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Best seller en Inde et au Pakistan, l'action se déroule sur quatre jours rythmée par les allées et venues des personnages au quatre coins de Karachi.
Une immersion totale au Moyen-Orient.
Par où commencer ? le système judiciaire est assez complexe et je ne sais comment le résumer. Pour simplifier, on y trouve les policiers, les chefs de districts, une sorte de mafia locale, le gouvernement, les agences de renseignements... et je vous épargne les abréviations type UF, SHO... Tout un tas d'organisme aussi corrompu les uns que les autres.
Constantine est un ancien policier, planqué dans un poste de directeur de prison, qui cherche à s'effacer plutôt que briller dans cette course au business.
Il est contacté par le patron d'une agence qui lui offre une mission exceptionnelle : les aider à retrouver un otage américain retenu par des terroristes. Pour cela, il pourra compter sur l'aide de son vieil ami policier Akbar, incarcéré pour avoir tuer La personne de trop...
4 jours de lutte et de méfiance.
Dans un milieu de corruption, il est difficile d'avancer à visage découvert, Constantine le sait parfaitement.

Une écriture factuelle. Ni états d'âmes ni fioritures. Ce monde est une lutte et on l'a bien compris.
Je regrette toutefois que les moments entre Constantine, Akbar et Rommel ne soient pas plus présents. J'aurai préféré partager ces retrouvailles plus souvent que la visite parfois interminable de toutes les instances de Karachi. Ça m'a parfois empêcher de savourer le dérouler de l'enquête, coincée entre deux bureaux. Hormis cela, un bon thriller, qui dépayse, qui avance à pas de loup pour une fin (facilement envisageable) qui tourne en course contre la montre.
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Deux récits se télescopent ( un fait état du passé et l'autre du présent).
Le thème récurrent en est la corruption à tous les étages. Et le fait que le roman soit "ambiancé" au Pakistan n'apporte pas grand chose d'exotique.
Il n'y a guère d'humour (même si le thème ne s'y prête guère) et encore moins de suspense. Je l'ai lu sur trois jours et à chaque reprise, j'avais grand mal à me rappeler de quoi il était question...
La 4ème de couverture indique que cet ouvrage est un best-seller en Inde et au Pakistan, ce que je conçois volontiers dans la mesure où il me semble bien que ni en France ni en Europe ce genre de livre ne peut trouver son public.
(simple opinion, bien sûr)
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Je lis rarement des thrillers et je dois humblement admettre que je ne trouve pas le genre du policier très intéressant. Mais ce livre m'intéressait pour la localisation géographique de son action, ce qui change des policiers se déroulant dans les pays scandinaves ou bien en Amérique...Non, dans ce roman nous prenons un vol direct pour le Moyen-Orient.

On va rencontrer un policier chrétien dans un pays musulman, donc l'étiquette "étranger" lui est collé sur le front, pourtant il évolue avec beaucoup de finesse malgré les obstacles très durs et concrets auxquels il doit faire face avec son collègue. C'est assez sombre donc si vous y êtes sensibles allez-y en étant prévenus, je ne veux pas trop vous en dire parce que le principe d'un thriller c'est de vous surprendre et de faire accélérer votre souffle parce que vous ne savez pas à quoi vous attendre, donc je vous dirais juste que c'est un bon roman et un thriller/policier très intéressant.

