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3,19

sur 339 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plaisant, sans plus !

C'est rare, mais ça arrive : la lecture démarre bien, puis ça ronronne, je m'accroche, et pour finir l'ennui s'installe. Un regain d'intérêt sur la fin du roman n'aura pas sauvé l'impression générale d'une oeuvre sans ressort suffisant pour véritablement m'emballer.

Pourtant ce roman m'avait chaudement été recommandé par une libraire d'habitude de bon conseil.
Pourtant le pavé possède indéniablement des qualités : une histoire construite autour de personnages bien campés, des thèmes contemporains d'importance, une écriture intéressante.

Oui mais non.
J'ai trop eu l'impression de parcourir un catalogue de thèmes, une galerie de personnages entre lesquels il manque du liant, une âme peut-être tout simplement.
Il faut dire que le roman s'étire sur 450 pages, c'est long, trop long, surtout quand la lassitude s'installe.
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Une assistante d'une star de la pop, cette dernière qui fait de la philanthropie en Afrique..Et dans le passé le destin de deux amies que le destin va séparer...
Je ne sais pas pourquoi je ressors perplexe de ce livre. C'est très bien écrit, et je me suis d'ailleurs souvent fait la remarque que presque chaque phrase a un intérêt. C'est intelligent, par moment brillant. Alors d'où vient que la mayonnaise n'a pas totalement pris sur moi ? Il y a d'une part une construction artificiellement complexe qui mêle passé et présent. Il y a l'accumulation de sujets sensibles (être une personne racisée, l'appropriation culturelle, le féminisme etc...). Elle ne délivre pas de message explicite, et à aucun moment, je trouve, un personnage n'arrive avec la voix de l'autrice. Et pourtant on sent constamment un poids à la lecture, comme si le livre répondait à une sorte de problématique lancinante. Il m'avait semblé que les précédents romans de Zadie Smith étaient plus légers, plus dialogues aussi. Là clairement nous ne sommes pas chez David Lodge, et j'ai regretté par moment le caractère pesant de ce livre. Je dois dire que je l'avais bien entamé une fois précédente et que je l'avais alors abandonné en cours, pensant que ce n'étais pas le moment. Cette fois j'en suis venu à bout, mais demeure mitigé. Je retiens en tout cas le beau personnage de la mère de la narratrice.
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Destins croisés de deux fillettes métissées, originaires de quartiers pauvres de Londres. Unies par l'amour de la danse, séparées par la vie, leurs trajectoires respectives incarnent schématiquement une certaine ascension et une véritable déchéance sociale sur fond de tensions sociales, raciales et de fragilités psychologiques.
Si la narratrice croit atteindre la réussite en se mettant au service d'une star internationale, son amie Tracey, malgré son talent, se heurtera très rapidement à des murs infranchissables.
Brillant, intelligent, ce roman aborde autant l'intime que le politique. Néanmoins, l'auteur se garde de tout romanesque en mettant à distance toute forme de sentimentalisme. Par effet de bord, pour intéressant qu'il soit, le récit demeure froid, presque désincarné. La passion et le charme des protagonistes disparaissent pour laisser place à un discours très sérieux, parfois scolaire.
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Le roman de Zadie Smith, "Swing Time" me faisait de l'oeil depuis sa parution. Quelques qualificatifs élogieux, aperçus ici et là, me donnaient envie de le découvrir. J'ai sauté le pas.

Tel un film qui commence par la fin et déroule la pelote du passé, la narratrice, repliée dans un appartement londonien pour échapper aux journalistes suite au scandale auquel elle vient d'être mêlée, revoit sa vie défiler. C'est dans cette ville que petite, elle vivait avec sa mère, noire, et son père, blanc, dans un quartier populaire. C'est là qu'elle fréquentait le même cours de danse qu'une fille de son âge, Tracey, également métisse. Et cette similitude les avait rapprochées même si l'une dansait superbement, Tracey, et l'autre non.

J'ai beaucoup aimé le début, l'histoire de ces deux filles, leur éducation bien différente. L'une est dotée d'une mère autodidacte, déjà en guerre contre la surconsommation, alors que le père, anglais, travaille aux services postaux et fait preuve de peu d'ambition, La maman de Tracey, blanche, est en revanche permissive, toujours prête à acheter le mieux pour sa fille et son père totalement absent. Hélas, je me suis rapidement lassée. La multitude de sujets abordés m'a vite ennuyée. Je me suis perdue dans le dédale des fréquents retours en arrière, dans les innombrables digressions, les multiples thèmes abordés. Certes ces sujets – le racisme, la fascination pour les célébrités, la vocation d'une vie – présentent un grand attrait mais la construction trop désordonnée de mon point de vue m'a empêchée de trouver un réel plaisir dans cette lecture.

