Le grand Sépulveda, Luis pour les intimes, s'accorde une sympathique récréation avec ce « journal d'un tueur … ». La trame est toute simplette un tueur en bout de course commence à ce triturer les méninges et comme dit le dicton (inventé par moi !!! ) tueur qui réfléchit est en partie fini. L'auteur chilien nous embarque, c'est le cas de le dire, dans les méandres du cerveau de notre tueur rigolo, amoureux, torturé. Et là-haut c'est un sacré merdier.
Au final, une histoire qui m'a amusé autant que Luis (on est intime maintenant) qu'on ferme en se disant que même avec peu de chose, le plaisir est au rendez-vous. Hasta la vista, Ombre.
Commenter  J’apprécie         470
Histoire courte d'un tueur à gages amoureux ou comment une belle française peut faire dérailler la mécanique infaillible d'un cerveau ? Voyages au côté de ce tueur où les chauffeurs de taxi en prennent pour leurs grades et certaines nuits chaudes. Sympa et distrayant.
Commenter  J’apprécie         260
Le "Journal d'un tueur sentimental" est un court thriller dont l'action se déroule en six journées.
Un tueur à gages doit refroidir une cible au Mexique tandis que sa petite amie française est déchirée entre deux amours.
Rien ne se passe comme prévu.
Ses errements alertent ses donneurs d'ordre qui lui proposent que cette mission soit sa dernière - avant la retraite -
Parviendra-t-il à l'honorer ?
Le tueur passe ces six journées haletantes entre les aéroports internationaux de Munich, Istambul et Mexico, à la recherche de sa cible et de son amour envolé.
Efficace, bien construit, vite lu. Sans fioritures.
Commenter  J’apprécie         140
Voici un savoureux petit recueil de nouvelles que j'ai vraiment apprécié, plein d'humour et de charme, tendre et cocasse.
Trois nouvelles de cet auteur qui m'a fait parfois penser a Marquez par certains côtés, et par d'autres m'a remémoré les aventures de san Antonio, notamment via l'emploi de personnages rudes et hauts en couleurs.
Trois nouvelles, donc:
* Journal d'un tueur sentimental. Ici on suit un tueur à gage qui vient de se faire cocufier et quitter par sa "petite française". Il tente de remplir un contrat qui vient de lui être confié, mais se rend compte qu'il est à la masse, perd son sang froid et son objectivité, en plus de son sérieux penchant pour les bouteilles et les prostituées afin de se soustraire à sa peine.
Parfois il tente de se ressaisir, sermonné par son reflet dans le miroir et par son contact. "Parceque même cocu, un professionnel est toujours un professionnel". Ce dernier se rend compte que le tueur est en fin de carrière, et lui suggère de prendre sa retraite. S'en suit alors une course poursuite à travers l'Europe et l'Amérique du sud entre le tueur, la cible et les services secrets, et on se rend compte qu'à la fin "le monde est sacrément petit".
* Hotline. Un imprudent inspecteur de la police rurale, mapuche de surcroît, est spécialisé depuis 15 ans le vol de bétail. Il patauge à longueur de journée dans la bouse et ses seuls horizons sont les plaines et les montagnes. Seulement, en arrêtant et en "explosant le cul du fils d'un général" qui convoyait des betes volées à la frontière, il a acquis la réputation d'avoir "la gachette facile", ainsi que de nouveaux ennemis. Il a donc été muté d'office à Santiago, ville surpeuplée et polluée, au sein du bureau dédié aux crimes sexuels. Un bureau composé intégralement d'agents féminins. Parqué dans le couloir et condamné à l'ennui, il recueille par hasard des témoignages relatifs à une mystérieuse affaire de téléphone rose: deux acteurs qui gèrent une entreprise de téléphone rose recoivent des appels infames, avec bruits de torture à la clef. Notre indien se met à enquêter et va faire de drôles de rencontre. Ici l'humour s'assombrit.
