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Et voilà, je viens de tourner la dernière page du bouquin, me voici arrivé à la phase la plus redoutée : la partie évaluation !
Je n'aime pas donner de mauvaises notes, c'est un processus destructeur auquel je me suis toujours refusé de m'adonner. Et puis, il faut respecter le travail de l'auteur qui a donné son temps, ses envies, son travail, cette énergie qui l'a poussé à construire une oeuvre. Alors, vous trouverez plus le résultat de ce que j'ai pensé de ce récit, dans ce qui va suivre que dans la marque de la note que je me refuse à mettre trop basse !
Mort d'une libraire n'est pas un livre désagréable à lire. Il se lit très facilement, le style est fluide, la composition, simple, aucun mal pour le parcourir rapidement.
Je dirais plutôt que ce roman n'était pas fait pour moi :
Il n'y a pas d'intrigue, ou si on réussit à la trouver, elle a l'épaisseur d'un « sandwich SNCF » comme dirait un ancien chanteur que j'ai adoré en d'autres temps.

L'histoire repose sur la confrontation des deux personnages principaux, toutes les deux libraires dans la même boutique :
A ma droite, Roach, plutôt gothiquo-morbido égotique, afficionada de serial killers et donc amatrice de cette littérature très spécifique que l'on surnomme les « true crimes », de cidre fruité et au mauvais goût assumé.
Face à elle, Laura, plutôt bonbon acidulé, adepte plus spécifiquement de poésie, aime tout liquide contenant un minimum d'alcool et plutôt à répétitions multiples, ce qui la fait se diriger vers un alcoolisme déclaré. Laura a la particularité d'être la fille d'une maman massacrée par un serial killer.
Vous l'aurez donc compris, il y a un hic entre les deux ou disons une manière d'appréhender ces sympathiques personnages que sont les massacreurs en série qui va déclencher une relation en forme de Attraction / Répulsion, avec un large malentendu au départ qui laisse à penser à la première qu'elle peut s'identifier à la seconde ! Ce quiproquo va se transformer en haine véritable qui va se traduire chez la première par des pratiques chelous et tendances à violer l'intimité de Laura, et par des réactions épidermiques de la part de cette dernière avec mépris affiché, relations marquées au vitriol, et enfin refus de proximité envers la petite Roach (blatte, en anglais) qui pourtant se donne bien du mal pour mériter les bonnes dispositions de Lau'.
Je vous ai pratiquement tout dit, pas de grand rebondissement pourtant espéré à la fin, pas de grande surprise, tout est attendu !

La structure n'est pas très complexe puisqu'elle réside en une alternance de chapitres ou points de vues des deux protagonistes.

Ce roman est présenté comme un best-seller, tant mieux pour Alice Slater et son travail et pour les « millions » de gens amateurs de ce genre de fiction, mais pour laquelle, en ce qui me concerne, je ne réserverai pas de place dans ma bibliothèque !
Ceci dit, je peux me tromper, la jeune Alice pourrait se révéler comme une future reine du crime, mais il faudra me le prouver !

Mais, ceci (je n'avais pas encore osé l'écrire, alors cette fois, je me lâche!!), n'est que mon ressenti ! (et je le partage ! ;-) )

