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3,19

sur 342 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai trouvé le contexte et l'environnement très intéressants, en revanche les personnages m'ont semblé plutôt antipathiques.
Et je dois avouer que ce style de narration un peu déconstruite m'épuise : j'ai l'impression que toutes les pièces de puzzle sont bien dans la boîte mais je ne suis pas sûre de ce à quoi l'image finale doit ressembler ...
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Zadie Smith situe les héroïnes de son nouveau roman dans le quartier nord ouest de Londres dans les années 1980.
Deux petites filles se rencontrent lors d'un cours de danse classique. Tracey et la narratrice dont on ne connaîtra jamais le prénom, sont toutes deux des métisses. Tracey va s'avérer très douée pour la danse, sa copine plutôt gauche.
Le roman raconte leur enfance dans ce quartier, leur amitié, la différence d'éducation entre celle dont la mère fait de la politique et s'engage à gauche et qui a un père et celle (Tracey) dont la mère est permissive et qui ne voit jamais son père. J'ai beaucoup aimé le début du roman, il y a du rythme, de l'action, les gamines sont touchantes, surtout Tracey qui rêve de devenir danseuse.
La seconde partie du roman m'a moins plu. On suit davantage la narratrice, elle devient assistante d'une chanteuse genre Madonna et va la suivre en Afrique de l'ouest car celle-ci veut fonder une école pour filles.
J'ai trouvé cette partie moins convaincante, trop de personnages secondaires, une narration qui part dans tous les sens, sans linéarité.
Je pense que le personnage de Tracey était plus intéressant mais est un peu sacrifié, la fin m'a semblé un peu expéditive, trop de descriptions un peu inutiles.
Je n'ai pas été convaincue par ce roman qui pourtant commençait très bien, je reconnais que le style est agréable et les thèmes intéressants (racisme, ambition, bonheur, passion) mais ce n'est pas complètement abouti . Pour moi, Zadie Smith ne tient pas sur la longueur, elle s'essouffle vers le milieu du roman.
Mais, bon, c'est juste mon avis !
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Plaisant, sans plus !

C'est rare, mais ça arrive : la lecture démarre bien, puis ça ronronne, je m'accroche, et pour finir l'ennui s'installe. Un regain d'intérêt sur la fin du roman n'aura pas sauvé l'impression générale d'une oeuvre sans ressort suffisant pour véritablement m'emballer.

Pourtant ce roman m'avait chaudement été recommandé par une libraire d'habitude de bon conseil.
Pourtant le pavé possède indéniablement des qualités : une histoire construite autour de personnages bien campés, des thèmes contemporains d'importance, une écriture intéressante.

Oui mais non.
J'ai trop eu l'impression de parcourir un catalogue de thèmes, une galerie de personnages entre lesquels il manque du liant, une âme peut-être tout simplement.
Il faut dire que le roman s'étire sur 450 pages, c'est long, trop long, surtout quand la lassitude s'installe.
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Les élans et les entraves d'une métisse passionnée par la danse.
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J'attendais beaucoup de ce roman de Zadie Smith (peut-être trop), que pourtant je ne connaissais pas comme auteure. Et, c'est rare, mais j'ai été déçue :/.

Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour me faire aimer ce livre : une amitié d'enfance, la vie et la chance qui nous font emprunter des voies différentes, le racisme, les relations mère-fille, les questions sur l'identité, la célébrité, la réalité de certaines causes humanitaires…. Ce sont vraiment des thèmes que j'aime et qui me font d'ordinaire avoir un coup de coeur pour un livre.

Et malgré tous ces éléments réunis dans un roman, ça n'a pas pris.

Le livre est divisé en plusieurs parties sur la vie de la narratrice qui alternent entre présent et passé : son enfance, la fin de la fac et le début de sa vie professionnelle, son travail au coté d'une star mondiale et son rôle dans la construction d'une école en Afrique au nom de cette même star.
Après la 1ère partie terminée, sur l'enfance des deux filles (que j'ai préféré), je me suis ennuyée, je ne me suis pas attachée aux personnages , je me suis forcée sur certains passages…

A mon sens, il y a parfois trop de descriptions sur des choses qui n'en méritent pas autant. Par exemple : la danse nous est décrite sur des lignes et des lignes, mais n'étant pas passionnée, cela ne m'a pas transporté, au contraire.

Et l'alternance des chapitres passé/présent m'a semblé sans grande ligne directrice : j'ai été perdue, quel était le fil conducteur, pourquoi passer de ce chapitre là exactement à tel autre, il y avait-il un lien que je n'ai pas vu?

Au final, les personnages me sont apparus de loin, je n'ai pas réussi à m'identifier à la narratrice, et donc je voyais son évolution de loin.



