Les carnets de Joann Sfar, c'est une sorte de journal compte rendu, dessin plus aquarelle ; on y trouve un peu de tout.
Le précédent s'intitulait Greffier et relatait le procès de
Charlie Hebdo qui avait reproduit certaines caricatures. Carnet dont la lecture s'impose absolument, mais passons.
D'où le démarrage de
Croisette par cet échange téléphonique :
- Allo,
Joann Sfar, ici le festival de Cannes...
- le festival de Cannes de Cannes ?
- Lui même. Monsieur
Gilles Jacob a beaucoup aimé votre carnet sur le procès de
Charlie Hebdo et il vous invite à faire la même chose pour le 60ème anniversaire du festival.
- Parce que la mosquée de Paris vous a fait un procès à vous aussi ?
- Main non! Ce qu'on vous propose c'est de venir avec nous pendant toute la durée du festival et de dessiner les coulisses. (...) Vous serez comme une petite souris qui voit tout.
Voilà ! Merci Joann, tu as fait mon travail !
Rencontres avec Scorcese, Maître Vergès,
Pascale Ferran, plein d'autres; comparaison création au cinéma et dessin. En dernière partie : être dessinateur et jouer du violon (très belles réflexions). Plus quelques pages craquantes sur ses enfants. Et déjà la préparation de ses films ou albums à venir, le chat du rabbin, Gainsbourg,
le petit prince. C'est passionnant d'en découvrir le "making off ".
Voilà, c'est inclassable. On sent que l'auteur a étudié la philo mais ce n'est pas pesant. Il sait prendre parti, parler de ses convictions. Et juste après faire preuve d'autodérision ou relater une scène comique. En plus on sent que le dessin c'est sa vie et son bonheur ; il DOIT dessiner.
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