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sur 580 notes
Petite Poucette est un essai écrit par l'académicien de l'académie française, Michel Serres. Ici, il parle de nouvelle génération et même sur l'avenir, comment la technologie va changer notre compréhension du monde.

Il y a trois parties dans cet essai, d'abord il explique son concept de « petite poucette », comment on a toute l'information qu'on veut dans notre pouce, en cherchant sur notre téléphone ou tablette. Il tente d'attribuer un surnom positif à la nouvelle génération. Puis, il parle l'impact sur les écoles dans la deuxième partie et puis sur la société dans la troisième partie.

L'essai a été écrit en 2012, lorsque les réseaux sociaux n'en étaient qu'à leurs balbutiements, et avant que le monde a été menacé par le « fake news » (fausse nouvelles) et la propagande en utilisant l'internet. J'ai trouvé qu'il était un peu prématuré de sa part de parler de « fin du savoir », compte tenu de ce qui s'est passé par la suite avec l'utilisation des médias sociaux. Les gens ont encore besoin de « savoir » comment identifier les informations correctes et comment vérifier la fiabilité des informations.

J'ai souvent l'impression que l'ancienne génération (normalement les gens qui ont plus de 60 ans) n'ont pas un point de vue positive des nouvelle technologies, et dans ce cas, j'ai trouvé la position de l'auteur rafraichissant. Mais parfois il infantilise trop les jeunes, et vais donner cet exemple :

« Ils (les jeunes) sont formatés par la publicité : comment peut-on leur apprendre que le mot « relais », en langue française, s'écrit « ais » alors qu'il est affiché dans toutes les gares « ay » ? Comment peut-on leur apprendre le système métrique quand, le plus sottement du monde, la SNCF leur fourgue des S'Miles ? » - page 14

Tout d'abord, les enfants sont assez capable pour comprendre que « Relay » qu'ils trouvent aux gares est un nom de marque et pas un mot de dictionnaire. Également, S'Miles est un programme de fidélité de SNCF et il n'y a aucun affichage de distance en « miles » par SNCF aux gares ou ailleurs. J'étais enfant dans un moment également et je n'ai jamais confondu la stratégie utilisé par les entreprises dans leur publicités avec la langue.

Je n'ai pas eu de révélation en lisant cet essai, c'est absolument normal que chaque fois qu'on a une nouvelle technologie, notre société change partout, notre façon de travailler, la pédagogie, etc. Toute a changé avec l'invention de téléphone, également avec les améliorations dans les transports en commun, etc. L'internet ou l'écran dans lequel on peut avoir toute l'information avec notre « pouce » n'est pas une exception du tout.

Pour conclure, c'était un effort sincère de la part de l'auteur pour présenter une vision positive de la technologie et de la jeune génération. Mais en ce qui concerne les informations sur l'internet, il a parlé trop tôt (en 2012) et en ce qui concerne la jeune génération, il a parfois été positif à leur égard et à d'autres moments, tout au long de l'essai, il les a traités comme des personnes trop naïves qui ne peuvent rien faire sans « conseils ». Alors, j'attribuerai une note de deux sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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Lu en 2016. J'avais apprécié la plume de Michel Serres à travers ce petit essai de 84 pages (ed. le Pommier, 2012).
L'on "voyage" avec Petite Poucette à travers les mutations généalogiques, spatiales, socio-culturelles de notre monde, sources de crises et de révolutions en matière de transmission, d'apprentissage, de communication, de liberté et de savoir (savoir-vivre, savoir-être) : depuis l'oral à l'imprimé, en passant par l'écrit, la page, l'image, le virtuel, l'espace privé et public...
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Dans cet essai, Michel Serres s'intéresse à l'impact de la révolution technologique numérique sur la société, en particulier dans le domaine de la transmission du savoir.

Il y a eu, pour lui, deux révolutions précédentes dans ce domaine : le passage de l'oral à l'écrit, dans l'antiquité, puis le passage de l'écrit à l'imprimé, au XVème siècle. Chacune de ces innovations a facilité, démultiplié, la transmission du savoir.

