Grande dame des lettres francophones de Belgique,
son recueil est publié en 1965.
Andrée Sodenkamp multiplie les évocations des divers visages
du féminin, d'un côté les enjôleuses, les séductrices, les tentatrices,
les brutales, les violentes ,les "porteuses de foudre" et de l'autre
les épouses les mères, honorables et paisibles.
Approchant une certaine perfection formelle, la poésie d'Andrée
Sodenkamp se révèle atemporelle.
" Fougue sans feinte et générosité sans détour " écrit Maurice
Carême à propos de cette poésie.
Elle fournit de robustes images venues d'une rurale enfance.
Elle évoque l'amour, la joie d'être, mais aussi la pression
du temps.
« Ne t'en va pas de moi
Ne t'en va pas, ne t'en va pas, ma Force,
Ma nourriture amère et mon dernier Amour,
Je serais l'arbre mort, dénudé de l'écorce,
La nuit qui tombe en plis autour du jeune jour.
J'irais par les passés comme la chienne chasse,
traquant les vieux baisers, levant le temps perdu,
Et mon corps garderait jusqu'à la fin de l'âge
Cette foulée que laisse un gibier disparu. »