Storyteller

Tom Valle a atterri, après ses dernières péripéties, dans un sacré placard : après avoir travaillé pour un journal prestigieux, le voici qui couvre les anniversaires et autres faits divers pour le Littleton Journal, la feuille de chou d'un trou californien. Ce "raconteur d'histoires" s'inscrit dans la longue lignée des ratés sympathiques (voir par exemple les anti-héros de Salem dans Aller simple ou Nager sans se mouiller).

Il faut dire que Tom Valle a la mauvaise habitude de baratiner (et pas qu'un peu). Après un premier article "imaginé", il enchaîne les mensonges. "Ça passa comme une lettre à la poste. D'autres articles suivirent, produits à un rythme soutenu, éblouissante anthologie d'écrits à la foisonnante créativité." Ce qui lui vaut d'être découvert, viré, et d'atterrir dans un petit journal.

Mais voilà qu'il débusque ce qui paraît être le scoop du siècle. Seulement voilà, il a perdu toute crédibilité dans la monde du journalisme : c'est la vieille histoire de Pierre et le loup. Entre solitude et paranoïa croissante, il mène difficilement son enquête. "Je commençais à relier les points entre eux - ici et là je traçais des lignes tremblotantes mais c'était comme dans ce rêve que j'avais fait : chaque fois que j contemplais le dessin à moitié complété, il disparaissait."

Appâtée par une critique plutôt positive de l'Obs, j'ai pourtant été déçue par Storyteller. L'idée est bonne (d'ailleurs le roman se rattrape plutôt sur la fin), mais le récit est redondant, le personnage trop pathétique pour être tout à fait attachant, et l'auteur pourrait jouer davantage sur les doutes que soulève l'enquête de Valle (est-il fou ? est-il incompris ?). Bref, un pageturner estival pas vraiment tout à fat efficace.
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James Siegel est directeur et administrateur d'une des plus grandes agences de publicité aux Etats-Unis. Storyteller, paru fin 2011, est son quatrième roman sorti en France.
Tom Valle, la quarantaine, est journaliste. Après avoir été déchu de son titre de journaliste star d'un grand quotidien new-yorkais quand on a découvert qu'il bidonnait ses articles, inventant de toute pièce ses enquêtes, il se retrouve exilé à Littleton, une petite ville de Californie, où par bienveillance le journal local l'accepte dans son équipe pour rédiger la rubrique « chiens écrasés ». Son passé lui colle aux basques, comme une marque indélébile connue de tous, et il passe pour le menteur du village.
Jusqu'au jour où, interviewant la centenaire de la maison de retraite à l'occasion de son anniversaire, celle-ci lui révèle que son fils mort est revenu la voir. Tom Valle s'intéresse à cette histoire qui pour tous n'est que propos d'une vieille femme sénile. A peu de temps de là, un accident de la circulation entre deux voitures fait un mort. Un détail trouble le journaliste, l'incitant à enquêter pour découvrir, que le mort était castré et que son identité est fausse, par ailleurs le conducteur de la seconde voiture qui n'était pas blessé, a donné un nom et une adresse inconnus des services administratifs.
Tout cela est bien troublant mais à Littleton, qu'on soit shérif ou rédacteur en chef de la feuille de chou locale, on n'est pas du genre à s'imaginer des choses pour autant, surtout quand les soupçons émanent d'un journaliste baratineur connu pour ses articles inventés. Tom Valle va donc se lancer seul dans une enquête dont l'origine remonte à 1954 mais il est loin d'en imaginer l'ampleur et les conséquences, pour lui, pour ses proches, pour les Etats-Unis et pour le Monde !
Bien entendu je ne vous révèle rien de plus puisqu'il s'agit d'un thriller et seule votre lecture vous en donnera l'épilogue. Les critiques ont cité (voir le dos du livre) Les hommes du président, L'Affaire Pélican ou Blow Out comme références. J'ai vu les films, mais je n'ai pas lu les livres dont ils sont inspirés, or ici nous parlons d'un bouquin, ce qui n'est pas du tout la même chose. Je vois bien le rapport entres ces références et Storyteller, mais je n'irai pas tout mettre à ce même niveau.
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé le roman de James Siegel. Il se lit très bien, très vite et on a hâte d'arriver au point final, qui d'ailleurs ressemble à des points de suspension. Les chapitres sont extrêmement courts, 56 pour 462 pages, et l'auteur abuse du saut à la ligne, ce qui a pour effet positif d'accélérer le rythme de la lecture en créant une fausse impression de vitesse ou de suspense, mais l'effet négatif, c'est qu'on a en main un faux gros pavé inutile. Les éditeurs adorent les thrillers bien épais, mais est-ce l'avis des lecteurs qui se trimballent des bouquins d'un kilo dans leurs sacs ? La question mérite d'être posée.
Néanmoins, je répète que j'ai aimé le livre, j'ai apprécié le ton de l'écriture, cet humour désabusé, ainsi que les dialogues qui m'ont paru bien tournés et pourtant c'était casse-gueule car Tom Valle discute souvent avec malades dans les vapes sous médocs… le seul point qui me laisse un peu dubitatif – mais c'est aussi certainement le charme de ce thriller – c'est que l'enquête de Tom Valle est assez plan-plan au regard des enjeux et de l'adversaire auquel il s'attaque. La fin du livre est aussi une réflexion sur les secrets d'état et le Monde tel qu'il va, mais est-ce réellement une révélation ?

Un joirnaliste qui a perdu toute crédibilité après avoir publié de faux articles se trouve mêlé a une histoire incroyable qu'il ne poirra jamais publier. S'ensuit une cascade d'évènements tous plus intriguants les uns que les autres jusqu'à la découverte du fin mot d'un rébus bien tordu.

