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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Henryk Sienkiewicz - Quo vadis ? - 1896 : Et si ce monument n'était en fait qu'un des plus beaux livre sur l'amour jamais écrit. Amour entre Vinicius le général romain et Lygie la belle esclave de Rome, amour des chrétiens pour leurs bourreaux et leurs tortionnaires, amour des apôtres Pierre et Jean fidèles aux paroles du Christ pour l'humanité tout entière. "Quo Vadis" montrait à quel point la doctrine des premiers chrétiens aurait pu changer le monde en bien si l'homme n'en avait pas fait plus tard un instrument de pouvoir et d'oppression. Faisant revivre l'aube d'une nouvelle ère, ce livre captivait par ces formidables reconstitutions de l'incendie de Rome et des massacres sadiques commis sur les chrétiens qui servirent de dérivatifs à la colère du peuple. Extrêmement riche dans sa description des personnages célèbres de l'époque, Sienkiewicz réussie comme personne à inclure les petites gens à la grande histoire. Néron et sa folie meurtrière, Pétrone l'habile manoeuvrier fataliste et Pierre le passeur dominaient l'impressionnant corpus constitué en grande partie d'anonymes transcendés par la nouvelle foi en Jésus Christ. "Quo Vadis" donnait une version apocalyptique de ce qu'une société pouvait faire quand elle tenait des boucs émissaires. Les descriptions de ces milliers de chrétiens dévorés par des lions ou brûlés vifs comme des torches dans les jardins du palais impérial impressionnaient durablement le lecteur atterré par les cris des enfants appelant leur mère sur les bûchers. Sienkiewicz ne cachait rien de la cruauté de ces temps soumis au ridicule d'un empereur prêt à détruire sa capitale pour quelques vers dérisoires d'une chanson à sa gloire. Pouvait-on parler de Peplum avec tout ce que ce terme sous-entendait de kitcherie en parlant de ce livre qui transcendait les genres pour offrir au public un des textes les plus spectaculaires de l'histoire de la littérature... un formidable chef d'oeuvre
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Quo vadis ? est un roman historique que j'ai trouvé à la fois captivant et instructif sur le règne de Néron et la naissance du christianisme. Henryk Sienkiewicz a écrit un ouvrage passionnant dont le thème central est l'amour sous toutes ses formes.

Vinicius est amoureux de Lygie, une otage lygienne, fille d'un roi, car elle est d'une beauté physique à couper le souffle. Lygie partage cette attirance contre laquelle elle a du mal à lutter. Vinicius est un jeune et beau guerrier arrogant et sûr de lui, pas une seule femme ne résiste à ses charmes alors pourquoi Lygie le repousse-t-elle ?
Parce qu'elle conçoit l'amour à un autre niveau, il n'est pas que l'attrait pour la beauté physique, il est aussi l'amour de la beauté de l'âme. La jeune fille est devenue chrétienne, elle suit les enseignements du Christ, mort crucifié. Cette nouvelle doctrine prône l'amour du prochain, quel qu'il soit, même l'ennemi.

Le sens du titre est explicité dans un des chapitres : « Quo vadis, domine ? » Où vas-tu, seigneur ? Pierre, un des principaux apôtres et compagnons du Christ, a une vision de ce dernier qui va à Rome pour mourir à sa place, "puisque tu abandonnes mon peuple". Pierre sait alors ce qu'il doit faire et retourne à Rome.

Ce roman permet une immersion très intéressante à l'époque de Néron et de sa sanglante dictature. Néron, l'empereur, aime le pouvoir et se débrouille pour faire exécuter tous ceux qui pourraient lui faire perdre le trône. Il vit dans un monde d'ultra violence et la pratique lui-même avec grand plaisir pour ne pas être renversé.

Tyran impitoyable, il aime aussi l'art, la musique et le chant, il est en perpétuelle recherche de l'approbation des membres de sa cour, qui doivent faire semblant d'adorer son art sous peine d'être condamnés à mort ! Même les enfants ne sont pas épargnés car la folie de Néron est sans limites, ses désirs doivent être exaucés dans la seconde. L'amour du pouvoir, du sentiment de toute-puissance qu'il confère lui fait perdre la raison.