Je tiens néanmoins à remercier Nathan de Masse Critique et l'éditeur « La croisée » de m'avoir permis de découvrir ce roman et de vous en faire une petite présentation
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Bonjour,
Voici « Mort d'une libraire »de Alice Slater. J'ai découvert avec grand plaisir ce roman qui conjugue avec perfection humour et intrigue psychologique. Nous suivons Roach qui tient à Londres une librairie en déclin. Une nouvelle libraire arrive mais tout oppose les deux femmes. La première va faire une fixation malsaine et obsessionnelle sur la seconde qui, elle, éprouve une répulsion totale pour sa collègue. le récit est parfaitement maîtrisé, jubilatoire, à l'humour acéré et pertinent, totalement décalé et décapant. Les personnages sont parfaitement dépeints. Vous ressentirez leurs obsessions, leur haine, leurs interrogations, le tout dans une ambiance sombre et inquiétante qui s'accentue au fil des pages. Un excellent premier roman de l'auteure que je ne manquerai pas de suivre .
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Délicieusement décapant, malicieusement immoral - et réciproquement -, bref totalement jouissif, voilà le roman British qu'on attendait tou.tes!
Déjà, l'histoire est originale: à Londres, la jeune Brogan « Roach » (blatte) est gothique, élève un escargot géant et voue sa vie à sa passion - les histoires de « true crimes » de tueurs en série tandis que Laura est bobo, gravement alcoolique et débarque en renfort pour redresser les ventes de la librairie dans laquelle Roach est employée.
Leurs vies se télescopent dès leur première rencontre et la fascination de la jeune Roach pour Laura se mue petit à petit en fascination malsaine puis harcèlement quand la répulsion de Laura envers celle-ci se transforme en détestation.
Avec une telle histoire, le feu d'artifice est garanti. Et il aura bien lieu.
Le roman est écrit à deux voix, celles des deux héroïnes, dont les sentiments évoluent tout au long du roman et nous délectent: l'humour (forcément noir), les sarcasmes et les réparties (mentales), la mauvaise foi s'ajoutent à un comique de situation franchement éclatant et un rythme très soutenu (les chapitres sont courts et sont comme des miroirs). Les pages 273 sq sont hilarantes dès qu'on les remet en perspective (je les ai relues tellement je les ai trouvées excellentes!!!)
En bref, j'ai tout adoré dans ce livre d'Alice Slater. Les héroïnes, l'histoire, la maitrise du style, du rythme, pour un premier roman c'est assez incroyable… je coche tout!
Encore merci aux Éditions La croisée et à Babelio de m'avoir fait découvrir cette pépite, et aussi à Nathalie Peronny, pour l'excellente traduction.
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Prenez deux jeunes femmes célibataires d'une vingtaine d'années qui travaillent dans la même librairie.
Elles sont peut-être de simples collègues sans aucune affinité, elles ont peut-être noué des liens d'amitié ou d'amour, elles sont peut-être jalouses l'une de l'autre....plein de combinaisons sont possibles quand on évoque les relations humaines.
Laura est petite et blonde, elle s'habille avec de jolies robes colorées, porte des ballerines assorties à ses bérets, se nourrit de petits plats sains qu'elle cuisine chez elle alors que Roach a les cheveux violet, porte des jeans déchirés et pas toujours propres, des tee-shirts à l'effigie de meurtriers, mange des cochonneries industrielles...bref, elles n'ont rien en commun.
Mais lors d'une soirée, Roach découvre que Laura écrit de la poésie et le sujet du poème va lui faire penser qu'elles ont des points communs insoupçonnés.
De là, elle va peu à peu devenir littéralement obsédée par Laura, au grand déplaisir de cette dernière.
J'ai été envoûtée par cette histoire d'obsession malsaine, où les tueurs en série jouent un rôle prédominant dans la vie de ces deux femmes, mais pas de la même façon.
J'ai été charmée par ce roman malgré un thème central très sombre.
L'écriture m'a embarqué dès la première page et j'ai eu l'impression de suivre ces deux jeunes femmes dans leur quotidien, chez elles, dans la librairie, dans les bars qu'elles fréquentent le soir après le travail, même si je ne me suis attachée à aucune des deux, car elles sont finalement toutes les deux paumées et leur comportement montre bien qu'elles sont toutes les deux sur une très mauvaise pente.
La fin est particulièrement réussie.
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"J'ai tenté de masquer mon enthousiasme derrière un simple pouce levé, mais je frétillais déjà d'excitation.
Tu m'étonnes que j'allais venir."

Le flegme britannique, des grains de beauté, un brin de lavande, de la tragédie et de la poésie, des selfies joyeux, les Murder Girls, un mélange acide et brûlant, une odeur sucrée, une décharge électrique, un tote bag taché d'encre, les recoins sombres, un oiseau bleu tatoué, un frisson de plaisir, un champ de squelettes, le sens du détail, une enfance solitaire, des nuages d'un gris de cendres, les normies, un sourire timide, une répulsion instinctive, une obsession pour les affaires criminelles, des carnets remplis, une angoisse sourde, une nuance coquelicot, un mur couvert d'éraflures, la noirceur d'un univers, un gloussement nerveux, un état de sidération, une étincelle de provoc, un malaise indéfinissable, une énergie fébrile, la dream team, une lune crémeuse, une poupée russe, l'amour de l'automne, des émotions confuses, une limace jaune pâle, le centre communautaire...


