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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Sémi » est le deuxième volet du nouveau cycle d'histoires courtes d'Aki Shimazaki, entamé l'année dernière avec « Suzuran »… qu'il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'avoir lu avant d'entamer celui-ci.

Mariés depuis cinquante ans, Tetsuo et Fujiko vivent dorénavant dans une résidence pour personnes âgées. Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Fujiko se réveille un matin en prenant son mari pour son fiancé. Un saut dans le temps qui va progressivement mettre à jour des secrets profondément enfouis…

Avec « Sémi » Aki Shimazaki propose un regard original sur cette maladie neurodégénérative habituellement présentée comme une tragédie de fin de vie, mais offrant ici également une opportunité de réparer les blessures du passé, ainsi qu'une seconde chance à leur amour.

A l'instar de sa pentalogie « le poids des secrets », Aki Shimazaki lève à nouveau le voile sur des secrets de famille, tout en faisant le lien avec la nature dès la couverture, à l'image de cette cigale dont les larves demeurent durant des années sous terre, parfois jusqu'à quinze ans, pour ne finalement déployer leurs ailes que durant un bref instant…

Cette superbe métaphore, évoquant l'éphémérité de leur amour finalement libérée après avoir été enfouis sous de lourds secrets durant tant d'années, s'installe au diapason de l'écriture délicate et poétique d'Aki Shimazaki.

Un récit plein d'humanité qui déborde de cette poésie et sobriété propre à la culture nippone.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Je suis tombée sous le charme de cette auteure québécoise d'origine japonaise avec sa première pentalogie « le poids des secrets ». J'ai lu les tomes, bien sagement, dans l'ordre, même si les romans d'Aki Shimazaki ont la particularité de se lire indépendamment les uns des autres et donc dans le désordre, au gré des envies du lecteur.

Pour ce quatrième cycle romanesque, j'ai donc décidé d'être plus dissipée et de les lire dans le désordre et de commencer par « Semi », le deuxième tome.
Pourquoi avoir commencé par celui-ci ? Tout simplement parce que j'ai été attirée par la douceur qui imprègne sa couverture et par le chant des cigales, annonciatrices de l'été tant attendu.
*
"Semi" désigne en japonais la cigale. Les insectes ont une place importante dans la culture japonaise. Apparentées à l'été, les cigales symbolisent la vanité et le caractère éphémère de la vie.

« Sémi, sémi, sémi, où te caches-tu ?
Après tant d'années sous terre
Tu n'as que quelques semaines à l'air
As-tu de la nostalgie pour ton long passé
Dans le noir ? »

Le grillon nous accompagne tout au long de ce court et magnifique récit, bruissant de ses ailes dans les arbres de la résidence.
*
C'est une histoire très touchante que nous raconte Aki Shimazaki, celle d'un vieil homme qui assiste, impuissant, au déclin de sa femme qui perd progressivement la mémoire.
Après cinquante ans de vie commune, Tetsuo et Fujiko vivent désormais dans une maison de retraite spécialisée car Fujiko, atteinte de la maladie d'Alzheimer, nécessite un accompagnement particulier.
Toutes ces années de mariage se délient progressivement mais inexorablement, comme si rien n'avait existé.
« L'été approche de sa fin, la saison des cigales aussi. »

Et puis, un jour, Fujiko ne reconnaît plus Tetsuo.
Elle n'a plus aucun souvenir de sa vie conjugale.
Commence alors une autre relation et un nouveau départ dans la vie.
« Vivre, qu'est-ce que c'est pour vous ? … Pour moi, c'est aimer et être aimé. »
*
Ce qui est étonnant, c'est la sélectivité de sa mémoire.
Elle a oublié les moments les plus importants de sa vie, mais elle garde en mémoire certaines choses apprises durant son enfance. Ainsi, elle reconnaît les animaux à leur chant. Elle peut également parler des cigales.
« Je songe à ce qu'elle m'a appris à propos des abura-zémi. Ces cigales vivent sous terre cinq ou six ans, puis un mois à l'air si elles ont de la chance. Un mois, c'est bien court, mais cela équivaut peut-être à quatre-vingts ans pour un humain. »
*
J'ai aimé le regard bienveillant et affectueux que porte cet homme à sa femme, son amour, sa détresse, ses peurs.