Quo vadis ? donne une vision différente de ce qu'est le christianisme à l'origine, lorsqu'il n'était qu'une doctrine nouvelle et rebelle au sein du judaïsme, avant de se propager et de renverser l'ancien pouvoir, l'ancienne manière d'envisager le monde, qu'incarnent Néron et Vinicius, avant sa conversion. Vinicius est comme Néron, il use de la violence pour assouvir ses moindres désirs.

Le christianisme des débuts est fondé sur la puissance de l'amour qui transformera l'exercice du pouvoir, mettra les peuples sur un pied d'égalité et détruira l'ancienne organisation sociale pour la remplacer par une nouvelle qui ne sera plus fondée sur la force et la guerre mais sur l'amour et l'égalité de tous devant le Seigneur, le Christ.

Ces idées novatrices et subversives inquiètent Néron qui profite d'un incendie et d'une rumeur l'accusant d'en être responsable pour persécuter les chrétiens et les éliminer d'une façon épouvantable décrite sur de nombreux chapitres. La foule effrayante de bassesse, de bêtise, de méchanceté, se délecte des massacres, du sang qui la divertit et adule Néron. Serait-ce la banalité du mal dont parle Hannah Arendt ?

De nombreux personnages historiques émaillent le récit. Ma préférence va à Pétrone, sans doute le plus célèbre, auteur supposé du Satiricon, l'arbitre des élégances, courtisan de Néron, qui sait cependant rester un esprit libre grâce à la finesse de ses réparties, l'intelligence de ses sarcasmes dissimulés.

La liberté est un état d'esprit qu'il cultive et arrive à préserver même dans une sanglante dictature. Il profite de chaque jour avec philosophie sans se faire d'illusions sur son sort ultime auquel il est préparé. Il saura l'affronter avec courage, dignité, calme, sans laisser paraître la moindre angoisse, en restant sarcastique et supérieur à son bourreau.

" J'ai vécu comme j'ai voulu, je mourrai comme il me plaira", dit cet esthète, amoureux de la beauté, qui déteste le crime car il est laid mais ne peut se convertir à la nouvelle religion à la mode. S'il concède que le Christ est sans doute le plus honnête des dieux, il pense que cette doctrine n'est pas faite pour lui, il serait incapable d'aimer la totalité de son prochain, Néron etc.

Difficile de ne pas penser à Hitler et aux nombreux tyrans sanguinaires que deux mille ans d'Histoire ont produits. Il est effectivement dur d'être réellement chrétien. Qu'en est-il de l'Inquisition et des bûchers d'hérétiques protestants ? Un exemple de l'amour du prochain ?

Henryk Sienkiewicz ne les ignore pas. Parmi les chrétiens des origines, il sait dépeindre certains personnages qui annoncent les fanatismes à venir, fanatismes qui feront dire à Dostoïevski dans Les Frères Karamazov par la bouche d'Yvan le tourmenté que, si le Christ revenait, il serait brûlé par le tribunal de l'Inquisition. Probablement que Pétrone l'aurait été aussi, bien que l'apôtre lui ait promis que l'exercice du pouvoir serait différent avec sa nouvelle doctrine et que les esprits libres ne risqueraient plus d'être condamnés à mort.
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A la question du titre, 'Quo vadis?' autrement dit 'Où vas-tu?', la réponse est indéniablement : à Rome, et s'il vous plait au temps de l'empereur fou Néron et des premiers chrétiens... Ce sont ces deux aspects, Rome Antique et religion, qui m'ont marquée et séduite dans le livre, bien plus que l'improbable intrigue autour de cette brute de soldat qui serait devenu un homme bon en 3 sermons et 2 regards de sa belle.

Quo vadis ? est un grand roman historique romain, qui déroule sous nos yeux les jeux du cirque, la vie quotidienne, l'organisation de la société, des esclaves aux patriciens en passant par les vestales, mais aussi les délires, les excès et les fêtes des puissants. Si l'histoire est fictive, on y côtoie des personnages réels, Pétrone, Néron, les Apôtres Pierre et Paul de Tarse... La philosophie et l'esprit du temps m'ont semblé extrêmement bien rendus. Sans oublier cette ironie douce de Pétrone et de l'auteur, si agréable à lire.

