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Blake et Mortimer est un mythe, tel Tintin ou Astérix ! Reprendre les personnages d'Edgar Pierre Jacobs pour tenter de donner suite à son talent de scénariste, à son génie de narrateur et à son sens du coup de théâtre est donc un sacré pari. Celui-ci est relevé à leur tour (après Jean van Hamme et Ted Benoit pour le treizième tome) par Yves Sente au scénario et par André Juillard au dessin.

Dans la droite ligne d'Edgar Pierre Jacobs, le scénario tend clairement vers l'hyperréalisme : en pleine Guerre Froide, l'année 1957 fait figure de tournant dans la course à la conquête spatiale entre les blocs Est et Ouest. Cette aventure de la Machination Voronov s'inclut dans le contexte tendu par Edgar Pierre Jacobs depuis de nombreuses années : de nombreuses références démontrent de la connaissance des auteurs de l'oeuvre originale et leur servent de justifications dans cet univers théoriquement uchronique, à ceci près que le parti est pris, avec ce nouveau tandem de repreneurs de la série, d'inclure intégralement le récit dans un tissu de faits complètement historiques (Guerre Froide, lancement de Spoutnik, fondation des Beatles, etc.).
Entre Londres, Moscou et Baïkonour, les auteurs font rencontrer science, espionnage et vieilles connaissances (comme toujours pour Blake et Mortimer...). Les références fusent partout pour les yeux avisés, les bons mots sont rares, mais respectent le style original du premier auteur de la série.

Un épisode efficace donc, qui, sans faire véritablement date dans la chronologie de la série, a le pouvoir de nous transporter dans une aventure réelle et sans fioriture dont on garde finalement un bon souvenir. le total respect pour le monde visuel et descriptif créé par Edgar Pierre Jacobs finit de nous séduire. Un tandem à reconduire donc...
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Les BD Blake et Mortimer version E.P. Jacobs sont inusables, car devenues quasi intemporelles. Elles étaient à l'avant-garde à une époque où les bons et les méchants étaient biens marqués.
La nouvelle série lancée avec L'affaire Francis Blake reste sur ce créneau. Elle s'est poursuivie par cet album La machination Voronov, qui respecte en tous points la graphie de Jacobs, en recréant un contexte très années cinquante et guerre froide.
Le méchant est comme d'habitude Olrik, passé cette fois au service de l'URSS et devenu complice d'un scientifique nostalgique du temps de Staline. Ce dernier a a trouvé dans les restes d'une fusée un virus foudroyant. Reste à le diffuser partout dans le monde. Mais les réseaux du MI6 vont être alertés.
Sente et Juillard déroulent une intrigue d'espionnage très classique avec secrétaires d'ambassade - agents secrets, boites aux lettres mortes, réseau d'agents dormants... Rien de neuf en soi, mais l'histoire est bien construite.
Les dessins sont très respectueux de l’œuvre originelle et poursuivent le plaisir des grands Blake et Mortimer.
Une recréation réussie.
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Nouveaux auteurs pour cette 14ème aventure de Blake et Mortimer : ce sont Yves Sente au scénario et André Juillard aux dessins qui s'y collent.
C'est encore du très bon Blake et Mortimer avec cette histoire de bactérie mortelle tombée accidentellement entre les mains d'un savant soviétique nostalgique des pires années de l'URSS. Bien sûr, le colonel Olrik est encore une fois dans le coup mais il est cette fois plutôt exécutant que donneur d'ordres.
Cette bande dessinée retranscrit très bien l'atmosphère de la guerre froide dans le milieu de l'espionnage : espions, agents dormants, agents doubles, rencontres furtives nocturnes, ambassades surveillées, pièces insonorisées, déguisements...

