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Critique de thedoc


Dans ce deuxième volume de « Maus, un survivant raconte », Art Spiegelman poursuit son récit familial de la Shoah à partir des souvenirs de son père Wladek, un Juif polonais déporté à Auscwitz en mars 1944 avec sa femme Anja.

Années 1975-1980. Mala, la seconde femme de Vladek, vient de le quitter et c'est durant les vacances d'été qu'Artie et sa compagne Françoise rejoignent Vladek dans les monts Catskill, dans l'État de New York. Vladek est toujours aussi insupportable et attachant, avare, égoïste et même raciste (!). Il souhaite qu'Art et Françoise restent près de lui durant l'été. Art en profite pour continuer à recueillir les souvenirs de son père.
Ce deuxième volume intitulé « Et c'est là que mes ennuis ont commencé » nous entraîne donc entre deux époques, celle des années 1970 et en flashback, celle d'Auschwitz. Dans le camp de concentration, Vladek, avec chance et débrouillardise, va survivre à l'horreur. En parallèle, nous suivons les questionnements qui Art Spiegelman sur la conception de sa BD et le fait de témoigner. Sa relation conflictuelle avec son père est également au coeur du récit, révélant combien en tant que fils de survivant, il devient lui-même un survivant.

Cette BD est décidément à placer dans les classiques de la littérature de la Shoah. Tendre et émouvante, elle n'édulcore en rien la réalité des camps ou la personnalité de chacun grâce notamment à des dialogues d'une sincérité bluffante. Les scènes décrites sont extrêmement réalistes du fait que l'âme humaine, avec sa noirceur ou sa beauté, y est clairement représentée.
Le choix de représenter les personnages par des figures animales (référence directe à la propagande allemande qui utilisait le zoomorphisme pour certains messages) apportent une originalité sans pour autant dévaloriser le récit.
Vraiment une totale réussite et un bel hommage d'Art Spiegelman à ses parents et aux victimes de l'Holocauste.
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