Je n'ai pas réussi à déterminer si le livre prônait réellement le christianisme, mais il est en tout cas un magnifique hymne à la bienveillance, à la tolérance, à l'amour et au pardon. Les conditions de vie des premiers chrétiens et l'évangélisation de la société m'ont intéressée. Plus encore, les valeurs et l'humanisme de Pierre ont résonné fortement en moi, comme un rappel qu'il y a des choses bien plus fondamentales que les apparences, le bien-être immédiat ou les richesses.

Pour terminer sur une note plus légère, c'est encore mieux qu'au Scrabble, car ce livre compte pour moi dans 4 challenges ! Challenge PAL, challenge Pavés 20/xx, challenge Atout Prix 8/xx et challenge XIXè siècle 4/xx
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Plus jolie que le printemps, la jeune otage Lygie a ensorcelé Vinicius qui, conseillé par son ami Pétrone, décide de la faire réclamer par Néron mais elle parvient à s'enfuir. Avec l'aide du fourbe Chilon, Vinicius la retrouve en même temps qu'il découvre une perturbante doctrine chrétienne.

Sienkiewicz excelle aussi bien à rendre la vie de l'époque qu'à forger des personnalités tel Néron, poète en mal de reconnaissance, sous l'influence du martial Tigellin, de 'l'arbitre des élégances' Pétrone ou de sa cruelle épouse Poppée qui, lors de l'incendie de Rome, lui suggère d'en faire accuser les chrétiens livrés aux sanglants jeux du cirque.

Style classique, envolées lyriques, mais cela reste un monument!
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Livre qui m'aura énormément marquée lorsque je l'ai lu au début de mon adolescence. L'action se déroule à Rome pendant l'Antiquité, et évoque les premiers chrétiens, qui se réunissent secrètement car ils sont pourchassés et violentés. Un roman passionnant, très bien écrit. Un véritable chef-d'oeuvre et pour moi un grand coup de coeur. Une oeuvre dont je recommande la lecture.
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J'avais essayé de le lire trop jeune et j'avais abandonné. La visite du Muséoparc Alésia, en Côte d'Or, m'a soudain donné envie de m'intéresser d'un peu plus près à l'Antiquité et particulièrement à l'époque romaine (avec laquelle j'étais fâchée depuis la fac d'Histoire). C'est donc assez naturellement que j'ai choisi de redonner une chance à l'oeuvre.

Quelle vanité ! C'est l'oeuvre qui m'a redonné ma chance !

C'est un roman superbe qui n'a pas volé sa place au Panthéon des Grands Classiques. J'ai littéralement été transportée au Ier siècle, j'ai écouté les discours plein de sagesse et de poésie de Pétrone, j'ai vécu le terrifiant incendie de Rome aux côtés de ses habitants, j'ai marché dans les pas des apôtres Pierre et Paul, j'ai accompagné les martyrs chrétiens jusque dans l'arène... Bien sûr, je me suis émue de la très belle histoire d'amour qui naît entre Vinicius et Lygie mais j'ai été encore plus troublée par la conversion de Vinicius, par sa quête spirituelle, par l'incroyable transformation que subit son être au fur et à mesure de ses épreuves.

Dans le même temps, c'est avec plaisir cette fois (contrairement à mes cours de fac) que j'ai découvert l'univers de la vie quotidienne des patriciens romains et de la plèbe et que j'ai ouvert mon esprit aux divinités domestiques, aux banquets, aux jeux, aux délires impériaux...

J'ai lu "Quo Vadis" alors que je m'offrais une parenthèse (ou une bouffée d'oxygène, c'est égal) dans la lecture des "Bienveillantes", ce qui peut aussi expliquer mon enthousiasme pour une oeuvre qui bien qu'étant assez noire m'est apparue définitivement lumineuse.


Challenge AUTOUR DU MONDE
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Une plongée de 700 pages dans la Rome de Néron, plongée dans laquelle on ne reprend son souffle qu'à la dernière page!

Néron, l'empereur fou, celui qui brûla Roma, voilà l'image qu'il me restait de cet homme et de cette période . Image édulcorée d'un tyran qui tua mère, frère et femme et tant d'autres, qui se croyait poète et musicien et s'avère un homme fou de sang et d'orgies et encore plus fou de lui-même.