* Yacaré. le patron d'une firme italienne spécialisée dans les cuirs et les fourrures meurt subitement. Un chilien exilé en suisse est chargé par son employeur, la compagnie auprès de laquelle le défunt avait contracté une assurance vie, de vérifier le dossier et de préférence démontrer que cette mort est en fait le fruit d'un assassinat. Curieusement il va s'apercevoir que beaucoup de proches collaborateurs du patron sont mort de la même façon, jusqu'à ce que l'inspecteur se lance sur la piste d'un sorcier amazonien. Il découvre que la firme se livrait à un trafic de peaux de Yakaré, un reptile de la survie duquel dépendait toute une tribu...
Des aventures trépidantes, des personnages drôles et attachants, un humour omniprésent mais plein de tact même lorsque les sujets abordés deviennent graves, une écriture dynamique et vivante, j'ai vraiment aimé ce moment de lecture. A découvrir!
Commenter  J’apprécie         40
Un tueur à gages atypique. Il est amoureux. Il s'interroge sur sa dernière cible. Sa conscience le travaille. Il n'est pas aussi performant que d'habitude.
Il projetait de s'installer en Bretagne et d'y couler des jours paisibles avec sa Belle Française. Malheureusement ce n'est pas si simple.
Une histoire courte très drôle.
Commenter  J’apprécie         20
Voici un savoureux petit recueil de nouvelles que j'ai vraiment apprécié, plein d'humour et de charme, tendre et cocasse.
Trois nouvelles de cet auteur qui m'a fait parfois penser a Marquez par certains côtés, et par d'autres m'a remémoré les aventures de san Antonio, notamment via l'emploi de personnages rudes et hauts en couleurs.
Trois nouvelles, donc:
Journal d'un tueur sentimental. Ici on suit un tueur à gage qui vient de se faire cocufier et quitter par sa "petite française". Il tente de remplir un contrat qui vient de lui être confié, mais se rend compte qu'il est à la masse, perd son sang froid et son objectivité, en plus de son sérieux penchant pour les bouteilles et les prostituées afin de se soustraire à sa peine.
Parfois il tente de se ressaisir, sermonné par son reflet dans le miroir et par son contact. "Parceque même cocu, un professionnel est toujours un professionnel". Ce dernier se rend compte que le tueur est en fin de carrière, et lui suggère de prendre sa retraite. S'en suit alors une course poursuite à travers l'Europe et l'Amérique du sud entre le tueur, la cible et les services secrets, et on se rend compte qu'à la fin "le monde est sacrément petit".
Hotline. Un imprudent inspecteur de la police rurale, mapuche de surcroît, est spécialisé depuis 15 ans le vol de bétail. Il patauge à longueur de journée dans la bouse et ses seuls horizons sont les plaines et les montagnes. Seulement, en arrêtant et en "explosant le cul du fils d'un général" qui convoyait des betes volées à la frontière, il a acquis la réputation d'avoir "la gachette facile", ainsi que de nouveaux ennemis. Il a donc été muté d'office à Santiago, ville surpeuplée et polluée, au sein du bureau dédié aux crimes sexuels. Un bureau composé intégralement d'agents féminins. Parqué dans le couloir et condamné à l'ennui, il recueille par hasard des témoignages relatifs à une mystérieuse affaire de téléphone rose: deux acteurs qui gèrent une entreprise de téléphone rose recoivent des appels infames, avec bruits de torture à la clef. Notre indien se met à enquêter et va faire de drôles de rencontre. Ici l'humour s'assombrit.
Yacaré. le patron d'une firme italienne spécialisée dans les cuirs et les fourrures meurt subitement. Un chilien exilé en suisse est chargé par son employeur, la compagnie auprès de laquelle le défunt avait contracté une assurance vie, de vérifier le dossier et de préférence démontrer que cette mort est en fait le fruit d'un assassinat. Curieusement il va s'apercevoir que beaucoup de proches collaborateurs du patron sont mort de la même façon, jusqu'à ce que l'inspecteur se lance sur la piste d'un sorcier amazonien. Il découvre que la firme se livrait à un trafic de peaux de Yakaré, un reptile de la survie duquel dépendait toute une tribu...
Des aventures trépidantes, des personnages drôles et attachants, un humour omniprésent mais plein de tact même lorsque les sujets abordés deviennent graves, une écriture dynamique et vivante, j'ai vraiment aimé ce moment de lecture. A découvrir!
http://lelabo.blogspot.com/2008/08/luis-sepulveda-journal-dun-tueur.html
Commenter  J’apprécie         20