Avec le numérique, l'ampleur de la transformation est bien plus importante : tout le savoir et toute l'information, vraie ou fausse, sont accessibles depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, quel que soit le lieu où l'on se trouve. Exit, ou presque, la transmission du savoir par des sachants et l'apprentissage de l'esprit critique ?

La révolution technologique du numérique entrainerait alors une véritable révolution culturelle où l'on réfléchirait plus avec ses pouces (sur un clavier) qu'avec ses neurones...

J'ai trouvé la première moitié de la démonstration plutôt brillante et convaincante. La suite m'a paru plus laborieuse. Heureusement, l'auteur manie les concepts avec simplicité, sans abuser d'un vocabulaire qui pourrait paraître abscons au profane. le livre se lit assez facilement.

Un essai qui soulève des questions, apporte quelques réponses, mais garde nombre d'interrogations ouvertes.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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Mouais, je m'attendais à mieux, j'avais adoré le tiers instruit qui m'avait pas mal fait réfléchir à l'époque sur mon travail de formateur mais là, je m'interroge et me demande s'il n'a pas pris quelques raccourcis pour aller au bout de sa démonstration. La nouvelle génération de jeunes qui naviguent sur leurs smartphones à la vitesse de l'éclair fascine l'auteur, certes, moi aussi. Est-ce à dire qu'on n'a rien à leur apprendre sous prétexte que tout est disponible sur wikipédia ? Oui, le savoir est en ligne mais à condition d'aller croiser et vérifier ses sources à l'heure des vérités alternatives. Quand à la connaissance, c'est pour moi autre chose. Il me semble qu'il y a une confusion entre information, savoir et connaissance dans son propos.
Il faut s'approprier l'information pour en faire du savoir et il faut être capable de verbaliser ce savoir pour en faire de la connaissance. le fait de manier avec aisance les nouvelles technologies ne dit rien de ce qu'il en reste en terme de connaissances. Quant au sens de l'effort, dommage qu'il n'en parle pas...
Enfin, ce n'est que mon humble avis.

