L'Histoire s'affole. le royaume de Basam-Damdu venant juste d'être rayé de la carte par les Espadons alliés, la Chine se déchire entre communistes, nationalistes et seigneurs de la guerre.
A Londres, l'inquiétude est vive car Hong Kong est menacé. Une nouvelle fois, l'espoir repose sur une arme à venir, fruit des travaux du professeur Mortimer.
C'est dans cette ambiance explosive que ressurgit accidentellement un manuscrit secret qui pourrait bouleverser la descendance du pouvoir en Chine. Une arbalète a-t-elle changé le destin du 1er Empire chinois ?
Au rayon des bonnes surprises on trouve les multiples références au Mystère de L'Espadon, Au Lotus Bleu et même, à l'Odilon Verjus de Yann ! L'idée d'avoir repris l'histoire juste après le bombardement de Lhassa est plutôt intéressante.
Le dessin du duo
Teun Berserik et
Peter van Dongen est pour sa part, sans doute le meilleur travail depuis Jacobs lui-même, à côté des réussites de
Ted Benoit. C'est fluide, alerte et minutieux dans les moindres détails;
Hélas, une nouvelle fois,
Yves Sente semble incapable de comprendre que la ligne claire lie dessin ET récit. le sien n'est compréhensible qu'après une deuxième lecture. S'il faut attendre la page 18 avant d'apercevoir Blake et Mortimer, entre-temps et après, le récit s'étire et sinue comme le Fleuve Jaune et semble tout aussi interminable.
On verra au prochain tome si la complexité de l'histoire se justifie, mais en attendant, elle est plutôt lassante et laisse craindre que cette histoire d'arbalète nous laisse sur le carreau.