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sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ces femmes qui m'expliquent le monde dans lequel – malheureusement parfois - je vis.

8 mars, jour isolé, dérisoire mais indispensable pour la célébration DES droits DES femmes (bah oui, ces pluriels sont importants ; bah non, ça n'est pas de l'ordre du détail). Une occasion pas comme une autre de mettre en valeur un de ces livres sur le sujet qui me donnent à apprendre et à réfléchir. Et sans gloriole ni arrière-pensée moralisatrice, de rappeler l'importance qu'ils ne soient pas lus que par des femmes.

Ainsi de Ces hommes qui m'expliquent la vie, de Rebecca Solnit, traduit par Céline Leroy, paru chez L'Olivier il y a quatre ans et réédité il y a peu chez Points dans une collection dédiée au féminisme. Un recueil d'articles et d'essais de l'époque. Mauvaise nouvelle : il n'a pas pris une ride ! Bonne nouvelle : il infuse toujours autant !

Et notamment chez les hommes : « Dans ce nouvel épisode de la guerre contre les femmes, il est stimulant de voir que beaucoup d'entre eux comprennent ce qui se passe, se sentent concernés ». Pas faux. Et pour commencer à se sentir concerné, il convient de s'instruire et de se documenter. Donc de lire.

Lire Solnit par exemple, pour se rappeler combien la verbalisation des idées et concepts a fait progresser les esprits. « C'est l'histoire du féminisme, qui a toujours tenté de nommer et de définir, pour parler et être entendu ». Alors Solnit nomme : le mansplaining, la culture du viol ordinaire « à la maison » ou ailleurs, la violence genrée, les droits reproductifs, les féminicides, l'ontogénèse des crimes sexuels, la Coupe du monde des idées…

C'est clair, profond, documenté et renforcé par l'intérêt des chapitres à double lecture, écrits au début avec la spontanéité de l'époque, et complétés pour ce recueil d'ajouts rédigés avec la force du recul. Pour par exemple, tenter de mieux comprendre le tournant constitué par le crime d'horreur un jour commis dans une suite new-yorkaise par un de ces hommes qui dictait sa conduite au monde ; ou, autre exemple, comment la force d'un simple hashtag #YesAllWomen a pu déchaîner les foules et réveiller les consciences.

Avec en prime les photos évocatrices d'Ana Teresa Fernandez, il faut lire Solnit. Et les autres. Et pas que le 8 mars. Et pas que les femmes…
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"Les révolutions sont avant tout des idées."
Rafraîchissant, engagé et subtil, ce livre est un rappel à l'ordre, une sonnette d'alarme. C'est un message, une provocation aux changements. Un indispensable à une meilleure compréhension du monde.
Il est clair, simple, court et efficace. Abordable par tous et fluide, il constate de façon éclatante des comportements, des systèmes de pensée dérangeants et d'actualité, qui nous concernent tous.
Ce livre propose de théoriser les origines de la violence pour tenter de les contrer, se souvenir que « La violence est avant tout autoritaire, elle commence avec ce postulat : j'ai le droit de te contrôler ». C'est autant valable des hommes vers les femmes que des adultes vers les enfants.
Ce récit est une mine de réflexion poussant à lire, relire, partager. C'est édifiant, intelligent, subtil.
Il insiste sur le fait que la crédibilité est le pouvoir fondamental dans tous les domaines.
Ce n'est pas aux femmes de faire attention, c'est aux hommes de ne pas violer. Ce n'est pas aux femmes de changer mais cela ne les empêche pas d'amorcer des changements de vision en militant et en continuant de contrer la pensée dominante et patriarcale.
Ouvrons les yeux et agissons !

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Lors d'une conversation anodine Rebecca Solnit parle d'un projet d'écriture qui lui trotte dans la tête depuis quelques temps. Les réactions enthousiastes de ses interlocutrices l'amènent à rédiger un premier article sur le thème dès le lendemain. Dès la publication en ligne ce texte est abondamment partagé sur les réseaux sociaux, tant nombre de femmes s'y reconnaissent. Dans cet ouvrage l'autrice formalise et développe son analyse, mais il s'agit avant tout d'un recueil avec des éléments parfois disparates, ce qui peut laisser sur sa faim car le sujet n'est pas traité en profondeur.

Pour autant le concept est pertinent, puisqu'il s'attaque à la posture de certains hommes, qui ne peuvent envisager qu'une femme en sache autant voire plus qu'eux sur certains sujets. le mâle qui fait son "tout fort" avec les personnes du sexe opposé, en compétition permanente avec ses "homologues" et dont la condescendance est insupportable à vivre. Voici pour la définition de notre "Brice Willus" de pacotille, auteur de la majorité des violences faites aux femmes, des agressions de rue ou domestiques, la source trop souvent encore des persécutions dans les espaces publics.

Si la violence n'a pas de sexe elle est avant tout autoritaire, comme l'illustrent les récentes remises en cause du droit à l'avortement au niveau mondial. Il s'agit donc de réfléchir à la manière dont elle se transmet encore, de manière insidieuse ou assumée, chez les jeunes enfants, en particulier ceux de sexe masculin. La preuve en est que désormais beaucoup d'hommes sont pleinement conscients de ces comportement archaïques, les identifient et n'hésitent plus eux aussi à les dénoncer. Malgré son côté disparate cette étude reste pertinente et, malheureusement, d'actualité
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