Peut être l'auteure a t-elle essayé de parler de trop de sujets différents en même temps ? Il y en a beaucoup beaucoup beaucoup et les aborder dans un seul livre (même de 500 pages!) ne leur rend pas justice. C'est dommage car il y avait un vrai potentiel!
Lien : https://www.leslecturesdevi...
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Zadie Smith, avec Swing Time semble être une autrice qui fera sensation aujourd'hui, lors de cette nouvelle rentrée littéraire, de part les différents thèmes que l'ouvrage aborde : le racisme, l'identité, la célébrité, le monde du travail, le statut social, la passion, le regard des autres etc. 
Oui, aujourd'hui ces sujets prennent beaucoup d'importance, que ce soit en littérature ou au cinéma, et ça fait du bien de lire/voir différents points de vue, différentes histoires sur ces thématiques. Alors j'étais ravie de recevoir Swing Time pour la dernière opération Masse Critique organisée par Babelio et Gallimard. 
On m'a promis un roman rythmé, avec un brin d'humour. Je n'ai pas du tout retrouvé cela.
La première partie du livre m'a réellement convaincue, j'étais lancée, prête à suivre l'histoire d'amitié difficile de nos deux danseuses métisses, mais peu à peu le récit s'est entièrement essoufflé. Toute la compassion que j'avais pour les deux londoniennes banlieusardes s'est effondrée et mon envie d'en savoir plus sur leurs vies et leurs avenirs distincts a disparue derrière une lassitude. Malgré certains passages assez entrainant et relevant un message fort, le rythme et l'écriture de Zadie Smith n'ont malheureusement pas su me tenir assez en haleine. Et, pourtant, c'est vraiment pas l'envie qui me manquait de découvrir cet ouvrage à la couverture très accrocheuse.
il semblerait que Zadie Smith ait été un peu trop ambitieuse, et par son envie de traiter un grand (trop grand) nombre de sujets, n'a su que les survoler et les traiter superficiellement. le roman manque alors de profondeur et la ribambelle de personnages secondaires qui pointent leur nez dans la seconde partie du roman engloutie tout ça dans un flou et créé un ralentissement des plus ennuyants. On ne les connait pas, ils ne sont ici, présents que pour aborder des points de vue des questionnements… Ennuyant. Malgré tout le roman est parsemé de passages plus touchants que l'ensemble, mais ça ne suffit pas. Plus la lecture avance et moins on ne comprend où l'autrice souhaite nous emmener. 

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Publier Zadie Smith en cette rentrée littéraire, c'est à priori posséder une championne qui risque fort de gagner la course à l'emballement critique et peut être public. Hélas, à la lecture de "Swing time" , après un départ en flèche, l'auteure anglaise s'emberlificote dans sa narration qui la voit terminer ses 470 pages sérieusement essoufflée.
Au départ pourtant, la mise en place des héroïnes, deux adolescentes métis d'une banlieue de Londres au début des années 80 s'avère littéralement époustouflante. C'est avec un enthousiasme certain que l'on découvre cette plongée dans leur quotidien de futures adultes. Leur passion pour la danse dans un univers ultra populaire est auscultée par une écriture ample dont la finesse de l'analyse laisse présager un grand moment de littérature. La trame romanesque ( assez classique surtout depuis Elena Ferrante ) promet donc de suivre la destinée de ces deux copines qui vont se heurter au déterminisme social qui les engluent dans leur HLM qui, ici, sera doublé par leurs origines raciales.
Ce premier tour de piste magistralement posé, permet d'embrayer pour la suite et le parcours forcément divergent de ces deux jeunes filles. Mais que ce passe -t-il ? La foulée devient plus hésitante dans la construction. La narration joue avec le temps, essaie d'insérer les deux destins dans le même récit pour finalement choisir une trame croisée plus classique. L'audacieuse et douée Tracey va vite démarrer une carrière de danseuse, tandis que la narratrice plus sage, va devenir par les hasards de la vie, l'assistante personnelle d'une méga star internationale de la chanson ( un genre de Madonna). On sera donc beaucoup plus plongé dans la vie trépidante d'une célébrité que dans l'univers de dèche que se prépare sa copine. Arrive donc, une escouade de personnages secondaires qui peinent à exister car uniquement là pour permettre à l'auteure de placer force messages et points de vue. Trop sans doute, car si certains passages continuent à faire mouche, le roman part dans tous les sens, oubliant sa ligne directrice. Et soudain, entre quelques rebondissements incertains, surgissent des thèmes divers et variés allant de la description du show biz jusqu'au poids de la diaspora noire dans l'inconscient de notre narratrice, en passant par une critique de notre société de services qui rend l'humain invisible au le pouvoir de l'argent et de ses limites quand il se mêle de faire la charité en Afrique.
Zadie Smith peine à amalgamer l'ensemble, n'arrive plus à tenir le rythme ni la flamboyance de son écriture ( même si quelques beaux éclats parsèment le récit). L'intérêt faiblit peu à peu et l'on referme le livre un peu déçu par toute cette énergie pas trop bien canalisée. "Swing time" restera un roman ambitieux, loin d'être inintéressant, mais plombé par une multitude de thèmes, pour certains juste effleurés. le lecteur, un peu sceptique, se demande au bout de cette course de fond mal gérée ce que l'auteure voulait vraiment nous dire...

Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Je ne sais pas vraiment quoi penser de Swing Time. J'ai été happée dès le début par l'écriture de l'auteur et la justesse de ses propos, cependant, le choix de faire des allers-retours dans plusieurs périodes de la vie de la narratrice me laisse un peu dubitative. A chaque fois, je suis sortie de l'histoire avec un petit agacement, et la poursuite de la lecture est devenue un peu laborieuse par moments.
Pourtant, il ne manque pas grand chose pour que ce roman soit splendide. Aucun cliché dans cette histoire. Des personnages forts, très forts. Sauf la narratrice...C'est sûrement voulu, mais j'ai vraiment eu l'impression que la narratrice était spectatrice de sa vie, alors qu'il y avait largement de quoi faire émerger un bouillonnement de questions existentielles.
Les relations entre les personnages aussi auraient mérité un peu plus de profondeur, car là aussi il y avait matière à faire quelque chose d'époustouflant.
Pour autant, J'ai refermé Swing time avec le même brouillard émotionnel que l'on peut traverser lorsque l'on sort un peu groggy d'une séance de cinéma.
Bref, j'en voulais plus! Ce qui est plutôt positif.
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Zadie Smith, née en 1975 dans une banlieue du nord-ouest de Londres, est une écrivaine britannique, fille d'un père anglais et d'une mère jamaïcaine qui émigre en Angleterre en 1969. Ses parents divorcent alors qu'elle est encore adolescente et à l'âge de 14 ans, change son prénom de Sadie en Zadie. Elle étudie la littérature anglaise à l'université de Cambridge. Swing Time est son cinquième et tout nouveau roman.
La narratrice (jamais nommée) et Tracey, deux petites filles métisses d'un quartier populaire de Londres se rencontrent lors d'un cours de danse. Devenues copines, elles rêvent de devenir danseuses en regardant des cassettes vidéo de films avec Fred Astaire (Swing Time est l'un d'eux, connu chez nous sous le titre Sur les ailes de la danse, réalisé en 1936 par George Stevens). Tracey, la plus délurée et la plus douée, abandonne l'école pour tenter sa chance dans cette carrière alors que la narratrice, moins téméraire ou plus sage poursuit ses études jusqu'à l'université : leurs chemins divergent et elles se perdent de vue. Devenue l'assistante personnelle d'Aimee, une pop star à la renommée internationale, la narratrice sillonne le monde et participe au projet humanitaire de la vedette de la chanson, la construction d'une école dans un village africain. Après bien des épreuves, la fin du roman réunira les deux femmes… ?
Ayant lu deux romans de l'écrivain, Sourires de loup et Ceux du Nord-Ouest, je m'attendais à y retrouver les mêmes excès, la même exubérance d'écriture, ces traits qui font le charme (ou pas, c'est selon les goûts) de Zadie Smith. Or ici, tout est beaucoup plus calme, plus simple à lire. Certes, il s'y passe mille choses, les sujets évoqués sont multiples comme d'habitude mais l'écriture est plus assagie. Pour être franc, c'est ce qui m'a un peu déçu dans ce livre ; c'est un beau roman, c'est une belle histoire, mais… Que le roman offre matière à discussions et belles interviews dans les médias, c'est certain car il y a de quoi faire, mais dire que je me suis régalé à le lire serait exagéré.
Parmi les thèmes abordés par Zadie Smith : la vie aux côtés d'une pop star, l'implication de ce genre d'artiste dans des oeuvres humanitaires en Afrique avec le décalage inhérent à ces deux mondes diamétralement opposés et la portée finale de l'action « Que se passera-t-il quand nous partirons, quand la nouvelle école sera construite et fonctionnera et que nous ne viendrons quasiment plus ici, ou plus du tout ? ». L'Afrique et les milles problèmes qu'elle recèle, excision, montée de l'islam, adoption des enfants par les occidentaux, économie locale… L'écrivain pointe aussi du doigt – ironiquement pourrait-on dire – les nuances de couleur de peau qui vous font Noir ici mais pas là-bas ou de la relativité des choses.
Et en fil rouge, l'évolution des vies des deux femmes, leur amitié enfantine puis leur séparation : Tracey qui semblait bien partie pour réussir dans la danse virera chargée de gosses et l'esprit dérangé, quant à la narratrice sa vie pourrait sembler excitante aux côtés d'une vedette mais elle n'est qu'un pion qui bosse sans compter et qui peut être renvoyé sans préavis et pour ce qui est de sa vie personnelle/affective…
Le roman est construit sur des oppositions : les familles des deux jeunes femmes sont métissées mais pour l'une, père Blanc et mère de couleur, pour l'autre l'inverse ; leurs caractères sont opposés ; la vie en Afrique ou à Londres, New York etc. ne peut se comparer ; la mère jamaïcaine de la narratrice oeuvre pour les déshérités de Londres tandis que la pop star Blanche tente d'aider les jeunes Africains chez eux, etc.
Si à la fin du roman, la narratrice retrouve Tracey, cette note d'optimisme reste néanmoins mesurée et sans garantie de futur.
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