Citations sur Elle ou moi (25)
L’espace d’une seconde ou deux, l’absence de David remplit la pièce comme un brouillard impénétrable.
— Nous, on ne reçoit jamais de fessée, déclare Noah d’un ton solennel, brisant le maléfice. Parce qu’on n’est jamais vilains.
Ben fait mine de s’étrangler avec son café.
— Ah bon ? Et la semaine dernière, alors, quand tu n’as pas recouvert le sol de papier journal alors que je te l’avais demandé des centaines de fois, et que le tapis de ta chambre s’est retrouvé éclaboussé de peinture ?
— C’était un accident artistique, proteste Noah en prenant un air blessé.
En un sens, un mariage qui résiste au temps, c’est comme embarquer pour un long voyage. Il arrive un moment où l’on s’aperçoit qu’il n’est plus vraiment fait pour soi. Pourtant, chaque fois que l’occasion de changer de cap se présente, on reste où on est, parce que c’est plus facile. Et l’on finit par arpenter le même vieux chemin tout en regardant les autres vivre autour de soi.
Une idée me vient alors, une sorte de révélation, si vous préférez : cette femme, c'est comme un cancer dans notre existence. Elle en a pris possession, on l'a autorisée à s'y déployer, et maintenant nous avons un vrai problème.
Vous ressemblez à une eau calme, avec un courant puissant sous sa surface, capable d’entraîner une personne vers le fond.
Qui a tué le rouge-gorge ?
Moi, dit le moineau,
Avec mon arc et ma flèche,
J'ai tué le rouge-gorge.
« Qui a tué le rouge-gorge ?
Moi, dit le moineau,
Avec mon arc et ma flèche,
J’ai tué le rouge-gorge. »
En un sens, un mariage qui résiste au temps, c'est comme embarquer pour un long voyage. Il arrive un moment où l'on s'aperçoit qu'il n'est plus vraiment fait pour soi. Pourtant, chaque fois que l'occasion de changer de cap se présente, on reste où on est, parce que c'est plus facile. Et l'on finit par arpenter le même vieux chemin tout en regardant les autres vivre autour de soi.
Et puis un jour, on cesse de regarder, et voilà, on est arrivés.
Alors Amber savourerait la jouissance du soulagement ; tous seraient enfin libérés de l’emprise de Judi, et, pour sa part, elle pourrait de nouveau dormir la nuit.
Oui, elle devait se concentrer sur des petits actes qui rongeraient Judi et finiraient par la détruire.
Comme lors d’un match de boxe, quand une succession de petits coups finit par faire plier l’adversaire, certes pas de manière aussi flamboyante qu’un uppercut qui met KO, mais de façon tout aussi redoutable sur la durée.
- Cela ne sert à rien, sinon à te mettre dans tous tes états, Judi. Tu n'es pas... dans ton assiette, ces derniers temps, on dirait que tu n'es plus toi-même.
J'ouvre la bouche pour protester, mais que puis-je dire ? Pour être tout à fait honnête, je suis étonnée qu'il ait remarqué ce changement en moi, mais il a raison.
Je ne suis plus du tout moi-même, et il m'arrive même de ne plus savoir qui je suis.
Elle devenait très douée pour deviner ce qui serait le plus susceptible de choquer Judi. Cela lui rappelait quand elle était enfant, et que Kathryn capturait un insecte sous un verre grossissant : elles le regardaient ensuite se tortiller dans tous les sens, impuissant et au supplice. Le supprimer tout de suite n'aurait pas été drôle, il était bien plus amusant de le regarder souffrir.