L'ouvrage, ponctionné d'une centaine de pages, m'aurait davantage satisfaite, j'en suis certaine. Plus linéaire, amputé de quelques personnages secondaires, il me semble qu'il aurait gagné en précision, concision et intérêt. Je regrette ce manque d'enthousiasme car l'écriture est belle et les deux personnages principaux attachants.

Mais je sais que ce roman a trouvé son lectorat et j'en suis ravie.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Zadie Smith situe les héroïnes de son nouveau roman dans le quartier nord ouest de Londres dans les années 1980.
Deux petites filles se rencontrent lors d'un cours de danse classique. Tracey et la narratrice dont on ne connaîtra jamais le prénom, sont toutes deux des métisses. Tracey va s'avérer très douée pour la danse, sa copine plutôt gauche.
Le roman raconte leur enfance dans ce quartier, leur amitié, la différence d'éducation entre celle dont la mère fait de la politique et s'engage à gauche et qui a un père et celle (Tracey) dont la mère est permissive et qui ne voit jamais son père. J'ai beaucoup aimé le début du roman, il y a du rythme, de l'action, les gamines sont touchantes, surtout Tracey qui rêve de devenir danseuse.
La seconde partie du roman m'a moins plu. On suit davantage la narratrice, elle devient assistante d'une chanteuse genre Madonna et va la suivre en Afrique de l'ouest car celle-ci veut fonder une école pour filles.
J'ai trouvé cette partie moins convaincante, trop de personnages secondaires, une narration qui part dans tous les sens, sans linéarité.
Je pense que le personnage de Tracey était plus intéressant mais est un peu sacrifié, la fin m'a semblé un peu expéditive, trop de descriptions un peu inutiles.
Je n'ai pas été convaincue par ce roman qui pourtant commençait très bien, je reconnais que le style est agréable et les thèmes intéressants (racisme, ambition, bonheur, passion) mais ce n'est pas complètement abouti . Pour moi, Zadie Smith ne tient pas sur la longueur, elle s'essouffle vers le milieu du roman.
Mais, bon, c'est juste mon avis !
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Zadie Smith, née en 1975 dans une banlieue du nord-ouest de Londres, est une écrivaine britannique, fille d'un père anglais et d'une mère jamaïcaine qui émigre en Angleterre en 1969. Ses parents divorcent alors qu'elle est encore adolescente et à l'âge de 14 ans, change son prénom de Sadie en Zadie. Elle étudie la littérature anglaise à l'université de Cambridge. Swing Time est son cinquième et tout nouveau roman.
La narratrice (jamais nommée) et Tracey, deux petites filles métisses d'un quartier populaire de Londres se rencontrent lors d'un cours de danse. Devenues copines, elles rêvent de devenir danseuses en regardant des cassettes vidéo de films avec Fred Astaire (Swing Time est l'un d'eux, connu chez nous sous le titre Sur les ailes de la danse, réalisé en 1936 par George Stevens). Tracey, la plus délurée et la plus douée, abandonne l'école pour tenter sa chance dans cette carrière alors que la narratrice, moins téméraire ou plus sage poursuit ses études jusqu'à l'université : leurs chemins divergent et elles se perdent de vue. Devenue l'assistante personnelle d'Aimee, une pop star à la renommée internationale, la narratrice sillonne le monde et participe au projet humanitaire de la vedette de la chanson, la construction d'une école dans un village africain. Après bien des épreuves, la fin du roman réunira les deux femmes… ?
Ayant lu deux romans de l'écrivain, Sourires de loup et Ceux du Nord-Ouest, je m'attendais à y retrouver les mêmes excès, la même exubérance d'écriture, ces traits qui font le charme (ou pas, c'est selon les goûts) de Zadie Smith. Or ici, tout est beaucoup plus calme, plus simple à lire. Certes, il s'y passe mille choses, les sujets évoqués sont multiples comme d'habitude mais l'écriture est plus assagie. Pour être franc, c'est ce qui m'a un peu déçu dans ce livre ; c'est un beau roman, c'est une belle histoire, mais… Que le roman offre matière à discussions et belles interviews dans les médias, c'est certain car il y a de quoi faire, mais dire que je me suis régalé à le lire serait exagéré.
Parmi les thèmes abordés par Zadie Smith : la vie aux côtés d'une pop star, l'implication de ce genre d'artiste dans des oeuvres humanitaires en Afrique avec le décalage inhérent à ces deux mondes diamétralement opposés et la portée finale de l'action « Que se passera-t-il quand nous partirons, quand la nouvelle école sera construite et fonctionnera et que nous ne viendrons quasiment plus ici, ou plus du tout ? ». L'Afrique et les milles problèmes qu'elle recèle, excision, montée de l'islam, adoption des enfants par les occidentaux, économie locale… L'écrivain pointe aussi du doigt – ironiquement pourrait-on dire – les nuances de couleur de peau qui vous font Noir ici mais pas là-bas ou de la relativité des choses.
Et en fil rouge, l'évolution des vies des deux femmes, leur amitié enfantine puis leur séparation : Tracey qui semblait bien partie pour réussir dans la danse virera chargée de gosses et l'esprit dérangé, quant à la narratrice sa vie pourrait sembler excitante aux côtés d'une vedette mais elle n'est qu'un pion qui bosse sans compter et qui peut être renvoyé sans préavis et pour ce qui est de sa vie personnelle/affective…
Le roman est construit sur des oppositions : les familles des deux jeunes femmes sont métissées mais pour l'une, père Blanc et mère de couleur, pour l'autre l'inverse ; leurs caractères sont opposés ; la vie en Afrique ou à Londres, New York etc. ne peut se comparer ; la mère jamaïcaine de la narratrice oeuvre pour les déshérités de Londres tandis que la pop star Blanche tente d'aider les jeunes Africains chez eux, etc.
Si à la fin du roman, la narratrice retrouve Tracey, cette note d'optimisme reste néanmoins mesurée et sans garantie de futur.
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Plus de dix ans après avoir lu L'Homme à l'autographe, j'ai renoué avec l'écriture de Zadie Smith en me plongeant dans Swing Time. C'est très étrange de retrouver les caractéristiques d'une écriture longtemps après l'avoir apprivoisée. Je suis ainsi incapable de restituer l'intrigue de L'Homme à l'autographe et pourtant, je me souviens exactement de son empreinte mélancolique. Cette atmosphère de brouillard cérébral se retrouve dans le nouveau roman de Zadie Smith et n'est pas sans rappeler la météo de Londres, ville dans laquelle l'écrivaine britannique aime faire flâner ses antihéros.