Malgré la disparition d'Edgar P. Jacobs, le créateur de la série, les différentes paires d'auteurs parviennent à sortir de nouveaux épisodes de qualité (au moins pour celui-ci et le précédent "L'affaire Francis Blake"), pour l'instant plus dans le thème de l'espionnage des années 50-60 que dans le fantastique ou la science-fiction.
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Le Blake et Mortimer de la guerre froide!
Atmosphère à la John le Carré, garantie.
Entre nostalgiques du stalinisme et renégat au service des soviétiques, l'ambiance du livre est anxiogène au possible.
Sente et Julliard continuent l'oeuvre de féminisation de la série, avec l'entrée en scène d'une ravissante chercheuse aussi blonde que russe.
Un bon opus de la saga, donc.
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Avec de nouveaux auteurs, la série reprend son cours avec cette fois-ci une escapade dans le monde de l'espionnage. On est en pleine guerre froide, et on se lance dans une histoire de guerre bactériologique. le dessin est très respectueux de l'oeuvre originale, et c'est une franche réussite, les couleurs tout particulièrement, avec ses dominantes d'ocres permettent de nous replonger parfaitement dans l'atmosphère des originaux d'E.P. Jacobs. le scénario est bien construit, mais pourtant a du mal à me tenir en haleine, il souffre de quelques petits défauts : il y a sans doute une peu trop de texte pour une bande dessinée, l'écriture est petite et un peu pénible à lire, il manque quelques vignettes marquantes pour rythmer l'histoire et les explications sont trop nombreuses. Je pense que l'épisode du général de l'Otan est superflu et nous aiguille trop tôt pour l'explication du modus operandi des assassinats, j'aurais aimé le découvrir en même temps que Mortimer. C'est un bon épisode mais qui ne marquera pas la série, son rythme est en dessous de ce à quoi nous avait habitué E.P. Jacobs.
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Dans la réalisation de mon défi, j'ai loupé un album de la série. Je rattrape donc mon erreur sans plus attendre. Un album très politique avec les tensions est/ouest, mais aussi d'actualité avec la propagation d'un virus et la conception contre la montre de son vaccin. J'ai aimé l'intrigue mais je ne comprends toujours pas le besoin de mettre le colonel Olrik à toutes les sauces.
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C'est le deuxième album conçu et dessiné en 2000 par une équipe se coulant dans le moule d'Edgar P. Jacobs : Yves Sente et André Juillard. Comme dans l'épisode précédent, nulle trace de science-fiction, mais du pur roman graphique d'espionnage, dans un cadre politique et historique précis : nous sommes en 1957, en pleine Guerre froide et course effrénée entre les deux Grands pour savoir qui maîtrisera l'espace, c'est-à-dire les fusées à longue portée permettant d'anéantir l'adversaire.
L'histoire commence à Baïkonour, base de lancement des fusées soviétiques. Voulant brûler les étapes, un général provoque la destruction d'une fusée qui s'écrase au sol… Cependant, les équipes chargées de récupérer les débris meurent à son contact d'une fièvre hémorragique. de l'espace, la fusée a ramené sur terre une bactérie tueuse, dont un savant fou, le Docteur Voronov, va tirer un parti tout à fait radical. En effet, ce nostalgique de la période stalinienne veut supprimer toutes les velléités d'ouverture manifestées par certains hiérarques, depuis que Kroutchev a initié la déstalinisation. Au risque de provoquer un conflit nucléaire mondial pour parvenir à ses fins.
On a beaucoup critiqué ce scénario trop verbeux, ainsi que le graphisme manquant de la légèreté du précédent épisode (L'Affaire Francis Blake). Je ne suis pas d'accord, et j'ai trouvé dans cette aventure bien des points d'une extrême précision. Je me souviens en particulier de l'ambiance qui régnait à l'époque dans les milieux diplomatiques – j'ai effectué un voyage à Moscou en 1962 et je logeais chez un diplomate français – et j'ai toujours en mémoire ces filatures par des agents à peine discrets, les installations spécifiques anti-écoutes, des problèmes du personnel complètement à la solde du KGB. C'est bien vu. Evidemment, l'intrusion de Blake au sein de la Loubianka pour en exflitrer la belle Wardynska à travers les égouts moscovites relève du mythe, mais c'est tout à fait dans le style des exploits de Blake et Mortimer. Olrik, là encore malfaisant, n'est toutefois pas très bien inspiré cette fois et se plante … ce qui ne manque pas de faire plaisir.
Enfin, un clin d'oeil que j'adore : le restaurant syldave Klow, avec son éternel serveur chauve, me ramène au Sceptre d'Ottokar …. En définitive, une intrigue vraisemblable et prenante, dans une belle mise à la couleur.
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En pleine Guerre froide, une bactérie extraterrestre est découverte par les scientifiques soviétiques, et notamment le puissant Voronov. Celui-ci échafaude des plans pour utiliser cette nouvelle arme pour satisfaire ses ambitions politiques. Peu de temps après cette découverte, de hautes personnalités politiques soviétiques d'abord, puis internationales, décèdent brutalement.

