile à lire, c'est d'ailleurs ce qui en fait son succès. Les phrases glissent vers les suivantes sans difficulté et il est rare d'accrocher sur une expression ou un terme. Nous pouvons dire que les auteurs populaires ne font pas de la « grande littérature », pour moi, rien ne vaut un bouquin où l'artiste s'efface pour laisser toute la place au récit.

Là où ça fait mal, c'est dans le niveau d'atrocité décrite. Que ce soit de parents pédophiles et scatophiles jusqu'à des meurtres à la tonne à coup de mitraillette, c'est du sang et du dégoût à la tonne. Personnellement, j'ai lu pire, mais il faut savoir que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Beaucoup ne seront malheureusement pas capables de terminer à cause de ces éléments perturbateurs. de plus, la chute est à mon avis hollywoodienne, ce que je n'aime pas. Nous aurions très bien pu voir ce genre de finale dans un film américain à succès. Il y a aussi des longueurs, beaucoup trop, qui auraient facilement pu être coupées au montage.

Finalement,

Un livre d'horreur qui dégoûtera certains lecteurs et qui fera peur à d'autres. Personnellement, j'ai trouvé bien, mais sans plus. 6 sur 10

On aime : la plume, l'horreur, les personnages

On n'aime pas : l'excès de violence, la fin, quelques longueurs.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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