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3,91

sur 798 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais l'intention depuis longtemps de rencontrer Cédric Sire, un auteur a priori plutôt apprécié par ses lecteurs. Je m'attendais je ne sais pourquoi à un polar, sombre certes, mais à un polar, pas vraiment à cette lecture que je classerais plutôt en thriller, policier, horreur.
Une histoire au potentiel évident avec cette variation sur une légende urbaine, on connait la dame blanche que certains croisent la nuit sur des routes peu fréquentées, mais connaissez-vous l'enfant des cimetières ?
Bon, alors que pourrais-je en dire, c'est pas mal oui, mais ceci-dit, j'ai des réserves à faire valoir.
j'ai aimé le rythme qui nous fait entrer sans préavis dans l'histoire de façon brutale via un fait divers d'une violence extrême, j'ai aimé ces 84 courts chapitres qui sont autant de scènes ou scénettes qui défilent à une vitesse prodigieuse, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, c'est un aspect positif.
Ensuite, je suis conscient que la réserve qui consiste à attendre de la vraisemblance dans une histoire de fantômes et de possession peut paraître étonnante mais...
Le fait est que tous les événements s'enchaînent trop commodément selon mes critères, au risque de sembler exigeant, j'ai trouvé que l'auteur usait de ficelles un peu grosses pour arriver à ses fins, le scénario nous proposant quelques scènes franchement tirées par les cheveux.
J'ajouterai à l'attention des âmes sensibles qu'à l'instar de la couverture le rouge et le noir vont dominer, le rouge notamment, par hectolitres.
Pour conclure, je pense que les amateurs du genre apprécieront probablement. Pour ce qui me concerne il manque à cette histoire un peu de rigueur, dommage car le potentiel est évident.
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Dans la série thriller fantastico-mystique , le gars s'y connait diablement !
Une série de meurtres inexpliqués vient titiller la curiosité des deux journalistes toujours sur la brèche que sont Aurore et son pote photographe David . Là , vous vous dites fort justement que des cadavres + possible tueur en série = lu et relu ! Théorème de blasos . On résout l'enquête , plie les gaules pour aller se poser légitimement devant le désormais cultissime Les Anges de la télé réalité . Spéciale cacedédi à Nabilla : mon pote bécherel et moi-même serions prêts à débourser une coquette - j'ai dit coquette ! - somme à la lecture de ta première critique sur le site . Gribouillis autorisés...
Là je dis stop , halte au feu les balles sont creuses ! Ce serait mal connaître Sire Cédric et son goût prononcé , je suppute – tu te calmes Nabilla , y a pas d'offense – pour les films de genre du type L'Enfant du Diable , Esther sans oublier l'incontournable La Malédiction...
Un méchant foutant réellement les jetons et pourtant j'suis courageux . Pas plus tard qu'hier , j'ai encore usé de ma personne en m'interposant fort courageusement dans une vilaine rixe qui aurait pu très vite tourner au carnage ! Une énième guerre de gangs se massacrant à coups de shifumi pour la conquête d'un territoire .OK , les protagonistes avaient 6-7 ans mais ils en paraissaient facilement 8 !

Bref , un bouquin d'ambiance qui se déguste au rythme des nombreux cadavres démembrés – yerk , yerk - parsemant ce petit bijou de thriller gothique .
Osé mais surtout casse-gueule le mélange des genres car dans le domaine , l'on tourne très vite en rond . Mais lorsque la sauce prend , l'on se retrouve rapidement en présence d'un excellent page-turner-faster-mixeur , l'auteur étant visiblement passé maître dans l'art de vous concocter une recette horrifique aux petits moignons ! de courts chapitres rythmés et nerveux . Une écriture intrigante qui vous mène par le bout du nez . Des personnages consistants toujours sur le fil du rasoir . La tension est palpable du début à la fin pour , et là petit fa dièse d'amertume , conclure cette course contre-la-montre sans véritable inventivité d'où ce 4.12 en notation qui eût pu frôler le 4.58 dans le cas contraire...Dommage...
J'ai des couverts Sire Cédric et son magistral coup de fourchette ésotérique , la table fût plaisante , alors occu-te , occu-lte , occulte hésitation quant à une rapide et totale nouvelle immersion en son univers si...nistre à souhait !

