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3,68

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre sur le "mansplaining" ou, en français, le "mecspliquer", composé de plusieurs articles dédiés par l'auteure à ce sujet. Oserais-je avouer que je ne connaissais pas ces concepts, là où, bien heureusement me direz-vous, ils étaient parfaitement connus de mon fils de 21 ans ? Ce qui m'a semblé tout à fait rassurant et encourageant.

En revanche, pour ceux ou celles qui sont aussi ignares que moi, voici une lecture intéressante, qui apparaîtra sans doute un peu répétitive vu la succession d'articles, mais qui pourrait servir de rappel ou d'éperon bienvenu.
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Il aura fallu attendre le mouvement #Metoo pour que les grandes maisons d'éditions françaises aient un département pour publier des oeuvres féministes et les rendre accessibles au plus grand nombre... de femmes bien souvent.

Ces hommes qui m'expliquent la vie est un recueil de neuf essais courts, parus entre 2008 et 2014 aux Etats-Unis. Pour Rebecca Solnit, la parole des femmes peine à être entendue, que ce soit dans la sphère scientifique comme lorsque les femmes sont victimes de violences physiques graves, comme les viols ou les féminicides.
Un petit livre qui m'a donné envie de lire d'autres livres de Rebecca Solnit.
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Je ressors de ce court essai malheureusement assez mitigée. Si le sujet ne manque pas d'intérêt, j'ai malheureusement trouvé que l'ensemble manquait un peu de profondeur. La faute au format, qui nous présente une suite d'articles assez courts se fondant principalement sur les réflexions de l'autrice. On apprend tout de même des éléments étonnants ou révoltants, comme le mariage dramatique d'Edna O'Brien, ce qui rend l'ensemble agréable à lire grâce à l'esprit et l'humour de Rebecca Solnit. J'ai cependant trouvé qu'il y avait énormément de Not all men, ce qui m'a sorti de ma lecture et m'a rappelé à quel point il faut prendre des pincettes même quand on parle de viols ou de violences systémiques de peur de passer pour d'affreuses misandres. Mais je pense que ce court récit est bien adapté aux personnes qui connaissent peu les mécanismes de la domination masculine ou souhaitent avoir une courte introduction aux problématiques du féminisme moderne.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Ce livre regroupe certains des articles publiés par Rebecca Solnit entre 2008 et 2014.

Le titre du livre est celui du premier article où elle évoque un incident assez emblématique survenu quelques années plus tôt : alors qu'elle est invitée à une fête, leur hôte lui explique un livre qu'il a lu sur Edward Muydbridge, alors que... c'est elle-même qui en est l'auteure ! Rebecca part de là pour embrayer sur une réflexion sur la difficulté à prendre la parole et à se faire entendre encore aujourd'hui des femmes.

Dans le second chapitre, intitulé La Guerre la plus longue, elle met en avant les chiffres insensés des victimes de violences domestiques et de viols. En mettant en vis à vis les chiffres où ce sont les hommes qui sont victimes des femmes dans le premier cas.

Le chapitre 3 parle de Dominique Strauss-Kahn, du FMI et du comportement occident/Afrique. le 4e, du mariage pour tous et elle explique en quoi c'est un bienfait pour tous, ainsi que les points communs entre la défense des droits des femmes et des LGBTQ. le chapitre 5 est une réflexion sur la transmission et les arbres généalogiques, le 6 est consacré à Virginia Woolf.

Les trois derniers chapitres sont plus reliés que les autres : dans le 7e, il est question de la crédibilité accordée aux femmes en partant du mythe de Cassandre, le 8e à la tuerie d'Isla Vista et à la création des hashtags YesAllWomen et OuiToutesLesFemmes, et le 9e et dernier montre les progrès accomplis et les efforts pour nous faire croire que c'est fini, qu'on n'obtiendra rien de plus.

Ce qui sous tend la pensée de Rebecca Solnit, c'est d'une part que tout ce qu'on compartimente harcèlement sexuel, viol, violence domestique.. gagnerait à être considéré comme des facettes d'un même fléau qui est l'abus de pouvoir, et non comme des problèmes distincts les uns des autres.

Ce que j'apprécie aussi chez elle, c'est qu'elle considère les hommes comme aussi esclaves que nous de cette situation, et incrimine plutôt le contexte culturel que les individus. Par exemple, pour limiter les viols sur les campus américains, on préconise aux filles de ne pas sortir seules etc. mais jamais on ne donne de cours aux garçons sur "Comment se retenir d'agresser les femmes ?" Elle met aussi l'accent sur cette idée qui imprègne la psyché de certains hommes, comme l'auteur de la tuerie d'Isla Vista, que les faveurs sexuelles des femmes leur sont dues.

Bref, un livre intéressant à plus d'un titre, même s'il est fortement axé sur ce qui se passe aux Etats-unis. Un point de vue intéressant aussi sur l'affaire DSK.
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C'est l'horreur dès le second chapitre : un viol toutes les 6.2 minutes aux USA, tous les 3 ans c'est l'équivalent des morts du 11 septembre en féminicides et entre cette date et 2012 c'est 11 766 femmes tuées, soit plus que le nombre de morts causés par la guerre contre "la plus grande terreur" Une femme y est également battue toutes les 9 secondes et la première cause de décès des femmes enceintes c'est leur mari.