La plume délicate, poétique et toute en nuance de l'auteure fait merveille pour traduire les émotions et les sentiments. Avec beaucoup de sensibilité et d'empathie, Aki Shimazaki apporte une vision positive de la maladie et de la fin de vie. Il se dégage beaucoup de douceur et de sérénité par son écriture simple, délicate, subtile, épurée.
*
Les thèmes que l'auteure aborde dans ce récit intimiste font écho à ceux du premier cycle.
Aki Shimazaki excelle à nous parler de ces parcours de vie, de ces drames intimes. Elle aime construire des personnages complexes qui laissent entrapercevoir leurs failles et leurs secrets. Les silences, les non-dits et les mensonges ressurgissent malgré tout. Mais il est parfois préférable de garder secrètes certaines vérités.

C'est également l'occasion de percevoir quelques aspects de la culture japonaise, très codifiée et très respectueuse des convenances.

« Une scène me revient à l'esprit. Nous avions la cinquantaine. Un après-midi, nous nous promenions sur la plage, quand Fujiko m'a pris le bras. Surpris, j'ai regardé les gens autour de nous. J'ai chuchoté : “C'est gênant, en public.” »
*
Pour conclure, j'ai été touchée par cette histoire, par ce vieux couple. Je referme ce second tome, séduite par cette nouvelle série.

« le chant des cigales ne laisse rien transparaître de leur mort prochaine. »
Matsuo Basho
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Tetsuo et Fujiko vivent en maison de retraite, Fujiko étant atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce matin , elle ne reconnaît plus celui qui a passé plus de 40 années à ses cotés. Mais cette maladie va révéler des franges de la mémoire qui vont bouleverser l'équilibre qui semblait immuable.

Alors, soyons franc, c'est très bien mais que c'est frustrant. Avec un peu de concentration , ce livre est plié en deux heures et pourtant , il y a matière à poursuivre cette histoire. Après , je n'ai pas été pris en traite , l'épaisseur du livre parlant d'elle même .
On retrouve toute la finesse de l'écriture japonaise , qui traite sans effusion les problèmes les plus graves. Il y a toujours ce coté policé des personnages qui s'arrangent avec tout ce que leur propose la vie sans effusion.
Pour revenir sur la longueur de l'ouvrage , il se passe quand même beaucoup de choses, presque trop pour le nombre de pages, ce qui entretient un peu la frustration.

Il n'empêche, c'est très bien construit, avec beaucoup de pudeur et de finesse , bercé par le chant des "Semi" (cigales).
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Deuxième tome de la nouvelle pentalogie de l'auteure, et cette fois, l'élément symbolique n'est pas une fleur mais comme le montre la première de couverture une cigale, sémi en japonais. 🎶Sémi, sémi
As-tu de la nostalgie pour ton long passé
Dans le noir? 🎶
chantonne la vieille femme, oublieuse du présent mais pas des souvenirs marquants....

Dans " Suzuran", le personnage central était Anzu, qui s'épanouissait dans l'art de la poterie. Ce sont ici ses parents, vivant depuis quelques années dans une maison de retraite, qui tiennent le premier rôle.

Fujiko, la mère d'Anzu, souffre de plus en plus d'Alzheimer et va révéler des faits du passé bouleversants pour son mari Tetsuo....Qui lui aussi a des choses à se reprocher...

Comme à son habitude, en phrases concises, souvent allusives, Aki Shimazaki construit pour nous, autour de différents points de vue, une histoire familiale passionnante, complexe, aux secrets qu'on croyait bien enfouis et qui finissent par affleurer et changer les destins.

Quand il est question de la maladie d'Alzheimer, l'ayant vécue de près, je me sens toujours douloureusement émue; le personnage de Fujiko, qui pense que son mari est encore un fiancé, est touchant. Tetsuo aussi, découvrant bien tardivement combien il a été peu présent pour sa femme, qu'il a blessée profondément sans le savoir.