Enfin bref...Des personnages bien construits, des choix spatio-temporels très intéressant et surtout une bonne maîtrise de l'écriture et de l'harmonie de ses péripéties. Les clichés sont évités avec un certain talent, et la tension est soutenue. Je vous en recommande la lecture si vous aimez les thrillers et même si vous n'en êtes pas un grand amateur, cela pourrait vous intéresser.
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Résumé le prisonnier d'Omar Shari Hamid

Je quitte l'Europe et la ville de Rome de Donato Carrisi pour le Pakistan et la ville de Karachi d'Omar Shari Hamid. Pour ce premier roman et un sacré changement d'atmosphère, je dois dire que l'auteur réussit un coup de maître par la construction et ses deux personnages principaux. Constantine est un policier chrétien, qui est devenu directeur de prison. Par sa religion, il est jugé comme étranger, donc impartial. Quant à son acolyte et ami, lui aussi policier, il a été emprisonné. J'ai bien aimé ces deux personnages qui, malgré leurs différences, leurs différentes affectations, n'ont pratiquement jamais coupé les ponts et se soutiennent lorsque l'un a besoin de l'autre. Akbar est un très bon flic qui fait le ménage sans se préoccuper des uns et des autres, des morts. Il ne plait à personne. Il est aussi fataliste. Il ne veut faire que son travail même si lui aussi profite du système.

L'auteur nous raconte ce qui se passe en ce moment avec l'enlèvement de cet américain qui doit être tué le jour de Noël par une organisation terroriste. Il ne reste que quatre jours. Pour mettre en scène le travail des deux amis, il revient sur leur passé de policiers et leurs méthodes amplement différentes. Tout s'achète, tout se paie, même pour le moins corrompu.

L'Afghanistan est un sujet tendance, même si le mot n'est pas franchement exact. Ce pays est un lieu où le terrorisme est bien présent, pour nous autres occidentaux, puisque nos Etats tentent, par tous les moyens, à leur disposition, d'arrêter ceux qui pratiquent le terrorisme. Mais dans ce roman, l'auteur se penche plutôt sur le travail des forces de police, les luttes intestines, les différents pouvoirs qui se mettent en place car tout est instable. La violence, sous toutes ses formes, est très présente. Les gens sont arrêtés parce qu'ils se rebellent. Il existe deux agences qui veulent renverser, à chaque fois, le gouvernement en place et qui se positionnent pour l'autre gouvernement. Au milieu, les communautés doivent vivre. le travail de la police est très difficile à réaliser. Mais les pots de vin, les coups, la corruption régissent et cette lutte est sanglante.

J'ai passé un très bon moment avec le prisonnier. le style de l'auteur va à l'essentiel, même s'il raconte, le passé de ces deux policiers leur amitié, leur travail, les prises de pouvoir. J'ai été un peu déstabilisée par certains mots et abréviations, même s'ils ont été expliqués au début. Mais cela n'empêche pas une bonne prise en matière de lecture. Lorsqu'il consacre sa partie au futur dénouement de l'enlèvement, il lance un compte à rebours. Les mots sont très imagés, le lecteur sent très bien l'atmosphère des différents lieux cités. le langage est également assez cru. Même si je connais ce pays que par les journaux, cette immersion plus réelle avec l'auteur ne me donne pas du tout envie d'y aller.

Je remercie les Editions Presses de la Cité pour cette magnifique découverte littéraire.

Avis le prisonnier d'Omar Shari Hamid

Constantine D'Sousa est policier depuis 25 ans. Il a été nommé directeur de la prison centrale de Karachi. Il doit aider un officier pour Tarkeen, un haut gradé quel connaît bien.

