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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès les premières pages du roman l'ambiance pesante, malaisante s'impose. La construction alterne entre le ressenti de Roach (cafard en anglais, déjà le surnom donne une idée...) et celui de Laura. D'abord intriguée par cette nouvelle équipe à la librairie, Roach va très rapidement faire une fixation sur Laura dont la mère a été assassinée, passant de la curiosité à la fixation, de la fixation à l'obsession.
Roach travaille à la librairie, pas réellement une vocation, pas non plus une employée modèle, juste de l'alimentaire et le moyen de lire les livres de « true crime » gratuitement en passant des commandes pour alimenter un rayon qui ne fonctionne pas vraiment...
(Extrait « l'âge d'or du serial killer était révolu et mes chances d'en épouser un semblaient faibles »)
On se retrouve dans cette ambiance d'une librairie en déclin, une équipe qui ne s'apprécie par particulièrement mais qui, dans un mode de vie très anglo saxon, sort énormément le soir, et dans ce roman c'est particulièrement développé. J'ai eu le sentiment de ne pas quitter les pubs de toute ma lecture, l'alcool est omniprésent tout au long de l'histoire.
Ils sortent, vont boire et l'on sent la volonté de Roach d'attirer l'attention de Laura, de s'en faire une amie mais plus elle essaye et moins ça marche, et l'on rentre dans un cercle infernal.
C'est tout ce qu'il y a de plus toxique, la solitude de Roach qui la pousse à s'approprier la vie des autres et ici, celle de Laura, pénétrer son intimité pour s'en approprier la personnalité.
La construction du roman est faite de telle manière, qu'en alternant le point de vue de Roach et Laura, il permet de bien voir la différence entre ce qui est dit, ce qui est fait et la perception que les autres peuvent en avoir, et ça, c'est vraiment très intéressant.
Un roman noir très psychologique.
En aparté, un livre qui pose la question de la place du true crime dans le genre littéraire.
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Fans de true crimes foncez !🔥

« J'étais devenue quelqu'un d'autre-je n'étais plus ni libraire, ni vierge, ni simple fan de true cime. J'étais une participante active. J'étais une meurtrière, une criminelle. J'étais diabolique. »

D'un côté, nous avons Roach (blatte), jeune femme solitaire aux allures gothique avec son escargot de compagnie et sa mère patronne de pub, adepte jusqu'au bout des ongles de true crime et responsable du même rayon dans la libraire. de l'autre, il y a Laura qui arrive en renfort pour les fêtes de fin d'année. Elle est souriante, bobo, poète avec un gros penchant pour l'alcool. Elle adore son job, réagence, nettoie et fait tout pour que les ventes explosent dans la libraire Spines de Walthamstow.

« Laura était une poupée russe. Ella avait tant de visages différents. Je la regardais virevolter à travers la libraire, réaligner les piles de livres et mettre en place les nouveautés, changer de masque en fonction de son auditoire. »

Seulement voilà, alors que Roach voue une admiration pour sa poète de collègue et ses écrits aux accents de tueurs en série, Laura se sent épiée, mal à l'aise en sa présence jusqu'à la rejeter.

Alice Slater alterne avec ses deux héroïnes bien campées dans leur caractère dans une intrigue fluide et rondement menée. La tension monte dans cette attirance-détestation jusqu'au drame évoqué d'entrée de livre, la mort de Laura.

On s'attache aux deux femmes reliées par un même et unique fait. Laura fille d'une victime d'un tueur en série dont Roach découvre l'identité. Alors que cette dernière s'entête à se rapprocher jusqu'à mimer son « âme soeur » en volant ses vêtements, Laura tombe dans une spirale infernale.

Caustique et décapant, Alice Slater signe un premier livre agréable et méticuleusement ficelé.

« le true crime exploite les traumatismes des gens pour faire du profit, bordel. Tu ne trouves pas ça pervers ? »

Lien : https://www.instagram.com/sh..
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Roach est libraire et fan de True crime et d'escargot.

Alors que la librairie dans laquelle elle travaille est en difficulté, une équipe de choc va venir en renfort pour la sauver.

Dans cette équipe, on trouve Laura, l'exact opposée de Roach, poète à ses heures perdues et au passé difficile.

Va naître alors, une véritable fascination malsaine...

Véritable roman psychologique, qui n'a pas été là où je l'attendais et c'est tant mieux.

Il s'agit d'un roman choral, qui avance progressivement au fil des mois selon les points de vue de Roach et de Laura, deux personnages diamétralement opposés, torturés, pleins de fêlures et de blessures passées. Ils sont très travaillés, parfois attachants, parfois dérangeants et particulièrement gênants. L'une va rechercher l'attention de l'autre, tenter de percer ses secrets, jusqu'à franchir la limite, à aller loin, beaucoup trop loin...

Cette construction fait monter progressivement le suspense, le récit en devient plus addictif... C'est sombre. Je ne m'attendais pas à une telle tournure des événements !

L'humour est bien dosé et particulièrement décapant. J'ai adoré la plume de l'auteure, très direct, simple.