Challenge Riquiqui 2023.
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Dans un style admirable, Michel Serres nous fait un constat sans concessions sur le brouhaha qui envahi nos vies... le bouquant effroyable qui nous stresse... piégé par la machine... et pourtant... Maria Montessori déjà dans ces livres nous disait qu'il était grand temps de reprendre le contrôle sur la machine... mais malgré les films... sans doute un peu trop à sensation Terminator ou bien Matrix... qui nous dénonçaient un futur ou la machine nous exploitait... l'avons nous écouté? Non... hélas... e publique n'a vue là que sensation... le message pas lu on s'en moquait... et l'oeuvre de Turing, ce bienfaiteur de l'humanité si mal traité... son oeuvre on l'a perverti... phagocytant notre temps, on e passe à éparer nos réseaux, nos ordinateurs, à chercher du travail aussi, parce que l'ordinateur nous en prive... nous sommes aussi décérébrés démédullés, mais complice de cette état...
A quoi bon apprendre, puisque l'information est là, sans qu'on est besoin de réfléchir... et pourtant Miche Serres n'en parle pas, mais Maria Montessori avait prôner le retour à l'apprentissage tactile en gérant nous même écolier notre temps pour nous concentrer à la tâche et reprendre le contrôle de ce monde qui nous échappait déjà à l'ère préindustrielle d'ailleurs, Michel Serres site AU bonheur des dames... il ne site pas Jurassique parc ou Terminator...
Nous sommes drogués aux images autant qu'à l'anti-douleur au savoir gratuit et insipide qui nous fait polluer la planète... et nous envahissons nos écrans, passifs par de la violence et du sexe... même Tolkien se retourne dans sa tombe... ses elfes, et ses très chers hobbits ne sont plus que des pâles personnages insipides de jeux vidéos... pendant que Game of Throne rempli sa très chère Fantasy de sexe de violence... se référent à notre oeuvre littéraire Française, les Rois Maudits, chef d'oeuvre qui se lit sans s'arrêté bien que comportant 6 volumes... alors qu'il n'y a de scène de sexe qu'un passage court sur les viols de guerre de Robert d'Artois, et une rapide description de Clémence de Hongrie qui découvre;.. qu'elle peut être aussi heureuse en tant que reine dans un lit.... dans tous le reste de l'oeuvre le sexe est sous entendu... et quand je vois Game of Throne, pourtant passionnée de Fantasy... et bien non... j'ai adoré Les Roi Maudits, j'ai adoré la Terre du milieu et de Harry Potter, je n'ai pas envi de lire cette infamie... Alors oui, merci de ce livre Michel Serres... et par pitié que les écrivains en écrivent d'autres sur le sujet... le livre s'est vendu à 270 000 exemplaires, c'est venté sur la couverture du livre... mais la prise de conscience on l'attend encore....
Pour résoudre le problème on multiplie les lois.... au lieu de limiter la consommation inutile qui pourtant a fait d'un névrosé le héros de Fight Club... au point d'organiser des combat sanglant pour se débarrasser de sa névrose du à de 'achat compulsif pour justifier un métier idiot : calculer si on doit rappeler les voitures défectueuses pour les remboursées ou non.. On se demande d'ailleurs, si ce film n'aurait d'ailleurs pas gagner en lisibilité de message... s'il avait été moins violent... pathétique... on distribue des Oscars pour de la violence et du sexe.... et tant pis si on en as la nausée! Alors oui, il faut parler de ce livre, mais je crois qu'alors ou j'ai vu une courte vidéo il y a seulement quelques jours de parents d'autistes, un parent à tué son gosse pour que le cauchemard s'arrête... un autre parle de suicide, un troisième parle de grève de la faim pour qu'enfin il y est des structures pour les prendre en charge... malgré Temple Grandin, rien mais absolument rien n'a été fait en France... même pas au cinéma selon Joseph Shovanec dans voyage en Autistan... et je cite ces exemples de disfonctionnement, mais il y en a tant d'autres... celui là est seulement un des plus criard qui illustre bien le livre de Miche Serres.... avec la tuerie incompréhensible d'Annecy....
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J'ai bien sûr lu cet essai sur le net à sa sortie, et je viens de le relire à la faveur d'un homme de 73 ans qui l'a offert à mes enfants comme une révélation ! en leur disant armez-vous d'un dictionnaire ! Alors je l'ai relu.

Dictionnaire inutile, évidemment … L'allégorie de la caverne m'avait marquée étudiante, et quelque part scandalisée. Faites-les sortir ! Mais je n'imaginais pas il y a 30 ans que tous seraient enfin libérés de leurs chaînes par le net.

Si on ne sait jamais de quoi est fait l'avenir, j'aime Michel Serres parce qu'il ne se limite pas à lui faire confiance. Il aime ceux qui le construisent. Ils n'ont en effet pas à se préoccuper, cela les ralentirait, du bouleversement que cela provoque chez ceux qui vivent à l'heure d'anciens paradigmes, les croyant, naïvement, encore d'actualité.

J'aime Michel Serres parce qu'il est jeune … il a compris que les aînés sont les benjamins. Les anciens qui attendent des jeunes qu'ils s'adaptent à eux vieillissent prématurément. Là où les jeunes grandissent et font grandir quand les anciens s'inclinent devant le ravissement d'un monde nouveau pour les uns, naturel pour les autres.
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De Michel Serres, j'aimais les chroniques radiophoniques, la voix joyeuse, la vulgarisation enthousiaste. J'ai lu rapidement cette Petite poucette, avec un brin de déception: le propos est convenu, rien que de classique dans un constat plat, rien qui fasse progresser la réflexion ou qui ouvre des pistes inattendues. Déception.
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Michel Serres analyse ici l'éducation des nouvelles générations. Il estime que l'enseignement organisé est d'un autre temps qui ne correspond plus à la jeunesse, qui peut aussi être éduquée (selon lui) grâce aux nouvelles technologies. L'enseignement pourrait se faire par une simple recherche sur Google.
Internet serait comparable en termes de révolution historique à l'écriture et à l'imprimerie.
Grâce aux nouvelles technologies, la jeunesse a le pouvoir de créer et de ne pas simplement subir. Il est assez optimiste quant à l'avenir de cette jeunesse.
Le /la jeune d'aujourd'hui, il l'appelle : "Petite Poucette", pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce.