La menace inquiète au plus haut point les autorités britanniques, et notamment le MI-5 et le MI-6. Blake, épaulé par Mortimer, se lance alors dans une vaste opération de contre-espionnage.

Juillard et Sente usent avec brio du contexte historique. Dans le cadre de la rivalité entre les Etats-Unis et l'URSS, la menace bactériologique peut faire basculer le monde dans une nouvelle guerre mondiale. C'est donc un jeu d'équilibre que doit mener Blake et ses services d'espionnage, flirtant avec le danger sur la place Loubianka à Moscou et faisant le grand écart entre Baikonour et Liverpool.

On apprécie également les clins d'oeil aux anciens albums de la série, mais aussi à Tintin. le dessin et les couleurs rendent pleinement hommage à l'oeuvre initiale de Jacobs, tout comme le souci des détails et l'obsession pour les décors (très nombreux : Londres, Liverpool, Moscou, Baikonour ...). La machination Voronov est un très bon album.
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Agréable surprise que cet album de la série, réalisé par un tandem totalement nouveau scénariste dessinateur. Tout en gardant les incontournables de la "franchise" (Olrik en méchant, intrigue basée sur des thèmes scientifiques, longues séquences d'introduction "écrites" plus que dessinées), cet opus innove en plaçant l'histoire dans L Histoire, légèrement anachronique quant à certains positionnements politiques mais malgré tout assez respectueux du climat de l'époque. Les séquences d'action sont bien présentes et rythmées, comme dans les derniers tomes. Un bon cru donc, ce qui peut étonner quand on sait que l'album a été commandé à la hâte pour pallier le retard de Ted Benoit sur l'album suivant et permettre d'engranger des recettes pour l'éditeur...
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Deuxième album de la nouvelle série des B&M après la mort de E.P. Jabobs, la Machination Voronov voit un nouveau générique qui prévaut à sa réalisation. Suite à l'excellent résultat de l'Affaire Francis Blake, l'éditeur voulait enchaîner avec la sortie d'un nouvel album très vite. Hélas en raison de la lenteur du dessin de Ted Benoît (compte-tenu de sa qualité, on ne peut lui en faire le reproche), le tandem Van Hamme/Benoît fut remplacé après bien des épisodes, au scénario par Yves Sente (La Vengeance du Comte Skarbek), au dessin par André Juillard (Les 7 vies de l'Épervier) et à la mise en couleur par Didier Convard (Brunelle & Colin).
Cette nouvelle aventure se situe chronologiquement après l'Affaire Francis Blake en pleine guerre froide. C'est d'ailleurs sur cette trame d'espionnage que le MI5 et le MI6 vont lutter contre le KGB, dans une affaire de guerre bactériologique qui risque de détruire nombre d'habitants de la toute jeune CEE.
La série n'eut pas à souffrir du changement de “papas" ceux-ci ayant été nourris des mêmes albums, et le plaisir de reprendre les aventures des héros de leur jeunesse vint à bout de leurs réticences éventuelles.
Reste de tout cela un bon album, un peu trop concentré en rebondissements et en coups de théâtre à mon goût, ceci étant peut-être dû au fait qu'il avait été pré-scénarisé en deux albums par Y. Sente.
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