J’étais animé d’une si noire fureur devant le gâchis de ma vie que je ne pouvais me contenir ( P 355)
Je voulais continuer à croire que c’était possible, que mes ailes, si frêles, si déchirées fussent-elle pouvaient toujours m’emporter, d’une manière ou d’une autre , loin d’une existence de mensonges et d’hommes dépravés. ( P347)
Deviendrai-je le héros de ma propre vie ou bien cette place sera t-elle occupée par quelqu’un d’autre ? (P 345)
Il était de ces hommes qui ne peuvent cueillir une fleur sans qu’elle se fane entre leurs doigts( P 224)
C’était sans fin. Chaque mensonge que je proférais en entraînait un autre, comme s’il fallait à tout prix épaissir la pâte pour mieux masquer le précédent.( P201)
Les choses seraient évidemment plus simples si elle n’était plus à la Nouvelle Orléans a m’envelopper dans les ombres de son cœur noir et de son esprit puéril. (P186)
« aucune vie n’est parfaite , mais ce serait tellement mieux si seulement les gens étaient plus sincères et plus honnêtes !» Sincère. Honnêtes. Oui, très bien mais que penserais Charlotte. Si je lui disais la vérité, si je lui confessais que ma mère était une prostituée que je ne savais pas qui était mon père et que la plupart des hommes me terrorisaient , de sorte que je m’inventais des papas imaginaires. ( P 108)
Ne la déteste pas, Jo. Aie plutôt pitié d’elle. Songe qu’elle est loin d’être aussi intelligente que toi. Elle n’a pas tes possibilités, c’est pourquoi elle erre sans but, ne cessant de se heurter à toute sortes de mur. C’est triste. (P54)
- Permettez-moi de vous dire quique chose propos ces gens riches, intervint Cokie. Z’ont tout ce que lazzan peut acheter, z’ont des comptes en banque bien garnis, mais ils sont pas heureux et ils le seront jamais. Vous savez pourquoi ? Leur âme, elle est brisée. Et lazzan, il peut pas recoller les morceaux, non, monsieur. Mon ami Bix, l’était pauvre. Seigneu’, fallait qu’il souffle dans citte trompette dix heures par jour, jiste pou’ mett’ un pitit quique chose fond de la marmite. L’est aussi mort pauvre. Tu l’as vu, Jo, avec citte assiette posée sur sa poitrine. Mais cit’ homme-là, l’avait pas l’âme brisée.
Enfin, Sadie se leva à son tour. Après avoir promené son regard à la ronde, elle posa doucement les deux mains sur son cœur.
J’en fus bouleversée. La femme qui n’avait jamais prononcé un mot de toute sa vie en avait dit plus qu’aucun d’entre nous ne pourrait jamais le faire.