La dernière page, tout en sensibilité et délicatesse, est une merveille et embue les yeux...Toujours aussi séduite par l'auteure! Vite, le prochain! Et merci, Pierre, pour ce beau cadeau.

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Je dois l'avouer : je ne connaissais pas du tout l'autrice canadienne d'origine japonaise Aki Shimazaki.

Je viens d'en lire 3 coup sur coup grâce aux billets de mes amis Babeliotes qui m'ont convaincu de me plonger dans son univers.

Dans « Sémi » il est question d'un couple de personnes âgées, Tetsuo et Fujiko, qui arrivent en maison de retraite après des années de vie de couple ensemble et d'une vie de famille bien remplie.
Oui mais voilà : Madame est atteinte d'un Alzheimer et un matin elle se rend à l'accueil de la maison de la retraite pour déclarer qu'un homme dormait dans son lit … mais cet homme c'est son mari.

Commence alors une nouvelle époque pour Tetsuo : il se conforme aux prescriptions de l'infirmière qui lui recommande de ne pas contrecarrer les positions de son épouse. Il est donc convenu que Tetsuo est un fiancé qui tente de conquérir la belle Fujiko et qui sait parviendra-t-il peut-être un jour l'épouser à nouveau ?

Mais la mémoire défaillante de la femme livre de curieux souvenirs. Elle proclame par exemple qu'elle doit absolument rendre une somme importante à un chef d'orchestre réputé dont Tetsuo n'a jamais entendu parler. Un homme qu'elle aurait croisé un soir d'un concert dans une ville où elle était allée voir une amie, avec qui elle aurait dû aller au concert, mais finalement où elle est allée seule.
Fujiko prétend qu'elle aurait reçu une grosse somme d'argent de sa part pour avorter, mais que finalement elle n'aurait pas eu besoin de la somme.

Délire de femme atteinte d'Alzheimer ? Confusion ? Que se cache derrière ces déclarations étranges ?

Petit à petit Tetsuo va revisiter sa vie d'homme marié, son mariage avec une femme docile, sa fille morte d'un cancer, et sa petite fille qui aime les cigales … et va découvrir une toute autre réalité derrière les apparences.

Ce récit court est comme une sorte de nouvelle – ce qui semble être sa forme préférée, parfois à l'intérieur d'une même pentalogie ou série de cinq titres comme dans « le Poids des secrets ».

Il est placé sous le signe non pas d'une fleur mais d'un insecte, : une « Sémi » ou une sorte de cigale pour laquelle la vieille dame dans sa jeunesse avait jadis composé une chanson.
Un insecte que j'aime bien moi aussi : lorsque les cigales commencent à chanter dans les pins qui bordent la maison, c'est le signe que l'été est bien installé et c'est un très bon signal.

C'est agréable à lire.
C'est distrayant.
C'est féministe.

J'ai lu également « maïmaï » et « Suisen » mais c'est « Sémi »qui m'a la plus séduite.

Merci donc à Bokkycooky, Latina, et mes autres amis sur Babelio de m'avoir ouvert la porte de l'univers d'Aki Shimazaki : je ne compte pas en rester là.
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Un tout petit roman, histoire d'amour et de mémoire.

Dans une résidence pour personnes âgées, Fujiko se réveillera un matin avec un inconnu dans sa chambre. Cet homme qu'elle ne reconnaît pas est pourtant son mari depuis une quarantaine d'années. La consigne est de ne pas contredire la malade et tout le monde fera semblant qu'elle est une jeune fille qui sort avec son fiancé.

Sémi, c'est la cigale, un insecte qui a la particularité de vivre des années sous terre avant d'émerger dans la lumière pour un bref été. le couple formé par Tetsuo et Fujiko a aussi des secrets enterrés depuis longtemps et que les aléas de la mémoire perturbée par la maladie feront émerger.

