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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
33 Révolutions, 33 chapitres très courts, à peine le temps d'un refrain, d'une rengaine, cubaine, toujours la même. Pauvreté, pénuries, panne d'eau chaude et de courant.

33 Révolutions (hasta la victoria, siempre), 33 révolutions, 33 tours sur un disque rayé, avec l'aiguille qui trébuche et retombe sans arrêt dans le même microsillon. 33 p'tits tours et puis ne s'en vont pas mais tournent en rond, pas moyen d'en sortir, pas moyen d'en finir avec cette Révolution échouée sur la tombe de l'utopie communiste comme un radeau de candidats à l'exil lamentablement refoulé par les vagues sur la plage, cubaine, toujours la même. Patriotisme de façade, faux semblants de loyauté, tout va très bien Madame la Marquise, le meilleur des mondes. Mieux vaut se taire.

Cuba, une île mais pas un refuge, des plages mais pas le paradis, la chaleur qui ne réchauffe pas le coeur mais l'accable davantage. Rhum frelaté, tickets de rationnement, salsa, tabac, un peu d'amour pour tromper l'ennui et la désespérance. Cuba, une île prisonnière de la mer.

La mer, seule solution pour fuir cette inertie plombée, un tourbillon de vagues pour échapper à la spirale d'une routine abrutissante. Prendre la mer et risquer la mort plutôt que vivre cette vie sans issues.

33 révolutions, écrit par le petit-fils du Che. Rebelle et anarchiste, Canek Sanchez Guevara a peu à voir avec son grand-père, qu'il n'a pas connu. Il en a reçu en héritage un patronyme parfois pesant (« le petit-fils du T-shirt »), et un idéal de liberté qui transparaît dans ce roman et dans les entretiens en fin de livre.

33 révolutions, 33 saynètes intenses, 33 flashes saisissants, 33 photos poétiques, pour rendre un hommage éloquent à Cuba.
On en aurait voulu davantage, malheureusement l'auteur est décédé en janvier 2015.
Hasta siempre, señor Canek.
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Canek Sanchez Guevara est le petit fils du Che et dans 33 révolutions c'est bien dont ce qu'il est question; il est a bout de patience de s'y faire comparer, qu'ont parle de Cuba comme d'une île désespérée, qu'ont parle des minorités avec condescendance.
33 révolutions c'est donc une ode a ses concitoyens, des hommes et des femme de la terre. Il est aussi question de musique, elle est partout dans ce court roman même si le mot n'est que peu dit. Et chaque chapitre mentionne cette musique qui ne tourne pas souvent rond. 33 révolutions, 33 chapitres court, 33 tours d'un disque rayé.
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Canek Sanchez GUEVARA, petit fils d'Ernesto Guevara dit le CHE, décrit en 33 tableaux, au travers d'un personnage anonyme, la vie misérable de la population d'une île qu'il ne nomme pas, pas loin de la Floride. Vous aurez reconnu Cuba.
il décrit la vie d'un peuple lassé par les privations, la pauvreté, l'ennui, la peur d'un régime dictatorial; une vie au rythme d'un disque rayé.
Des désespérés tentent de quitter cet enfer sur des radeaux de fortunes en quête d'une vie meilleure de l'autre côté de la mer sans certitude d'arriver sains et saufs.
33 révolutions, le seul roman de Canek Sanchez GUEVARA est d'une infinie tristesse. Ce court roman se lit très rapidement et mène vers une réflexion bien longue.
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Chaleur, humidité, mer, cyclones, départ quotidien de dizaines de personnes sur des embarcations de fortune, qui pour la plupart ne résistent pas aux flots, etc. ; si le nom de l'île n'est jamais mentionné, l'action du roman se passe à Cuba.
33 révolutions raconte l'histoire d'un homme, dont l'identité n'est pas précisée non plus, de son existence marquée par la solitude, l'amertume et le désoeuvrement. La première partie donne à voir le quotidien de cet employé de bureau noir, divorcé, photographe amateur, tout en donnant quelques informations sur son passé, sa famille, la découverte de la littérature, de la musique, etc. le protagoniste compare l'existence et les personnes à un disque 33 tours rayé, véritable leitmotiv du roman.

Lors d'un meeting, il fait part publiquement de son opposition au régime, perd son emploi, continue de prendre des photos, avant de partir à son tour sur un radeau qui sera pulvérisé dans un cyclone.

La prose de Canek Sánchez Guevara est aussi sobre que poétique. le texte est structuré en 33 chapitres très courts, écrits à la troisième personne. Il s'agit d'un texte d'une beauté et d'une efficacité singulières.
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Un court roman qui m'a donné bien à réfléchir tant sur la politique que sur le devenir humain. Il y a une langueur, une douceur mélancolique, un spleen élégant qui plane dans ce récit cubain écrit par le petit-fils du Che.
L'écriture en boucle (comme en 33 tours que l'on remet encore et toujours) des mêmes situations, du même ennui de ce trentenaire désabusé qui vivote sur fond de télé, de pseudo romance et de paroles politiques m'a hypnotisé mais a profondément ennuyé mes copines du club.