Un "true" merci à Babelio, aux Éditions La croisée (la littérature en mouvement) pour ce roman passionné et fascinant.

TU VAS FAIRE QUOI SI J'AI JAMAIS LU MORT D'UNE LIBRAIRE, LAURA ?

PS : clin d'oeil à la carte postale !
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Lorsque j'ai vu la couverture de ce roman psychologique et lu son résumé, je n'ai pu qu'être tentée. Quel était donc ce loup caché dans "la bergerie" de cette librairie ? Pourquoi l'irréparable avait été commis ? Est-ce que ce drame aurait pu être évité ? C'est donc avec une grande curiosité que je me suis donc plongée dans cette histoire qui me semblait prometteuse.

Malgré une idée de départ intéressante, j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture. L'alternance des chapitres consacrés tour à tour au point de vue de nos deux personnages principaux a néanmoins donné une certaine dynamique au récit même si le rythme de l'histoire m'a semblé beaucoup trop long pour apprécier le suspens de ce roman. Je pense également que cette impression émane d'un souci que j'ai rencontré avec ma liseuse qui a eu du mal à prendre en charge le format du texte.

Concernant les personnages, je n'ai malheureusement pas su m'attacher à eux et j'ai trouvé que les traits de personnalités étaient un peu trop caricaturaux à mon goût pour ressentir de la compassion.

Habituée à découvrir des romans psychologiques en format audio, je pense que j'aurais plus apprécié ce livre si je l'avais écouté.

Même si mon impression est mitigée et n'engage que moi, je ne peux que vous conseiller de vous forger votre propre impression. de plus, ça vous donnera d'autres visions des trues crimes.

Je tiens à remercier les éditions La Croisée et Netgalley France pour cette découverte et, si vous vous lancez dans ce roman, n'hésitez pas à garder quelques feuilles de salade pour l'un de nos personnages 😉
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Situé à Londres, l'intrigue de Mort d'une libraire nous amène sur les pas Laura et Roach, deux femmes réunies au travail dans une librairie en faillite.

Roachest immédiatement fasciné par Laura, la parfaite blonde aux joues roses, et cela se transforme en obsession lorsque Roach sent le passé sombre de Laura. Laura n'est pas aussi parfaite qu'elle le semble, luttant contre un traumatisme qui se cache juste sous la surface. Parce que Roach pense avoir un lien fort avec la nouvelle libraire Laura, elle commence à développer une fascination obsédante, une curiosité malsaine

Mort d'une libraire est une histoire lente d'obsession, de traumatisme et de lutte de pouvoir. Alice Slater s'est visiblement inspirée de son parcours personnel d'ancienne libraire londonienne et d'ilustre podcasteuse en true crime pour nous proposer ce premier roman plutôt "mordant". où les libraires forment de drôles d'oiseaux.
Alice Slater joue sur l'ambiguïté, elle s'amuse à brouiller les pistes, on peut donc avoir du mal à savoir où elle veut en venir.
Véritable thriller psychologique, qui n'a pas été là où l'attendait, parsemé d'un humour bien dosé et particulièrement décapant et une plume moins simple qu'il n'en a l'air .

Ajoutez à cela une bonne dose de tension et juste ce qu'il faut de sarcasme et la recette est savoureuse à souhait!

