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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Stop ! Lâchez tout, ressortez vos vieux 45 tours des sixties, déployez vos posters des Beatles et jouez à la parfaite groupie de George, Paul, John ou Ringo, comme il vous plaira !

Dans ce polar qui prend son temps au départ mais qu'on ne lâche pas, c'est d'abord à une équipe de bras cassés de la police londonienne qu'on a affaire : pas de fin limier de Scotland Yard à l'horizon, non, le sergent Breen est plutôt du genre poltron et démodé, si on en croit ses collègues que leur patron décrit lui-même comme « une bande de hooligans ». Machos, veules, prompts à couvrir les grossières erreurs des copains, ils collectionnent les étiquettes flatteuses mais sont très contents d'eux-mêmes. Alors, quand la stagiaire Helen Tozer débarque pour faire équipe avec « Paddy » Breen, toutes les occasions sont bonnes pour leur flanquer des bâtons dans les roues. Même la secrétaire s'y met !

On est en 1968, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : pour mener une enquête, pas de fichier central, pas de banque de données ADN, pas de portable, que des bagnoles à peu près potables équipées de radios crachotantes. Les femmes flics ne sont pas autorisées à conduire les voitures, elles ne peuvent prendre aucune initiative. Mais c'est grâce à Helen que notre duo attachant va réussir à identifier la jeune morte d'Abbey Road, grâce au fan club des Beatles ! A partir de là les différents éléments de l'enquête vont s'enchaîner, se combiner, s'éclairer, et les rebondissements et les surprises vont aller bon train dans la campagne anglaise.

On est en 1968, je le répète, en pleine mutation de la société anglaise : certains sont encore dans la mentalité de l'immédiate après-guerre et voudraient bien faire comme si la pop music n'existait pas (comme dans le film Good morning, England !) et comme si l'Angleterre était encore un grand Empire qui prend tout et tout le monde de haut. Oui mais on ne peut ignorer ces filles rebelles, souvent si seules, qui hantent Abbey Road, on ne peut ignorer cette politique post-coloniale désastreuse en Afrique (tiens, comme en Palestine ! le truc c'est de se barrer quand il en est encore temps et de laisser le merdier se développer tout seul ou presque). Il est donc question de la guerre et de la famine au Biafra, de l'émancipation féminine, de l'amour libre, du racisme ordinaire dans les rues de Londres, des Irlandais immigrés et… de la Beatlesmania ! Ajoutez à cela un duo d'enquêteurs attachants, je me répète encore, jusque dans leurs failles et leurs maladresses, mais pas si idiots que ça en a l'air au départ et vous passerez un excellent moment de lecture !

Il paraît que c'est le premier d'une trilogie, je suis drôlement impatiente de découvrir la suite !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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William Shaw nous montre avec ce roman que les années Beatles, ce n'est pas que pop music et peace and love, c'est aussi racisme et sexisme - le premier représenté par la nouvelle famille qui emménage dans le quartier et le second par Helen Tozer et le mépris absolu des hommes du poste de police.

L'intrigue est bien ficelée et le dénouement reste inattendu. L'enquête prend son temps, et à cela se mêlent des histoires plus personnelles des autres personnages. L'auteur a de plus le mérite de ne pas attendre les trois dernières pages pour nous révéler le coupable et son mobile.

Il a aussi le mérite de ne pas nous donner un inspecteur qui méprise son "assistante" et ne la voit que comme un poids, mais simplement deux jeunes gens qui se respectent, qui veulent résoudre une enquête et montrer leur valeur. Ce duo pas si improbable fonctionne parfaitement et on s'attache très vite à ces personnages marqués la mort (de son père pour l'un, de sa soeur pour l'autre) et un peu paumés, et qui, ensemble, vont finir par réussir à surmonter ça et à passer à autre chose.

Sur fond de Beatles Mania, racisme, sexisme, xénophobisme et saphisme se mêlent pour nous offrir un roman noir tellement passionnant et agréable à lire qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Lien : http://sweet-madness.hautetf..
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Londres, 1968. le détective C. Breen, assisté d'une jeune inspectrice, enquête sur l'assassinat d'une jeune femme dans le quartier d'Abbey Road. le duo est loin de s'imaginer qu'il va se retrouver plongé dans le milieu de la corruption et du trafic d'armes.

Un premier roman et une découverte. Une excellente ambiance (sans faire des Beatles des personnages du livre, comme le laissait un peu craindre le titre) : les changements en cours dans la société anglaise sont très bien rendus ; les scènes au commissariat ressemblent à la série télé "Life on mars" qui aurait été revue par David Peace ; les dialogues sont remarquables ; les personnages, principaux ou secondaires, sont très bien vus, complexes et sans lourdeur psychologique ; l'intrigue est bien mise en valeur par une enquête qui sait prendre son temps, jouer sur les ellipses et les à-côtés (ça ressemble assez souvent à ce que le roman nordique fait de mieux). Bref, à lire et à faire lire !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Excellent roman policier avec une belle écriture sobre et efficace qui nous campe des personnages juste un peu décalés comme il faut.
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