L'Enfant des Cimetières : J'suis tombé sur un os...et j'ai aimé ça !
http://www.youtube.com/watch?v=v¤££¤20Gribouillis 21¤££¤8
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Du beau et du costaud ! A l'image de l'auteur :)

Ce livre hurle, lutte, s'agrippe à notre gorge et ne nous laisse respirer qu'une fois la dernière page tournée.
Sire Cédric ne se contente pas de raconter une histoire bien ficelée d'une plume extrêmement talentueuse, il ajoute ses propres ingrédients, réunissant le thriller et la schizophrénie, le fantastique et la tragédie personnelle.

Le récit est bâti autour d'une légende urbaine et les personnages sont bien construits, ils ont du caractère, de l'épaisseur.
Qu'on évoque les rêves prémonitoires, les hallucinations, les visions ou la pratique du spiritisme, le récit est toujours bien renseigné avec un grand travail de recherche.

La subtilité et le savoir-faire de Sire Cédric donnent à l'ensemble un souffle puissant d'émotions.


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Amis du Fantastique et de l'Irrationnel, bonjour ! Amis ayant les pieds sur terre et allergiques aux romans qui flirtent avec le fantastique, "Passez votre chemin de ce livre"... Mais pas de ma critique.

Si je n'ai rien contre les polars ou les thrillers aux effluves "fantastique" c'est parce que bien souvent, derrière ce qui nous semble démoniaque de prime abord, se cache du concret, comme dans "Le chien des Baskerville" où aucun chien de l'Enfer ne rôde vraiment sur la lande.

Dans ce roman, il n'en est rien ! Les faits étranges que je pensais être expliqué par du concret sentent en fait le souffre. le vrai souffre... Ici, si on était sur la lande, on éviterait réellement de se promener à l'heure à laquelle les forces démoniaques s'exaltent ! Mhouhahaha.

Bon, vu que le fantastique mélangé à notre monde ne m'a jamais dérangé et que j'aime ça, le roman est passé tout seul, avalé en deux traites assez rapide parce que c'est ce qu'on peut appeler un "page turner".

Mon seul point négatif est que j'ai trouvé le personnage principal, David, manquait un peu d'étoffe au départ alors que sur la fin, il devenait presque un surhomme. Malgré tout, j'ai eu peur pour lui, surtout à la fin, quand l'adrénaline et le suspense sont à leur comble.

Pour ce qui est su personnage du flic Alexandre Vauvert, je l'ai apprécié et j'ai hâte de lire la suite de ses aventures.

Malgré ce petit défaut avec un personnage - qui n'en est pas vraiment un - j'ai passé un bon moment de lecture et dévoré les 580 pages en deux jours.

Une écriture qui pulse, des démons qui s'échappent des pages, des cadavres pas toujours en un seul morceau, de la cervelle qui adhère aux murs, des ombres qui vous grignotent par petits morceaux, des signes cabalistiques tracés au sol, c'était la recette qu'il me fallait pour m'évader dans un autre monde.

Les personnages, que se soit David aidé d'Aurore ou de Vauvert, le flic, ont tous bien remonté la piste du tueur, croisant les données, et bien que Vauvert soit un homme avec les pieds sur terre, il a quand même compris, tel un Fox Mulder, que "nous n'étions pas seuls".