Rome donc, ses excès, ses esclaves, ses jeux et une petite secte amenée à s'agrandir, les Chrétiens. Sur fond de décadence romaine, ce roman nous livre le récit des premiers Chrétiens de Rome, encadrés par deux apôtres Pierre et Paul. Les paroles sur la promesse d'une vie éternelle, le pardon, la simplicité, le respect de chacun, entrainent de plus en plus d'hommes et de femmes dans leur sillage alors que Rome la décadente tombe en ruines.

C'est au travers d'une très belle histoire d'amour, celle du soldat romain et de la belle otage chrétienne que le lecteur traverse L Histoire.

Excellent roman d'où je ressors toujours athée mais attendrie par ces premiers Chrétiens, effarée par la folie sanguinaire d'un homme et de sa cour et admirative du travail de l'auteur!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Blessé durant les guerres romaines, Marcus Vinicius est accueilli, une fois de retour à Rome, dans la demeure d'Aulus et de Pomponia durant sa convalescence. Là, il rencontre Callina, que tous appellent Lygie. Cette toute jeune fille est une otage de Rome, remise aux légions par son père, le roi du peuple lygien. Vinicius en tombe follement amoureux mais, vite remis de sa blessure, il doit quitter la maison de ses hôtes.
Le jeune guerrier, ne pensant qu'à Lygie décide d'en faire sa concubine. Mais, pour cela, il faudrait que la jeune fille quitte la demeure d'Aulus et s'installe dans celle de Vinicius. Celle Lygie est otage de Rome, il faut l'accord De César pour ce changement de demeure.
Vinicius décide donc de demander de l'aide à Pétrone, son oncle. Ce dernier est un proche de Néron et parvient en général à obtenir de l'empereur les faveurs qu'il lui réclame.
Ce que ne savent pas Vinicius et Pétrone, c'est que, sous l'influence de Pomponia Graecina, Lygie est devenue chrétienne. Or, cette nouvelle religion n'accepte pas les coutumes romaines, jugées barbares. L'idée de vivre en concubinage avec Vinicus choque Lygie qui décide de s'enfuir avec Ursus, son fidèle serviteur.

Quo Vadis fait partie de ces ouvrages intimidants qui ont passé quelques année dans ma bibliothèque avant d'être ouverts. Monument de la littérature, écrit pas un lauréat du Prix Nobel, il semblait inaccessible, trop compliqué pour être apprécié à sa juste valeur.
Il aura donc fallu que Gwen21 m'invite à participer au Challenge 15 Nobel pour que j'ose me lancer. Et là, bonne surprise : Quo Vadis est très accessible. Illustrant des vertus universelles, il contient des éléments qui peuvent parler à tous les lecteurs, quels que soient l'époque et le lieu de la lecture. Ou la confession du lecteur, puisqu'il est surtout question ici de la religion chrétienne.
Sienkiewicz nous parle, en effet, par le biais de l'histoire d'amour entre Vinicius et Lygie, de l'émergence du catholicisme quelques trente années après la crucifixion du Christ. C'est toute un changement de civilisation qui s'opère dans Quo Vadis et l'auteur l'illustre avec brio grâce à l'opposition entre Néron et ses partisans, d'une part, et les chrétiens, d'autre part.
Les fêtes organisées par Néron et ses Augustiens reflètent parfaitement la décadence de l'Empire romain de l'époque. Les orgies sont fréquentes et choquantes. La cruauté du couple Néron-Poppée montre à quel point il était dangereux de simplement déplaire à ces deux personnages particulièrement mauvais.
Les moeurs dissolues des Augustiens, si elles plaisent à Néron, choquent les pratiquants de cette nouvelle religion catholique, qualifiée de secte par les Romains. Les chrétiens ont mauvaise réputation et doivent se cacher afin de pouvoir pratiquer leur culte : on dit qu'ils utilisent le sang de jeunes enfants durant leurs célébrations, qu'ils détestent Rome... Alors que les chrétiens que l'on rencontre au cours du récit sont tout simplement désespérés par la débauche générale régnant à Rome sous le règne de Néron. A aucun moment il n'est question de haine, bien au contraire, puisque Sienkiewicz loue plus d'une fois, au cours du récit, les vertus de ces adeptes du Christ : patience, tolérance, amour du prochain...