Cet aide concerne l'interrogatoire d'un prisonnier, ex policier et ami de Constantine.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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La curiosité est un joli défaut car il permet d'entrer dans des territoires inconnus : un premier roman, policier de surcroît, dans un pays que vous ne connaissez que par l'actualité mais peu par rapport à l'offre littéraire : le Pakistan. Résultat des courses : une lecture à 150 km/h sur fond de géopolitique et plus si affinités.
Omar Shadid Hamid ne s'est pas engagé dans un roman policier au hasard. Policier depuis de nombreuses années à Karachi, il a pris la tête de la cellule antiterroriste. Victime d'un attentat en 2010, il vit sous protection policière. le danger, la poussée d'adrénaline en mission, la corruption, les ficelles gouvernementales, il connaît. Ce pourquoi, derrière cette fiction, il y a la réalité et une solide trame sans incohérence de scénario. L'auteur a choisi également de raconter sans trop de sang, ce qui évite le voyeurisme de complaisance et les accumulations de descriptions morbides qui ne rehaussent jamais la qualité d'un bon thriller.
Entre le commissaire D'Souza, désormais directeur de prison, et son ancien collègue Akbar, en détention pour une longue histoire de petits arrangements entre amis, c'est une course qui va se jouer en 72 heures afin de libérer un journaliste américain pris en otage par un groupe terroriste avec menace de mise à mort le jour le 25 décembre. Même si la fin est prévisible, il n'y a aucune surabondance de clichés, juste quelques ingrédients qui permettent de s'immiscer dans un univers impitoyable.
Une ambiance qui change de l'avalanche des policiers scandinaves et qui mérite qu'on s'y attarde.

Livre reçu grâce aux Presses de la Cité dans le cadre de Masse Critique de Babelio
Lien : http://squirelito.blogspot.f..
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Tout d'abord merci à babelio et aux Presses de la cité pour ce roman totalement dépaysant.
Karachi, un journaliste américain est enlevé. le commissaire D'Souza, chrétien est devenu directeur de prison où se trouve son ami et ancien équipier, Akbar. Suite à cette affaire d'enlèvement, les Agences vont demander aux deux hommes de reprendre du service pour libérer ce journaliste.
L'auteur, un ancien policier de Karachi nous plonge dans une ville dangereuse où de nombreuses factions s'entre-tuent pour le pouvoir. La complexité des luttes tribales montrent que la limite entre le gentil et le méchant est très fine.
L'enlèvement du journaliste permet de revenir en arrière sur ces deux hommes, l'un chrétien et l'autre musulman qui vont s'entraider et s'estimer.
On replonge avec eux dans les années 90 avec des luttes entre chefs, ministres etc..
J'ai beaucoup aimé ce livre où on est plongé dans un univers totalement inconnu où la corruption et la violence font partie de la vie quotidienne à Karachi.
Une lecture agréable où les deux personnages principaux sont totalement opposés mais très proches.
Une enquête avec des rebondissements qui montrent encore la complexité des factions rivales.


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Très bon roman qui permet de se plonger dans les dures réalités de la société pakistanaise. le rythme n'est pas très vif, mais la lecture est très agréable.
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Premier roman d'un auteur pakistanais, Le prisonnier est un récit tortueux qui mêle enquête policière (retrouver sous trois jours un journaliste américain enlevé par des jihadistes qui menacent de le tuer le 25 décembre) et nombreux retours en arrière qui éclairent le passé des protagonistes principaux.

Constantine D'Souza, ancien commissaire de police et aujourd'hui directeur de la prison principale de Karachi, a comme pensionnaire un ancien collègue qui malgré son isolement et l'absence de visites sait tout de ce qui se passe dans la région.