Un roman qui nous transporte ailleurs, une enquête bien rodée, un meurtrier bien vicieux et un joli petit coup de pied au cul sur la fin.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Une famille massacrée par le père qui se suicide, une femme assassinée dans un hôpital, des morts suspectes, mon premier Sire Cédric démarre sur les chapeaux de roue.
L'enfant des cimetières est une légende urbaine, une histoire de fantôme qui hante ces lieux de repos éternel.
Un photographe, ami de l'une des victimes et un policier que plus rien n'étonne mènent, chacun de leur coté, une enquête au péril de leur vie.
Ça commence comme un thriller policier, mais bien vite les démons apparaissent, ça vire au fantastique. Il est fort ce Sire Cédric, il nous embrouille. Entre réel et irréel, deux mondes s'affrontent pour le plus grand bonheur du lecteur.
Quand on commence à croire aux ombres maléfiques, quand on saigne avec les personnages agressés par des créatures invisibles, quand on ne s'interroge même pas sur la vie après la mort, ou quand on ne s'étonne plus de voir des êtres vivants s'entretenir avec des spectres, ben moi je dis que .... la camisole vous guette.
Sauf que là, ne soyez pas inquiet, l'écriture de l'auteur fait son effet. Il vous embarque dans sa folie créative, il a l'imagination débordante et ça tient la route.
Un récit sans temps mort (décidément, ce mot est à la mode...). Une belle découverte pour moi. A suivre....
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C'est mon troisième ouvrage de Sire Cédric. Les deux précédents étaient des thrillers. Ici on bascule carrément sur du fantastique.
Dès le début de l'ouvrage, on est directement plongé dans un atmosphère teinté de fantastique et d'horreur. On est avec un gardien de cimetière qui va massacrer sa famille avant de mettre fin à ses jours. Pourquoi ? Comment ? L'enquête est lancée, et c'est le commandant Vauvert, une armoire à glace qui va s'y coller. Il est aidé par un photographe David, personnage ô combien attachant, et par une journaliste sans scrupule, Aurore, amie de David.
La narration est nerveuse, les chapitres sont très courts, il y a énormément de rythme et d'action. Ce qui rend la lecture de ce roman très addictive, on a du mal à le lâcher. le talent de Sire Cédric s'exprime pleinement dans cet ouvrage et du talent il en a indéniablement. Il ménage bien son suspens, il mène son intrigue de main de maître.
J'avoue que le côté fantastique, très présent, m'a un peu gêné. Ce n'est pas mon style de prédilection mais j'ai tout de même passé un bon moment. Je vais poursuivre avec cet auteur très talentueux.
Je recommande cette lecture mais attention ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains, certaines scènes d'horreur sont très crues. On est ici sur un roman fantastique et horrifique.
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J'ai découvert Sire Cédric il y a quelques années grâce à sa page Myspace. L'univers m'intriguait, j'avais alors réussi à me procurer Angemort chez Nuit d'Avril (avant que la maison d'édition disparaisse). Je me souviens avoir apprécié cette lecture, mais sans plus. La vraie découverte de l'auteur s'est faite l'an dernier, en mars ou avril 2010, avec de fièvre et de sang, que j'avais adoré !
Lorsque BOB a proposé un partenariat, je n'ai pas hésité, très curieuse de continuer ma découverte de l'auteur et très heureuse de pouvoir retrouver Alexandre Vauvert, le flic de de fièvre et de sang. Chronologiquement, L'Enfant des cimetières vient avant (publié pour la première fois en 2009, 2010 pour de fièvre et de sang) mais l'ordre de lecture n'a pas d'importance, seul le personnage de Vauvert fait le lien entre les deux.
Trêve de blabla, ai-je aimé cette lecture, oui ou non ? Et bien oui, j'ai aimé. Mais (car il y a toujours un mais) j'ai été moins surprise qu'avec de fièvre et de sang. Est-ce que je m'habitue à l'univers de Sire Cédric, est-ce que je suis blasée ? Dans tous les cas, même si ce n'est pas un coup de coeur, ce fut un très bon moment de lecture et je vous le recommande ! Merci BOB, merci Pocket et merci Sire Cédric !

David, appelé en pleine nuit par sa collègue Aurore, se rend près du cimetière de la ville, sur les lieux d'une tragédie : un père de famille, fossoyeur pris de folie, a tué sa femme et ses deux enfants dans leur sommeil (ou presque…) avant de se suicider. Photographe pour un journal local, David immortalise la façade de la maison témoin de l'horreur, mais cesse vite, pris d'un mauvais pressentiment.
Le lendemain, alors qu'elle rend visite aux enfants malades de l'hôpital, Kristel - artiste peintre et compagne de David - est tuée par un adolescent désorienté. Les deux camarades de celui-ci, également sur les lieux du crime, sont emmenés par la police pour être interrogés… L'un d'eux avoue des choses étranges…
Effondré par la nouvelle, David - pourtant si cartésien - commence à faire des rêves mystérieux et sent la présence de Kristel dans leur appartement, surtout dans l'atelier de celle-ci. C'est en songe qu'elle le prévient du danger qu'il court et de l'identité de son assassin : l'enfant des cimetières
Et si cette histoire n'était pas qu'une légende urbaine ? Et si l'enfant des cimetières existait vraiment, qui serait-il ? Quel serait son but ?