Bref une bonne surprise ! J'ai passé un bon moment en compagnie de ce roman !

Merci beaucoup Babelio et aux éditions La Croisée pour cette belle découverte !
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J'ai commencé ce livre sans vraiment savoir de quoi il s'agissait, m'étant gardé le suspense en entier. Je l'ai refermé… Pensive. le genre de livre pour lequel il faut quelques minutes de réflexion sur ce qu'on vient de lire pour décider si oui ou non on a apprécié. J'ai apprécié. Même si j'ai aussi été dérangée. Par cette ambiance glauque, cette relation unilatérale dérangeante. C'est rare d'avoir des personnages un tant soit peu complexes et je dois avouer que Roach nous régale pour ça. Je ne saurais pas comment le résumer, donc je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre avis. Saut dans une société contemporaine ou le true crime est au coin de la rue, littéralement.
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Brogan, alias Roach, n'aime pas beaucoup les gens.
Elle n'aime pas vraiment non plus sa mère, Jackie, qui tient un pub miteux dans Walthamstow, quartier du nord-est londonien et très populaire.

De style gothique, fan du groupe Murders Girls et buvant sans cesse des Dark Fruitss, ses seuls amis sont son escargot géant Bleep et les serials killers.
Elle connaît leur vie, leurs parcours par coeur.
Les True Crimes, c'est sa passion.

Passion qu'elle peut assouvir en lisant (gratuitement) les bouquins qu'elle trouve sur son lieu de travail, librairie en déclin vivotant dans le même quartier.

Cette boutique est un jour reprise par une chaîne de librairies. Pour faire remonter les ventes de cet endroit seront dépêchés de nouveaux employés dont la jeune et jolie Laura.

Tout le contraire de Roach, Laura est solaire, s'habillant aux couleurs de l'arc-en-ciel, très portée sur la mode et les modes. de plus, Laura aime sortir, parler aux autres, est amoureuse, adore son métier de libraire et est au top dans son travail.

Pourtant, malgré leurs indéniables différences, Laura va attiser la curiosité de Roach, curiosité qui deviendra au fur et à mesure du temps une obsession.

Mais pourquoi est-elle aussi attirée par Laura?
Est-ce à cause du poème morbide que Laura a déclamé en public?
Est-ce le rejet que Laura a instauré automatiquement envers Roach lorsqu'elle a parlé de sa passion pour les True Crimes?

Roach est bien décidée de trouver réponse à ses questions...

Premier roman d'ALICE SLATER et je peux dire qu'il est assez réussi.

Cette histoire est un thriller de bonne facture.
Des moments angoissants, des tensions très palpables à travers les lignes et les dialogues.

Le fait d'instaurer cette intrigue au sein d'une librairie est une excellente idée. Car les protagonistes réflechissent sur leurs situations en revenant sans cesse dans le monde littéraire pour trouver des références et d'y trouver de possibles résolutions.

On comprend aussi le contexte économique d'une telle boutique à l'heure des achats en ligne et des réseaux sociaux ce qui fait de ce livre aussi une excellente critique du monde actuel: économie, chômage, sociabilité, précarité (appartement de Laura), violence,...

L'importance des serial killers dans les médias et la société est essentiellement abordée dans le bouquin.
Pourquoi s'attache-t-on autant de livres, de films et d'informations à de telles personnes?
Réflexion très intéressante ma foi.

Londres est un personnage à part entière. Que ce soit la vie passé, la vie actuelle, le monde de la nuit ou celui du jour, Londres est omniprésent dans le texte et dans la tête.

On prend des centaines de références sur le coin de l'oeil après la lecture du roman et on n'a qu'une envie à assouvir: s'y rendre et visiter, manger, boire, enfin tout ce qu'on a pu apprendre sur Londres à travers les lignes.

Le passé, l'héritage, la famille sont aussi des arcs très bien utilisés.
L'importance de la vie professionnelle aussi est à épingler car pour plus en plus de personnes, le travail est plus qu'un gagne-pain, mais aussi un refuge pour la solitude.

Les autres protagonistes sont bien structurés, bien développés surtout Roach et Laura. Leurs psychismes et psychologies sont extrêmement bien rendus et on attend à chaque fin de chapitre ce que l'une pense de l'autre.
Car, oui, les chapitres passent de Roach à Laura et ainsi de suite. Deux fois à la première personne. Et c'est important pour la compréhension du récit.

Le rythme est donc cadencé par des chapitres courts et passant de l'une à l'autre. Mais je trouve qu'il y a certaines langueurs dans les dernières pages et même certaines questions restent en suspend après le twist final (totalement prévisible).

Avec ce MORT D'UNE LIBRAIRE, Alice SLATER signe un joli premier roman, avec un ambiance glauque (sauf si on aime les baves d'escargot), des personnages borderline, un Londres dark/flamboyant, des serial killers en toile de fond et une réflexion sur le monde des librairies.

Une lecture facile, plaisante, légèrement angoissante, quelques lenteurs mais plume très prometteuse.
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