Un roman étonnant et déroutant que j'ai eu plaisir à lire malgré les nombreux retours en arrière qui polluaient la narration ...    
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Toutes les polices du Monde se distinguent par un uniforme. Mais toutes n'ont pas forcément le prestige qui sied à leur tenue. Sous elle, en grattant bien, il y a parfois des âmes noires, des personnes à la gâchette facile, sans scrupules, rackettant à tous les coins de rue. Des êtres qui ne sont que des bandits habillés d'un costume de respectabilité, protégés par leur situation et craints par tous parce que profitant d'un abus de position dominante. En modifiant un dicton populaire, on dirait que l'habit ne fait pas le flic.
Si la police est une institution dépendant des gouvernements, dans certains pays ces derniers sont parfois (souvent) également corrompus. Karachi, est l'une de ces villes gangrénée par la criminalité. Cette mégapole parmi les plus peuplées de la planète (plus de 20 millions d'habitants) est le théâtre de ce roman de Omar Shahid Hamid. Ancien policier d'élite avant de prendre en charge la cellule antiterroriste, il sait de quoi il parle. A Karachi, les partis politiques ont leur service d'ordre armés de Kalatchnikovs, assassinant, recrutant et régnant par la terreur. Les forces de l'ordre ne songent qu'à améliorer leur ordinaire en se remplissant les poches, prélevant leur pourcentage de silence et de quiétude chez les dealers de drogue, les prostituées. Tout ce qui, en fait, est hors-la-loi.
C'est dans cette atmosphère qu'évoluent les commissaires D'Souza et Akbar. Tous deux ont fait leurs classes ensemble et hormis le fait qu'ils touchent aussi leurs « prestations » hebdomadaires, ils sont - peut-être – plus « honnêtes » que leurs congénères. Combattant certains partis plus mafieux que politiques, ils vont, au hasard, des fluctuations gouvernementales se retrouver, l'un D'Souza placardisé comme directeur d'une prison où l'autre Akbar est enfermé, pour avoir dépassé les bornes. le kidnapping d'un journaliste américain va relancer leur situation. Ils sont les deux seuls à pouvoir le sauver avant sa décapitation prévue pour le 24 décembre.
Si l'on peut regretter l'absence d'un lexique pour les termes locaux trop peu expliqués, ce livre reste captivant par son exotisme (on peut le rapprocher de certains romans de Cedric Bannel sur l'Afghanistan), et pour comprendre la philosophie des habitants et les mentalités d'une ville où une vie ne vaut pas quelques roupies. Les analepses qui posent l'antériorité de la déchéance des deux héros D'Souza et Akbar sont très bien rendus et ne cassent pas le rythme narratif.
S'il y avait une moralité à tirer de cette lecture, on la trouverait chez Kant : « la possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison. »

Merci à Masse critique et aux éditions Presses de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Avant de commencer cette critique, je voudrai remercie Babelio et les Presses de la Cité pour m'avoir offert ce livre à l'occasion d'une opération de Masse Critique.

Le prisionnier n'est pas vraiment un polar comme les autres. On sort totalement du cadre et des stéréotypes du genre écrit par des auteurs occidentaux.

Nous suivons ici Constantine (ou Consendine avec l'accent Pakistanais) dans les méandres de Karachi, la mégapole pakistanaise. On y découvre les rouages du fonctionnement de la cité, ses us et coutumes, sa corruption structurelle, sa violence. Omar Shahid Hamis nous dévoile la culture de la capitale et de ses environs, nous sommes encore plus dépaysagés car l'auteur inclut dans son texte du vocabulaire pakistanais, ce qui rend le récit plus authentique et immersif.

La narration alterne présent et passé, si bien qu'il y a deux histoires en une. On suit les protagonistes principaux à différentes périodes de leur vie afin de comprendre leurs liens et leur histoire. Cependant, ce choix de construction ajoute de la complexité dans notre compréhension des événements et peut parfois nous perdre, ce qui m'a d'ailleurs poussé à sauter quelques paragraphes pour retrouver plus vite le fil conducteur de l'histoire.

Au-delà, je dirai que la traduction, ou du moins que le style de langage choisit par le traducteur, fait perdre de l'intensité au récit. Les mots et les constructions de phrases sont parfois trop simples, et j'ai eu l'impression par moment que je ne lisais pas un polar, mais un conte à destination d'un public plus jeune.

Mais rendons à César ce qui est à César, ou plûtot à Omar Shahid Hamis ce qui lui revient. La force de ce polar et qu'il dénote complément de ce que nous, lecteurs habitués aux intrigues se déroulant en Occident, connaissons. On y apprend beaucoup sur le fonctionnement de Karachi, sur la vie et la société pakistanaise. Bref, on passe un bon moment de lecture, mais je trouve que les créations de Dennis Lehane sont plus à mon goût.
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