Que le mort vécût à l'intérieur ou dans le voisinage de la tombe et que celle-ci dût par suite être pourvue de façon à subvenir à ses besoins dans l'au-delà, c'est là une vieille croyance dont l'Égyptien ne s'est jamais dégagé entièrement, pas même à l'heure actuelle'. » Tant que pareille conception demeure vivace une question se pose, peu faite pour diminuer l'appréhension de la mort. Comment fournir au défunt, sans interruption et « jusqu'à l'éternité », les moyens d'existence acquis jadis par son labeur personnel ou la main d'oeuvre que la fortune mettait à sa disposition?
Si, en face de ce problème insoluble, l'Égyptien a fait preuve de la plus grande fertilité d'imagination dans la recherche et la mise en action de procédés destinés à éluder la difficulté, d'autre part la vision très nette et souvent présente qu'il avait de la vie d'outre-tombe' l'a longtemps, sinon toujours, empêché d'envisager les accommodements et les simulacres autrement que comme un appoint.