Comme je le disais en « introduction », l'univers de Sire Cédric m'était déjà connu avant cette lecture ; pourtant, en lisant le prologue, je me suis vraiment demandée ce que c'était que ça, et où l'auteur voulait en venir ! Passées ces premières pages d'orgie morbide, l'histoire commence « vraiment » et on est très vite embarqué !
Le gros plus ici, et dans les livres de Sire Cédric que j'ai déjà pu lire, c'est le rythme. En effet, grâce aux chapitres courts (parfois pas plus de deux ou trois pages) et aux révélations et questions toujours bien placées, on a qu'une envie : connaitre la suite ! J'étais tellement pressée de connaitre le dénouement que j'ai lu les 250 dernières pages (un peu moins de la seconde moitié en fait…) d'un coup !
Si j'ai un petit bémol à avancer, c'est plutôt au niveau de l'intrigue en elle-même qui m'a moins « bluffée » que celle de de fièvre et de sang. Je l'ai aimée et elle n'a pas été un frein à ma lecture (vu la vitesse à laquelle j'ai dévoré ces 500 pages) mais, je n'ai pas fait « Waouh ! ». En revanche, je n'ai pas vu venir la révélation du « coupable », ce qui a relancé de plus belle mon engouement et mon désir de connaitre la suite.
La fin m'a un peu déstabilisée. Je n'imaginais pas un dénouement en particulier mais celui-ci m'a surprise. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi sans trop en dire. Je pense que c'est le fait que le côté « ésotérique » prenne le dessus sur le reste, qui est en cause. J'aime bien les histoires dans lesquelles l'ésotérisme est présent, dans lesquelles on doute de ce qui existe ou n'existe pas… et j'aime quand la limite entre le réel et le « reste » est mince ; mais je trouve que dès qu'on passe carrément d'un côté de la barrière, l'histoire perd de son charme. D'un côté, avoir une explication, une fin claire, nette et précise, ça a aussi du bon… Raaaa… difficile de mettre des mots sur une sensation floue et en plus sans spoiler ! Conclusion de ces élucubrations : le dénouement m'a un peu déçue, mais d'un autre côté, je n'en vois pas de meilleur !

Du côté des personnages, on est assez gâté. En effet, je trouve qu'après le rythme haletant, c'est un autre des points forts de l'auteur. Ils ont ce côté « ordinaire » grâce auquel on peut s'identifier à eux et à ce qui leur arrive, mais également un côté un peu « hors du commun » qui en font des figures fortes, complexes et particulièrement intéressantes !
David est évidemment celui à qui je pense en premier. Les évènements le propulsent au rang « d'enquêteur » et de héros, alors qu'au départ il n'est qu'un photographe - certes doué, mais qu'un photographe quand même - très terre à terre ! Je l'ai trouvé attachant, j'ai aimé le suivre.
La deuxième figure principale est celle d'Alexandre Vauvert, le flic géant pas toujours commode mais particulièrement efficace. J'avais déjà apprécié sa prestation dans de fièvre et de sang, je n'ai pas été déçue ici !
Un petit mot sur celui qui donne son nom au roman, l'enfant des cimetières, qui incarne bien le rôle du psychopathe. Son jeune âge et son physique (que je n'ai pas eu de mal à imaginer) le rendent assez flippant et sa capacité à pouvoir atteindre les personnages n'importe où, n'importe quand, accentue encore le malaise et l'angoisse.
Sire Cédric nous offre donc des personnages travaillés, très marquants !