Un coup de coeur assuré pour un livre découvert lors du dernier quais du polar !
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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La petite librairie de Walthamstow
Un très grand merci à Babelio et aux éditions La Croisée pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse critique privilégiée qui m'a plongée directement dans l'ambiance d'un Londres hors des sentiers battus.
Walthamstow, quartier du nord-est londonien encore populaire mais en voie de gentrification : au coeur du marché, une librairie tente de survivre, tant bien que mal. Brogan, surnommé Roach (cafard ou blatte en français) y travaille depuis quelques années. L'ambiance un peu glauque du lieu lui convient parfaitement car elle est fascinée par la mort, passionnée par les « true crimes » et les serial killers et assiste régulièrement aux réunions des Murders Girls. Roach est gothique, elle a les cheveux violets, a pour animal de compagnie un escargot géant et elle ne fait aucun effort de sociabilité. Sa vie va basculer lorsque la direction de la librairie envoie une équipe de choc pour tenter de relever la barre : Sharona, Eli et surtout Laura, l'exact opposé de Roach. Laura est ce que Roach appelle avec mépris une « normie », une fille jolie, soignée (« Laura et ses petites robes vintage, ses bérèts, son rouge à lèvres écarlate. Ses cigarettes roulées, son omniprésent parfum à l'huile essentiel de rose », attentionnée, aimable avec la clientèle, qui, à ses heures perdues, écrit de la poésie. Laura déteste Roach qui le lui rend bien, mais si elle tente de se tenir à distance de sa collègue, Roach, au contraire, cherche désespérément à s'en rapprocher. Car Laura cache un secret qui intéresse particulièrement Roach…
J'ai beaucoup aimé ce thriller noir, premier roman de l'auteure. Alice Slater a fait d'une librairie le décor de son intrigue : malin ! Tout en suivant l'affrontement entre les deux personnages principaux, on visite les coulisses du métier de libraire, les bons côtés (par exemple, Roach n'hésite pas à commander des livres qu'elle se réserve avant de les mettre en rayon !), comme les mauvais, les difficultés rencontrées avec les clients exigeants ou récriminants, les stocks qu'il faut gérer, le travail de nuit avant les périodes les plus chargées (Noël)… J'ai totalement adhéré à l'intrigue, au jeu malsain qui se met en place entre Laura et Roach, deux opposés qui ont beaucoup en commun (et je ne parle pas que des litres d'alcool qu'elles ingurgitent : tout ce qui se présente pour Laura, et Dark Fruit pour Roach –c'est, semble-t-il, une sorte de cidre fruité). L'alternance des points de vue entre Laura et Roach (procédé connu mais qui a fait ses preuves et fonctionne très bien ici) apporte une tension qui va crescendo, jusqu'à la fin surprenante et réussie.
Mention spéciale à la couverture : j'adore !
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Je suis sans doute trop vieille
pour entrer dans l'univers de ce livre.
Je suis restée en marge,
avec l'oeil d'un entomologiste.
J'ai essayé de m'intéresser à ces personnages..
Ils m'ont parus tellement esclaves
de leur apparence
Le monde où ils virevoltent
n'eveille chez moi aucune appétence.
Une librairie aiguisait ma curiosité ...
il s'agit de business
comme souvent dans la vraie vie.
Bref un flop pour moi
mais je pense que ce roman
gracieusement envoyé
par les éditions la Croisée
doit trouver son public
chez les moins rassis .

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🌗 Quand le soleil rencontre la lune, il y a forcément une éclipse.

Deux libraires que tout semble opposer, se voient obligées à travailler ensemble en période des fêtes de fin d'année. Alors que tout répulse Laura chez Roach, cette dernière voue une fascination pour la première.

Roach est décalée, fascinée par les criminels en série, fan de lectures True crime. Depuis l'adolescence elle travaille dans la librairie de son quartier. Son enfance est marquée par un serial killer qui a sévit dans son quartier, arrêté et condamné. C'est notamment cette passion pour les crimes et les tueurs qui dégoute Laura.

Laura est populaire, choyée par tous. Mais elle cache un secret qui fait d'elle une poupée qui a peur, qui noie ses craintes dans l'alcool et tente de dépasser son trauma dans la poésie qu'elle écrit.
C'est cet art qui va cristalliser l'attention de Roach.

Une obsession malsaine noue le destin des deux jeunes femmes. Jusqu'au drame.

J'ai été surprise de lire un roman anglais qui ne contient qu'une seule mention à la tasse de thé. L'alcool coule à flot dans ce roman. Un alcool festif entre collègues mais surtout un alcool destructeur.

La construction qui alterne chacune des deux protagonistes fait monter la tension. le jeu de miroir entre les deux crée humour, ironie et dessine un univers sombre où les apparences sont trompeuses.

J'ai trouvé l'histoire originale, le rythme addictif et la thématique bien menée.

Je remercie babelio et la maison d'édition La Croisée de m'avoir envoyé ce roman en avant première.
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