Un roman délicat, qui réussit à insuffler de la légèreté dans le sujet grave de la démence cognitive.
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« Sémi » est le deuxième tome de la nouvelle série d'Aki Shimazaki, inaugurée avec le délicat et doux-amer « Suzuran ». Ce tome-ci se concentre sur les parents d'Anzu, la céramiste héroïne du premier tome, tous deux résidents d'une maison de retraite en raison de la maladie d'Alzheimer dont souffre Fujiko, la mère. Mais un beau jour, brusquement, celle-ci ne reconnaît plus son mari Tetsuo, le ravalant à son ancien statut de fiancé, ce qui le désoriente profondément : comment accepter que sa femme, qui physiquement n'a pas changé, soit devenue intérieurement une telle inconnue ? Tetsuo comprendra rapidement qu'il est face à un choix : prendre la situation comme elle vient et repartir de zéro dans sa relation avec cette nouvelle Fujiko, et pourquoi pas en profiter pour réparer les erreurs du passés. Fiancés d'un jour, fiancés de toujours, on pourrait dire.

Résumée ainsi, c'est une histoire un peu banale, jolie – un vieil homme qui va faire énormément d'efforts pour sa femme bien-aimée qui l'a oublié –, sauf qu'on se trouve dans un roman d'Aki Shimazaki et qu'il y a du mouvement sous cette surface bien lisse. Ainsi, il s'avère que joli, le couple ne l'est qu'en apparence, le nouveau stade de la maladie de Fujiko faisant remonter la vérité comme un révélateur, malmenant Tetsuo qui ira de découverte en découverte dans une espèce de gradation du pire : sans trop entrer dans les détails que je vous laisse découvrir, Fujiko n'était pas heureuse dans son couple, car elle se sentait complètement négligée par un Tetsuo égoïste et volage, avec qui elle ne partageait au final pas grand-chose. En somme, deux vies menées parallèlement, sans jamais vraiment se croiser, si bien que, cerise sur le gâteau amer, Fujiko avait décidé de se séparer de Tetsuo une fois la retraite de celui-ci arrivée car elle ne se voyait pas être vivre seule avec lui. Ironie du sort, la seule chose qui l'en empêcha, c'est la maladie…

Cela fait beaucoup de choses à avaler d'un coup pour un seul homme, et même si Tetsuo n'est pas un personnage que j'ai trouvé particulièrement sympathique, je l'ai trouvé toutefois admirable face à l'adversité. Il continue à s'occuper de sa femme avec douceur, et surtout se remet en cause dans une volonté optimiste et forcenée d'arranger les choses, envisageant cette nouvelle étape de son mariage comme la mue du sémi, cette cigale japonaise qui se développe sous terre pendant des années avant de vivre à l'air libre sa courte vie pendant un petit mois : si le mariage malheureux qui se trouve annulé par l'oubli de Fujiko correspond à cette gestation de plusieurs années, le mariage à venir, bien que destiné à être court, sera tout autre, placé sous le signe du partage et de l'amour (enfin, j'ai envie d'y croire !).

Aki Shimazaki réussit donc un roman dont la délicatesse atténue la cruauté de l'histoire, sans l'oblitérer totalement, ou juste ce qu'il faut pour la rendre vivable. Encore une fois, après Anzu qui a connu une histoire difficile en tombant amoureuse du fiancé de sa soeur malade, les personnages de ce cycle sont appelés à ne pas être épargnés par la vie, qui leur réserve des épreuves lourdes dont ils se tirent avec une élégance à toute épreuve. C'est beau et touchant…
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Fujiko Niré, atteinte depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer vit dans une maison de retraite avec son mari Tetsuo. En raison de l'évolution de la maladie, un matin, Fujiko ne se souvient plus qu'elle est mariée et prend Tetsuo pour son fiancé. Peu de temps après, lors d'une activité musicale à la maison de retraite, Fujiko écoute un couple interpréter le nocturne n°20 en do dièse mineur, de Chopin. La musique la bouleverse à tel point qu'un souvenir va revenir brusquement ébranler sa mémoire en miettes. Incapable de comprendre ce qu'il signifie, Fujiko demande l'aide de son « fiancé ». Tetsuo à son grand désarroi va alors prendre conscience qu'il ne connaissait pas vraiment la femme avec laquelle il a vécu plus de cinquante ans, celle qu'il a choisie lors d'un miai, un mariage arrangé, qui a élevé ses trois enfants et a veillé sur ses parents âgés, et à qui il a caché une longue liaison. Pendant toutes ses années, Fujiko lui a caché également un secret qui est en train de se révéler.

