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EAN : SIE274469_189
A. De Rache (30/11/-1)
4/5   4 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
 
 
Grande dame des lettres francophones de Belgique,
son recueil est publié en 1965.

Andrée Sodenkamp multiplie les évocations des divers visages
du féminin, d'un côté les enjôleuses, les séductrices, les tentatrices,
les brutales, les violentes ,les "porteuses de foudre" et de l'autre
les épouses les mères, honorables et paisibles.

Approchant une certaine perfection formelle, la poésie d'Andrée
Sodenkamp se révèle atemporelle.

" Fougue sans feinte et générosité sans détour " écrit Maurice
Carême à propos de cette poésie.

Elle fournit de robustes images venues d'une rurale enfance.
Elle évoque l'amour, la joie d'être, mais aussi la pression
du temps.


« Ne t'en va pas de moi
Ne t'en va pas, ne t'en va pas, ma Force,
Ma nourriture amère et mon dernier Amour,
Je serais l'arbre mort, dénudé de l'écorce,
La nuit qui tombe en plis autour du jeune jour.

J'irais par les passés comme la chienne chasse,
traquant les vieux baisers, levant le temps perdu,
Et mon corps garderait jusqu'à la fin de l'âge
Cette foulée que laisse un gibier disparu. »
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis du temps des lents et vieux romans d’amour…


Je suis du temps des lents et vieux romans d’amour,
Des grands Meaulnes poussant des portes solennelles.
On se mangeait le cœur en guettant sur la tour
Un pays balancé de bois et d’hirondelles.

C’étaient les temps heureux des grandes fautes tendres
Des confessionnaux pleins de voix murmurées,
Et de chagrins si beaux qu’on ne pouvait attendre
Pour les souffrir déjà de n’être plus aimée.
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Mon Don Juan d'Espagne


Mon Don Juan d'Espagne et ma lente conquête
Ma maison sur la mer et mon chemin de croix
Si beau ô mon Gréco, avec ta noble tête
Et ta main paresseuse et tes bagues aux doigts,

Comment t'ai-je gardé toi qui n'es à personne
Te volant, te dupant, afin de mieux t'aimer ?
Par la fuite et la peur en tes halliers d'automne
J'ai réchauffé la trace amère du gibier.

Quand cesseront pour moi les jeux de mille sortes
Cherche le battement où s'attarde le feu
Je ne sais pas très bien comment faire une morte
Il te faudra longtemps pour me fermer les yeux.
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Femmes des longs matins


Femmes des longs matins, mes belles amoureuses
Dont le nom s'attardait à la bouche des morts
Qui faisiez du malheur une brûlante rose
Et déchiriez le temps entre vos ongles d'or.

Est-ce la Nonne ardente et que Juan oublie
Ou dans ses jupons fous, l'innocente Manon,
Cléopâtre tapie au creux des pierreries
Qui retient son amant, au poing, comme un faucon ?

Voici celle qui vint de la France en Écosse,
Éblouie comme l'aigle au soleil des plaisirs,
L'abeille qui foudroie en son plein ciel des noces
Et met le goût du sang aux saveurs du désir.

Nous sommes belles par vos* seins levés dans l'ombre
Par vos hanches donnant le merveilleux danger
Et dans l'odeur d'amour ouverte sur vos tombes
Nous régnons sur l'amant qui a les yeux fermés.


* "vos" est le pronom exact.
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Voyage


Quand je te vis, je sus, qu’engourdi du voyage
Tu n’étais, Bien-Aimé, pas encor revenu.
Tu rapportais chez nous ton poids de paysages
Et pailletés de froid, des objets saugrenus.

Mais où était resté cet amant sans raison,
Celui qui seul gémit, la nuit, sous les délices ?
Mes doigts suivaient encor des courbes d’horizon
Sur ton front détourné et sur ta lèvre triste.

Tu ramenais sur toi l’odeur de l’étrangère,
Des songes entêtés te faisaient les yeux las.
Mon âme est bien rangée en la vie coutumière,
Et mes pas mesurés te blessaient comme un glas.

Ensemble nous pleurions sur ton désir perdu,
Et mon corps quelquefois plaisait à ton malheur.
Tu caressais ton rêve, au hasard d’un sein nu,
Sur ma bouche, le soir, tu te mordais le cœur.
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Tes calmes mains sur toi


Je jalouse ce soir le ventre de ta mère
Qui a pu te garder bien plus longtemps que moi.
Comme le paysan après son tour de terre,
Dors en paix, mon Gisant, tes calmes mains sur toi.

Demain je cacherai mes seins de pécheresse
Sous ma robe d'épouse en t'apportant le jour,
Et dans tes yeux de juste, oublieux des caresses,
Je reverrai l'ennui qui vient après l'amour.
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