Pour revenir sur ce que je disais il y a quelques minutes (enfin, tout dépend la vitesse à laquelle vous lisez…), futurs lecteurs de Sire Cédric, soyez prévenus : L'Enfant des cimetières n'est pas un thriller comme les autres ! Des meurtres, un tueur en série… oui. Mais aussi un prologue qui met en scène une démone, des rêves bizarres, des fantômes… je crois qu'on appelle ça un thriller « gothique » (mais c'est parce que le mot est à la mode ces derniers temps !), c'est surtout une enquête avec des éléments surnaturels. Il y a aussi le côté très « rock'n'roll », mais quand on a vu une photo de Sire Cédric, on ne s'étonne plus ! C'est effectivement un mélange assez particulier, qui peut surprendre et ne peut pas plaire à tous, mais pour ma part, j'aime beaucoup et je me retrouve assez dans les références « réelles » (groupe de musique, écrivains,…) dispersées ça et là par l'auteur.
Je l'avais déjà signalé pour de fièvre et de sang, il me semble, mais j'apprécie également le fait que les intrigues de Sire Cédric se passent en France (vers Toulouse ici) et à notre époque ; j'ai l'impression, et c'est peut-être un peu bête, que les choses, plus proches géographiquement de moi, pourraient très bien m'arriver plus facilement que si elles se déroulaient aux Etats-Unis, en Chine ou je ne sais où… Vous voyez l'idée ?

Enfin, terminons par quelques mots sur la forme du texte et la plume de l'auteur. Je l'ai déjà précisé un peu plus haut, mais je le répète, les chapitres sont très courts, ils n'excèdent pas les quinze pages. Autant dire que les 500 pages totales se dévorent à la vitesse de l'éclair ! J'aime lorsque les livres sont aérés de cette façon, c'est vraiment très agréable à parcourir !
Autre élément appréciable : les différents points de vue successifs adoptés par Sire Cédric. On ne suit pas exclusivement l'histoire du point de vue de David, mais également de celui de Vauvert, de celui de l'enfant des cimetières… on sait tout sur tout, ou presque !
Descriptions et dialogues ont su me convaincre. Je n'ai rien noté de gênant si ce n'est la scène un peu « crue » du prologue, mais rassurez-vous, la suite est beaucoup plus « soft ». Vraiment, aucun souci, les livres de Sire Cédric se lisent très bien !

Pour résumer tout ça : j'ai aimé ! J'ai aimé le rythme accentué par les chapitres courts, les personnages charismatiques, le fait que ce thriller se passe en France (et oui, c'est un détail, mais je me sens tout de suite plus « touchée ») et le style de Sire Cédric, très fluide et très abordable. Je ne fais pas de cette lecture un coup de coeur car il m'a manqué un tout petit truc. Cependant, je conseille cette découverte aux amateurs de thrillers et de surnaturel !
A nouveau, un grand merci à BOB, à Pocket et à Sire Cédric pour ce très bon moment de lecture et à très vite avec mon avis sur le dernier livre de l'auteur - le Jeu de l'ombre - acheté et dédicacé au salon du livre et qui ne tardera pas d'atterrir sur ma table de nuit !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Très bon, même excellent thriller gothique.
Quand j'ai vu le titre, hum peut-être que celui ci (de livre) ne porte pas qu'un nom prometteur, aguicheur comme beaucoup d'autres.
De plus cire Cédric inconnu au bataillon! dans tout les cas pour moi.
bah , qui ne risque rien n'a rien, me voila quelques 500 pages plus loin.
Je les ai dévorées avec une avidité croissante, ce thriller très noir, ne m'a laissé aucun répits. J'AI ADORE!!!
Avis aux amateurs de sensations fortes ;-)
Je n'en dit pas plus pour vous laisser la surprise intégrale .
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Penchons-nous sur l'oeuvre en faisant gaffe qu'à mater l'abîme, l'abîme zyeute aussi en toi (remasterisation de Nietzsche).