C'est écrit à la première personne , le journaliste en question nous racontant ce qui lui arrive avec une bonne touché d'auto dérision et un humour grinçant. Les péripéties arrivent à petite dose sans qu'on puisse deviner où tout ça va nous mener, d'ailleurs il utilise lui même l'analogie des petits points qu'on relie entre eux pour voir apparaître un dessin. Bon suspens, histoire bien racontée, facile à lire. Divertissant mais rien de transcendent, dans l'ensemble bon moment de lecture entre deux livres plus costauds.

Voilà un bouquin duquel je suis passée totalement à côté !
Cela vient peut-être de moi, j'ai eu beaucoup de préoccupations cette semaine et n'étais peut-être pas tout à fait disponible pour ma lecture.
Ou peut-être que ça vient du livre. Pourtant, l'idée de base est très bonne et bien développée. Mais j'ai trouvé le récit confus, bourré de flash-back sans grand intérêt à part celui d'embrouiller encore un peu plus l'histoire. le personnage principal est loin d'être attachant, les dialogues sont insipides, les rebondissements peu crédibles.
Bref, sur une idée de base que je trouve pourtant géniale, l'auteur à réussi à me perdre et j'ai fini ce livre dans l'indifférence… dommage !
Dommage, car l'écriture est dynamique, et le dénouement bien amené, mais cela ne suffira pas pour moi !

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Après avoir connu la gloire grâce à ses reportages pour un grand journal new-yorkais, le journaliste Tom Walle écrit désormais pour un petit canard local d'une bourgade en plein désert californien. En effet, la découverte de supercheries dans son travail l'a contraint à s'y exiler et à accepter la seule tâche qui lui a été proposée, éloignée de ses talents "littéraires". Appelé pour couvrir ce qui semble être un "banal" accident routier, il découvre des incohérences qui l'amènent à enquêter.

L'enquêteur est ici un journaliste, non un policier ou un détective alcoolique ou ancien alcoolique au passé agité, comme dans de nombreux romans du genre.

Le passé et la personnalité du personnage principal sont bien campés, sans excès, mais au prix d'un récit un peu poussif, surtout dans sa première moitié. Ensuite, les découvertes du journaliste et les évènements surprenants se multiplient, créant un certain suspense. L'intrigue est cohérente et bien construite, mais elle l'est autour d'une machination que j'ai trouvée exagérée, d'une vaste théorie du complot finalement peu crédible.

A lire si vous êtes amateur d'histoires de complots géopolitiques.

Tom Valle est journaliste au LiIttleton Journal et s'occupe des faits les plus variés et insignifiants possibles. Un poste quelconque donc que Tom est pourtant heureux de posséder. C'est que notre homme est devenu persona non grata dans le milieu du journalisme. Enquêteur à succès pour un grand journal new-yorkais, Tom a finit par déraper : il a inventé des histoires. Par facilité. Par défi. Par jeu. 56 fausses enquêtes donc qui, quand elles ont été découvertes, lui ont valu un bannissement notoire qui lui colle à la peau et de fréquentes piques sur ses anciens agissements. Tom Valle fait désormais profil bas et tente de mener sa vie en toute discrétion et sans remous.
Jusqu'au jour où un banal accident de la route commence par intriguer notre journaliste par ses incohérences. Il débute alors une enquête fouillée qui semble contenir un scoop digne du Pulitzer. Mais qui va croire un menteur patenté ?

Storyteller est tout simplement un très bon page-turner qui réussit avec efficacité à tenir son lecteur en haleine. Tout en restant assez classique, l'auteur introduit son personnage principal comme le narrateur de cette histoire. Et c'est sous la forme d'une adresse à un lecteur lambda que Tom Valle nous raconte son histoire et son enquête, pressé de la transmettre avant qu'il ne soit trop tard...
Personnage torturé, Tom présente un profil intéressant. Rongé de culpabilité pour ses méfaits, il ne se pardonne pas d'avoir entraîné d'autres personnes dans sa chute. Un mauvais souvenir qui n'est pas sans rappeler un autre élément de son enfance où le mensonge déjà prenait une place importante et cruciale pour son déséquilibre. Un homme attachant donc qui, néanmoins, agace parfois par son attitude systématique de s'auto-flageller.
Mais l'enquête du journaliste s'avère particulièrement dense et intéressante, rebondissant vers des côtés inattendus, et surprenant par l'intelligence de ses déductions. La construction est particulièrement brillante et réserve de nombreuses fausses portes de sorties qui perdront avec bonheur le lecteur.
On regrettera le côté un peu irréaliste de certains faits qui ne laisseront pas de s'étonner que de telles choses puissent être restées secrètes mais passons. le roman est suffisamment intriguant et dynamique pour le lire avec beaucoup de plaisir et d'empressement. Un polar plus que sympathique donc à dévorer au fond de son lit !
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Voilà un thriller qui mélange les genres : conspiration, manipulation de l'information, complot politique.
C'est une adaptation moderne de « Pierre et le loup ».
En tout cas Tom Valle, journaliste menteur, rejeté par la profession va suite à un accident banal retrouvé les bases de son métier. Il va se lancer dans une investigation qui le mènera bien loin et mettra sa vie en danger. Il va avoir du mal à convaincre qu'aujourd'hui, il dit la vérité.

Roman bien construit, de nombreux rebondissement tiennent en haleine. Les passages sur « le mensonges » peut-être un peu long mais une fin à découvrir.

Je ne suis pas une grande fan du genre thriller paranoïaque, mais je me suis laissée prendre. Palpitant et plein de retournements.

Un polar classique mais une fin original