J'en ai pleuré de lire ce livre tellement les chiffres sont faramineux. Ils datent un peu, on est dans une ère post "metoo" mais je ne vois pas pourquoi la situation aurait tant que ça évolué à l'aune de ce qui se passe en France....

Pourtant l'autrice a le mérite de voir la lueur au bout du tunnel quand moi j'ai du mal à croire à son existence. Elle se raccroche à ce qu'on a gagné alors que je désespère de la violence qui règne encore. En lisant ce livre j'ai eu un accrochage musclé avec une connaissance, un homme, qui m'a expliqué que je ne devais pas avoir peur des autres hommes, que c'était dans ma tête, que l'humain est fondamentalement bienveillant et que 90% des hommes n'ont rien à se reprocher. Lorsque j'ai tenu sur mes positions il m'a humiliée et insultée. Et, autour de nous, personne n'a rien dit, je suis juste passé pour l'emmerdeuse qui ne voulait pas baisser la tête, le patriarcat a encore de beaux jours devant lui...
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J'ai retrouvé l'ambiance américaine violente du film "Les panneaux de la vengeance" et j'ai également retrouvé des situations vécues personnellement.
L'auteur décrit bien les situations ou les victimes sont accusées et deviennent les coupables.
Il y a des idées et des réflexions intéressantes à découvrir dans ce petit ouvrage qui est un abrégé de l'histoire de la violence faite aux femmes partout et depuis toujours, qui de plus est d'actualité.
A méditer.
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Ce livre regroupe plusieurs articles de Rebecca Solnit. Son titre reprend celui du premier article, le plus connu, dans lequel elle raconte que, lors d'une soirée, elle explique à un homme avoir écrit un livre sur un sujet ; l'homme lui déballe alors qu'un livre important est sorti sur ce sujet et lui fait la leçon... alors qu'il s'agit en fait du livre qu'elle a elle-même écrit !
Les concepts expliqués seront certainement bien connus de toute personne sensibilisée au féminisme, mais peut servir de bonne introduction à celles et ceux qui ne le sont pas.
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Ce texte publié en 2014 aux États-Unis, en 2018 en France par les éditions de l'Olivier, a été publié dans la collection féministe des «Points » a l'automne dernier. Il s'agit d'un recueil de divers articles dont le premier donne son titre à l'ouvrage, décrivant une situation cocasse et néanmoins classique, celle de la « mecsplication », soit la propension de certains hommes à expliquer aux femmes le monde, y compris des sujets sur lesquelles elles sont expertes.
Les articles suivants s'attachent à décortiquer le rapport qu'entretient notre société occidentale avec les violences faites aux femmes et leur invisibilisation. Les photographies d'Ana Teresa Fernandez illustrent particulièrement bien ce deuxième thème.
La force de Rebecca Solnit est de faire le lien entre ces différentes facettes du patriarcat et de montrer les conséquences néfastes sur l'ensemble de la société, y compris pour les hommes ; et ce, avec une vivacité et un humour salvateurs.
La faiblesse de l'ouvrage est son aspect hétéroclite, un puzzle dont il peut manquer des pièces mais qui dessine malgré tout un tableau qui prend son sens lorsqu'on le regarde d'un peu plus loin.
Il me semble être un excellent ouvrage, court et didactique, pour faire découvrir ces concepts.
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J'ai découvert ce texte car ce trimestre nous découvrons avec le Picabo river book, les textes traduits par Céline Leroy.
Et c'est une belle découverte de lire ce recueil de textes de Rebecca Solnit.
Comme le titre l'indique très bien (l'un des articles de ce recueil), l'auteure-journaliste-chroniqueuse va nous parler des hommes et de nous les femmes et notre place dans la société. J'ai trouvé tous ces articles intéressants et en particulier celui sur la fameuse affaire DSK, à NYC. le point de vue de cette américaine est pertinant, elle fait un intéressant parallèle entre intime et vie publique, affaires intimes, privées (DSK et son agression vis à vis de cette femme de ménage africaine), affaires internationales (le rôle prédateur du FMI, dont DSK venait d'être nommé directeur et la relation avec les pays en voie de développement, que ce soit l'Argentine, Haïti et certains pays d'Afrique,n dont l"un est le pays d'origine de la femme de ménage (!!)), et une affaire de classe et de genre. Cette mise en perspective de cette retentissante affaire m'a interpellée.
L'auteure nous parle de masculinité, de culture du viol? de la difficulté de l'écoute des dires des femmes face aux hommes : elle nous rappelle certaines affaires qui ont permis de faire évoluer la société américaine.
Il y a aussi un article très intéressant sur la littérature non romanesque ou prose de pensée (une expression que je ne connaissais pas et qui m'a bien plus) et des références pertinentes sur Virginia Woolf et Susan Sontag.
Un recueil de textes qui m'a permis de connaître une auteure et des textes pertinents, qui raconte l'évolution du féminisme et le dernier texte m'a fait du bien dans son positif, même si on n'a l'impression qu'il y a des reculs, ils restera toujours quelque chose de ses combats.
Merci encore Léa de m'avoir permis de découvrir ce texte.
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Une lecture très intéressante. Sorte d'historique de la place de la femme dans la société.
Quelques longueurs et répétitions qui m'ont fait mettre ce livre sur pause plusieurs fois. Mais malgré tout, l'analyse faite sur la situation des femmes y est très fine. Une lecture à mon sens indispensable si l'on veut comprendre le féminisme et ouvrir les yeux ce monde patriarcal.
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