Aki Shimazaki, autrice d'origine japonaise a rédigé en français le court roman SémiSémi signifie la cigale en japonais ; Fujiko a écrit il y a longtemps cette petite chanson qu'elle chantonne au cours de l'histoire :
Sémi, sémi, sémi où te caches-tu ?
Après tant d'années sous terre
Tu n'as que quelques semaines à l'air
As-tu de la nostalgie pour ton long passé
Dans le noir ?

Alors que sa mémoire ne lui permet plus de reconnaître sa famille, que son passé lui est définitivement interdit, Fujiko, à sa manière, reconstruit, "retricote" un futur avec son "fiancé" sur des bases qu'elle choisit. Elle ne veut pas être une cigale qui trouve un partenaire pour se reproduire : « on n'est pas des cigales. Je ne veux pas que nous nous mariions seulement pour avoir des enfants"… et « Vivre, qu'est-ce que c'est pour vous ? …. Pour moi, c'est aimer et être aimé. Si nous nous marions, je veux que nous nous aimions toute la vie…. »
Symbole touchant de cet amour futur, les carrés simples, multicolores, au crochet qu'elle assemble – en cachette – pour réaliser une couverture patchwork pour leur lit, et qu'elle offre à Tetsuo, le regard brillant, redevenue le temps de ce cadeau, la jeune fille qu'elle a été.

Aki Shimazaki a traité avec beaucoup de sensiblité le thème difficile de la maladie d'Alzheimer ; en choisissant une approche originale : montrer comment un couple pourra se reconstruire. Vivre quelques années plus sereines, « libérées », qui feront la part belle à l'amour, puisque les secrets pesants auront été révélés. le roman se termine sur une note d'espoir en dépit de tout.
Un vrai tour de force, qui m'a beaucoup émue.
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Quand Fujiko commence à développer la maladie d'Alzheimer, elle et son mari emménagent dans une belle maison de retraite.
Tout se passe bien au début, puis la maladie évolue et elle prend son mari pour son fiancé.
C'est beau, doux, tendre et tragique à la fois.
Malgré des révélations dramatiques, tout se déroule dans une ambiance lente et zen.
Ça se lit délicieusement.
Lui est attendrissant de douceur et de compréhension, de culpabilité aussi.
Elle est plus déterminée et résolue à conclure un épisode de son passé.
Deux beaux personnages dans une atmosphère nippone qui enveloppe le lecteur.
Je ne connaissais pas cette auteure, mais la douceur de son écriture et la tendresse qui en émane me donnent envie de prospecter sa bibliographie.
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Bien que Semi fasse suite à Suzuran,il peut se lire indépendamment du premier. J'y ai retrouvé le même rythme apaisant,la même délicatesse. le sujet est celui de l'oubli et peut-être celui de sa fonction...Fujiko est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle ne reconnaît plus ses enfants,a oublié qu'elle était déjà mariée à Tetsuo qu'elle pense être son fiancé. Pourtant tout n'a pas disparu de sa mémoire et ce qui s'exprime de cette femme est certainement ce qui a constitué l'essentiel de sa vie. Ses secrets,ses chagrins,ses attentes . Finalement la maladie s'offre à elle comme le moyen de redevenir la jeune fille qu'elle était et d'ouvrir les yeux et le coeur de son mari qui accède à des clés insoupçonnées de leur histoire. Comme les clochettes dans Suzuran, la cigale ( semi) est une jolie métaphore qui prend sens peu à peu au cours de la lecture.
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