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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées prenant la forme de biographies historiques à dimension pédagogique, à destination du grand public, et qui espère vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré pour la 2e fois au petit caporal qui faillit devenir le maître de l’Europe et du monde : Napoléon Bonaparte !
Cette série est celle que j’ai longtemps cherché, à savoir une épopée napoléonienne qui a su faire des choix pour apporter du style et du souffle, du coup je ne me suis pas penché sur le cas de toutes les bandes dessinées qui ont fleuri pour le bicentenaire de Waterloo (comme dirait l’autre, le temps triera le bon gain de l’ivraie)
Je ne vais pas vous mentir : ici une connaissance préalable de la geste napoléonienne, ses événements et ses personnages me parait nécessaire pour apprécier tout cela. Un dramatis personae en début/fin de volume n’aurait pas été de refus !


Les Français de la Révolution continuent d’imiter les Romains de l’Antiquité : coup d’Etat parlementaire, coup d’Etat militaire, triumvirat, et après avoir élu consul à vie Bonaparte devient empereur… Pour le reste l’histoire est connue : complots, attentats, réformes tous azimuts, affaires de cœurs, affaires de fesses, révolte d’Haïti, vente de la Louisiane, coalitions européennes ménées et fina, Trafla , Austrel, le bourbier espagnol, et la constante recherche d’un héritier pour stabiliser le nouveau régime.
Et tout cela, comme nous le montre la chouette planche consacrée au couronnement de Notre Dame, est racontée par Talleyrand (le maître à penser de cette merdre en bas de soie que fut François Mitterrand), le timoré Bernadotte, le bouillant Murat et Fouché (qui inaugure avec sa personne une longue série de Ministre de l’Intérieur féru d’espionnage intérieur : le savoir, c’est le pouvoir !)

Graphiquement, on sent que Noël Simsolo a transmis sa passion e sa culture cinématographique au dessinateur italien Fabrizio Fiorentino : le découpage est toujours travaillé, calme quand il le faut, dynamique quand il le doit. Tout cela est bel et bien bon, surtout avec les couleurs d’Alessia Nocera qui m’ont encore une fois été très agréables, mais toujours un peu de mal avec les personnages féminins dont les couleurs de cheveux et les traits du visage changent un peu sans prévenir (est-ce qu’il y aurait un problème de mise en scène de la gent féminine ?). Sinon OK, Certes Napoléon Bonaparte prend forcément de l’âge au fil des ans, passant de Boney à Fleshy, mais j’ai quand même trouvé qu’il avait pris vachement de kilos entre 1803 et 1804… ^^
, on sent malheureusement qu’Alessio Cammardello l’a suppléé sur telle ou telle planche. A la limite ce n’est pas super grave où on reste dans le même style et que cela nous évite le syndrome de la BD finie à l’arrache bien trop inégale pour être honnête.
Comme pour le tome 2, les auteurs ont un message à la fin pour les pinailleurs fan de cosplay qui rouspètent contre le manque de réalisme des uniformes et des attirails des soldats, ou collectionneur de figurines en plomb qui rouspètent contre le mauvais nombre de servants des pièces d’artillerie… ^^


Pour ne rien gâcher, l’historien Jean Tulard, spécialiste du sujet qui est passé par la Sorbonne, l’Institut d’études politiques de Paris et l’Académie des sciences morales et politiques, supervise le tout et nous livre un dossier et un making-off passionnants autant pour le grand public que pour l’amateur d’histoire.
Le sentiment anti-français qui se développe un peu partout en Europe, les royalistes qui craignent une accélération des réformes révolutionnaires, les révolutionnaires qui craignent une évolution monarchique de l’empire… Alors que Bernadotte et Murat semblent hésiter, Talleyrand et Fouché préparent déjà l’après Napoléon… Qu’est-ce qu’on nous réserve pour le tome 3 ? La campagne de Russie, la révolte de l’Europe, la campagne de France, l’exil à l’Île d’Elbe, les Cents Jours et Waterloo…
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Du 18 brumaire au mariage autrichien, de Marengo à Wagram en passant par Austerlitz.

L'album commence très fort avec le coup d'Etat du 18 brumaire, qui est malheureusement un peu confus dans ses tenants et aboutissants.
Le récit se poursuit en survolant rapidement la seconde campagne d'Italie avant de ralentir un peu et de s'attarder sur la politique intérieur de la France ou le Premier consul fait étal de ses talents de diplomate.
C'est aussi l'occasion de découvrir qu'il est menacé de toute part avec attentat et complot.

Suit son sacre, magnifiquement illustré, et la campagne d'Allemagne dont la mise en scène toujours très dynamique (surtout pour Murat) perpétue cette effet de succession de batailles.

Après vient le temps des premiers revers: l'insurrection en Espagne, ses désaccords avec certains de ses conseillers et maréchaux, le fait que sa femme ne lui donne pas d'héritier...
J'ai beaucoup aimé que Napoléon devienne de plus en plus arrogant avec ses subordonnés, on sent qu'il s'isole petit a petit, qu'il se coupe de ses potentiels alliés pour se perdre dans une volonté de contrôle absolue et totale.

Graphiquement ça garde le même coté très cinématographique que dans le premier tome, avec toujours cette volonté de ne montrer que ce qui est nécéssaire. Bon par contre en terme de mis en scène, je râle un peu contre le fait que les personnages expliquent tout à voix haute. C'est nécéssaire pour conceptualiser l'action certes, mais au bout d'un moment c'est un peu agaçant.

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Un second tome éminemment politique. le début de l'album est ainsi consacré aux conspirations, aux intrigues et aux machinations qui vont faire petit à petit faire disparaître la République et provoquer l'avènement, tout d'abord d'un homme puis d'un empereur.
L'album montre aussi un Napoléon conquérant qui un fin stratège avec une armée presque invincible et aussi une Europe en proie à la guerre et aux machinations.
La fin du récit montre les prémisses d'une décadence de l'Empire : une guerre en Espagne désastreuse, une Angleterre encore puissante, des alliés peu sûr, des mécontentements dans l'armée et parmi le peuple et enfin un Napoléon qui n'obtient pas d'héritier ; Bref, l'Empire est grand mais on sent les prémisses d'une dislocation de ce fragile édifice de peuples conquis par l'Empereur et tenu exclusivement par la famille de Bonaparte.
Un album réussi mais un peu haché et assommant au début mais qui est toujours aussi clair dans le déroulement des événements historiques - toujours appuyé par un dossier final pertinent et intéressant.
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