Ce livre m'avait été chaudement recommandé par deux de mes filles qui avaient dû le lire pendant leurs études secondaires (=lycée en France). Je me souviens qu'à l'époque, elles étaient très enthousiastes. C'était inhabituel de leur part car lire n'est pas un plaisir pour elles - surtout des romans. Ce sont des scientifiques pures et dures, leurs lectures doivent leur apporter des choses "utiles", scientifiques mais surtout pas imaginaires !

Retrouvé en rangeant un meuble, ma curiosité m'a poussée à le lire.
Et là, plouf, je ne suis pas aussi enthousiaste qu'elles. Je me perdais parfois en chemin, j'avais envie, comme le cancre, de regarder par la fenêtre et de rêver. Cela m'a renvoyée aussi à mes études au cours desquelles , la philo et moi n'étions pas très copines. C''est vrai que la philo enseignée comme les profs l'ont fait à mon époque c'est-à-dire de manière magistrale, ne m'a pas aidée à apprécier vraiment.
Pour ma part, philosopher, cela se fait autour d'une table, il me faut des échanges d'idées, des discussions ; seule derrière un livre sans interaction, cela ne passe pas.

Je ne donnerai donc pas d'avis à propos de ce livre car je constate que c'est moi qui ait un "problème" avec ce genre de lecture.
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Si j'ai bien compris, la révolution numérique a bouleversé notre monde et nous oblige à nous adapter, voire même à nous transformer. Nous ne pouvons plus penser de la même manière qu'avant. Mais les anciennes structures et les vieux sont toujours là et constituent encore les soubassements de notre société, entravant donc son plein épanouissement. Tout le discours de Serres constitue une apologie du tout numérique et de cette nouvelle société qui se profile. Comme si il fallait faire table rase des anciennes manières. Il fait la comparaison avec la révolution de l'écriture et celle de l'imprimerie. le numérique nous apportera la solution à tous les problèmes. Il me fait un peu penser à certains collègues de ma génération qui, refusant de « vieillir », se jettent corps et âme dans les nouvelles technologies, ne se rendant pas compte à quel point ils se sabordent. Vus par les jeunes, ils sont toujours des vieux, même en pianotant sur leur téléphone portable.
J'avoue ne pas avoir bien compris les derniers chapitres, sur la science. Ce livre est à mettre en parallèle avec « C'était mieux avant ». Même discours, mêmes conclusions. L'auteur me semble complètement subjugué par le savoir-faire et l'adaptation des jeunes à ce nouveau paradigme. Je ne partage pas complètement cet enthousiasme. A l'approche de la soixantaine, mes valeurs et mon socle se situent toujours au XXe siècle. Je m'adapte comme je peux. Bien obligé. Et j'assume ! Ce livre me fait penser à contrario à ceux de Harari, « Sapiens » et « Homo Deus ». Harari nous met justement en garde contre les nouvelles technologies qui risquent de nous transformer pour de bon. Nous ne serons plus des humains mais des machines. Pas sûr que le changement induit par l'écriture et l'imprimerie aient été aussi radical.
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Un exercice de style superficiel et décevant.

Michel Serres, dans ce court essai, évoque et analyse l'évolution des comportements des jeunes générations au contact de ce qu'il est désormais convenu d'appeler les nouvelles technologies de l'information. Malheureusement, l'ensemble est emprunt de naïveté, a assez mal vieilli -- il a été publié en 2012 et je l'ai lu en 2020 -- et manque de profondeur.

S'il semble tout à fait normal, et même souhaitable que les philosophes s'emparent de ce genre de sujets, force est de constater, malheureusement, que leur grande complexité en rend la maîtrise délicate.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
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petit poucet
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