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La Havane, Cuba. Un homme. Agé d'une trentaine d'années. Fils de la révolution. Désabusé et abruti par la chaleur. Rouage efficace d'une bureaucratie qui, elle, ne l'est pas. Peu d'espoir et beaucoup de Rhum. Une vie qui se répète au quotidien. Un sens qui n'existe pas. Et un horizon bouché par une idéologie qui tourne en rond. Qui n'a pas su prendre son envol. Qui s'est oubliée en route.

Le petit-fils du Che comme auteur. Et un titre avec le mot « révolution ». Que faut-il de plus pour attirer le chaland. Rien, a priori. Ou pas grand-chose. Et, de cette lecture, on en ressort un peu désabusé. Comme le personnage principal. Et comme l'ensemble de la société cubaine décrite dans cet ouvrage. Désabusé car il est surprenant de lire que le petit-fils de l'un des plus grands combattants du 20ième siècle ne vit pas la même révolution que lui. Que le rêve de l'un pourrit la réalité de l'autre. Avec le recul de l'Histoire, il n'est pas étonnant de tirer ces conclusions. Et on peu se demander si le Che, sachant comment son artiste de petit-fils vit ce quotidien de camarades, aurait été au bout de ses convictions. de son combat. de cette utopique lutte.

Le voile est sombre. Et pesant. Cuba, sous l'heure marxiste, n'a pas grand-chose à espérer du Grand Soir. Canek le vit mal mais l'écrit très bien. On est transporté dans cet univers amer et dépressif. On étouffe et on ne rêve que d'une chose. Prendre le large. Mais rares sont les possibilités dans le Cuba de Castro.

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Un trentenaire cubain se morfond dans chaque moment de sa vie. le boulot, son appartement, son présent sont gangrénés par le discours officiel et la pensée unique du régime. le rhum, la salsa et quelques femmes ne parviennent pas à le soulager très longtemps. Au loin, la mer semble être son unique porte de sortie.
L'écriture du livre est à l'image de la construction en chapitres courts. L'auteur a retenu 33 moments de la vie de son protagoniste pour comprendre son désespoir. le personnage est découpé, sa vie n'a pas de rythme d'ensemble et l'écriture est tranchante. Les mots sont choisis et résonnent très fortement car le mal être du personnage vient du mal-être de la société. Ce livre puissant est un manifeste politique fort et intelligent. Canek Sanchez Guevara parvient à mêler fiction et constat social. Son protagoniste réalise peu à peu ce qui lui manque et comprend son vide intérieur. Il devient un personnage profond et courageux qui se regarde en face et ose affronter cet univers. Pour décrire ce dernier, l'auteur martèle l'image de disques rayés qui remplacent les êtres. Ceux-là sont les grands absents autant du livre que de Cuba. Ce roman est riche de ses différents niveaux de lecture et toute la réussite vient de l'équilibre maîtrisé entre la fiction et le propos politique.
Ce texte est complété par des interview de l'auteur qui pose un regard très intéressant sur l'homme qui a immortalisé son nom et sur son combat politique.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Très beau roman court et poignant, écrit d'une plume délicate et sensible.
Ce roman flirte avec la poésie, sa prose vous ravira tout au long de ces 33 chapitres que l'on pourrait qualifier de christiques.
Avec une belle mise en valeur par les éditions Métaillé, complètée d'une post-face sous forme d'interview de l'auteur.
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Bonjour les lecteurs ....

Voici un court roman écrit par le petit-fils de l'homme au t-shirt.

Une vison d'un Cuba différent, d'une île trahie où l'idéalisme et les idées révolutionnaires ne sont plus que des slogans creux, où le peuple est blasé et ne rêve même plus d'autre chose.
Leur vie est comme un 33 tours rayé .. tout se répète inlassablement, rien ne bouge.

Cette histoire est émouvante car en peu de pages, elle traduit la déception de plusieurs générations de cubains qui ont cru à la révolution castriste.

33 chapitres mélancoliques, sans révolte ni rage..
33 chapitres remplis de fatalisme et soumission sous fond de lampées de rhum.

Un petit goût de trop peu !

Ceci est le seul roman " du petit fils de .."
Canek, né en 1974 à la Havane de parents mexicains s'est exilé au Mexique en 1996.
Il fut à la fois photographe, musicien, écrivain et .. anarchiste.
Il est décédé en 2015 des suite d'une opération du coeur.

En fin de livre .. extraits de son livre " les héritiers du Che" et d'une interview au " monde des libertaires " .. intéressants .

A découvrir !
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