Est-ce que Cédric est parti de cette citation ? Aucune idée. Toujours est-il qu'elle colle à la légende contemporaine de l'enfant des cimetières. Alors, contemporaine, c'est beaucoup dire, les gens n'ont pas attendu le XXIe siècle pour peupler les cimetières de fantômes. Disons une déclinaison moderne d'un tas de vieux machins folkloriques.
L'enfant des cimetières est un esprit vengeur, équivalent occidental du yūrei nippon. Avec son apparence peu ordinaire et son regard que je qualifierai de “pénétrant” pour ne pas trop en dire, il “traduit l'extrême altérité, l'horreur terrifiante de ce qui est absolument autre, l'indicible, l'impensable, le pur chaos”. Cousinage avec la gorgone Méduse telle que décrite par Jean-Pierre Vernant (La mort dans les yeux). Sans parler de je ne sais combien de créatures qui ont du pouvoir plein les mirettes et ta pomme en ligne de mire.
Quant aux ombres qui entourent le gamin, aussi bien manteau de ténèbres protecteur qu'extensions de son corps capables de seringuer à distance, tu les as peut-être croisées dans The Haunter of the Dark de Lovecraft, le bestiaire d'AD&D, Supernatural (Daeva 1×16), etc.
‘Fin voilà, ça te pose le contexte surnaturel du roman dans les grandes lignes. le reste, tu le trouveras dans celles du bouquin, de lignes.


Surnaturel, fantastique, gothique, thriller, tu prends tout ça, tu mélanges, tu secoues, t'ajoutes une pincée de cul, tu verses une généreuse rasade d'hémoglobine, tu garnis avec deux, trois morceaux genre un oeil ou un bout d'intestin. Et hop. Sur le papier, tu te dis qu'un roman construit sur cette recette doit tenir du fourre-tout indigeste. Et tu as tort, comme toujours à chaque fois que je te fais intervenir, mon cher contradicteur virtuel.
Le cocktail passe bien. Certes Cédric ne réinvente pas la roue ni le thriller fantastique, mais il sait conduire son engin pour t'offrir du plaisir. le roman se positionne dans la galaxie des Graham Masterton, Dean R. Koontz, Stephen King et Jean Passe. Bref, l'esprit de la regrettée collection Terreur de Pocket.
Donc un côté roman de gare* avec ses outrances grand-guignol et ses touches érotiques, mais c'est aussi pour ça qu'on l'achète, le frisson de l'horreur et d'un bout de fesse. J'ai eu avec L'enfant des cimetières cette réminiscence adolescente des Pocket en rouge et noir bien plus palpitants que Stendhal. Sentiment appréciable à mon âge vénérable où on a déjà un pied dans la tombe et l'autre sur une peau de banane.
*Je précise que dans ma bouche “roman de gare” n'a rien de péjoratif (alors que SNCF si).


L'enfant des cimetières se caractérise par une bonne maîtrise de l'entre-deux. Logique pour du surnaturel, à la charnière de deux mondes. Pas le top de l'innovation dans certaines situations qui relèvent des codes du genre. Mais pas non plus la compil' de clichés comme tant d'autres thrillers qui te claquent tous les attendus au premier degré.
Le lecteur ne sera pas paumé par l'intrigue, linéaire, qui évite de s'embarquer dans 12000 histoires secondaires inutiles. Cédric reste concentré sur son propos et c'est très bien. Y a rien qui m'énerve plus qu'un bouquin qui se disperse pour faire croire qu'il a des trucs à raconter alors qu'en réalité non, il est creux comme un trou de balle. L'enfant des cimetières raconte l'enfant des cimetières, il ne se perd pas dans la vie sentimentale de Machin ou dans les déboires de l'inspecteur Trucmuche avec ses gosses rebelles.
Quelques faiblesses au niveau de scènes classiques qui auraient gagné à l'être un peu moins. Je pense surtout à la visite de la baraque des Mendez par les journalistes, mélange de Scooby-Doo et de film d'horreur vu mille fois.
Ce passage excepté, l'ensemble fonctionne. Cédric sait user des bons effets au bon moment.
De mon point de vue à moi-je, un des meilleurs points du roman tient au rythme. Si le roman n'est pas aussi prévisible qu'un épisode de Walking Dead, j'ai vu beaucoup de choses arriver. Etant donné mon bagage de lecteur/spectateur en fantastique/thriller/horreur, logique, le contraire serait inquiétant. Je connais la musique, les codes, le découpage narratif et tutti quanti tralali, donc à voir pour un lecteur moins averti. Pourtant je n'ai pas ressenti d'ennui comme c'est souvent le cas quand je devine. Parce que rythme. L'histoire enchaîne les scènes sans traîner outre mesure, les chapitres ne s'éternisent pas en discours/descriptions/action de remplissage, les phrases ne se perdent pas en enfilade de subordonnées ronflantes. Rythme dans l'intrigue, la narration, la construction, le style.