Quo Vadis est donc un roman intéressant du point de vue historique. Même pour un lecteur qui n'est pas spécialement intéressé par la religion, ce récit peut se révéler instructif, puisqu'il illustre l'émergence d'une des religions qui possède bon nombre d'adeptes à travers le monde. C'est donc un véritable phénomène humain qui est à l'origine de Quo Vadis : la découverte d'une nouvelle philosophie et d'un nouveau mode de vie, les origines du Vatican, la propagation de l'enseignement du Christ...
Quo Vadis est une histoire universelle et éternelle à lire au moins une fois dans sa vie.

Challenge 15 Nobel : 7/15
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Il y a des moments dans la vie de lecteur où l'on fait une découverte, aussi unique qu'imprévue, avec un grand roman. Bon d'accord, @Henrick Sienkiewicz est Nobel 1905 mais à vrai dire avant mon inscription au challenge Nobel, animé par @Meps (tu as vu petit coup de pub au passage:-)), je n'en avais jamais entendu parler.

Les péplums, je connais, du moins en films, adolescent j'en ai vu un paquet et à vrai dire cela me plaisait, c'était bien avant que les films au préfixe, superlatif ou non, suivis de man ou men ne vampirisent le petit écran. Aujourd'hui les péplums sont désuets, ils ont un côté prosélyte incompatible avec notre époque, j'ai d'ailleurs retrouvé ce prosélytisme dans le roman de @Henrick Sienkiewicz, mais ce serait faire un procès injuste envers ce formidable roman que de focaliser sur ce point.

Le roman décrit l'émergence du christianisme sous Néron, à travers une histoire d'amour entre un patricien, Marcus Vinicius, neveu de Pétrone « l'arbitre de l'élégance  », et Lygie, une jeune otage lygienne (probablement l'actuelle Pologne), convertie au christianisme.

Dès le début du roman, le lecteur entre en immersion complète dans la Rome de 64 après JC. D'un côté le monde des patriciens avec les fêtes orgiaques organisées par Néron, le mont Palatin surplombant les édifices du forum romain qui étaient le coeur de la Rome Antique. de l'autre côté, les plébéiens, les affranchis et les esclaves qui vivent dans le Transtévère et dont les conditions de vie pour le moins précaires.

L'histoire des sept collines, les vêtements ou les pièces d'habitation décrites dans le roman permettent de mieux se rendre compte de ce qu'était le quotidien des romains. Et que dire des scènes se déroulant dans les cirques dont la cruauté atteint son apogée avec l'imagination du despote Néron. Tout simplement Magistrales !

Nous sommes en 64 après J.C. C'est aussi la date de l'incendie de Rome dans lequel je deviens Marcus Vinicius luttant contre les flammes, à la recherche de sa belle disparue.

Outre les deux amoureux, les personnages principaux sont des personnages célèbres  : Néron, Tigellin son principal conseiller, Pétrone l'écrivain, Pierre qui deviendra Saint Pierre ou encore Paul de Tarse qui s'autoproclamera « treizième apôtre ». Cela apporte une crédibilité à l'histoire ainsi que de l'empathie pour certains personnages, Pas Néron ça c'est sûr !

Un roman historique passionnant et très instructif sur cette période sombre de Rome. du grand art !


Challenge Multi-défis
Challenge Pavé
Challenge Nobel
Challenge Atout-Prix
Challenge solidaire
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Un grand classique et une superbe fresque de Rome sous Néron avec ses augustans serviles, ses prétoriens, ses esclaves, ses gladiateurs, sa plèbe et ses premiers chrétiens que l'on envoie se faire dévorer dans les arènes. Des villas luxueuses, une élite débauchée, des orgies, l'incendie de Rome, tout y est pour les péplums qui s'en sont inspiré. La foi des chrétiens, l'épicurisme tranquille de Pétrone, la cruauté et la fatuité de Néron, et une belle histoire d'amour sont autant de motifs pour aimer ce livre, même si parfois ( notamment dans les supplices imposés aux premiers chrétiens) l'auteur en fait à mon goût un peu trop. Cette plongée dans l'antiquité ne manque cependant pas de susciter des questions et c'est pour moi le signe d'un bon livre.
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