Dans Swing Time, deux petites filles métisses se rencontrent dans un cours de danse implanté dans un quartier populaire de cette capitale. Alors qu'elles n'ont d'yeux que pour Fred Astaire, Gene Kelly ou encore Michael Jackson, la vie leur fait prendre des chemins différents : la narratrice devient l'assistante d'une célébrité tandis que Tracey peine à percer sur les planches du West End.

J'ai été déçue que le fil rouge de la danse soit très décousu. L'intrigue s'y rattache ponctuellement alors que le titre du roman m'avait laisser penser que les arts de la scène constitueraient un solide arrière-plan. Ils ne sont au final qu'un prétexte pour évoquer d'autres thèmes : l'amitié, la célébrité, le rapport aux parents, le racisme et l'identité.

A travers des personnages très crédibles, Zadie Smith offre également une réflexion sur les classes sociales digne des films de Ken Loach, mais j'ai été gênée qu'elle papillonne de thème en thème. Cet éparpillement auquel s'ajoutent quelques longueurs empêchent le livre de dégager un message fort alors que la plume est agréable à lire.

Reste que Zadie Smith possède un réel talent pour décrire les relations vénéneuses, celles auxquelles on s'attache tout en ayant connaissance de leur toxicité. L'amitié instable entre la narratrice et Tracey happe tout autant qu'elle met mal à l'aise, et le choix d'une narration non-linéaire m'a convaincue de pas abandonner en cours de route les élucubrations des protagonistes. Je crains cependant que Swing Time ne soit mon dernier pas de danse avec Zadie Smith ...
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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J'ai trouvé le contexte et l'environnement très intéressants, en revanche les personnages m'ont semblé plutôt antipathiques.
Et je dois avouer que ce style de narration un peu déconstruite m'épuise : j'ai l'impression que toutes les pièces de puzzle sont bien dans la boîte mais je ne suis pas sûre de ce à quoi l'image finale doit ressembler ...
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Deux petites filles, amies qui rêvent de devenir danseuses en regardant des comédies musicales avec Fred Astaire, l'une d'elles raconte que son père danse avec Michael Jackson...
La narratrice nous raconte leur histoire et, à travers elles, l'histoire de nos sociétés contemporaines, Londres au premier plan.
Ma lecture fut laborieuse car l'écriture de ce roman m'a paru brouillonne. Je me perdais dans les lieux, les temps, les personnages.
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A travers de nombreuses questions, pointe un peu d'optimisme comme ce plaisir de regarder devant les pas virtuoses de Fred Astaire et de Jeni LeGon quand les filles se rêvaient danseuses. Cette entrée en matière autour de la danse donne un rythme à toute l'histoire. Il est tout le temps fait référence à un tempo que cela soit celui de la vie ou celui de son coeur. Amour, déception trouvent un écho dans des notes que nous ne voyons pas. le titre de « Swing Time » résonne avec une justesse surprenante d'autant qu'il fait référence à une comédie musicale avec Fred Astaire. Tout n'est que comédie. Derrière cette musique dynamique et les sourires de façade se cache une vraie souffrance et une question de l'appropriation culturelle.

Si vous cherchiez la réponse à : Comment devient-on ce que l'on est ?, vous ne la trouverez pas dans ce roman. C'est à vous de trouver votre destinée.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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