Le style, tiens (cette transition du pauvre…). Ben il passe très bien. Je comptais lancer “le Stephen King occitan” comme surnom pour Sire Cedric. Sauf que non. le style n'a jamais été le point fort de King, il le reconnaît lui-même (après, c'est loin d'être dégueulasse, ça reste King quand même).
Ici, il faudrait parler de styles au pluriel. L'un, thriller, donc direct et visant à l'efficacité. L'autre, fantastique à tendance onirique, plus chargé (mais sans excès), plus ample, porté aux envolées. Metal symphonique, quoi. le prologue tient du second et m'a tout de suite accroché. le contenu de la scène y est pour quelque chose aussi. Une démone qui se fait gangbanger par une horde de zombies, ça ne peut que me plaire, mais on n'est pas là pour parler de ma vie sexuelle. Donc démone, sodomie, zombies… et poésie, oui, c'est possible. Là où d'autres te balanceraient de la putasserie ou de la vulgarité cradingue, ou pire encore du littéraire éthéré et périphraseux à crever, Cédric parvient à une description à mi-chemin entre crudité et onirisme. Et ça glisse tout seul – tant mieux pour Naemah.


C'est la première fois que je me tape Sire Cedric (enfin, on se comprend…) et pas la dernière. Pour ça, justement. le reste est bien, hein, pas de souci majeur avec l'histoire, les personnages, le mélange thriller et fantastique, tout ça, mais faut autre chose pour obtenir un bon bouquin et un bon auteur. Sinon, écrire se résumerait à de la recette de cuisine et encore, une simpliste genre patates à l'eau. Ce qui me pousse à approfondir le sujet cédricien, c'est ce petit truc qui fait la différence, une façon d'écrire, une ambiance, un univers.
Le gars en a dans le citron, pas besoin de lui passer la tête au presse-agrumes pour s'en rendre compte. Lynch en exergue… Là tu vas me dire que c'est pas le tout de le citer, encore faut-il s'en servir. Certes. L'enfant des cimetières pose à ses personnages la question du réel. Tout du long ils doivent remettre en cause leur approche de la réalité et si ça c'est pas lynchien… Je pourrais te citer aussi les références qui parsèment le bouquin et ne sont pas là juste histoire d'étaler de la conficulture. Certaines sautent aux yeux (Lovrecaft à travers la mention du Necronomicon), d'autres, plus diffuses, enveloppent le bouquin (le mélange cimetière-meurtres-cuisse-couleurs, tu penses Brava, Argento, giallo, Dellamorte Dellamore…).


Donc (cette conclusion du pauvre…).
Il aura fallu le temps pour que je m'aventure sur les terres de Sire Cedric. Pas déçu de cette première incursion et prêt à tenter un deuxième safari.
La légende de L'enfant des cimetières renvoie celle de la dame blanche à la carte des desserts qu'elle n'aurait jamais dû quitter.
Lien : https://unkapart.fr/l-enfant..
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Un mélange parfaitement dosée entre le fantastique et le thriller!
David, un journaliste, perd sa femme, s'en suit ensuite une série de drame, suicide ou meurtre ?
L'inspecteur Vauvert, un homme des plus rationnel, est mis sur cette affaire, il va devoir imaginer bien des choses.
Une écriture fluide avec des chapitres très court qui rythme ce roman, qui se lit de ce fait très vite.
Un style très noir, âme sensible s'abstenir! Il y décrit des scène horrible sans nous épargner les détails.
L'auteur nous emporte exactement là où il veux, dans la réalité ? Dans le monde des rêves ? Ou dans un autre monde ? Au fil de notre lecture on ne sait plus, on se laisse emporter jusqu'à y voir clair.
Et ce livres réserve beaucoup de surprise, une très belle découverte!
Lien : http://la-vie-des-thrillers...
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